Constat: Dans le cadre du transfert des compétences de l'ancienne commission administrative au maire par la loi n° 2016-1048 du 1er août 2016, le législateur a institué une commission de contrôle dans chaque commune, compétente pour exercer un contrôle a posteriori des décisions du maire.Sa composition est régie par l’article L. 19 (IV à VII) du codeLes élections sénatoriales organisées dimanche 24 septembre vont permettre de renouveler 171 sièges. Élus pour six ans, les sénateurs seront tenus, à partir du 2 octobre, de se mettre en conformité avec la loi sur le non-cumul d’un mandat de parlementaire avec une fonction exécutive sont les grands électeurs ?Comment est choisi ce collège électoral ?Les députés, sénateurs, conseillers régionaux et départementaux font automatiquement partie du collège électoral. En revanche, le nombre des délégués des conseils municipaux dépend du nombre des communes et de l’effectif des conseils municipaux. Les délégués représentent de loin le groupe le plus délégués sont élus par les conseils municipaux, en fonction de la taille de la commune. Pour pouvoir être élus, ils doivent être de nationalité française et bénéficier de leurs droits civiques et les sénateurs représentant les Français de l’étranger, le collège électoral est composé des députés et sénateurs des Français de l’étranger, des conseillers et des délégués du collège électoral pour dimanche 24 septembre Un scrutin majoritaireLes sénateurs sont élus au suffrage universel indirect par un collège d’environ 162 000 grands électeurs ». Dimanche, seule la moitié des sénateurs étant renouvelée, le collège sera composé de 76 359 scrutin est majoritaire à deux tours dans les départements qui ont un ou deux sénateurs 35 sièges concernés cette fois-ci, proportionnel ailleurs 136 sièges. Pour le scrutin uninominal, comme pour les législatives, le titulaire et son suppléant ne peuvent pas être du même sexe. Pour le scrutin à la proportionnelle, les listes doivent être constituées en alternance d’un homme et d’une femme. Les candidats doivent être âgés d’au moins 24 ans depuis 2011, contre 30 ans auparavant. 1 L'invention de la démocratie dans la Grèce antique La démocratie a été inventée dans la Grèce du v e siècle av. J.-C. Pour l'historien Thucydide, la démocratie est un régime politique où « les choses dépendent non pas du petit nombre mais de la majorité ». C'est ce qu'on a appelé le gouvernement du peuple (du plus grand nombre) par le peuple (par la majorité). Après la démission d'Anne Grignon de son poste de députée, une nouvelle élection législative partielle se tiendra les 2 et 9 octobre dans la 2e circonscription des Yvelines. Par Alexandre Marque Publié le 18 Août 22 à 1023 Les électeurs de la 2e circonscription des Yvelines devront revoter les 2 et 9 octobre à l’occasion d’une élection législative partielle. © d’illustrationL’annonce n’a pas tardé à tomber. Quelques jours seulement après la démission d’Anne Grignon de son poste de députée de la 2e circonscription des Yvelines, les dates de l’élection législative partielle sont tombées au Journal officiel. Les électeurs devront retourner aux urnes les 2 et 9 octobre 19 juin dernier, Jean-Noël Barrot Modem était réélu député de la circonscription avec 64,27 %. Nommé ministre délégué chargé de la Transition numérique et des Télécommunications le 4 juillet, il avait alors démissionné de son poste de député comme le prévoit la loi sur le non cumul des à un recours devant le Conseil constitutionnelSa remplaçante, Anne-Grignon, maire de Lévis-Saint-Nom, avait pris sa suite un mois plus tard, le 4 août. Mais l’élue a démissionné une semaine plus tard suite à un recours déposé par le proche d’un candidat battu au 1er tour devant le Conseil de Jean-Noël Barrot à l’Assemblée nationale, Anne Grignon était déjà remplaçante de Martin Lévrier LREM au Sénat depuis 2017. Un cas interdit par le Code du nouveau scrutin, Jean-Noël Barrot devrait être de nouveau candidat pour la majorité présidentielle. Son adversaire malheureuse au second tour, Maïté Carrive-Bédouani Nupes, devrait, elle aussi, être de la partie comme elle l’annonce sur sa page Facebook."Je suis prête avec Hughes Orsolin son remplaçant et notre équipe pour les élections législatives partielles. Je me battrai pour une vraie écologie et une vraie justice sociale à l'Assemblée nationale !"Les demandes d’inscription sur les listes électorales doivent être déposées au plus tard le vendredi 26 août. Cet article vous a été utile ? Sachez que vous pouvez suivre 78actu dans l’espace Mon Actu . En un clic, après inscription, vous y retrouverez toute l’actualité de vos villes et marques favorites.
[Mis à jour le 24 mars 2014] Les conseillers communautaires sont désormais élus en même temps que les conseillers municipaux. Il importe d'expliciter de façon concrète ce système qui paraît complexe à mettre en œuvre, tant pour la confection des listes que pour leur recomposition entre les deux tours voir ci-dessous notre point III..Une analyse juridique de Lucie Lefébure, juriste, et Aloïs Ramel, avocat à la cour, SCP Seban et Associés• Afin de favoriser l’égal accès des hommes et des femmes aux mandats locaux et de renforcer la légitimité démocratique de l’intercommunalité, la loi n° 2013-403 du 17 mai 2013 établit de nouvelles règles en matière électorale, s’appliquant au scrutin de mars 2014. • Les conseillers communautaires sont désormais élus en même temps que les conseillers municipaux. Le scrutin de mars 2014 est double les citoyens éliront leurs conseillers municipaux et leurs conseillers communautaires.• Des listes de candidats au siège de conseiller communautaire devront être établies. Le régime est certes nouveau, mais le législateur s’est inspiré des règles applicables aux élections municipales, les transposant même Les règles générales en matière de confection des listesL’élection des conseillers communautaires a lieu en même temps que l’élection des conseillers municipaux. L’article du Code électoral dispose en effet que les conseillers communautaires sont élus pour la même durée que les conseillers municipaux de la commune qu’ils représentent et renouvelés intégralement à la même date que ceux-ci dans les conditions prévues à l’article ».A. Communes de moins de 1 000 habitants des règles spécifiquesDans les communes de moins de 1 000 habitants, aucune liste intercommunale n’est nécessaire. Le bulletin ne doit comporter que la liste des candidats aux élections municipales. En effet, les conseillers communautaires sont désignés au sein du conseil municipal, suivant l’ordre du du Code électoral dispose que les conseillers communautaires représentant les communes de moins de 1 000 habitants au sein des organes délibérants des communautés de communes, des communautés d’agglomération, des communautés urbaines et des métropoles sont les membres du conseil municipal désignés dans l’ordre du tableau ».Ordre du tableau. Ce classement des membres du conseil municipal dans l’ordre du tableau est prévu par l’article du Code général des collectivités territoriales. Ainsi, après le maire, prennent rang les adjoints puis les conseillers municipaux ». Les adjoints prennent rang selon l’ordre de leur élection, et entre adjoints élus sur la même liste, selon l’ordre de présentation sur la liste ». Les conseillers municipaux prennent rang par ancienneté de leur élection, depuis le dernier renouvellement intégral du conseil municipal ; entre conseillers élus le même jour, par le plus grand nombre de suffrages obtenus ; et, à égalité de voix, par priorité d’âge ».Par exemple, si une commune de 600 habitants détient 4 sièges au conseil communautaire, ils seront occupés par le maire et les 3 adjoints élus en pratique, les électeurs éliront en mars leurs conseillers municipaux et de facto désigneront leurs conseillers communautaires. Aucune inscription n’est à prévoir sur le bulletin, hormis la liste des candidats au siège de conseiller aucune obligation. Pour ces communes de moins de 1 000 habitants, le législateur n’a posé aucune obligation en matière de parité dans la composition des listes de candidats au siège de conseiller municipal. Il n’est donc pas obligatoire d’alterner des candidats de chaque sexe. Par conséquent, il en est de même pour les élections au siège de conseiller communautaire représentant des conseillers de communes de moins de 1 000 Communes de plus de 1 000 habitants l’obligation d’élaborer une liste de candidats au siège de conseiller communautaireL’élection des conseillers communautaires ayant lieu concomitamment à l’élection des conseillers municipaux, l’électeur devra choisir le même jour une liste de candidats au siège de conseiller municipal et une liste de candidats au siège de conseiller bulletin, deux listes. Les deux listes doivent figurer de manière distincte sur le bulletin, afin que la double portée du bulletin soit connue de manière claire par l’électeur. L’électeur n’aura donc à insérer dans l’urne qu’un seul bulletin. 1. Combien de noms doivent être inscrits sur la liste des candidats au conseil communautaire ?La liste des candidats au siège de conseiller communautaire doit comporter un nombre de candidats égal au nombre de sièges à pourvoir, augmenté d'un candidat supplémentaire si ce nombre est inférieur à cinq et de deux dans le cas inverse » article I. 1° du code électoral.Par exemple, si une commune possède 6 sièges à pourvoir au sein de l’organe délibérant de l’intercommunalité, 8 noms devront être inscrits sur la liste des candidats au siège de conseiller nombre de conseillers communautaires composant l’organe délibérant des communautés de communes, des communautés d’agglomération, des communautés urbaines et des métropoles et leur répartition entre les communes membres est, par ailleurs, fixé dans les conditions prévues aux articles et du de sièges à pourvoir. Il doit être constaté, au plus tard le 31 octobre, par arrêté du représentant de l’Etat dans le département lorsque les communes font partie du même département ou par arrêté conjoint des représentants de l’Etat dans les départements concernés dans le cas contraire. 2. Le choix des candidats est-il libre ?Tout d’abord, il est important de préciser que les règles d’inéligibilité et d’incompatibilité sont identiques à celles prévues pour les conseillers municipaux de la commune qu’ils représentent article du Code électoral.Autrement dit, peuvent être candidats aux élections communautaires les personnes pouvant se présenter aux élections oui. Elle s’applique aux élections des conseillers communautaires, et les candidats devront faire en sorte que la liste soit composée alternativement de personnes de chaque loi impose enfin une contrainte importante dans l’élaboration des listes peuvent figurer sur la liste de candidats au siège de conseiller communautaire que des candidats inscrits sur la liste des candidats au siège de conseiller municipal. Le législateur a voulu que nul ne peut être conseiller communautaire s’il n’est conseiller municipal ou conseiller d’arrondissement. » article I du Code électoral. Pour mettre en œuvre cette condition, le législateur a utilisé la technique du La technique du fléchage dans les communes de plus de 1 000 habitantsL’obligation pour les conseillers communautaires d’être également conseillers municipaux offre une marge de manœuvre très étroite pour établir les listes des candidats au mandat de conseiller ordre de présentationTout d’abord, les candidats au siège de conseiller communautaire doivent figurer dans l’ordre de présentation dans lequel ils apparaissent sur la liste de candidats au siège de conseiller municipal article I 2° du Code électoral.Règle du premier quartEn outre, tous les candidats présentés dans le premier quart de la liste intercommunale doivent figurer, de la même manière et dans le même ordre, en tête de la liste municipale. La direction générale des collectivités locales DGCL du ministère de l’Intérieur précise que ce pourcentage doit être arrondi à l’entier inférieur. Par exemple, si 9 candidats sont inscrits sur la liste intercommunale, seuls les deux premiers candidats inscrits sur la liste communautaire devront être identiques aux deux premiers candidats inscrits sur la liste municipale. Dans le cas où cette règle aboutit à 0, c'est-à -dire pour les listes communautaires avec moins de 4 candidats inscrits, le pourcentage est néanmoins arrondi à des trois premiers cinquièmesPour le reste de la liste intercommunale, la désignation des candidats n’est pas libre car tous les candidats aux sièges de conseiller communautaire doivent figurer au sein des trois premiers cinquièmes de la liste des candidats au conseil municipal » article I 5° du Code électoral. Ce pourcentage est également arrondi à l’entier inférieur. En d’autres termes, il convient d’être attentif lors de la confection des listes pour les élections municipales, car les candidats figurant dans les deux derniers cinquièmes ne pourront être désignés conseillers complémentaires » et cas particuliersLes candidats venant en complément du premier quart de la liste communautaire peuvent cependant être inscrits dans un ordre différent de celui qu’ils occupent au sein de la liste municipale, à condition de respecter leur ordre d’apparition dans la liste municipale. Autrement dit, la seule possibilité ouverte est de ne pas faire figurer l’ensemble des candidats aux élections municipales parmi ces candidats complémentaires » aux postes de conseiller le nombre de sièges de conseiller communautaire à pourvoir excède les trois cinquièmes de la liste municipale, la liste intercommunale reprend l’ordre de présentation des candidats au conseil municipal. Ainsi, pour établir la liste intercommunale, les candidats doivent au préalable rédiger avec minutie la liste municipale. C’est cette dernière qui va déterminer la rédaction de la liste manière concrète, la composition de la liste intercommunale, dans l’hypothèse où le nombre de sièges à pourvoir serait inférieur aux trois cinquièmes de la liste municipale, se divise en deux parties. Le premier quart de la liste intercommunale doit être l’exacte réplique du début de la liste municipale. La deuxième partie doit ensuite être constituée de candidats faisant partie des premiers trois cinquièmes de la liste municipale. Elle n’a pas à être la réplique exacte des trois premiers cinquièmes de la liste des candidats au siège de conseiller municipal mais doit simplement reprendre l’ordre de présentation dans lequel les noms de candidats d’un conseil municipal de 25 membres, la commune possédant 6 sièges au sein de l’organe délibérant de l’intercommunalité la liste intercommunale, qui devra faire figurer 8 candidats, sera composée des 2 personnes en tête de la liste municipale, puis 6 candidats choisis parmi les 13 candidats suivants inscrits sur la liste municipale. Ces 6 candidats peuvent être choisis librement, à la seule condition de respecter leur ordre d’apparition. Par exemple, le candidat n° 14 ne doit pas être inscrit sur la liste intercommunale avant le candidat n° 9, si ces deux candidats sont choisis pour figurer sur la liste intercommunale. La liste des candidats aux postes de conseillers communautaires pourra ainsi être constituée, par exemple, des candidats aux élections municipales n° 1, 2, 5, 6, 9, 10, 13 et 14, dans cet ordre, qui doit impérativement respecter l’alternance des sexes. La présence des candidats n° 1 et 2 est obligatoire. La présence des candidats n° 16 à 25 est interdite. En revanche, si la commune possédait 15 sièges de conseillers au lieu de 8, 17 noms devraient être inscrits sur la liste intercommunale et ce nombre excéderait les trois cinquièmes. Ainsi, la liste communautaire devrait reprendre l’ordre de la liste municipale, de 1 à tenu des très nombreuses restrictions pesant sur la désignation des candidats aux postes de conseillers communautaires, on peut se demander pourquoi le législateur a retenu ce système d’une ahurissante complexité au lieu d’imposer clairement la présentation de deux listes La recomposition des listes intercommunales entre les deux tours dans les communes de plus de 1 000 habitantsLes règles, en matière de recomposition des listes intercommunales entre les deux tours, sont identiques à celles applicables aux élections vertu de l’article du Code électoral, peuvent se présenter au second tour les listes ayant obtenu au premier tour un nombre de suffrages au moins égal à 10 % du total des suffrages listes peuvent être modifiées dans leur composition. Néanmoins, comme pour les élections municipales, elles ne peuvent être modifiées que pour inclure des candidats ayant figuré au premier tour sur d'autres listes, sous réserve que celles-ci ne se présentent pas au second tour et qu'elles aient obtenu au premier tour au moins 5 % des suffrages faut également noter que les candidats ayant figuré sur une même liste au premier tour ne peuvent figurer au second tour que sur une seule liste. Le choix de la liste sur laquelle ils sont candidats au second tour est notifié à la préfecture ou à la sous-préfecture par la personne ayant eu la qualité de responsable de la liste constituée par ces candidats au premier plus, la modification de l’ordre des candidats d’une liste intercommunale n’est possible que dans une seule hypothèse lorsque la liste municipale accueille des candidats venant d’une autre liste qui, ayant obtenu au premier tour plus de 5 % des suffrages exprimés, ne se maintient pas au second pratique, les deux listes municipales et intercommunales étant intimement liées, la liste communautaire est susceptible d’être modifiée, via un changement de la liste exemple, si l’intégration de candidats de listes différentes à la liste municipale conduit à modifier la tête de la liste municipale, alors la liste communautaire devra être également modifiée afin que son premier quart reste l’exacte réplique de la liste définitive, les règles s’appliquant à l’élaboration de la liste communautaire doivent également être appliquées en cas de recomposition de la liste municipale entre les deux l’ordre de présentation est modifié en dehors de l’hypothèse de l’intégration dans une liste de candidats en provenance d’une liste absente du second tour, la modification sera constitutive d’une faut également rester vigilant à toujours respecter l’obligation de parité en observant l’alternance des sexes sur la liste des candidats, qu’il s’agisse de la liste municipale ou de la liste tenu du délai très court pour fusionner les listes électorales et des équilibres politiques fragiles dans certaines structures intercommunales, les candidats se doivent d’être particulièrement vigilants dans leurs L'impact de la composition des listes sur le résultat du scrutinLa composition des listes communautaires ne doit pas être négligée car elle présente un enjeu important pour les listes, même minoritaires. En effet, le mode de scrutin des élections communautaires est identique à celui des élections municipales, pour les communes de plus de 1 000 habitants. Autrement dit, la liste arrivée en tête obtient la moitié des sièges à pourvoir et les autres sièges sont distribués à la proportionnelle à la plus forte moyenne entre les listes ayant recueilli au moins 5 % des suffrages l’opposition municipale peut être représentée au sein de l’organe délibérant des intercommunalités. Les candidats doivent donc établir avec attention la liste de candidats au siège de conseiller communautaire, car une liste qui obtiendrait au moins 5 % des suffrages exprimés, pourrait obtenir des sièges au sein de cet outre, des irrégularités dans l’établissement des listes de candidats ou dans leur recomposition entre les deux tours peuvent entraîner l’annulation des opérations électorales, si ces irrégularités ont eu une influence déterminante sur l’issue du noter. Les irrégularités dans l’élaboration ou la recomposition des listes communales ont également des conséquences directes sur la validité de la liste intercommunale. En effet, en cas d’annulation de l’élection de l’ensemble du conseil municipal d’une commune, le mandat des conseillers communautaires la représentant prendrait fin à la même date que celui des conseillers municipaux.
Aprèsle score historiquement bas de Valérie Pécresse à la présidentielle, Les Républicains redoutaient ces élections législatives. Avec 2 370 811 voix obtenues en 2022, contre 3 Votre entreprise organise des élections professionnelles et vous ignorez précisément de quoi il s’agit. Nous revenons sur les points cruciaux de cette procédure, dont notamment son intérêt pour les salariés, l’organisation des élections et les règles qui s’y rapportent. 1 De quoi s’agit-il ? a Présentation des élections et de leur utilité Les élections professionnelles permettent d’élire des représentants des salariés dans les entreprises. Il peut s’agir de désigner des représentants du personnel dans les entreprises de 11 salariés et plus ou de mettre en place un Comité d’entreprise dans les entreprises de 50 salariés et plus. Ainsi, pour que des élections professionnelles aient lieu dans une entreprise, il faut qu’un seuil d’au moins 11 salariés ait été atteint sur une période de 12 mois, consécutifs ou non, au cours des trois dernières années. Mais pourquoi désigner des représentants du personnel ? Ces derniers vont jouer le rôle d’intermédiaire entre l’employeur et les salariés, notamment faire remonter les réclamations individuelles ou collectives de ces derniers. Par ailleurs, ils sont consultés par l’employeur avant que ce dernier ne prenne certaines mesures relatives, par exemple, à la durée du travail ou à la formation professionnelle. Enfin, ils jouent le rôle d’interlocuteur avec l’inspection du travail qu’ils peuvent saisir pour tout problème. Pareillement, le Comité d’entreprise assure l’expression collective des salariés et permet la prise en compte de leurs intérêts dans les décisions relatives à la vie de l’entreprise. Dans ce cadre, il peut faire des propositions à l’employeur ou examiner certains projets que ce dernier souhaite mettre en place. Il gère par ailleurs les activités sociales et culturelles. b Des commissions paritaires interprofessionnelles dans les TPE A noter qu’à partir du 1er juillet 2017, des commissions paritaires régionales interprofessionnelles seront créées au niveau régional. Leur mission sera de représenter les salariés et employeurs des entreprises de moins de 11 salariés. Ces commissions seront notamment chargées d’informer et de conseiller les salariés sur les lois et conventions qui les concernent ainsi que de se pencher sur des problématiques spécifiques aux TPE. Les électeurs, au niveau des TPE, devront être âgés d’au moins 16 ans, n’avoir fait l’objet d’aucune interdiction, déchéance ou incapacité relative à leurs droits civiques et devront être inscrits sur la liste électorale de la région dans laquelle est située l’employeur. 2 Dans les entreprises d’au moins 11 salariés L’élection de délégués du personnel doit être organisée tous les 4 ans par l’employeur qui ne peut s’y soustraire, au risque d’être sanctionné pénalement. Si les conditions d’au moins 11 salariés atteints pendant 12 mois consécutifs ou non sont remplies, un salarié ou un syndicat peut demander à l’employeur d’organiser la désignation de délégués du personnel au cas où il n’en existerait pas encore. Les électeurs sont tous les salariés âgés d’au moins 16 ans, travaillant depuis au moins 3 mois dans l’entreprise et ne faisant l’objet d’aucune interdiction, déchéance ou incapacité relative à leurs droits civiques. Les candidats doivent être âgés d’au moins 18 ans et travailler depuis au moins un an dans l’entreprise. Ils doivent s’être inscrits comme électeur et ne pas avoir de lien familial avec l’employeur. Entre 11 et 25 salariés dans l’entreprise, un seul délégué sera désigné. Entre 26 et 49 salariés, 2 délégués devront être élus. 3 Dans les entreprises d’au moins 50 salariés Comme indiqué précédemment, une fois ce seuil atteint, un Comité d’entreprise doit être constitué. Mais cela ne signifie pas que ce dernier va remplacer les délégués du personnel ; il va simplement s’y ajouter. Un même salarié peut à la fois être délégué du personnel et représenter ce dernier via un second mandat comme membre du Comité d’entreprise. Les élections des délégués du personnel et des représentants du personnel au CE ont lieu en même temps, tous les 4 ans, dès lors que l’effectif de 50 salariés a été atteint pendant 12 mois consécutifs ou non, sur les trois dernières années. Les conditions pour être électeur ou candidat sont les mêmes que pour la désignation des délégués du personnel. Il peut y avoir de 3 à 15 représentants au Comité d’entreprise selon que l’effectif. Ainsi, une entreprise de 50 salariés aura 2 délégués du personnel et 3 représentants au CE. Tous les 25 salariés supplémentaires au niveau de l’effectif, il faudra compter un délégué et un représentant au CE supplémentaire. Ainsi, dans une entreprise de 75 salariés on trouvera 3 délégués du personnel et 4 représentants au CE, dans une entreprise de 100 salariés, il y aura 4 délégués du personnel et 5 représentants au CE etc… 4 L’organisation des élections Un salarié ne peut être candidat que dans le collège électoral auquel il appartient. On distingue le collège des ouvriers/employés et celui des techniciens, agents de maîtrise, ingénieurs et cadres. Les élections se déroulent pendant le temps de travail. On peut différencier deux étapes le protocole électoral et le scrutin. a Le protocole électoral Le protocole électoral va préciser les modalités de l’élection. Il s’agit d’un accord collectif négocié entre l’employeur et des organisations syndicales qui peuvent être non représentatives et qui va contenir diverses informations telles que la date et l’heure du scrutin, la composition des collèges électoraux, la date limite des dépôts de candidatures etc… Une fois le protocole électoral établi et accepté par l’employeur et les organisations syndicales présentes, il peut être procédé aux élections par scrutin secret. L’employeur va être tenu d’informer les salariés, plus ou moins longtemps avant la date du scrutin, selon qu’un nouveau seuil de salariés 11 ou 50 a été dépassé 90 jours avant ou non 45 jours avant. b Les élections La désignation de représentants du personnel peut se faire au niveau de l’entreprise mais aussi au niveau d’un établissement de l’entreprise. Les élections vont se dérouler en deux tours. Lors du premier tour de ces élections professionnelles, seules les organisations syndicales représentatives dans l’entreprise ou l’établissement pourront présenter des listes de candidats. Si moins de 50% des électeurs inscrits ont voté, un second tour va être organisé et tout salarié respectant les conditions pourront se présenter comme candidat. Seuls les résultats de ce second tour détermineront les élus. Par ailleurs, depuis le 1er janvier 2017, la composition des listes de candidats doit respecter le principe de parité homme-femme. Ainsi, il devra être tenu compte du nombre d’électeurs inscrits sur les listes pour déterminer une proportion de femmes et d’hommes. Proportion qui devra être équivalente dans la présentation de candidats par les organisations syndicales. Par exemple, dans une entreprise de mode où l’électorat va être composé de 30% d’hommes et de 70% de femmes, pour 1 candidat homme, une organisation syndicale devra présenter en parallèle 2 candidats femmes. 5 le mandat Les représentants du personnel sont élus pour une durée de 4 ans et leur mandat est renouvelable. Cependant il est possible qu’avant ce terme, un représentant quitte l’entreprise, ne remplisse plus les conditions pour exercer ce mandat ou encore, soit contraint par l’organisation syndicale qui l’a présenté, de renoncer à son mandat. Il sera alors remplacé par un autre délégué, dit délégué suppléant, dont la candidature avait été présentée lors des précédentes élections mais qui n’avait pas été élu. Ce délégué suppléant exercera le mandat jusqu’aux élections suivantes. Si pour une raison ou une autre, une entreprise perd au moins la moitié de ses délégués du personnel ou qu’un des deux collèges n’est plus représenté, l’employeur devra organiser de nouvelles élections, mais uniquement pour que soit désigné le ou les représentants du personnel manquant. En théorie, au regard des conditions pour être candidat, un salarié à temps partiel dans plusieurs entreprises pour être délégué du personnel dans chacune d’entre elles. Mais la loi vient limiter cela en contraignant tout candidat dans cette situation à choisir une seule entreprise où il exercera les fonctions de représentants du personnel. 6 La délégation unique du personnel Dans les entreprises comprenant entre 50 et 299 salariés, l’employeur peut décider de regrouper les institutions qui représentent le personnel ; c’est-à -dire les délégués du personnel, le Comité d’entreprise et le Comité d’hygiène, de sécurité et des conditions de travail CHSCT qui est chargé de veiller à ce que les salariés travaillent dans de bonnes conditions et en toute sécurité. La délégation unique du personnel permet notamment une meilleure coordination entre les différentes instances représentatives du personnel, notamment grâce à des réunions que l’employeur doit organiser au moins une fois tous les deux mois. Un ordre du jour commun devant être prévu pour chaque réunion. Par ailleurs, une expertise commune peut être demandée lorsqu’elle porte à la fois sur des sujets relevant du CE et du CHSCT. Enfin, la délégation unique du personnel comptera de 4 à 12 délégués avec un nombre équivalent de suppléants, selon l’effectif de l’entreprise. 7 Une possible annulation des élections professionnelles Le 7 décembre 2016, la Cour de cassation a rendu plusieurs décisions rappelant que des élections peuvent être annulées pour diverses causes ; le plus souvent des irrégularités dans la procédure. Ainsi, les élections peuvent être remises en cause en cas de protocole électoral contestable, de mauvaise information des électeurs, d’impartialité de l’employeur etc… Le tribunal de grande instance est la juridiction compétente pour s’occuper du contentieux des élections professionnelles. Cependant, il peut être difficile pour les salariés de contester ces élections, notamment par manque d’information. Le plus souvent ce sont les organisations syndicales qui effectuent un recours si elles le jugent opportun. Par ailleurs, lorsque la contestation porte sur la régularité de l’élection, la déclaration n’est recevable que si elle est faite dans les quinze jours suivant l’élection. En cas d’irrégularité, il pourra être procédé à de nouvelles élections professionnelles. Conclusion Afin de défendre les intérêts des salariés, mais aussi d’assurer une bonne communication entre ces derniers et l’employeur, des représentants du personnel sont désignés via des élections à scrutin secret qui se déroulent tous les 4 ans en entreprise. Plus une entreprise comptera un effectif élevé, plus il y aura de représentants du personnel. La désignation de ces derniers représente un enjeu de taille pour le dialogue social et la défense des intérêts des salariés. C’est pourquoi, en cas d’irrégularités, il est possible d’exercer un recours pour demander de nouvelles élections. Le plus souvent, ce sera un syndicat qui aura intérêt à agir, s’il estime par exemple que l’employeur a écarté un des candidats présentés par ce syndicat, par n’importe quel moyen, comme la désinformation par exemple. Testez vos connaissances sur les élections professionnelles ! nnnxw.