Àvoir sur BAnQ numérique : Dictionnaire généalogique : répertoire : naissances, mariages, décès : une vie sur quelques lignes dans le grand livre du temps ABBAYE Dans le chapitre Le déclin de l'institution » […] Innombrables et ferventes jusqu'au xiii e siècle au moins, les abbayes connurent ensuite, jusqu'au xvi e siècle, un lent déclin dont les causes sont multiples. Depuis longtemps déjà, elles refusaient d'assumer la double tâche qui avait d'abord été la leur le travail et l'enseignement. Elles se repliaient sur elles-mêmes, abandonnant un rôle social actif, considérant que les moines sont avant t […] […] Lire la suite ACTION CATHOLIQUE Écrit par Charles BALADIER • 1 474 mots Trop multiforme et trop étendue pour constituer une véritable organisation, l'Action catholique est plutôt un ensemble de mouvements obéissant à une sorte d'idée-force ou de loi-cadre qui consiste, dans l'Église contemporaine, à faire participer les laïcs à l'apostolat dont le pape et les évêques sont les premiers responsables. Les mouvements très variés qui ont tenté de mettre en œuvre ce dessein […] […] Lire la suite AGGIORNAMENTO Écrit par Émile POULAT • 305 mots • 1 média Mot italien choisi par le pape Jean XXIII pour désigner l'un des trois objectifs qu'il assignait au concile dont il avait annoncé officiellement, le 25 janvier 1959, la réunion prochaine la modernisation de l'Église catholique ou aggiornamento », son ouverture aux autres Églises œcuménisme, son ouverture au monde. Le terme avait été choisi à dessein, pour en éviter d'autres, en premier […] […] Lire la suite ALFRINK BERNARD JAN 1900-1987 Écrit par Kees MIDDELHOFF • 2 120 mots Archevêque d'Utrecht pendant les tumultueuses années soixante, le cardinal Bernard Jan Alfrink fut l'initiateur de l'idée de collégialité lors du II e concile du Vatican. Président international de Pax Christi, il restera celui dont l'élimination par Rome fut, selon Hans Küng, le scandale du xx e siècle. Né, d'un père menuisier, dans un milieu catholique minoritaire de Nijkerk en dialecte nou […] […] Lire la suite ALLEMAGNE Histoire Allemagne du XVIe et du XVIIe s. Écrit par Georges LIVET • 6 506 mots • 6 médias Dans le chapitre La riposte impériale et catholique » […] La politique de Charles Quint contre le luthéranisme s'inscrit dans le cadre de la politique européenne désireux de rétablir en Allemagne l'unité religieuse et politique, l'Empereur doit lutter à la fois contre le roi de France, qui prétend être le protecteur des libertés germaniques » et des luthériens – qu'il persécute dans son royaume – et contre les Turcs qui ont atteint Vienne en 1529 et […] […] Lire la suite AMÉRICANISME, catholicisme Écrit par Émile POULAT • 375 mots Doctrine ou attitude condamnée en 1899 par Léon XIII dans sa lettre Testem benevolentiae . Hérésie fantôme », diront ceux qui étaient ou se sentaient visés. Opinions nouvelles qui amalgament les vertus américaines avec de vieilles erreurs et font le jeu du protestantisme anglo-saxon, expliqueront ceux qui jugeaient cette mesure nécessaire. Simple tactique d'apostolat où l'on a voulu chercher une […] […] Lire la suite AMÉRIQUE Histoire Amérique espagnole Écrit par Jean-Pierre BERTHE • 21 855 mots • 13 médias Dans le chapitre L'Église » […] L'unité religieuse des Indes est incontestable, mais ses limites apparaissent assez vite. L'Inquisition a pourchassé infatigablement judaïsants et luthériens, mais les Indiens – l'exception est de taille – échappent à sa redoutable compétence. Or l' évangélisation des indigènes , réalisée hâtivement par une poignée de religieux, reste souvent superficielle elle n'a pas éliminé l'idolâtrie, ni év […] […] Lire la suite AMÉRIQUE LATINE Rapports entre Églises et États Écrit par Jean Jacques KOURLIANDSKY • 6 741 mots • 2 médias Dans le chapitre Des États jaloux de leurs prérogatives » […] Pendant trois siècles, la colonisation a réduit l'Église catholique au rôle d'auxiliaire de l'autorité royale. Les gouvernants de l'indépendance ont pourtant gardé l'empreinte de cette relation inégale même si sa perpétuation était formellement rompue avec le retour à Lisbonne de Pierre I er en 1821 et la défaite des troupes de Ferdinand VII d'Espagne à Ayacucho en 1824. De son côté, l'Église esc […] […] Lire la suite ANNÉE SAINTE Écrit par Régis HANRION • 653 mots D'après le Lévitique, xxv , 8-55, l'année sainte est envisagée comme une tentative de redressement social, où l'esclave retrouvait sa liberté et l'homme endetté son patrimoine Tu compteras 7 semaines d'années, c'est-à-dire le temps de 7 semaines d'années, 49 ans ; le 7 e mois, le 10 e jour, tu feras retentir l'appel de la trompe. Le jour des expiations, vous sonnerez de la trompe dans tout l […] […] Lire la suite ANTICLÉRICALISME Écrit par René RÉMOND • 3 484 mots Dans le chapitre Histoire de l'anticléricalisme » […] À quand remontent ses origines ? Le mot lui-même est relativement récent. Littré ne connaît que l'adjectif anticlérical » et l'illustre par un exemple emprunté au Journal officiel du 27 juin 1876. Il semble apparaître en 1852 et son usage se répand à partir de 1859. Quant au mot cléricalisme », son apparition ne semble guère plus ancienne notre lexicologue le qualifiait de néologisme. Ici a […] […] Lire la suite ANTISÉMITISME Écrit par Esther BENBASSA • 12 229 mots • 9 médias Dans le chapitre L'Église et les juifs après le génocide » […] Malgré l'engagement de nombreux catholiques dans la lutte contre le nazisme et le soutien déployé individuellement par certains pour sauver des juifs, les silences de la hiérarchie catholique face au déchaînement de la haine nazie dès 1933, l'existence avérée d'un antisémitisme clérical appuyant activement les nazis en Allemagne, en Autriche, en Croatie notamment, enfin l'absence de condamnatio […] […] Lire la suite APPELANTS, histoire religieuse Écrit par Jean-Robert ARMOGATHE • 589 mots Jansénistes, adversaires de la constitution Unigenitus au xviii e siècle. La paix de l'Église », imposée par Clément IX, en 1668, aux querelles autour du jansénisme, a régné à peu près, surtout en France, jusqu'au pontificat de Clément XI élu en 1700. En 1702, un cas de conscience », signé de quarante docteurs de Sorbonne, déclara suffisante, sur la question de fait » la présence effect […] […] Lire la suite ARRUPE PEDRO 1907-1991 Écrit par Alain WOODROW • 1 073 mots Le vingt-septième successeur d'Ignace de Loyola n'était pas seulement originaire du Pays basque comme le fondateur de la Compagnie de Jésus. Pedro Arrupe ressemblait à ce dernier de façon étonnante — le même profil, la calvitie, la maigreur ascétique et le regard de braise —, mais il avait surtout le même désir de ramener ses contemporains aux valeurs de l'Évangile, en épousant les aspirations de […] […] Lire la suite ART SACRÉ L', revue Écrit par Françoise CAUSSÉ • 2 012 mots Dans le chapitre Les grandes années 1945-1954 » […] L'Art sacré refusa de paraître durant la guerre que le père Couturier passa aux États-Unis et au Canada. Il y bénéficia des collections d'art français, se lia avec nombre d'artistes et approfondit sa réflexion Art et catholicisme, Chroniques , 1945. Après sa démobilisation le père Régamey resta à Paris ; il se lia avec Rouault, Manessier en 1944. À la Libération, dans un contexte de totale p […] […] Lire la suite BENELLI GIOVANNI 1921-1982 Écrit par Émile POULAT • 882 mots Deux fois, en 1978, le cardinal Benelli aurait pu être pape. Il avait juste un an de moins que Jean-Paul II. Tandis que le pape polonais se remettait d'un grave attentat, une crise cardiaque a emporté celui dont, lors de deux conclaves, on parlait davantage parce qu'il était plus connu de la presse. S'il avait été élu, on serait ainsi revenu à la solution qui a prévalu, au prix d'un troisième conc […] […] Lire la suite BENOÎT XIII, PIETRO FRANCESCO ORSINI 1649-1730 pape 1724-1730 Écrit par André DUVAL • 385 mots Né à Gravina dans le royaume de Naples, religieux dominicain 1667 sous le nom de Vincenzo Maria, cardinal à vingt-trois ans 1672 par la faveur de Clément X, son parent, évêque de Manfredonia 1675, puis de Césène en Romagne 1680, archevêque de Bénévent 1686, P. F. Orsini s'acquitta de ses tâches pastorales avec zèle et compétence. Élu pape le 29 mars 1724, il choisit le nom de Benoît et […] […] Lire la suite BENOÎT XIV, PROSPERO LAMBERTINI 1675-1758 pape 1740-1758 Écrit par André DUVAL • 459 mots Né à Bologne, Prospero Lambertini, pourvu d'une solide formation théologique et canonique, mena de front une vie de fonctionnaire ecclésiastique, exerçant diverses charges au sein de l'administration pontificale, et une vie de recherche scientifique, qui le maintint en liaison avec les grands érudits de son temps, Assemani, Mabillon, Montfaucon, Muratori. Archevêque d'Ancône 1727, puis de Bologn […] […] Lire la suite BENOÎT XV, GIACOMO DELLA CHIESA 1854-1922 pape 1914-1922 Écrit par Émile POULAT • 387 mots Successeur de Pie X, dont il assouplit la ligne sans en modifier ni l'orientation ni l'esprit. Giacomo Della Chiesa, né à Gênes, de famille noble, avait été le collaborateur de Rampolla d'abord à la nonciature de Madrid, puis à la secrétairerie d'État dont il gravit tous les échelons. À la réforme de celle-ci, Pie X le nomma archevêque de Bologne 16 déc. 1907, mais cardinal seulement en 1914, po […] […] Lire la suite BENOÎT XVI JOSEPH RATZINGER 1927- pape 2005-2013 Écrit par Raymond WINLING • 2 143 mots Le cardinal allemand Joseph Alois Ratzinger a été élu pape le 19 avril 2005 , pour succéder à Jean-Paul II sous le nom de Benoît XVI, nom qu'il a lui-même choisi, comme le veut la tradition. Son pontificat a été interrompu par l'annonce inattendue, le 11 février 2013, de sa démission motivée par le constat de son incapacité, due à une extrême faiblesse, à poursuivre son ministère. Cette renonciati […] […] Lire la suite BOSSUET JACQUES BÉNIGNE 1627-1704 Écrit par Jacques TRUCHET, Universalis • 3 921 mots • 1 média Dans le chapitre Un homme d'Église » […] Né à Dijon, Jacques Bénigne Bossuet appartient à une famille de hauts magistrats qui s'était signalée, dans les troubles de l'époque précédente, par sa fidélité à la royauté. Il fit ses études secondaires au collège des Jésuites de sa ville natale. Destiné de bonne heure à la carrière ecclésiastique tonsuré à huit ans, pourvu d'un canonicat à treize, il effectua des études supérieures à Paris, a […] […] Lire la suite CAMARA HELDER PESSOA 1909-1999 Écrit par Rubens RICUPERO • 893 mots Peter Hebblethwaite, biographe des grands pontifes du xx e siècle, disait que Jean XXIII avait été le premier pape chrétien » au sens évangélique tandis que Paul VI aurait été le premier pape moderne. Helder Câmara, ou dom Helder, comme il était généralement nommé, a été moderne et chrétien en même temps. Il est devenu le symbole même du renouveau social du catholicisme brésilien et latino-a […] […] Lire la suite CANONIQUE DROIT Écrit par Patrick VALDRINI • 8 003 mots Dans le chapitre Les Codes comme sources principales du droit » […] Le recours à la codification, bien que maintenant admis et habituel dans l'Église, est un phénomène tardif dans l'histoire des sources du droit canonique. Les premiers âges ont donné une forme au droit de l'époque en le présentant, dès le iv e siècle, dans des collections réunissant des sources éparses, décisions conciliaires, décrétales pontificales et même droit romain civil. Ces collections on […] […] Lire la suite CANONISATION Écrit par Joachim BOUFLET • 1 254 mots La canonisation est, dans l'Église catholique, l'acte par lequel un personnage est proclamé officiellement saint, c'est-à-dire arrivé à l'union parfaite avec le Christ. La notion de sainteté existe dans le christianisme dès l'origine, car, appelés par Dieu, non au titre de leurs œuvres mais au titre de son dessein et de sa grâce, justifiés en Jésus notre Seigneur, les disciples du Christ sont vé […] […] Lire la suite CASAROLI AGOSTINO 1914-1998 Écrit par Roland MINNERATH • 839 mots Le 8 juin 1998 disparaissait le cardinal Agostino Casaroli, ancien secrétaire d'État, figure emblématique de la diplomatie du Saint-Siège des années 1960 à 1990. Né en 1914 près de Plaisance Piacenza, Émilie-Romagne, prêtre en 1937, il fut formé à la diplomatie pontificale. Il ne sera jamais en poste dans une nonciature, mais travaillera toujours à la secrétairerie d'État, accomplissant à l'exté […] […] Lire la suite CATÉCHISME Écrit par François TRÉMOLIÈRES • 1 518 mots Dans la religion catholique, le mot catéchisme » désigne l'exposé du contenu minimal de la foi, destiné, par opposition à la catéchèse qui s'adresse aux catéchumènes, adultes se préparant au baptême à des baptisés ignorants, soit, d'abord, les enfants. Les deux termes sont cependant reçus aujourd'hui comme synonymes la distinction n'a en effet plus guère de raison d'être, vu l'infime minorit […] […] Lire la suite CATHOLICISME La crise postconciliaire Écrit par Michel de CERTEAU • 5 653 mots Le singulier du terme Église » contraste avec des pratiques et des croyances de plus en plus diversifiées – ou contradictoires – entre catholiques. Ces différences prolifèrent à mesure que s'épuise l'activité postconciliaire, fondée sur une utopie longtemps mobilisatrice. Elles se multiplient ou, simplement, elles réapparaissent dans le paysage où s'efface lentement, soleil couchant, le mythe r […] […] Lire la suite CATHOLICISME Le catholicisme contemporain Écrit par Paul THIBAUD • 3 354 mots • 1 média Lorsqu'on parlait du catholicisme vers le milieu du xx e siècle, la tâche n'était pas toujours facile. Au moins croyait-on savoir où le trouver dans les institutions qui en avaient le contrôle, l' Église avec ses fidèles, sa hiérarchie, ses mouvements, ses ordres religieux, ses paroisses. Ce monde n'était évidemment pas homogène ; on pouvait au moins en tracer les limites assez facilement à l'a […] […] Lire la suite CATHOLICISME Le pontificat de Benoît XVI Écrit par Giancarlo ZIZOLA • 5 813 mots Après le long règne de Jean-Paul II, les cardinaux réunis en conclave en 2005 ont sans doute ressenti la nécessité de passer d'une papauté itinérante à une papauté de trône », plus soucieuse d'intérioriser la foi catholique que de poursuivre une politique spectaculaire d'affirmation mondaine de l'Église romaine. Ce dessein impliquait également de discipliner l'enthousiasme des mouvements ecclé […] […] Lire la suite CATHOLICISME Les nouveaux mouvements ecclésiaux Écrit par Salvatore ABBRUZZESE • 2 474 mots Les nouveaux mouvements ecclésiaux qui s'affirment au sein de l'Église catholique à partir des années 1970 signalent la reprise d'une spiritualité laïque. Ils s'expriment sous la forme de groupements communautaires à l'heure d'une société apaisée dans ses rapports avec l'Église et désidéologisée » dans ses pratiques culturelles. L'exigence d'une foi retrouvée par une démarche spirituelle intérie […] […] Lire la suite CATHOLICISME LIBÉRAL ET CATHOLICISME SOCIAL Écrit par René RÉMOND • 7 280 mots Catholicisme libéral, catholicisme social, démocratie chrétienne trois courants de pensée qu'il serait déraisonnable de traiter comme s'ils n'avaient entretenu aucune sorte de relation réciproque. Assurément, ce qui les différencie est souvent essentiel entre catholiques libéraux et démocrates chrétiens, il y a toute la distance qui sépare au xix e siècle le libéralisme de la démocratie, et, […] […] Lire la suite CENSURE Écrit par Julien DUVAL • 6 228 mots • 1 média Dans le chapitre Ordre public et bonnes mœurs » […] Ces périodes particulières mises à part, le contrôle étatique des publications a été très limité au xx e siècle. L'assouplissement de la législation traduit certainement un progrès de la liberté d'expression, mais il tient aussi à l'affaiblissement du rôle social de l'écrit face aux nouveaux moyens de communication. En revanche, il faut souligner que le développement du cinéma et de la télévisio […] […] Lire la suite CHARISMATIQUE MOUVEMENT Écrit par Charles BALADIER • 904 mots On appelle mouvement ou renouveau charismatique » la branche catholique d'un phénomène qui, une soixantaine d'années après la fondation des sectes pentecôtistes dites désormais historiques, veut redonner vigueur, comme au temps des premiers chrétiens, aux charismes personnels et qui affecte, à des degrés divers, la plupart des grandes Églises. Dans la tradition chrétienne, le substantif char […] […] Lire la suite CHARRON PIERRE 1541-1603 Écrit par Bernard CROQUETTE • 1 129 mots Homme d'Église et homme de lettres français, Pierre Charron est connu surtout comme moraliste. Il abandonne l'étude du droit pour celle de la théologie et est ordonné prêtre. Il se signale par son enseignement et surtout par ses sermons. Les évêques se disputent bientôt, en ces temps troublés, cet éloquent champion de la foi catholique, chez qui la clarté et l'ordre n'interdisent pas la fougue, et […] […] Lire la suite CHEMIN NÉOCATÉCHUMÉNAL Écrit par Gordon URQUHART • 1 133 mots Le Néocatéchuménat, également connu sous le nom de Chemin néocatéchuménal, ou plus simplement le Chemin », est peut-être le plus controversé des nouveaux mouvements ecclésiaux qui ont rapidement prospéré au sein de l'Église catholique dans la seconde moitié du xx e siècle, bénéficiant en particulier de la protection de Jean-Paul II. Le mouvement est fondé en 1964 par un artiste peintre, Franci […] […] Lire la suite CHILI Écrit par Raimundo AVALOS, Olivier COMPAGNON, Roland PASKOFF, Sergio SPOERER, Sébastien VELUT, Universalis • 19 444 mots • 17 médias Dans le chapitre Un régime en quête de légitimité » […] Dans un premier temps, la junte militaire bénéficie d'importants soutiens intérieurs et extérieurs qui lui permettent d'asseoir son pouvoir. De larges secteurs de la société, des classes moyennes dont les revenus étaient rongés par l'inflation aux élites industrielles et financières, approuvent l'intervention des forces armées qui rétablit l'ordre public, met un terme aux grèves qui paralysaient l […] […] Lire la suite CICOGNANI AMLETO GIOVANNI 1883-1973 Écrit par Paul MORELLE • 805 mots Né le 24 février 1883 dans une famille modeste de Brisighella, en Romagne Italie, frère cadet du cardinal Gaetano Cicognani, Amleto Giovanni Cicognani fit ses études au séminaire de Faenza avant d'être ordonné prêtre le 23 septembre 1905. Énergique, passionné pour l'étude, imbattable en droit canon, il obtint les grades de docteur en philosophie, en théologie et en droit ecclésiastique. En 1910, […] […] Lire la suite CLÉMENT VIII, IPPOLITO ALDOBRANDINI 1536-1605 pape 1592-1605 Écrit par Universalis • 379 mots Ippolito Aldobrandini est né le 24 février 1536 à Fano États pontificaux et mort le 5 mars 1605 à Rome. Titulaire de nombreuses charges ecclésiastiques, il est fait cardinal en 1585 par Sixte V 1585-1590, puis élu pape le 30 janvier 1592, et intronisé le 9 février sous le nom de Clément VIII. Depuis 1562, la France est en proie aux guerres de religion opposant les Huguenots protestants aux c […] […] Lire la suite CLÉMENT XI, GIANFRANCESCO ALBANI 1649-1721 pape 1700-1721 Écrit par André DUVAL • 532 mots Né à Urbino, G. Albini, après ses études au Collège romain, fit carrière dans l'administration pontificale ; il devint secrétaire aux Brefs en 1687 et fut créé cardinal en 1690. Homme austère, il n'accepta qu'avec répugnance la charge pontificale. Caractère assez indécis, trop confiant dans la bonne foi de ses partenaires, il ne réussit qu'assez médiocrement dans ses diverses entreprises. Les inte […] […] Lire la suite CLERGÉ CONSTITUTIONNEL Écrit par Bernard PLONGERON • 980 mots Au sens strict, les constitutionnels » ne comprennent que les fonctionnaires publics ecclésiastiques évêques, curés et vicaires décret du 27 nov. 1790 ; prédicateurs 27 mars 1791 ; chapelains et aumôniers d'hôpitaux et de prisons 15-17 avr.. Les assermentés » englobent les religieux non astreints au serment de 1790 et les ralliés tardifs, y compris les jureurs de Liberté-Égalité 14 ao […] […] Lire la suite CLERGÉ RÉFRACTAIRE Écrit par Bernard PLONGERON • 980 mots L'ensemble des prêtres et évêques qui, sous la Révolution, refusèrent de prêter serment à la Constitution civile du clergé, votée par l'Assemblée constituante le 12 juillet 1790. Étant donné l'imbrication des professions de foi romaine et royaliste, et compte tenu de la vague des rétractations de serment à l'automne de 1791, la situation de prêtre réfractaire ne devient nette qu'après l'abolition […] […] Lire la suite CODE DE DROIT CANONIQUE Écrit par Jean-Urbain COMBY • 223 mots Réalisation d'un projet annoncé par Pie X en 1904, le Codex juris canonici est promulgué le 27 mai 1917 par Benoît XV. Renonçant à une longue tradition, l'entreprise menée par M gr Gasparri veut remplacer par une codification claire, à l'image des Codes civils français et allemands, les ouvrages disparates qui fondaient la législation de l'Église depuis le Moyen Âge. Aboutissement de la centrali […] […] Lire la suite CODE NOIR 1685 Écrit par Louis SALA-MOLINS • 1 586 mots Dans le chapitre Principe et économie » […] L'esclave est la propriété du maître, lequel est sujet du roi. Le roi s'adresse à ses sujets à propos de leurs esclaves préambule il ne saurait leur parler directement, dépourvus qu'ils sont d'existence juridique ailleurs qu'au chapitre des biens légitimement acquis. En féodalité et en monarchie, lois, us et coutumes définissent juridiquement, par toutes sortes de médiations, le lien tramé ent […] […] Lire la suite COMMUNION ET LIBÉRATION Écrit par Gordon URQUHART • 1 295 mots L'organisation Communion et libération trouve ses origines dans un mouvement de jeunesse italien, Gioventu studentesca, fondé en 1954 par un prêtre milanais professeur d'école secondaire, M gr Luigi Giussani 1922-2005, et n'a revêtu son nom et sa forme définitifs qu'en 1969. Au tout début des années 1970, il était devenu le plus politisé des nouveaux et influents mouvements ecclésiaux Focol […] […] Lire la suite CONCILE Écrit par Bernard DUPUY • 5 666 mots • 2 médias Dans le chapitre Les conciles œcuméniques » […] Si étonnant que cela puisse paraître, il n'existe pas de liste officielle des conciles reconnus comme œcuméniques par l'Église catholique. Cette indétermination, qui laisse une certaine latitude d'interprétation concernant l'œuvre des conciles, a d'ailleurs sans aucun doute une signification œcuménique. Tel concile, purement oriental, comme celui de Constantinople 381, a été finalement reçu comm […] […] Lire la suite CONCORDAT Écrit par Roland MINNERATH • 2 527 mots • 1 média Dans le chapitre Historique » […] Les concordats sont apparus au xi e siècle à la suite de la réforme grégorienne, dont ils manifestent deux acquis la papauté a reconquis son autonomie par rapport à l'empereur germanique et elle est en mesure d'engager les Églises locales face au pouvoir temporel, plus efficacement que ces dernières ne pourraient ou ne voudraient le faire. On peut considérer le concordat de Worms 1122, qui m […] […] Lire la suite CONCORDAT DE 1801 Écrit par Jean LEFLON • 4 354 mots Il faut se replacer dans l'atmosphère du temps pour mesurer ce que comportait de nouveau le concordat conclu par Pie VII avec Bonaparte. Par la reconnaissance du gouvernement consulaire, ce traité rompait l'alliance séculaire de l'Église et de la monarchie légitime Bonaparte, élu par le peuple, se trouvait légitimé, et, par là, étaient consacrés les principes de 1789 sur l'origine de l'autorité […] […] Lire la suite CONSEIL ŒCUMÉNIQUE DES ÉGLISES, en bref Écrit par Jacques-Noël PÉRÈS • 228 mots Le rapprochement des chrétiens répond, dès la seconde moitié du xix e siècle, à un double mouvement confessionnel, les Églises cherchant à propager leur témoignage, mais aussi interconfessionnel, unissant dans la réflexion et l'action les chrétiens malgré les divisions confessionnelles. L'œuvre missionnaire et l'action sociale posaient ainsi la question de la place de ces Églises dans le monde. […] […] Lire la suite CONTRE-RÉFORME Écrit par Jean DELUMEAU • 4 234 mots • 2 médias Dans le chapitre Les mesures générales » […] Les premiers martyrs protestants moururent à Anvers en 1523. En France, les derniers galériens huguenots ne furent libérés qu'en 1775. L'esprit de Contre-Réforme a donc été tenace. Les premières mesures générales de lutte contre le protestantisme furent la reconstitution en 1542 du tribunal de l' Inquisition, placé sous le contrôle de la congrégation du Saint-Office, et la création, l'année suivan […] […] Lire la suite DE AUXILIIS CONGRÉGATIONS Écrit par Jean-Robert ARMOGATHE • 752 mots La première des Congregationes de auxiliis divinae gratiae , c'est-à-dire des assemblées de théologiens catholiques réunies à propos du molinisme, s'est tenue à Rome à titre de commission de censure chargée de se prononcer sur le livre de Molina, Concordia liberi arbitrii cum gratiae donis 1588, mis en cause en juin 1597 par le dominicain D. Báñez. Elle trancha, après deux sessions et de nombre […] […] Lire la suite DÉMOCRATIE CHRÉTIENNE Écrit par Pierre LETAMENDIA, Universalis • 6 307 mots • 1 média La démocratie chrétienne est un mouvement qui cherche à promouvoir, au sein d'une société démocratique et pluraliste, une politique conforme au message qu'expriment l'Évangile, la doctrine sociale des Églises et les travaux de penseurs chrétiens. Autonome vis-à-vis des organisations ecclésiales, mais enracinée dans de larges fractions du peuple chrétien, elle reçoit aussi le soutien d'agnostiques […] […] Lire la suite DEUXIÈME CONCILE DU VATICAN Écrit par Jean-Urbain COMBY • 196 mots • 1 média Le 25 janvier 1959, le pape Jean XXIII annonce son intention de réunir un concile œcuménique auquel il assigne deux buts, une adaptation mise à jour, aggiornamento de l'Église à un monde en pleine mutation et le retour à l'unité des chrétiens. Le travail des commissions préparatoires conduit à l'ouverture solennelle du 11 octobre 1962. Sur 2 800 Pères invités évêques et supérieurs d'ordres, 2 […] […] Lire la suite DÖLLINGER JOHANN IGNAZ VON 1799-1890 Écrit par Roger AUBERT • 925 mots Ecclésiastique et universitaire allemand, historien de l'Église et adversaire de l'infaillibilité pontificale. Né dans une famille de professeurs à Bamberg Bavière, ordonné prêtre en 1822, docteur en théologie en 1826, Döllinger est nommé cette même année professeur à l'université de Munich, où il demeurera jusqu'à sa mort. Rêvant depuis sa jeunesse d'un apostolat intellectuel et devenu un intim […] […] Lire la suite DREWERMANN EUGEN 1940- Écrit par Jean-Pierre BAGOT • 979 mots Dans le chapitre Sanction du non-conformisme » […] Le conflit avec son évêque, et par là avec la hiérarchie catholique, est d'abord d'ordre pastoral il refuse d'exclure a priori de la communion les divorcés remariés ou les protestants. S'ajoute à ce non-conformisme un pacifisme dérangeant et des prises de position écologistes inhabituelles. Puis, en 1989, la publication de Kleriker Fonctionnaires de Dieu provoque un véritable choc. Fort de […] […] Lire la suite DUVAL LÉON-ÉTIENNE 1903-1996 Écrit par Étienne FOUILLOUX • 1 024 mots Comment se fait-il que certaines personnalités se heurtent constamment à l'actualité la plus brûlante ? Le cardinal Duval fut de celles-là jeune clerc, il est envoyé à Rome pour finir ses études en 1926, alors qu'éclate la crise entre Pie XI et l'Action française ; en 1942, il devient vicaire général du diocèse d'Annecy, bientôt déchiré par une guerre civile franco-française ; en 1954, il est no […] […] Lire la suite ÉGLISE, architecture Écrit par Alain ERLANDE-BRANDENBURG • 8 056 mots • 2 médias Dans le chapitre Le triomphe de la société laïque » […] Il est encore difficile de porter un jugement sur les conséquences du dernier concile de l'Église catholique, qui porte le nom de Vatican II 1962-1965. Il paraît déjà, dans le domaine de l'architecture catholique, être aussi déterminant que l'édit de Milan, le césaro-papisme carolingien, la réforme grégorienne et les conciles de Latran IV 1215 et de Trente 1545-1563. Les décisions qui y ont […] […] Lire la suite ÉLECTION DE JEAN-PAUL II Écrit par Jean-Urbain COMBY • 236 mots • 1 média On a insisté sur le rôle du cardinal Koenig, archevêque de Vienne, dans la proposition de la candidature du Polonais Karol Wojtyla, archevêque de Cracovie, Vienne étant alors un trait d'union entre Europe de l'Est et Europe de l'Ouest séparées par le rideau de fer. Après le court pontificat de Jean-Paul I er Albino Luciani, ancien archevêque de Venise qui n'avait duré que trente-trois jours, […] […] Lire la suite EMPIRE SECOND 1852-1870 Écrit par Stella ROLLET • 12 843 mots • 9 médias Dans le chapitre Libéraliser pourquoi ? » […] En France, l’heure est à une libéralisation, très progressive, de l’Empire. Le régime connaît en effet, en dépit de ses succès extérieurs, une forme d’essoufflement à partir de 1856. Le Corps législatif, quoique presque exclusivement bonapartiste, ne se montre pas aussi docile qu’on aurait pu le penser, en particulier sur les questions financières. Il n’hésite pas à critiquer les nouveaux impôts e […] […] Lire la suite ESCRIVÁ DE BALAGUER JOSÉ MARÍA 1902-1975 Écrit par Guy HERMET • 776 mots Bien que sa notoriété s'efface derrière celle de l'Opus Dei, son œuvre dans les deux sens du terme, José Maria Escriva de Balaguer y Albas fut l'une des figures les plus singulières et les plus controversées du catholicisme du milieu du xx e siècle, en même temps qu'une des personnalités les plus connues et les plus discutées de l'Espagne d'après la guerre civile. Le futur président général de l' […] […] Lire la suite ÉTATS DU PAPE repères chronologiques Écrit par Vincent GOURDON • 666 mots 755-756 À l'appel du pape Étienne II, menacé par les Lombards, l'armée franque de Pépin descend en Italie. Les territoires conquis sur les Lombards, autour de Ravenne et de Rome, sont donnés au pape, sous le nom de Patrimoine de Saint-Pierre ». 846 Les basiliques Saint-Pierre et Saint-Paul-Hors-les-Murs de Rome sont pillées par les Sarrasins. En réponse, le pape Léon IV fortifie le quartier du […] […] Lire la suite EUROPE Diversité religieuse Écrit par Michel MIAILLE, Kathy ROUSSELET • 11 341 mots Dans le chapitre Redéfinition des relations Églises-État » […] Les mouvements religieux ont eu à affronter, à la fin des années 1980 et au début des années 1990, la douloureuse question de la compromission des hiérarchies religieuses avec le pouvoir communiste pendant la période soviétisée. Peu à peu, le débat s'est néanmoins apaisé. En Russie, il a laissé la place à la vénération des nouveaux martyrs de la foi, persécutés lors des premières années de pouvoir […] […] Lire la suite FAN ZHONGLIANG JOSEPH 1918-2014 Écrit par Universalis • 209 mots Ecclésiastique chinois catholique romain, Joseph Fan Zhongliang fut un prélat de l’Église clandestine de Chine, resté fidèle à Rome et non reconnu par les autorités du pays. Joseph Fan Zhongliang naît le 13 janvier 1918 à Shanghai. Baptisé en 1932, il entre dans la Compagnie de Jésus six ans plus tard. Il est ordonné prêtre en 1951, deux ans après la prise du pouvoir par Mao Zedong. Refusant de co […] […] Lire la suite FÉBRONIANISME Écrit par Bernard ROUSSEL • 780 mots Stimulé par le richérisme et le jansénisme, apparenté en un certain sens au gallicanisme et au joséphisme, le fébronianisme se développa dans l'Église catholique des pays germaniques à la suite de la publication, en 1763, d'un traité intitulé De statu Ecclesiae et legitima potestate Romani pontificis, liber singularis ad reuniendos dissidentes in religione christianos compositus . L'auteur, qui pr […] […] Lire la suite FELTIN MAURICE 1883-1975 Écrit par Jean BOURDARIAS • 586 mots Né à Delle Territoire-de-Belfort, le cardinal Maurice Feltin, après des études classiques chez les bénédictins de Delle-Mariastein, puis chez les jésuites de Lyon, a reçu sa formation philosophique et théologique au séminaire Saint-Sulpice d'Issy-les-Moulineaux, près de Paris. Ordonné prêtre le 3 juillet 1909, il est vicaire de la paroisse Sainte-Marie-Madeleine de Besançon jusqu'à la Première G […] […] Lire la suite FOCOLARI Écrit par Gordon URQUHART • 1 299 mots Fondé en 1943 par une institutrice italienne de vingt-trois ans, Silvia surnommée Chiara Lubich 1920-2008, dans la ville de Trente alors occupée par les nazis, le mouvement des Focolari Opus Mariae, Œuvre de Marie est, par ses effectifs, la plus importante et la plus influente de ces organisations d'un nouveau type qui ont connu un développement rapide au sein de l'Église romaine dans la s […] […] Lire la suite FRANÇAISE LITTÉRATURE, XVIIe s. Écrit par Patrick DANDREY • 7 270 mots Dans le chapitre L’éloquence et la foi » […] Sinon face à eux, du moins sur le pôle opposé, celui de la foi ardente et agissante en ce siècle qui court entre l’édit de Nantes 1598 et sa révocation 1685, on ne compte plus les apologistes, les prédicateurs et les pasteurs des âmes, dont certains ont laissé une œuvre entrée en littérature, alors qu’ils n’aspiraient qu’à faire entrer en meilleure religion leurs auditeurs. Théologien, précep […] […] Lire la suite FRANC-MAÇONNERIE Écrit par Roger DACHEZ, Luc NEFONTAINE • 10 703 mots Dans le chapitre Développement de la franc-maçonnerie en France » […] Dès 1725, une loge est fondée à Paris, rue des Boucheries, dans le quartier Saint-Germain, par quelques Anglais, Écossais et Irlandais. Les Français, d'abord des aristocrates puis de bons bourgeois, ne tarderont pas à suivre. Vingt ans plus tard, il y a plus de vingt loges dans la capitale et au moins autant en province. À partir de 1737, l'attention du public est attirée vers la franc-maçonnerie […] […] Lire la suite FRANÇOIS 1936- , pape 2013- Écrit par Matt STEFON, Universalis • 1 629 mots • 1 média Dans le chapitre Élection au Saint-Siège » […] Lors du conclave de mars 2013, Jorge Mario Bergoglio est élu au cinquième tour de scrutin. Il choisit le nom de François, en l'honneur de deux saints François d'Assise, l'inspirateur de l'ordre des Franciscains, héraut d'une vie humble au service des pauvres, et François Xavier, un des fondateurs de la Compagnie de Jésus. Bien qu'il soit le premier pape à choisir le nom de François et que la pl […] […] Lire la suite FRANÇOIS XAVIER AU JAPON Écrit par Jean-Urbain COMBY • 196 mots • 1 média François Xavier est l’un des sept compagnons qui prononcent le vœu de Montmartre autour d’Ignace de Loyola en 1534. Dans l’esprit de la règle de fondation de la Compagnie de Jésus 1540, il est désigné comme missionnaire pour les Indes. Arrivé à Goa en 1542, sans connaître les langues ni les cultures indiennes, il baptise plusieurs milliers de personnes dans le sud-est de l’Inde, après une catéch […] […] Lire la suite GALLICANISME Écrit par Jean DELUMEAU • 3 703 mots Le gallicanisme n'est qu'un cas particulier d'un antiromanisme qui s'est souvent manifesté dans l'histoire chrétienne. Poussée à la limite, l'hostilité à Rome conduisit à la sécession protestante. Mais, cette révolte mise à part, la défiance à l'égard de la papauté, plus ou moins vive selon les temps et les lieux, ne cessa guère de se faire jour d'une façon ou de l'autre au cours des siècles, soit […] […] Lire la suite GHETTO Écrit par Gérard NAHON • 4 199 mots • 1 média Dans le chapitre Le quartier juif médiéval » […] S'il existe dans le haut Moyen Âge un quartier juif dans plusieurs villes, les juifs ne sont pas contraints d'y résider. Si, parfois même, de tels quartiers sont établis par un prince, il n'est pas encore question d'y confiner ses habitants. En 1084, par exemple, à Spire, l'évêque Rüdiger crée en faveur des juifs un quartier entouré de murs, afin de les attirer dans sa cité. La charte stipule qu' […] […] Lire la suite GRÉGOIRE XIII UGO BONCOMPAGNI 1502-1585 pape 1572-1585 Écrit par Universalis • 506 mots Né le 7 juin 1502 à Bologne, Ugo Boncompagni fait ses études à l'université de la ville, où il enseigne la jurisprudence de 1531 à 1539. Expert en droit canon, il est envoyé par Pie IV au concile de Trente en 1561 et y reste jusqu'en 1563. Pie IV le nomme cardinal en 1565 et l'envoie comme légat en Espagne. À la mort de Pie V, Boncompagni est élu pape le 14 mai 1572 et prend le nom de Grégoire X […] […] Lire la suite GRÉGOIRE XVI, BARTOLOMEO ALBERTO CAPPELLARI 1765-1846 pape 1831-1846 Écrit par Roger AUBERT • 1 022 mots Né à Belluno en Vénétie, entré en 1783 chez les Camaldules, où il reçut le nom de Mauro, le futur Grégoire XVI se consacra pendant un quart de siècle aux études théologiques et publia, en 1799, un ouvrage apologétique qui devait exercer une grande influence sur le développement du mouvement ultramontain Il Trionfo della Santa Sede . Puis, peu à peu, il eut l'occasion de s'initier à la complexité […] […] Lire la suite GUTIÉRREZ GUSTAVO 1928- Écrit par Universalis • 418 mots Prêtre dominicain et théologien péruvien, Gustavo Gutiérrez est né à Lima en 1928. Ordonné prêtre en 1959, il est titulaire d'un diplôme de médecine de l'université nationale du Pérou à Lima 1950. Il étudie également la philosophie et la psychologie à l'université catholique de Louvain et la théologie à l'université grégorienne de Rome ainsi qu’à l'université catholique de Lyon, où il obtient u […] […] Lire la suite GUYART MARIE 1599-1672 Écrit par André VACHON • 874 mots Première religieuse missionnaire de la chrétienté, supérieure et fondatrice des Ursulines de Québec, mystique doublée d'une femme d'affaires, Marie Guyart, en religion Marie de l'Incarnation, occupe une place privilégiée dans l'histoire religieuse de la Nouvelle-France. Vingt ans avant l'arrivée en Nouvelle-France du premier évêque, le vicaire apostolique François de Laval, cette intrépide mission […] […] Lire la suite HALIFAX CHARLES LINDLEY WOOD 2e vicomte de 1839-1934 Écrit par Étienne FOUILLOUX • 338 mots Né dans une famille proche du trône d'Angleterre — son père, premier vicomte de Halifax fut, à plusieurs reprises, ministre de la reine Victoria —, C. L. Wood, compagnon de jeunesse et ami du futur Édouard VII, se prépare à une brillante carrière publique par la fréquentation d'Eton et d'Oxford. C'est là que son anglicanisme de naissance reçoit le choc du puissant réveil religieux qui secoue la vé […] […] Lire la suite HARNACK ADOLF VON 1851-1930 Écrit par Jean HADOT • 1 773 mots Dans le chapitre L'essence du christianisme » […] Adolf von Harnack, né à Dorpat en Estonie, dans une famille luthérienne très traditionaliste, participa, dès l'âge de dix-neuf ans, à un concours sur Marcion, travail qui devait l'orienter pour toute sa vie. Sa dissertation doctorale à Leipzig en 1873 portait sur les sources du gnosticisme. Il commença alors une fulgurante carrière universitaire. À Leipzig, il entreprend, avec Th. Zahn et O. von G […] […] Lire la suite HEENAN JOHN CARMEL 1905-1975 Écrit par Universalis • 944 mots Cardinal-prêtre de l'Église romaine, huitième archevêque de Westminster et primat de l'Église catholique d'Angleterre et du pays de Galles, John Carmel Heenan est né à Ilford Essex dans une famille d'Irlandais émigrés. Il fit ses études classiques au collège des jésuites de Stamford Hill, puis au collège St. Cuthbert à Ushaw. Il se prépara au sacerdoce à Rome, au Collège anglais, étudiant la phi […] […] Lire la suite HISTOIRE Histoire et historiens Les usages sociaux de l'histoire Écrit par Olivier LÉVY-DUMOULIN • 3 818 mots • 3 médias Dans le chapitre Entre science et propagande » […] La force argumentative et justificatrice de la tradition ou de l'héritage de ce qui a été explique pourquoi le recours à l'histoire est une constante ; les progrès du savoir de la Renaissance et du xix e siècle en renforcent l'attrait. Depuis le xvi e siècle, la discipline, consacrée pour sa capacité à discriminer le vrai du faux, a suscité des commandes toujours plus nombreuses au service des f […] […] Lire la suite INNOCENT X, GIAMBATTISTA PAMPHILI 1574-1655 pape 1644-1655 Écrit par Universalis • 365 mots Né le 7 mai 1574 à Rome, Giambattista Pamphili est juge ecclésiastique sous le pontificat de Clément VIII puis nonce du pape Grégoire XV à Naples. Il part ensuite en Espagne représenter le pape Urbain VIII, qui le fait cardinal en 1626. Il lui succède le 15 septembre 1644 sous le nom d'Innocent X. Élu grâce au soutien de cardinaux qui s'étaient opposés à son prédécesseur, Innocent X, déjà âgé, va […] […] Lire la suite INNOCENT XI, BENEDETTO ODESCALCHI 1611-1689 pape 1676-1689 Écrit par Universalis • 540 mots Benedetto Odescalchi naît le 19 mai 1611 à Côme, dans le duché de Milan. Il étudie le droit à l'université de Naples et intègre la curie sous le pontificat d'Urbain VIII. Le pape Innocent X le nomme cardinal en 1645, puis légat à Ferrare Italie et évêque de Novare Italie en 1650. Odescalchi est élu pape le 21 septembre 1676 sous le nom d'Innocent XI, contre la volonté de Louis XIV, qui s'oppo […] […] Lire la suite INQUISITION Écrit par Marcelin DEFOURNEAUX, Yves DOSSAT • 5 845 mots • 2 médias Dans le chapitre Organisation et procédure » […] De ses origines, l'Inquisition garde un caractère mixte tribunal spirituel, elle relève de l'autorité romaine, mais elle constitue en même temps un organisme du gouvernement espagnol. À sa tête se trouve un Conseil suprême placé sur le même plan que les autres, tels le Conseil de Castille, celui des Finances qui assistent le monarque. Son président, l'Inquisiteur général, et ses membres sont n […] […] Lire la suite INTÉGRISME Écrit par Émile POULAT • 5 685 mots • 1 média En son sens actuel, le mot intégrisme » est un terme du vocabulaire polémique, à forte nuance péjorative, qui est né dans les milieux catholiques français peu avant la Première Guerre mondiale, à un moment où les luttes de tendances se durcissaient. Forgé par les partisans de l'ouverture de l'Église au monde moderne, il vise les partisans de la concentration des catholiques entre eux. Il n'a pas […] […] Lire la suite JANSÉNISME Écrit par Louis COGNET, Jean DELUMEAU, Maurice VAUSSARD • 4 133 mots • 2 médias Dans le chapitre L' Augustinus » et Port-Royal » […] Le jansénisme fut d'abord une doctrine théologique fondée sur les écrits antipélagiens de saint Augustin. Après Baïus 1513-1589, le Hollandais Jansen 1585-1638 , évêque d'Ypres, affirma que, depuis le péché originel, la volonté de l'homme sans le secours divin n'est capable que du mal. Seule la grâce efficace peut lui faire préférer la délectation céleste à la délectation terrestre. Cette grâ […] […] Lire la suite JEAN-PAUL Ier, ALBINO LUCIANI 1912-1978 pape 1978 Écrit par Charles BALADIER • 132 mots Né à Canale d'Agordo, au pied des Dolomites, fils d'un ouvrier socialiste qui avait émigré pendant quelques années en France et en Allemagne, Albino Luciani avait été ordonné prêtre en 1935 puis évêque de Vittorio Veneto en 1958. Il était patriarche de Venise depuis 1970 et cardinal depuis 1973 lorsqu'il fut élu pape, le 26 août 1978. En prenant ce jour-là le nom de Jean-Paul, il indiquait son d […] […] Lire la suite JEAN-PAUL II, KAROL WOJTYLA 1920-2005 pape 1978-2005 Écrit par Jean-Claude PETIT, Giancarlo ZIZOLA • 6 396 mots • 5 médias Élu le 16 octobre 1978, à cinquante-huit ans seulement, au cours d'un conclave marqué par une contre-offensive de l'aile conservatrice, l'archevêque de Cracovie, Karol Wojtyla , est le premier pape slave et le premier non italien depuis Adrien VI 1522-1523. Polonais, il a souffert de l'occupation nazie puis du régime communiste. Le choix du double nom de Jean et Paul voulait symboliser son engag […] […] Lire la suite JEAN XXIII, ANGELO RONCALLI 1881-1963 pape 1958-1963 Écrit par John COGLEY • 3 096 mots • 1 média Jean XXIII , de son vrai nom Angelo Giuseppe Roncalli, fut l'un des papes les plus populaires de tous les temps 1958-1963. Il inaugura une nouvelle ère dans l'histoire de l'Église catholique par sa volonté de modernisation ou aggiornamento , comme en témoigne la convocation à son initiative du deuxième concile du Vatican. Il promulgua également plusieurs encycliques, dont Pacem in terris , q […] […] Lire la suite JOSEPH II 1741-1790 empereur germanique 1765-1790 Écrit par Friedrich SCHREYVOGL, Universalis • 850 mots Empereur germanique 1765-1790, né le 13 mars 1741 à Vienne, mort le 20 février 1790 à Vienne. Quatrième enfant et fils aîné de Marie-Thérèse d'Autriche 1717-1780 et de François de Lorraine 1708-1765, le futur empereur François I er , le jeune Joseph reçoit une éducation sévère. Lorsque sa mère le nomme au Conseil d'État, il fait preuve d'une intelligence exceptionnelle et d'un vif intérêt […] […] Lire la suite JOURNAL D'UN THÉOLOGIEN. 1946-1956 Y. Congar Écrit par Christian HERMANSEN • 1 047 mots Depuis le décès du frère dominicain Yves Congar 1904-1995, le gros livre réalisé avec l'aide de quelques collaborateurs par Étienne Fouilloux, professeur d'histoire contemporaine à l'université Louis-Lumière-Lyon II, doit être considéré comme un témoignage précieux pour l'historiographie catholique du xx e siècle, portant précisément sur une période pré-conciliaire un peu oubliée. Paru en 2001 […] […] Lire la suite LAÏCITÉ Écrit par Jean BAUBÉROT, Émile POULAT • 7 623 mots • 2 médias Dans le chapitre Retour sur l'expérience française » […] Boniface VIII, le pape souffleté par l'envoyé du roi Philippe le Bel, ou l'attentat d'Anagni » 1303 cette image a traversé les siècles, et elle avait sa place dans tous les manuels d'histoire. Mais, si elle montre bien le choc des prétentions, elle ne dit rien sur le statut de la religion. Or ce que nous appelons laïcité est alors totalement impensable, à moins de parler d'une laïcité sacral […] […] Lire la suite LAÏCITÉ, notion de Écrit par Émile POULAT • 1 321 mots Dans le chapitre Les formes de la laïcité » […] Sa forme la plus ancienne et son premier noyau, c'est sans aucun doute la laïcité de l'État », quand on ne parlait encore ni d'État, ni de laïcité. L'expression est susceptible de recouvrir au moins trois sens. Sous l'Ancien Régime, l'État était laïque » en ce sens que ses liens étroits avec l'Église reposaient sur l'indépendance mutuelle des deux pouvoirs. L'Église ne gouvernait pas l'État, […] […] Lire la suite LAMENNAIS FÉLICITÉ DE 1782-1854 Écrit par Louis LE GUILLOU • 1 700 mots Voir, comme on le fait parfois, dans la rupture de Lamennais avec le catholicisme romain une réaction d'orgueil blessé après la condamnation de Paroles d'un croyant , et tenir sa révolte pour un affrontement purement personnel avec le pape Grégoire XVI, c'est risquer de passer à côté du drame qui s'est joué dans l' Église du xix e siècle et dont Féli » a été un des principaux acteurs. Par son œ […] […] Lire la suite LAMENTABILI DÉCRET 1907 Écrit par Émile POULAT • 320 mots Première intervention doctrinale du Saint-Siège dans la crise moderniste, ce décret du Saint-Office, daté du 3 juillet 1907, réprouvait et proscrivait une liste de soixante-cinq propositions erronées. Ces erreurs concernaient les droits de la critique savante face à l'enseignement de l'Église, l'inspiration divine de la Bible, la révélation chrétienne et la nature des dogmes, l'Incarnation et la R […] […] Lire la suite LATRAN ACCORDS DU 1929 Écrit par Vincent GOURDON • 208 mots • 1 média Signés par le pape Pie XI 1922-1939 et Mussolini, les accords du Latran règlent la question romaine », qui envenimait les relations entre la papauté et, par suite, les catholiques et l'État unitaire italien, depuis que ce dernier avait annexé Rome le 2 octobre 1870, mettant fin à l'existence millénaire des États du pape. La papauté, qui disposait déjà d'une souveraineté internationale reconn […] […] Lire la suite LEFEBVRE MARCEL 1905-1991 Écrit par Luc PERRIN • 1 066 mots • 2 médias Populaire défenseur de la messe en latin ou maurrassien impénitent, Athanase du xx e siècle » ou avocat obstiné d'une théologie attardée », M gr Lefebvre a suscité toute une imagerie d'Épinal. Rend-elle bien compte d'une affaire qui eut un large écho, spécialement en France, et aboutit à un nouveau schisme dans l'Église catholique ? Né à Tourcoing dans une famille très pieuse le 29 novembr […] […] Lire la suite LÉKAI LÁSZLÓ 1910-1986 Écrit par János BOÓR • 834 mots Primat de Hongrie, archevêque d'Esztergom, le cardinal László Lékai est né le 12 mars 1910 à Zalalövő, dans le sud-ouest de la Hongrie, dans une famille chrétienne pratiquante de trois enfants. Son père était un potier aisé. D'origine allemande, il s'est toujours senti hongrois, et, prêtre, il fait changer son nom, Lung, en Lékai. Il fut élève des piaristes, ordre religieux libéral. Il continue se […] […] Lire la suite LÉON XIII 1810-1903 pape 1878-1903 Écrit par Roger AUBERT • 2 398 mots • 1 média Léon XIII , qui fut à la tête de l'Église catholique durant le dernier quart du xix e siècle, était, malgré ses limites, un homme supérieur, et si sa politique n'a pas toujours été aussi géniale que certains l'ont affirmé, elle lui a toutefois permis de rendre au Saint-Siège, fort discrédité à la mort de son prédécesseur Pie IX, une autorité morale considérable et, par là, une puissance politiq […] […] Lire la suite LERCARO GIACOMO 1891-1976 Écrit par Jacques NOBÉCOURT • 1 145 mots Dans un épiscopat italien dont les principaux représentants hésitent à manifester une autonomie de pensée et d'action face au Saint-Siège, sans pour autant en contester l'autorité, Giacomo Lercaro, après le II e concile du Vatican, a surgi comme l'exemple même de la difficulté de cette ligne de conduite, et de son échec. Peut-être en avance sur l'évolution de l'Église vis-à-vis des problèmes ital […] […] Lire la suite LES PROVINCIALES, Blaise Pascal Fiche de lecture Écrit par Christian BIET • 1 419 mots • 1 média Les Provinciales, ou Lettres escrites par Louis de Montalte à un provincial de ses amis et aux RR. PP. Jésuites sur le sujet de la morale et de la politique de ces Pères , sont un ensemble de dix-huit lettres anonymes vendues clandestinement à Paris, puis publiées sous le pseudonyme de Louis de Montalte de janvier 1656 à mai 1657. Violemment attaqués par les jésuites et par la majorité des évêques […] […] Lire la suite L'EUROPE DANS SON HISTOIRE. LA VISION D'ALPHONSE DUPRONT dir. F. Crouzet et F. Furet Écrit par Bernard VALADE • 1 218 mots Conçues par la Société des amis d'Alphonse Dupront et organisées sous la direction de François Crouzet et de François Furet, les Journées d'études qui se sont déroulées à Florence en septembre 1996 ont eu pour thème la représentation du destin européen dans l'œuvre d'un historien dont la renommée ne cesse de grandir. L'Europe dans son histoire Paris, 1996 rassemble les trente et une com […] […] Lire la suite LIBERTINAGE Écrit par Michel DELON • 3 267 mots Dans le chapitre De la liberté au dérèglement » […] L'histoire du mot se caractérise par des renversements sémantiques, des confusions et contaminations. Étymologiquement, le libertus ou le libertinus est à Rome un affranchi, un ancien esclave qui a reçu sa liberté. Libertinus est un statut social. Le mot désigne aussi plus tard un fils d'affranchi, donc marqué par une infériorité sociale. Un emploi particulier s'impose au Moyen Âge, qui fait du […] […] Lire la suite LOISY ALFRED 1857-1940 Écrit par Émile GOICHOT • 2 289 mots Deux traits caractérisent l'image habituellement reçue d'Alfred Loisy une spécialisation professionnelle – c'était un exégète , aux positions singulièrement critiques ; un rôle historique, circonscrit et conjoncturel – protagoniste de la crise moderniste , il semble rentrer dans l'obscurité après l'encyclique Pascendi et son excommunication nominative. Ces aspects ne sont pas accessoires, le s […] […] Lire la suite LUBAC HENRI DE 1896-1991 Écrit par Joseph DORÉ • 1 145 mots Né à Cambrai le 20 février 1896, entré au noviciat de la Compagnie de Jésus en 1913, Henri de Lubac vécut l'essentiel de sa carrière théologique à Lyon. À la faculté de théologie de l'Institut catholique d'une part, où il enseigna, à partir de 1929, la théologie fondamentale et l'histoire des religions. Au scolasticat jésuite de Fourvière d'autre part, où il noua de riches amitiés et exerça une p […] […] Lire la suite LUSTIGER JEAN-MARIE 1926-2007 Écrit par Jean-Claude PETIT • 1 329 mots Singulière destinée que celle d'Aaron Lustiger, né à Paris le 17 septembre 1926, petit-fils d'un rabbin polonais du même nom, fils de commerçants juifs du XVIII e arrondissement de Paris et devenu, le 2 février 1981, archevêque de Paris ! Cette singularité ne quittera pas une personnalité hors du commun, admirée par les uns, contestée par les autres, que les médias chouchouteront jusqu'à sa mort, […] […] Lire la suite LUTHER MARTIN 1483-1546 Écrit par Martin BRECHT, Pierre BÜHLER • 11 985 mots • 4 médias Dans le chapitre L'héritage de Luther » […] Luther a marqué l'histoire ; son œuvre a fait école et débouché sur une tradition. Comme tous les héritages, cette dernière est ambiguë. En un jeu complexe de continuités et de ruptures, elle poursuit l'œuvre, mais en détermine aussi les effets, de manière plus ou moins heureuse. L'image de Luther qui en résulte fait histoire, souvent aux dépens de sa pensée, dans l'Église et dans la théologie. Lu […] […] Lire la suite MARTY FRANÇOIS 1904-1994 Écrit par Émile POULAT • 830 mots Un large béret, le sourire inimitable et le parler rocailleux, tel était le nouvel archevêque à qui Paul VI, en ce printemps de 1968, donnait la succession du cardinal Veuillot sur le siège de Paris. Il arriva le 29 avril. Ce jour-là, et bien qu'il fût Rouergat, il devint le plus illustre des Auvergnats de Paris. Pourquoi aurait-il écouté les conseilleurs qui l'invitaient à perdre son accent » ? […] […] Lire la suite MÈRE TERESA 1910-1997 Écrit par Anne SEBBA • 1 128 mots • 2 médias Au beau milieu d’un xx e siècle largement sécularisé, mère Teresa fut un témoin intransigeant de la foi religieuse traditionnelle. Elle a su capter la soif de spiritualité du monde entier, attirant à elle des soutiens bien au-delà de l'Église catholique, et fut tenue pour un suprême exemple d'humilité, de dévotion et de charité envers les plus pauvres parmi les pauvres. À une époque où la plupar […] […] Lire la suite MERRY DEL VAL RAFAEL 1865-1930 Écrit par Émile POULAT • 401 mots Cardinal secrétaire d'État de Pie X, né d'une mère irlandaise et d'un père espagnol, à Londres, où celui-ci était ambassadeur. Merry del Val y reçut sa première éducation et c'est là que le baron von Hügel le connut enfant. Léon XIII le distingua dès l'époque où il faisait ses études au séminaire, à Rome il le nomma à trente-deux ans archevêque de Nicée et président de l'Académie des nobles eccl […] […] Lire la suite MINDSZENTY JÓZSEF 1892-1975 Écrit par Thomas SCHREIBER • 784 mots Toute sa vie, Joseph Mindszenty redouta la destruction des structures traditionnelles de la Hongrie, nation millénaire, vieux pays catholique. D'ou son opposition, de sa jeunesse à sa mort, aux mouvements de gauche et d'extrême gauche. Né à Csehmindszent, petit village transdanubien, fils d'une famille de paysans, Joseph Pehm il fait magyariser son nom en 1941 est ordonné prêtre en 1915. Démêlés […] […] Lire la suite MIRARI VOS ENCYCLIQUE 1832 Écrit par Roger AUBERT • 613 mots Promulguée par le pape Grégoire XVI, l'encyclique Mirari vos fut publiée le 15 août 1832. Le Saint-Siège ayant été de divers côtés, y compris par Lamennais lui-même, saisi au sujet des doctrines de L'Avenir , l'examen en fut confié à la congrégation des Affaires ecclésiastiques extraordinaires. Les consulteurs furent unanimes à estimer que le pape ne pouvait garder le silence sous peine de paraît […] […] Lire la suite MISSIONS Écrit par Jean BAUBÉROT, Henry DUMÉRY, Antonin-Marcel HENRY, Anastasios YANNOULATOS • 17 262 mots • 6 médias Dans le chapitre La période des patronats xvie-xviie siècle » […] En 1492, les Espagnols s'emparent de Grenade, dernier point d'appui musulman dans la Péninsule. Le Portugal et l'Espagne, dont les caravelles se sont aventurées plus loin qu'on ne l'avait jamais fait, deviennent des puissances. Cependant, la Chrétienté, serrée depuis des siècles dans l'étau musulman et incapable de triompher des pirates turcs en Méditerranée, aspire à se libérer. L'idée naît de p […] […] Lire la suite MODERNISME, catholicisme Écrit par Émile POULAT • 5 231 mots Le xvii e siècle a connu, en littérature, la querelle des Anciens et des Modernes. Deux siècles plus tôt, avant même la réforme protestante, s'était affirmée dans l'Église une devotio moderna. Après la Révolution française, au contraire, moderne » s'appliquera, dans le langage catholique, à la société bourgeoise et libérale, portée au pouvoir par la chute de l'Ancien Régime, et deviendra entre […] […] Lire la suite NESTORIANISME Écrit par Hervé LEGRAND • 1 277 mots Dans le chapitre Du XVIe siècle à nos jours » […] Au xvi e siècle, l'Église nestorienne s'affaiblit encore à la suite de la politique d'union menée par Rome. Récusant la dévolution héréditaire du patriarcat d'oncle à neveu, en vigueur depuis 1450 et qui demeure la règle jusqu'au xx e siècle, un groupe dissident entra en communion avec Rome sous la conduite de Sulāqā. Ainsi commença la communauté chaldéenne catholique, qui, de nos jours, a in […] […] Lire la suite ŒCUMÉNISME Écrit par Jean BAUBÉROT, Georges CASALIS, Étienne FOUILLOUX • 6 380 mots • 1 média Dans le chapitre Le dialogue entre Genève et Rome » […] L'histoire des ruptures est jalonnée d'une série de tentatives pour rétablir l'unité brisée les conciles de Lyon 1274 et de Florence 1439 avaient essayé en vain de rapprocher les Églises d'Orient et d'Occident ; les réformateurs, tant Calvin que Luther et Bucer, conscients de viser à une catholicité évangélique, souhaitent un Concile qui soit vraiment représentatif de tous et qui renouerait […] […] Lire la suite OPUS DEI Écrit par Émile POULAT • 1 113 mots Société religieuse qui jouit dans l'Église catholique contemporaine d'un statut original, l'Opus Dei a été fondé en 1928 par un prêtre espagnol, José María Escrivá de Balaguer, né en 1902 à Barbastro, en Aragón, dans une famille de commerçants, et décédé à Rome le 26 juin 1975, avec une réputation de sainteté. J. M. Escrivá de Balaguer avait reçu à Madrid, le 2 octobre 1928, la révélation intérieu […] […] Lire la suite ORDRES RELIGIEUX Écrit par André DUVAL • 3 241 mots Dans le chapitre Du XVIe au XXe siècle dépassement des solutions acquises » […] Trois forces s'affirment au xvi e siècle critique évangélique, réinvention, juridisme conservateur, dont le jeu antagoniste commandera l'évolution des formes de vie religieuse jusqu'aux radicales remises en question d'aujourd'hui, après l'euphorie du II e concile du Vatican. Monachatus non est pietas ne pas confondre pratiques des cloîtres et valeur spirituelle », c'est au nom de ce culte […] […] Lire la suite OTTAVIANI ALFREDO 1890-1979 Écrit par Émile POULAT • 855 mots Le terrible cardinal Ottaviani n'est plus, il est allé rejoindre l'ombre de Torquemada c'est du moins ce qu'ont pu dire ou penser ses adversaires et ses victimes, se fondant sur l'image qu'ils se faisaient de lui, associée à celle qu'ils avaient du sinistre Saint-Office où le prélat avait fait sa carrière, la Congrégation pour la doctrine de la foi, héritière de la Sainte Inquisition. Voir en l […] […] Lire la suite PAPAUTÉ Écrit par Yves CONGAR • 5 487 mots • 3 médias Dans le chapitre De la Réforme à l'époque contemporaine » […] Pourtant le pouvoir papal, alors détenu par des pontifes plus soucieux de politique et d'humanisme que d'apostolat, devait rencontrer une opposition, partielle de la part du gallicanisme des rois de France et de la Sorbonne, et radicale de la part des différentes réformes du xvi e siècle, allant jusqu'au rejet du pouvoir papal par Luther 1519. Exacerbée dans son antagonisme au pape de Rome par […] […] Lire la suite PARAGUAY Écrit par Rubén BAREIRO-SAGUIER, Renée FREGOSI, Sylvain SOUCHAUD • 13 306 mots • 5 médias Dans le chapitre Les mouvements d'opposition » […] Pendant que le parti officiel se désagrège, l'opposition s'élargit et, pour la première fois depuis la guerre civile de 1947, il existe une volonté de gagner des espaces autres que ceux que la dictature permet d'occuper. Depuis 1986 se dessine une dynamique des mouvements de rue débutant avec les médecins et les infirmières de l'hôpital de Cliniques national qui réclament des augmentations de s […] […] Lire la suite PAROISSE, histoire Écrit par Solange MARIN • 612 mots À l'époque du haut Moyen Âge, la paroisse désigne le lieu de culte, l'église et, par extension, les terres dont elle est dotée par l'évêque pour sa subsistance avec les tenanciers qui y vivent et lui versent la dîme. Le recteur ou curé a la charge la cure des âmes de ces tenanciers qui sont tenus d'y remplir leurs devoirs de chrétiens depuis le baptême jusqu'à l'inhumation des leurs dans le cime […] […] Lire la suite PASCENDI ENCYCLIQUE 1907 Écrit par Émile POULAT • 372 mots Datée du 8 septembre 1907, et faisant suite au décret Lamentabili , l'encyclique Pascendi de Pie X signait la condamnation solennelle du modernisme — défini comme le collecteur de toutes les hérésies » — et, pour la première fois, présentait une synthèse du mouvement novateur tel qu'il était perçu à Rome. L'exposé doctrinal était suivi d'une partie disciplinaire. Cet exposé dressait un portrait […] […] Lire la suite PATRIMOINE ARTISTIQUE DES ÉGLISES DE PARIS Écrit par Georges BRUNEL • 2 817 mots Un touriste qui parcourrait aujourd'hui les églises de Rome, de Naples ou de Venise en se servant d'un guide du xviii e siècle trouverait généralement dans son livre l'explication de ce qu'il voit. À Paris, ce ne serait pas le cas. Dans les capitales italiennes, le patrimoine des églises est le produit d'une accumulation lente et continue ; aucune catastrophe n'a bouleversé la sédimentation des s […] […] Lire la suite PAUL V, CAMILLO BORGHÈSE 1552-1621 pape 1605-1621 Écrit par Universalis • 734 mots Né le 17 septembre 1552 à Rome, mort le 28 janvier 1621 à Rome, Camillo Borghese est un brillant canoniste, qui a fait partie des émissaires de la curie romaine au royaume d'Espagne avant d'être nommé cardinal par le pape Clément VIII 1536-1605, pape 1592-1605 en 1596. En 1603, il devient vicaire de Rome puis est élu pour succéder au pape Léon XI 1535-1605, pape 1 er avril 1605-27 avril 1605 […] […] Lire la suite PAUL VI, GIOVANNI BATTISTA MONTINI 1897-1978 pape 1963-1978 Écrit par Émile POULAT • 3 244 mots • 1 média Le 21 juin 1963, le cardinal Gianbattista Montini, archevêque de Milan, élu par le conclave pour succéder à Jean XXIII, annonça qu'il choisissait le nom de Paul VI. Ce nom, qui n'avait plus été porté depuis le début du xvii e siècle, avait sûrement une valeur symbolique, mais laquelle ? Pour tout le monde, il évoquait Paul, l'Apôtre des gentils, et donc un programme missionnaire ». Pour les his […] […] Lire la suite PAYS-BAS Écrit par Christophe DE VOOGD, Frédéric MAURO, Guido PEETERS, Christian VANDERMOTTEN, Universalis • 35 700 mots • 24 médias Dans le chapitre Une mainmise confessionnelle » […] À partir de 1954, l'opposition entre groupes confessionnels et non confessionnels s'accentua et le système du cloisonnement se renforça. L'initiative en revint à l' Église catholique. En mai 1954, l'épiscopat publia un mandement qui causa une grande émotion. Ce document répétait, en termes renforcés, des thèses qui avaient déjà été avancées par les évêques. Sous peine de refus » des saints sacre […] […] Lire la suite PETITE ÉGLISE ET ANTICONCORDATAIRES Écrit par André DUVAL • 396 mots Le Concordat de 1801 entre Bonaparte et Pie VII fit d'assez nombreux mécontents soit dans le clergé, et plus particulièrement parmi les prélats gallicans d'ancien régime dépossédés de leur siège épiscopal, soit dans la population paysanne, bouleversée dans ses habitudes par la réduction du nombre des fêtes chômées, par les lois sur le mariage, les nouvelles circonscriptions des paroisses, etc. Le […] […] Lire la suite PIE IX, GIOVANNI MARIA MASTAI FERRETTI 1792-1878 pape 1846-1878 Écrit par Roger AUBERT • 3 001 mots • 1 média Élu pape relativement jeune, à cinquante-quatre ans, par des cardinaux qui se préoccupaient surtout d'apporter une solution aux problèmes politiques de l'État pontifical, Pie IX a échoué complètement sur ce plan, mais il a, par contre, au cours d'un pontificat exceptionnellement long 1846-1878, influé de façon profonde et durable sur l'évolution interne de l'Église catholique. Sans doute n'a-t- […] […] Lire la suite PIE VI, GIANNANGELO BRASCHI 1717-1799 pape 1775-1799 Écrit par André DUVAL • 429 mots D'une noble famille de Cesena, Giovanni Angelico Giannangelo Braschi fut élevé par les Jésuites. Juriste, il devint secrétaire du cardinal Raffo en 1740, puis secrétaire papal et chanoine de Saint-Pierre en 1755 ; il ne fut ordonné prêtre qu'en 1758. Nommé trésorier de l'Église romaine par Clément XIII 1766 et cardinal par Clément XIV 1773, il est élu pape en 1775. Se laissant d'abord absorb […] […] Lire la suite PIE VII, GREGORIO BARNABA CHIARAMONTI 1740-1823 pape 1800-1823 Écrit par André DUVAL • 853 mots Bénédictin à l'âge de seize ans, abbé du monastère Saint-Calliste à Rome en 1775, évêque de Tivoli en 1782, puis d'Imola en 1785, Gregorio Chiaramonti fut nommé cardinal la même année et élu pape à Venise en 1800. Le pontificat de Pie VII fut dominé par son conflit avec Napoléon I er . Négocié entre le Premier consul et le cardinal Consalvi, le concordat de 1801 restaurait la religion catholique e […] […] Lire la suite PIE V saint, ANTONIO GHISLIERI 1504-1572 pape 1566-1572 Écrit par André DUVAL • 341 mots Entré à l'âge de quatorze ans chez les Dominicains, prêtre en 1528, professeur de philosophie et de théologie, puis maître des novices et prieur, Antonio Ghislieri, remarquable par son zèle et l'austérité de sa vie, fit carrière dans les tribunaux et bureaux de l'Inquisition, que réorganisait le cardinal Jean-Pierre Caraffa, et devint ainsi commissaire général de l'Inquisition en 1551. Élu pape, C […] […] Lire la suite PIE XI, ACHILLE RATTI 1857-1939 pape 1922-1939 Écrit par Aline COUTROT • 1 038 mots • 2 médias Lors de son élection par le conclave, le cardinal Ratti est depuis quelques mois archevêque de Milan. C'est un érudit — il a été préfet de la bibliothèque Vaticane et enseigné la théologie et l'hébreu — mais aussi un pasteur qui catéchise les enfants des quartiers pauvres et un diplomate qui, au lendemain de la Première Guerre mondiale, a exercé les difficiles fonctions de visiteur apostolique dan […] […] Lire la suite PIE XII, EUGENIO PACELLI 1876-1958 pape 1939-1958 Écrit par Jacques NOBÉCOURT • 2 274 mots • 2 médias La situation de l'Église catholique dans le monde à la fin du xx e siècle échappe largement à l'analyse immédiate, du fait que les interprétations qu'en donne le pape Jean-Paul II et les décisions qu'il prend dans l'ordre institutionnel ne sont pas encore inscriptibles dans la durée. L'élection en 1978 de ce pape polonais a été perçue comme un événement considérable, mais les innovations qu'elle […] […] Lire la suite PIE X saint, GIUSEPPE SARTO 1835-1914 pape 1903-1914 Écrit par Émile POULAT • 1 444 mots Le pontificat de Pie X n'a duré que onze ans 1903-1914 ; c'est peu, comparé à celui de ses prédécesseurs immédiats Léon XIII 25 ans, Pie IX 31 ans, Grégoire XVI 15 ans, mais ce fut tout de même un pontificat marquant, dont l'influence a été profonde, voire décisive et, en certains domaines, durable. Quelque jugement, historique ou idéologique, que l'on puisse porter sur l'orientation don […] […] Lire la suite POLOGNE Écrit par Jean BOURRILLY, Georges LANGROD, Michel LARAN, Marie-Claude MAUREL, Georges MOND, Jean-Yves POTEL, Hélène WLODARCZYK, Universalis • 44 235 mots • 27 médias Dans le chapitre Catholicisme, mémoire et identité nationale » […] En vérité, l'ouverture du pays au monde, après quarante-cinq années de souveraineté limitée » au sein du bloc soviétique, suscitent de nombreuses interrogations, dont le débat politique n'est qu'une des expressions. Traditionnellement distante des institutions, la société polonaise s'identifie plus facilement à des représentations collectives. Plus communautaire, meurtrie par deux siècles d'épre […] […] Lire la suite PREMIER CONCILE DU VATICAN Écrit par Jean-Urbain COMBY • 208 mots • 1 média Le pape Pie IX convoque le concile du Vatican qui réunit sept cents évêques le 8 décembre 1869 dans la perspective de trouver les remèdes contre les si nombreux maux qui oppressent l'Église » – mais tous pensent que le sujet essentiel sera la définition de l'infaillibilité pontificale. La constitution Dei Filius 24 avril 1870 définit, face aux erreurs du rationalisme, du panthéisme, du fidéis […] […] Lire la suite PRÊTRES-OUVRIERS Écrit par Universalis • 823 mots On donne volontiers le titre de prêtre-ouvrier à tout prêtre qui sait se faire proche et compréhensif, attentif à la vie ordinaire et aux difficultés des petites gens, même s'il n'exerce pas un emploi salarié. Pourtant, nombre de prêtres au travail ne souhaitent pas s'appeler ainsi, soit qu'ils travaillent dans d'autres secteurs d'activité, soit qu'ils veuillent garder leur indépendance personnell […] […] Lire la suite PROPAGANDE Écrit par Xavier LANDRIN • 7 633 mots • 10 médias Dans le chapitre Le mot et l'idée » […] La genèse du terme propagande » constitue un indicateur des types de phénomènes qu'il a pu désigner. Pour évoquer l'émergence progressive du mot, les historiens font souvent référence à deux buttes chronologiques les activités de propagande de l'Église catholique contre la Réforme aux xvi e et xvii e siècles, et la mobilisation des opinions » dans le contexte révolutionnaire où le mot appa […] […] Lire la suite QUIÉTISME Écrit par Jacques LE BRUN • 1 778 mots Le quiétisme est une forme de la mystique chrétienne, tendant à l'hétérodoxie, qui a été condamnée en 1687 par une constitution du pape Innocent XI erreurs de Molinos et en 1699 par un bref d'Innocent XII erreurs relatives à l'amour pur de Dieu, à propos d'un livre de Fénelon. L'étymologie du mot évoque le complet repos, ou quiétude latin quies , dans lequel se trouverait l'âme plongée en Di […] […] Lire la suite RALLIEMENT Écrit par Xavier de MONTCLOS • 766 mots Le nom de ralliement » fut donné à la nouvelle direction politique que Léon XIII indiqua aux catholiques français en les engageant à accepter le régime républicain. Les prodromes du ralliement datent des années 1879-1880. Lorsque les républicains, parvenus au pouvoir, commencèrent à appliquer leur programme de laïcisation, le Saint-Siège conseilla à certains leaders catholiques d'abandonner tact […] […] Lire la suite RELIGION Religion et État Écrit par Louis de NAUROIS • 8 453 mots Dans le chapitre États confessionnels » […] Historiquement, pendant fort longtemps, jusqu'à la fin du xviii e siècle environ, tous les États ont été confessionnels. Si l'on s'en tient aux grandes religions monothéistes à vocation universaliste le judaïsme, le christianisme, l'islam, on constate ceci le judaïsme de l'Ancien Testament ne connaît pas la distinction du spirituel et du temporel, les autorités religieuses ne sont pas nettem […] […] Lire la suite RERUM NOVARUM ENCYCLIQUE 1891 Écrit par Roger AUBERT • 819 mots Titre d'une encyclique du pape Léon XIII, la première sur la question ouvrière. Publiée le 15 mai 1891, elle avait été préparée par le mouvement social catholique qui avait été amorcé en Allemagne par Mgr Ketteler et s'était développé au cours des années 1880 en France autour de La Tour du Pin et de Léon Harmel, en Autriche autour de Vogelsang, en Italie autour de Toniolo et du groupe romain de Mg […] […] Lire la suite RÉVOLUTION FRANÇAISE Écrit par Jean-Clément MARTIN, Marc THIVOLET • 29 554 mots • 3 médias Dans le chapitre L'affirmation des oppositions 1791 » […] La remise en cause des fondements de la vie publique est générale, ce qui provoque de multiples reclassements lus selon la grille politique qui s'impose peu à peu à tout le pays, classant les groupes et les individus selon leur soutien ou leur résistance à la Révolution. Si les quatre-vingt-trois départements, nouvellement créés, respectent globalement les cadres provinciaux, la désignation des ch […] […] Lire la suite ROME Écrit par Géraldine DJAMENT, Sylvia PRESSOUYRE • 11 408 mots • 14 médias Dans le chapitre L'enclave vaticane capitale de la catholicité » […] L'enclave vaticane, dont le régime est la monarchie absolue, occupe 0,44 kilomètre carré, et abrite le palais pontifical, la bibliothèque vaticane, les musées et les jardins. La chapelle Sixtine accueille le conclave chargé d'élire les papes. Il convient d'y ajouter plusieurs microterritoires au statut particulier les territoires dotés du privilège d'exterritorialité par exemple la basilique […] […] Lire la suite ROYAUME-UNI Histoire Écrit par Bertrand LEMONNIER, Roland MARX, Universalis • 43 798 mots • 66 médias Dans le chapitre L'âge des réformes » […] Rien n'annonce l'âge des réformes sous Henri VII ou dans les premières décennies du règne de Henri VIII , monté sur le trône en 1509. Au contraire, ces souverains ont lutté contre les héritiers des lollards et contre les thèses luthériennes, au moment où elles se sont propagées en provenance du continent Henri VIII les a personnellement réfutées dans un écrit qui lui vaut en 1521, du pape Léon […] […] Lire la suite RWANDA Écrit par François BART, Jean-Pierre CHRÉTIEN, Marcel KABANDA • 11 976 mots • 5 médias Dans le chapitre L'administration belge 1916-1962 » […] En 1925, le Territoire du Ruanda-Urundi est rattaché administrativement au Congo belge, sous l'autorité d'un vice-gouverneur général. Dès 1920, le ministre des Colonies Louis Franck avait décidé d'appuyer l'administration du pays sur l'organisation indigène ». Celle-ci est restructurée par le résident Georges Mortehan en 1926 et surtout par le gouverneur Charles Voisin au début des années 1930 […] […] Lire la suite SACRÉ-CŒUR DÉVOTION AU Écrit par Charles BERTHELOT DU CHESNAY • 980 mots • 1 média Depuis une centaine d'années, dans les pays catholiques, un cœur couronné d'épines, c'est un sacré-cœur ; une statue ou un tableau qui représente Jésus-Christ avec une poitrine rayonnante ou un cœur à la main, c'est encore un sacré-cœur ou une image du Sacré-Cœur. Si l'on affirme que la dévotion au Sacré-Cœur est en honneur dans l'Église catholique, il arrive que des esprits, même religieux, en so […] […] Lire la suite SCIENCES Science et christianisme Écrit par Jacques ROGER • 4 121 mots Dans le chapitre De Copernic à Newton » […] À partir du xv e siècle, l'humanisme puis la Renaissance bouleversèrent le paysage intellectuel européen. Il y eut, certes, un néopaganisme et une philosophie panthéiste très éloignés de la pensée chrétienne. Mais la rupture avec la scolastique médiévale se fit surtout au nom d'une nouvelle sensibilité religieuse et de la philosophie platonicienne. La science moderne, comme la Réforme protesta […] […] Lire la suite SECTES ET CATHOLICISME Écrit par Jean-François MAYER • 2 219 mots Dans le chapitre Une lente prise de conscience » […] Nous ferions pourtant erreur en tenant le cas français pour généralisable. Au xix e siècle, en effet, les activités missionnaires des nouvelles sectes » de l'époque s'étaient principalement dirigées vers les populations ou régions protestantes, jugées mieux préparées par la lecture de la Bible à accepter les lumières proposées. Ainsi, les vaudois du Piémont, auxquels leur histoire hors du com […] […] Lire la suite SIXTE V ou SIXTE QUINT, FELICE PERETTI 1521-1590 pape 1585-1590 Écrit par André DUVAL • 291 mots Fils d'un jardinier, entré à douze ans chez les franciscains de Montalto, ordonné prêtre en 1547, Felice Peretti se fait un nom à Rome comme prédicateur ; il y comptait parmi ses amis Ignace de Loyola et Philippe Neri. Professeur à l'université de Rome 1560, il fut élu général de son ordre 1566 et promu la même année à l'évêché de Sainte-Agathe. Pie V, dont il était le confesseur, le fit cardi […] […] Lire la suite SLOVAQUIE Écrit par Fedor BALLO, Jaroslav BLAHA, Michel LARAN, Marie-Claude MAUREL, Universalis • 9 326 mots • 8 médias Dans le chapitre La Slovaquie devant un choix de société » […] Quant aux relations entre l'État slovaque et l'Église catholique romaine, elles demeurent une source permanente de tensions sociales et politiques. Terre d'élection du pape Jean-Paul II, qui y fit trois visites en quinze ans, la Slovaquie occupait une place de choix dans la politique de reconquête menée par le Saint-Siège après la chute du Mur de Berlin. Une grande partie des biens ecclésiastiq […] […] Lire la suite SŒUR EMMANUELLE 1908-2008 Écrit par Jean-Claude PETIT • 834 mots • 1 média C'est le 16 novembre 1908 que naît, à Bruxelles, Madeleine Cinquin qui deviendra, sous le nom de sœur Emmanuelle, la religieuse la plus populaire auprès des Français, véritable icône de la solidarité. Son père, qui dirige une entreprise de lingerie fine, est belge, sa mère française. Madeleine est la deuxième de leurs trois enfants. La famille, aisée, appartient à la bourgeoisie textile et mène u […] […] Lire la suite SUENENS LÉON-JOSEPH 1904-1996 Écrit par Xavier MABILLE • 803 mots • 1 média Figure éminente de l'Église de Belgique, Léon-Joseph Suenens , distingué très jeune par le cardinal Mercier, lui doit de pouvoir effectuer à l'Université grégorienne de Rome des études de philosophie, de théologie et de droit canon. Ordonné prêtre le 4 septembre 1927, il commence sa carrière dans l'enseignement avant d'être nommé en 1945 évêque auxiliaire et vicaire général de l'archidiocèse de Ma […] […] Lire la suite SYLLABUS Écrit par Roger AUBERT • 815 mots Recueil contenant les principales erreurs de notre temps » adressé aux évêques par Pie IX et daté du 8 décembre 1864 en même temps que l'encyclique Quanta Cura . Il était constitué de quatre-vingts propositions déjà condamnées antérieurement par le pape. L'idée d'un pareil recueil avait été suggérée dès 1849 par le cardinal Pecci et reprise notamment à l'occasion de la définition de l'Immaculé […] […] Lire la suite SYLLABUS, en bref Écrit par Jean-Urbain COMBY • 198 mots • 1 média La première étape de l'unité italienne se réalise en 1861 aux dépens de la papauté, qui perd la plus grande partie de ses territoires. Le pape y voit la conséquence du libéralisme droit des peuples à disposer d'eux-mêmes, liberté de presse, de culte, d'opinion, de conscience, toutes libertés qui conduisent, selon lui, à l'indifférentisme, au relativisme et au mépris de l'autorité légitime et de […] […] Lire la suite TCHÉCOSLOVAQUIE Écrit par Marie-Elizabeth DUCREUX, Michel LARAN, Jacques RUPNIK • 12 946 mots • 11 médias Dans le chapitre Évolution des rapports entre l'Église et l'État » […] Le réveil religieux surtout catholique très marqué dans la jeune génération est un phénomène de société nouveau et qui n'a pas d'équivalent dans la tradition tchèque. Une véritable partie de bras de fer s'engagea entre les autorités tchécoslovaques et le Vatican à propos du sort de l'Église catholique. La politique de normalisation » représenta sans doute la politique antireligieuse la plus d […] […] Lire la suite TCHÈQUE RÉPUBLIQUE Écrit par Jaroslav BLAHA, Marie-Elizabeth DUCREUX, Marie-Claude MAUREL, Vladimir PESKA • 18 297 mots • 3 médias Dans le chapitre Les résurgences du passé » […] Bien que la commémoration de la révolution de velours » ait de moins en moins d'adeptes, elle est l'occasion de campagnes visant à interdire les symboles et l'idéologie communistes, comme l'a demandé, par exemple, en février 2005, un groupe de sénateurs et d'anciens leaders étudiants, par le biais d'une pétition. Mais certains s'interrogent sur la pertinence d'une proposition de loi qui vise à […] […] Lire la suite THÉOLOGIE DE LA LIBÉRATION Écrit par Michaël LÖWY • 1 373 mots La théologie de la libération se présente d'abord comme un ensemble de textes rédigés depuis 1971 par des figures du catholicisme latino-américain comme Gustavo Gutiérrez au Pérou, Hugo Assmann, Frei Betto, Leonardo et Clodovis Boff au Brésil, Jon Sobrino et Ignacio Ellacuria au Salvador, Segundo Galilea et Ronaldo Muñoz au Chili, Pablo Richard au Chili et au Costa Rica, José Miguel Bonino et Jua […] […] Lire la suite UKRAINE Écrit par Annie DAUBENTON, Iryna DMYTRYCHYN, Lubomyr A. HAJDA, Georges LUCIANI, Yann RICHARD, Universalis • 37 259 mots • 14 médias Dans le chapitre Évolution religieuse » […] Les tentatives pour améliorer le sort de l'Église ruthène, confrontée à la montée du catholicisme romain – favorisée par l'arrivée des jésuites – et à son propre déclin interne, reprirent de la vigueur dans les dernières décennies du xvi e siècle. Vers 1580, le prince Konstantin Ostrocki fonda à Ostroh, en Volhynie, un centre culturel qui comprenait une académie et une imprimerie et attira l'élit […] […] Lire la suite UNIGENITUS BULLE 1713 Écrit par Jean MESNARD • 552 mots La publication de la bulle Unigenitus 1713 forme l'épisode principal de l'histoire du second jansénisme, lié à l'œuvre et à l'action de Pasquier Quesnel. Le rôle de ce dernier comme chef du parti janséniste, découvert lors de son arrestation à Bruxelles en 1703, détermine les adversaires du mouvement — Louis XIV et M me de Maintenon, les Jésuites et leurs partisans, tel Fénelon — à susciter une […] […] Lire la suite URBAIN VIII, MAFFEO BARBERINI 1568-1644 pape 1623-1644 Écrit par Armand DANET • 391 mots • 2 médias Élégant Florentin qui commence la carrière comme nonce à Paris et qui, nommé cardinal de curie à trente-huit ans, connaît déjà le milieu romain quand il est élu pape le 6 août 1623, sous le nom d'Urbain VIII. Politicien de tempérament et de tradition familiale, Maffeo Barberini ne résiste pas longtemps à la tentation d'un affrontement des Barberini avec les Farnèse à propos du duché de Castro. Dur […] […] Lire la suite VATICAN CITÉ DU Écrit par Émile POULAT • 4 601 mots • 5 médias Dans le chapitre Un État témoin » […] On peut dire que le Vatican est, en un double sens, un État témoin il est le témoin d'un long passé historique, dont le présent n'est plus qu'un modeste souvenir, comme on le dit en géologie d'une butte ou en biologie d'un organe ; il est aussi témoin, parmi les puissances de ce monde et au sein de la société des États, de cette idée que tout ne se réduit pas à la politique, à l'économie, ni mêm […] […] Lire la suite VATICAN Ier CONCILE DU Écrit par Roger AUBERT • 3 148 mots Le XX e concile œcuménique de l'Église romaine, réuni du 8 décembre 1869 au 20 octobre 1870, fut convoqué par Pie IX dans le double dessein de condamner plus solennellement les erreurs modernes issues du rationalisme » et d'adapter le droit ecclésiastique à la société du xix e siècle. Il fut interrompu par l'annexion de Rome au royaume d'Italie, après avoir consacré la majeure partie de son te […] […] Lire la suite VATICAN IIe CONCILE DU Écrit par Roger AUBERT • 6 139 mots • 2 médias Le II e concile œcuménique du Vatican se déroula en quatre sessions, de l'automne 1962 à l'automne 1965. Il avait été question au début du pontificat de Pie XI de reprendre le I er concile du Vatican, interrompu en 1870 ; et quelques enquêtes préliminaires furent même faites dans ce dessein, mais le projet resta sans suite, et c'est dans une perspective toute nouvelle que Jean XXIII annonça au […] […] Lire la suite VERITATIS SPLENDOR ENCYCLIQUE 1993 Écrit par Émile POULAT • 1 467 mots Littéralement, les encycliques ou, en termes plus classiques, les lettres encycliques » sont des lettres circulaires, publiques, du pape à l'épiscopat du monde entier, à un épiscopat particulier, ou même — plus récemment — à un auditoire plus large, prêtres et fidèles. Elles se distinguent ainsi des lettres personnelles, privées, que la chancellerie pontificale appelait brefs. C'est un genre l […] […] Lire la suite VEUILLOT LOUIS 1813-1883 Écrit par Émile POULAT • 347 mots Fils d'un tonnelier, et toute sa vie demeuré fidèle à ses origines populaires, Louis Veuillot a été en France le véritable fondateur du journalisme catholique, auquel il contribua à donner son goût durable pour la polémique, en un temps, il est vrai, où ce journalisme était loin d'en avoir le monopole. On a peine à imaginer aujourd'hui le rôle si longtemps joué par ce simple laïc, pratiquement aut […] […] Lire la suite VICHY RÉGIME DE Écrit par Jean-Pierre AZÉMA • 6 943 mots • 1 média Dans le chapitre Toutes les droites se retrouvent dans les allées du pouvoir » […] Dès l'origine, le régime reçut un soutien sans équivoque de toutes les droites. Il est vrai cependant que tous les hommes de droite ne se retrouvèrent pas à Vichy, pas plus que, symétriquement, la Résistance ne saurait se réduire à la gauche. Reste que les personnalités militant jusqu'alors à gauche et qui ont pu être instrumentalisées par Vichy sont peu nombreuses René Belin, ex-secrétaire du bu […] […] Lire la suite VIEUX-CATHOLIQUES Écrit par Victor CONZEMIUS • 984 mots Sous le nom de vieux-catholicisme, on désigne des communautés épiscopales qui ont rompu avec Rome et qui sont réunies depuis 1889, sur la base d'une foi commune, dans l'union d'Utrecht cf. V. Conzemius, Katholizismus ohne Rom. Die altkatholische Kirchengemeinschaft , Zurich-Cologne, 1969. De telles Églises catholiques autocéphales existent aujourd'hui en Allemagne, en Autriche, en Hollande, en S […] […] Lire la suite VILLOT JEAN 1905-1979 Écrit par René RÉMOND • 1 479 mots L'histoire retiendra le nom du cardinal Villot comme celui de l'ecclésiastique français qui, au xx e siècle, accéda aux fonctions les plus hautes ce prêtre auvergnat, devenu le second personnage de l'Église catholique romaine, eut à présider à deux reprises les délibérations du Sacré Collège réuni en conclave pour élire le successeur de saint Pierre. Mais, avant d'exercer cette charge, il avait […] […] Lire la suite WYSZYNSKI STEFAN 1901-1981 Écrit par Jean OFFREDO • 1 232 mots Stefan Wyszynski est né le 3 août 1901 dans un petit village au bord du Bug, à Zuzela, dans une famille de condition modeste, à un moment où la Pologne est encore une nation sans État. Mais c'est dans un pays redevenu indépendant qu'il entre au séminaire en 1920, à Wloclawek. Ordonné prêtre en 1924, Stefan Wyszynski étudie à Lublin le droit canon et les sciences économiques. Il soutient en 1929 un […] […] Lire la suite
Filsde Jean Lauzet et de Marguerite Aubert, de Bourdemont, de Mons,17160, près de Saint-Jean d’Angély; Il est confirmé le 01/05/1664 au Cap-de-la-Madeleine Contrat de mariage le 03/01/1667, notaire Gilles Rageot Mariage le 24/01/1667 à Québec Acte de mariage Deux enfants : 1) Jean-Baptiste: 13/10/1667 Québec, mariage avec Angélique Gauron dit Petitbois ca 1705
Si elle a bien fait son choix évident entre Leo Messi et Cristiano Ronaldo, il n’est pas question de décider qui elle préfère entre Meghan Markle et Kate Middleton. Poissons ascendant Verseau, elle est dotée d'un sixième sens qui l'aide à vous dénicher les informations les plus cachées sur vos stars préférées. Chaque année, le 10 août est une date douloureuse pour Vanessa Demouy. Il y a six ans, la comédienne perdait un ami qui lui était très cher. Ce jour, elle lui a rendu à nouveau un bel hommage, sur Instagram. Il était l'un de ses plus fidèles amis, et depuis sa disparition Vanessa Demouy ne manque pas une occasion de lui rendre hommage. Ce 10 août plus qu'à toute autre date puisqu'il s'agit du triste anniversaire de la disparition de Christophe Millant. C'était il y a 6 ans jour pour jour, le chef d'entreprise, manager des relations publiques du Crazy Horse pendant dix ans, est décédé d'une crise cardiaque. S'il a donné un coup de pouce à un nombre considérable d'artistes en quête de popularité, Christophe Millant était devenu un ami pour Vanessa Demouy. Ce 10 août 2022, l'actrice de 49 ans a partagé une belle photo en noir et blanc de ce dernier, sur Instagram. "10 août ... mon christophe ... je pense tellement à toi ... tu m accompagnes de la haut ... je te 'sens' si souvent à mes côtés ... mon étoile ... je t aime", a-t-elle écrit avec le hashtag "Amis pour la vie". Ce n'est pas la première fois que la mère de Solal 18 ans et Sharlie 11 ans, nés de sa relation avec son ex-mari Philippe Lellouche, dont elle n'est toujours pas officiellement divorcée, a une pensée pour le regretté Christophe Millant. Je pense tellement à toi Les années ont beau passer, elle n'oublie pas celui qui été son ami, son pilier, son roc. L'héroïne de la série Ici tout commence a tenu à lui rendre hommage, en partageant ce portrait de lui sur les réseaux, et en exprimant toute sa peine, en cette triste date. "Le manque reste, regrettait-elle déjà l'an dernier, à la même époque. Je m'accroche à nos souvenirs qui rejaillissent sans crier gare, au détour d'une rue, au milieu d'une exposition ou lorsque je sens ton parfum dans la foule. Tes rires me manquent, ta bienveillance, ta douceur et tes conseils avisés aussi... je rêve d'entendre de nouveau prononcé le surnom dont tu m'avais affublée. Tu étais le seul à pouvoir m'appeler comme ça. Je sais que de là-haut tu veilles, j'espère que tu es fier. Je t'aime." Vanessa Demouy n'était pas la seule à avoir eu la chance de connaître cet homme. L'an dernier, d'autres célébrités s'étaient ainsi exprimées suite au post de l'actrice, parmi lesquelles Ariane Seguillon, ou encore Veronika Loubry. Abonnez-vous à Purepeople sur facebook
Lestravaux, adjugés le 15 février 1839 à Pierre Mignot, de Montfarville, furent reçus le 22 novembre 1844 et payés 10,386 francs : un quart par la commune et le reste par M. Anthouard, soit : 7,789 fr. 50 centimes, et encore ce dernier avait-il été contraint, par le Sous-Préfet de Valognes, de verser dans la caisse du percepteur, avant le commencement des travaux, la 26 janvier 1954 – Au cours d’un vol de liaison entre le Cannet-des-Maures et Fréjus, un Dassault MD 312 de l’escadrille de la BAN de Fréjus – Saint-Raphaël n° 299 – percute le sommet de la colline Saint-Martin dans le massif des Maures et s’écrase au lieu-dit Les Lauques, dans la commune de Sainte-Maxime Var. Les six occupants de l’appareil, le SM2 pilote Albert CHANVIN, l’ouvrier d’état expérimentateur Aimé, Alexandre CLÉMENT, le Mot2 mécanicien d’aéronautique Roger, Louis, François FALCOU, le Mt pilote Bernard, François, René, Marie MADELIN, l’EV1 navigateur Aloys RABAIN et le QM2 mécanicien volant René, Maurice, Esprit TOSELLO, sont tués sur le coup 22 août 1941 – Un Martin 167-A3 n° 141 – de l’escadrille 5BR avait décollé de Dakar pour une mission de reconnaissance au-dessus de Freetown Sierra Leone, alors colonie britannique. Intercepté par la chasse, le bimoteur est abattu en flammes et ses quatre occupants sont tués. L’équipage était composé du SM2 mécanicien volant Jean-Marie CARPIER, de l’IM1 volant Louis, Joseph KOCH, observateur, du LV pilote Charles, Louis, Paul MORANGE, commandant l’escadrille et du QM2 radio volant René, Arthur RABATHALY. 26 avril 1944 – Quelques minutes après son décollage du plan d’eau de Dakar-Bel-Air, pour une mission de nuit d’escorte de convoi et alors qu’il vient de survoler l’île de Gorée, un Short Sunderland III s/n DV985 – I de la flottille 7FE, est victime d’une explosion interne et s’écrase en flamme. Le lendemain, seuls trois corps seront retrouvés parmi les débris flottants à la surface. L’équipage était composé de l’EV1 de réserve observateur George BONDON, chef de bord, l’EV1 de réserve Paul, Edouard, Etienne BOUVEYRON, observateur, le QM1 mécanicien volant Germain, René, Clément COSSET, le Mt mécanicien volant Théodore, Pierre, Armand GABOU, le SM2 pilote Gabriel, Bernard, Joseph, Léopold GIMAT, le QM2 radio volant René, Charles, Joseph GUILLOU, le QM mitrailleur bombardier Louis, Alexandre, Yves, Marie LE CORFEC, le SM mécanicien volant René, Marcel LE HENRY, le SM2 pilote Louis, Georges, Honoré LEROY, le Mot2 mitrailleur bombardier Roger, Sylvestre MARTIN, le Mt radio volant François, Marie OFFRET, le QM2 radio volant Gaston, Paul, Ernest PARA et le QM2 radio volant Maurice, Marcel RABIER. 20 mai 1931 – L’escadrille 7B1 du porte-avions Béarn a été débarquée de son bâtiment à Casablanca pour effectuer un vol autour du Maroc. Dans la région de Kasbah-Tadla, un de ses Levasseur PL 7 se brise littéralement en vol, ne laissant aucune chance de survie à ses quatre occupants. L’équipage était composé du QM mitrailleur bombardier Arsène, Marie GUILLOU, du QM radio volant Louis, Charles JOLIDON du QM mécanicien volant René, Marius, Auguste du SM mécanicien pilote Jean, Yves, Marie RIOU. 12 septembre 1957 – Un SNCAN 1101 de l’escadrille n° 38 – décolle du terrain de Querqueville Manche à destination de la base des Mureaux. Immédiatement après le décollage, le moteur perd de la puissance et l’appareil s’abat dans la rade. Ses deux occupants sont tout d’abord portés disparus mais le corps du SM2 mécanicien volant André, Gabriel, René RADDE est retrouvé le 26 septembre et celui du CV Jacques, Henri, Louis DELORT est retrouvé le 5 octobre. 31 août 1967 – Parti de la base de la RAF de Kinloss en Ecosse, un Atlantic n° 39 de la flottille 22F participait à un exercice en mer au large du Groenland. A la suite d’ennuis techniques, le chef de bord décide de regagner son terrain de départ. Gêné par la brume, il percute un sommet sur l’île du Prins Karl, dans l’archipel du Spitzberg Norvège. Les débris de l’appareil sont retrouvés le 2 septembre par un hélicoptère soviétique et, parmi eux, les corps des onze membres de l’équipage qui était composé de l’OE2 navigateur aérien Maurice, Urbain CORDIER, coordonnateur tactique, du PM mécanicien volant André, Jean CROUX, du Mt navigateur aérien André DAMY, du Mt électronicien de bord Claude, Alain, Joseph GUICHARD, du PM pilote Jean, Pierre, Hughes, Edouard HAESSLEIN, du Mt navigateur aérien Albert, Henri LAPORTE, des Mt électroniciens de bord Jean-Paul LE VIAVANT et Jacques, Léon, François MORIN, de l’OE1 pilote Claude, Auguste RAGUIN, chef de bord, du Mt électronicien de bord François, Louis REUNGOAT et du SM mécanicien volant Michel, Valentin, Pierre, Marie STÉPHANO. 22 juillet 1949 – A l’occasion du séjour au Maroc du croiseur-école Jeanne d’Arc, divers exercices sont organisés au profit des officiers élèves présents à bord, dont une sortie en vol sur trois PBY-5 Catalina de l’escadrille alors stationnée à Agadir. Quelque temps après le décollage des trois appareils, tout contact est perdu avec l’un d’entre eux BuAer 46564 – Les recherches menées par les autres Catalina, aidés par le sous-marin Astrée, ne permettent de trouver aucune trace de l’appareil et des ses passagers. L’équipage du Catalina était composé du SM2 radio volant Robert, Joseph BRETON, du Mt mitrailleur bombardier Jean FÈVRE, du SM2 mécanicien volant Rolland, Moïse GROSMAITRE, du Mt pilote René HUIBAN, des SM2 mécaniciens volants Gabriel, Jean LE BOT et Louis, François MOY, du SM2 radio volant Jean, Marcel RAIGNE, de l’EV1 de réserve pilote Michel, Raymond, Louis ROUVIÈRE, chef de bord et du Mt pilote Pierre, Jean, Louis TOUZET. Les officiers-élèves passagers étaient les EV2 Daniel AUBRON, Louis, Bernard, Marie AUDIC, Jean, Louis, Marie, Michel COUËTOUX, Louis, Julien DAUTRY, Claude JAFFRÈS, André, Albert ROBERT, Gonzague, Pierre, Marie, Bernard GALOUZEAU de VILLEPIN et l’IGM3 Michel, Henri, André NOÉ. 24 novembre 1943 – Au cours d’un vol d’entraînement au grenadage à basse altitude, près de l’île de Gorée devant Dakar, un Vickers Wellington IX s/n MP691 – 22 de l’escadrille 5B 2ème flottille, touche la mer d’une aile. Au choc, l’appareil se casse en deux parties qui coulent immédiatement, entraînant avec elles le Mt pilote Hervé GOUZIEN et le SM1 mécanicien volant Ernest, Jean, Emmanuel RAOUL dont les corps ne seront pas retrouvés. Trois survivants, blessés, sont sauvés par des indigènes arrivés en pirogues. 14 août 1929 – A l’issue d’un vol d’entraînement, un Latham 43 n° 25 – de l’escadrille 3E1, capote en amerrissant sur l’étang de Berre. Pris sous la coque retournée, ses trois hommes d’équipage, le Mt mécanicien volant Marcel, André, Adolphe, Yvon PERRIN, le QM mécanicien d’aéronautique Jean, François RAOUL et le SM mécanicien pilote Alexandre RODIER, périssent noyés. 10 mai 1948 – Au cours d’un vol de liaison entre Cuers et Toussus-le-Noble, alors qu’il survole le Rhône à basse altitude, un SNCAN 1000 n° 612 du SAMAN heurte le câble d’un bac à La Coucourde Drôme et s’abat dans le fleuve. Les corps de ses trois occupants, le SM2 mécanicien volant Henri, Pierre FERLICOT, le Mt pilote Albert, François, Marie RAOULT et le QM2 mécanicien d’aéronautique Fernand, Marcel, Henri SEIGNEUR, seront retrouvés quelques jours plus tard en divers points en aval du fleuve. 6 février 1947 – Pendant un vol de fonctionnement après révision, un Morane Saulnier MS 500 de l’escadrille perd une aile en vol et s’écrase au lieu-dit Pen ar Ménez, dans la commune de Locmaria-Plouzané Finistère. Ses deux occupants, le SM2 mécanicien volant Jean, Yves RAOULT et le PM pilote André, Jean VITALI, sont tués sur le coup. 23 août 1944 – Un Vickers Wellington XIII s/n HZ588 – N de l’escadrille 5B de la 2ème flottille de bombardement avait décollé de sa base de Dakar-Ouakam pour une mission d’escorte de convoi. A partir de 20 h 30, plus aucun contact ne peut être établi avec l’appareil. Les recherches lancées le lendemain et les jours suivant ne révèlent aucun indice. L’appareil et son équipage de sept hommes, composé du QM1 mécanicien volant Aimé, Marcel BASTIEN, de l’EV1 de réserve observateur René, Jules, Vital CUNIN, commandant d’aéronef, de l’Asp de réserve observateur Pierre, Edouard, Claude MARTIN, du QM2 radio volant Robert, Georges, Augustin MOIZANT, de l’OE2 pilote Roger PRAT, du Mt radio volant Louis, Marcel RAPP et du SM pilote Guy, Louis, Marie RICHAUDEAU, sont portés disparus. 11 avril 1934 – Au cours d’un décollage en section du lac de Bizerte, un CAMS 37A n° 82 – de l’escadrille 4S1 heurte une balise et capote. Son pilote et chef de bord, le LV Paul, Armand, Marie, Henri de RASCAS de CHÂTEAUREDON est tué sur le coup dans l’accident. Les deux autres membres de l’équipage, blessés, sont recueillis par des embarcations. 24 janvier 1938 – Au cours d’un vol de prise en mains pour des pilotes nouvellement affectés et alors qu’il survole l’étang de Berre, l’hélice d’un Latécoère 290 n° 7 de l’escadrille 4T1 se détache et va sectionner les mâts soutenant la voilure. Une aile se replie, l’hydravion se met en vrille et percute l’eau. Les quatre hommes qui constituaient l’équipage, les SM pilotes Alexandre, François, Henri AUBERT, Emiland LOCTIN et Jean POITIER et le Mt mécanicien d’aéronautique André, Pierre RAT, sont tués sur le coup. 22 août 1966 – Un Sud Aviation 321G Super Frelon n° 103 effectuait un vol de convoyage de Marignane à Fréjus – Saint-Raphaël avec un équipage mixte de l’escadrille 20S et de l’ERC. A la hauteur de la commune de Pourrières Var, il est victime de la rupture d’un manchon d’une pale du rotor principal et, incontrôlable, il s’écrase au lieu-dit La Neuve. Les huit occupants de l’appareil périssent dans l’accident. L’équipage se composait du LV pilote Georges, Marcel, Marie BLONDEAU, du PM mécanicien de bord Paul, Marcel BROUDIN, de l’OPE mécanicien volant Aimé, René DUROUGE, du Mt électronicien de bord André, Auguste, Marie GUAQUÈRE, du PM mécanicien de bord Yves, Louis LE SERREC, du MP mécanicien de bord Maurice, Gérard LUBAIN, du CC pilote Bernard, Edmond NIOGRET, détaché du SC. Aéro, commandant d’aéronef et du PM électronicien de bord Michel, Jacques RAULT. 11 février 1941 – Au cours d’un exercice de vol en formation en section au large du cap Sicié, deux Latécoère 298 de l’escadrille 3T basée à Berre entrent en collision. Les trois occupants de l’appareil n° 71 le SM mécanicien volant Paul, Joseph, Marie DUCLOS, l’EV1 pilote Georges, Emile, René RAVEUX, chef de section et le QM radio volant André, Léon TARDIVAT, s’abattent en mer avec leur appareil et disparaissent avec lui. Dans l’appareil n° 77 le Mot2 radio volant Michel, Emile, Rémy DÉJARDIN et le SM pilote Jean, Roger, Georges ROUSSEAU, subissent le même sort que leurs camarades mais, le troisième homme d’équipage, le SM mécanicien volant Tanguy, parvient in extremis à sauter en parachute et est récupéré par une embarcation de pêcheurs. 23 juillet 1992 – Alors qu’il décolle du terrain de Salon-de-Provence, un Fouga Magister n° 515 de l’Ecole de l’Air percute en bout de piste et explose. Son seul occupant, l’EV1 élève pilote Amoudane RAVI, est tué sur le coup. 10 mars 1927 – Au cours d’une ascension d’entraînement, un ballon captif du CAM de Rochefort est atteint par la foudre et incendié. L’un des passagers saute en parachute et se pose indemne. L’autre, l’EV1 élève pilote de dirigeable Jean, Gabriel, Louis, Marie RÉCAMIER, déjà atteint de graves brûlures, subit d’autres blessures dans la chute au sol de la nacelle. Transporté à l’hôpital maritime de Rochefort, il y décède le 12. 20 décembre 1941 – Une formation de Bristol Blenheim IV du GB Lorraine des FAFL qui effectue une mission de bombardement près de Benghazi Libye est attaquée par des chasseurs allemands. L’un des appareils est immédiatement abattu près de Barce, provoquant la mort de son équipage composé du S/C pilote Jean, Jules, Marie REDOR ex SM2 pilote, évadé de Tripoli du Liban le 18 février 1941, du Lt observateur Maurice JACQUELOT de BOISROUVRAY et du S/C mitrailleur Jean PERBOST. 1er mai 1917 – Lors d’une ascension pour un réglage de tirs d’artillerie, l’EV1 auxiliaire, observateur de captif Georges, Emile, Marie RÉGNARD, en service à la 31ème Compagnie d’aérostiers de l’armée de Terre, est attaqué par des chasseurs ennemis et est tué dans sa nacelle près de Longueval-Barbonval Aisne. 6 octobre 1918 – L’aile d’un Donnet-Denhaut 200ch n° 1486 du CAM d’Alger se replie alors qu’il vient de décoller pour un vol de surveillance. L’appareil s’abat dans la rade et se retourne. Les embarcations de secours rapidement arrivées sur les lieux de l’accident, recueillent l’observateur indemne mais le corps du second membre de l’équipage, le SM timonier pilote François, Marie RÉGUER, n’est pas retrouvé. 20 janvier 1945 – Décollant de l’aérodrome de Nice pour une mission de surveillance anti sous-marine, un amphibie Supermarine Walrus I s/n X9532 – R14 de l’escadrille 4S est victime d’une perte de puissance et est contraint à un amerrissage forcé. Le train d’atterrissage n’a pas eu le temps d’être relevé et l’appareil capote. Les deux opérateurs radio parviennent à se dégager mais le PM pilote Marie, Auguste, Joseph REICHARD et le LV observateur Ernest, Fabien SOURDON, chef de bord, demeurent prisonniers de l’habitacle et meurent noyés. 12 mai 1916 – Parti de Fréjus à destination de Bizerte, le dirigeable CMT est victime d’un incendie et s’abat alors qu’il est en vue des côtes de Sardaigne. Les cinq hommes composant l’équipage périssent dans l’accident. Cet équipage mixte était composé de l’Adjt pilote de dirigeable Camille, Albert BRICE, du Cne pilote de dirigeable René, Jean, Henri CAUSSIN, du Mot2 électricien radio de dirigeable Maurice, Louis, Nicolas PROUTEAU, de l’Adjt mécanicien de dirigeable Abel, Adrien, Edmond RÉMIA et du LV élève pilote de dirigeable Antoine, Louis, Marie BARTHÉLEMY de SAIZIEU. Brice, Caussin et Rémia appartenaient à l’Aérostation militaire. 12 avril 1935 – Un Farman 166 Goliath de l’EPV du CEAM d’Hourtin s’abat au lieu-dit Lassalle, dans la commune de Lesparre Gironde. Trois des membres de son équipage, le SM arrimeur pilote Joseph, Henri PONZEVERA, le QM mécanicien volant Maurice, Albert, Louis, Pierre RENAC et le Mot arrimeur pilote Luc, Lucien REYDY, périssent dans la chute de leur appareil. Un quatrième occupant est gravement blessé. 22 octobre 1957 – Au retour d’une mission d’entraînement au vol de nuit et en finale pour à atterrir à Oran-La Sénia, un Lockheed P2V-6 Neptune de la flottille BuAer 126539 – perd brutalement de l’altitude, percute le lac salé de la Sebkra, dans la commune de Valmy, et se désintègre complètement. Les huit hommes composant l’équipage, le SM2 pilote Pierre, Serge, Auguste, Jacques COURTEILLE, le Mt électronicien de bord Francis HOQUET, le Mt radio volant Roger, Joseph LE CLECH, le Mt mécanicien volant Alain LE PARC, le LV pilote Jacques, Paul, Max PIVET, commandant d’aéronef, le Mt radariste volant Marcel, Maurice, Gustave RENARD, le Mt armurier de bord Henri, Joachim, Marie ROGER et le SM2 navigateur aérien Pierre VIGER, sont tués sur le coup. 8 janvier 1929 – Un équipage de l’escadrille de la CEPA effectue un dernier vol d’essai de l’hydravion prototype SPCA Paulhan-Pillard n° 01. Alors qu’il survole de Lion de Mer dans la baie de Saint-Raphaël, l’appareil pique brusquement du nez, percute la surface de l’eau et s’engloutit. Les cinq membres de l’équipage, le LV pilote Roger, Louis, Marie, Robert CAMPARDON, chef de bord, le QM mécanicien volant Marcel, Emile, Julien, Ernest FOUCRAY, le Mt mécanicien volant Lucien, Louis GRESSIN, le QM mitrailleur bombardier Jean-Baptiste, Louis RENAUD et le LV observateur Joseph, Marie, Louis, Vincent REQUIN, disparaissent dans la chute de leur appareil. Un seul corps, celui du LV Requin, sera retrouvé. 1er et 2 décembre 1923 – Un Latham trimoteur n° 4 – de l’escadrille H103 du CAM de Cherbourg et monté par un équipage de huit hommes est contraint, à la suite d’une panne d’un de ses moteurs, à amerrir en mer, à 15 miles au sud de la côte anglaise 50° 30’ N et 14° W. En voulant passer à l’arrière de la coque, le LV pilote Raymond, Edmond DAUVIN, est heurté par l’hélice du moteur central qui tournait encore et tué sur le coup. Ses camarades arriment son corps aux mats de la cabane pour éviter qu’il ne soit emporté par les vagues. L’hydravion en perdition est rejoint le 2, vers 1 h du matin, par l’aviso Ailette dépêché à sa recherche. Au cours de la manœuvre, l’appareil est heurté à plusieurs reprises par le bâtiment gêné par la grosse mer et chavire. Il coule rapidement, entraînant avec lui trois autres hommes, le Mt canonnier mitrailleur bombardier Théophile, François, Marie BANTAS, le PM mécanicien pilote Auguste, Léon DUNAUD et le LV pilote Louis, Marius RENAUD. Les quatre autres membres de l’équipage, le LV Protche, le PM Péladan, les SM Birhard et Nevé seront repêchés par l’Ailette. 21 mars 1940 – Un Latécoère 298 n° 11 – de l’escadrille T1 décolle du port de Boulogne-sur-Mer. Lourdement chargé, l’appareil ne parvient pas à déjauger et s’écrase sur la digue sud, provoquant l’explosion immédiate de son chargement de bombes. Les trois membres de l’équipage le LV pilote Emile, Robert DESMONS, officier en second de l’escadrille T1, le QM radio volant Paul, Alphonse, Gabriel RENAUD et le SM mécanicien volant Charles, Joseph WERLÉ, disparaissent dans l’accident. 10 mars 1981 – Quelques instants après avoir décollé de l’aérodrome de Hahaya à Moroni dans l’archipel des Comores, un Atlantic n° 29 de la flottille 23F est victime d’un incendie de moteur. Hors de contrôle, il s’écrase près de la localité de M’Boudé, tuant ses dix-huit occupants. En plus de son équipage normal, l’appareil transportait une équipe technique d’entretien. L’équipage était composé du Mt électronicien de bord Patrick, Elie, Etienne BAUDOIN, de l’EV1 pilote Jean-Yves, Georges CISTAC, du PM électronicien de bord Alain, Henri, Jean-Baptiste DEMAISON, du Mt électronicien de bord Dominique, Jean, Etienne FAURE, du PM électronicien de bord Serge, Lucien LAPP, de l’EV1 navigateur aérien et coordonnateur tactique Olivier, Marie, Gérard, Henri de LASSUS SAINT-GENIÈS, du Mt électronicien de bord Dominique, Bernard, Marie MOISDON, du Mt navigateur Jean-Claude, Joseph MONTFORT, du LV pilote Philippe, René, Pierre MOUGENOT, commandant d’aéronef, du MP mécanicien de bord Eugène, Jean, Yves NORMANT, du Mt navigateur Eric, Claude, Daniel PÉRAUDEAU, du Mt mécanicien de bord Michel, Louis, Jacques RÉNIER, du SM2 électronicien de bord Patrick, Louis, Adrien, Henri ROUSSEAU et du SM2 radio de bord François-Xavier WINTERHALTER. L’équipe technique se composait du SM électromécanicien d’aéronautique Jean-Louis AUDREN, du PM mécanicien d’aéronautique Yves HENNEQUART, du QM1 électronicien d’aéronautique Bertrand, Pierre LION et du QM1 électronicien d’équipement Eric LOURENÇO. 21 décembre 1923. C’est cette nuit là que se produit la plus grave catastrophe de l’aéronautique militaire de notre pays. Le 18 décembre 1923, le dirigeable Dixmude, ex Zeppelin L-72 qui avait été remis à la France par l’Allemagne au titre des dommages de guerre, quitte sa base de Cuers-Pierrefeu pour un raid d’essai sans escale au-dessus du Sahara avec cinquante personnes à son bord. Il atteint In-Salah dans les délais prévus et entame son voyage de retour. Son dernier message le positionne au-dessus de la Tunisie et il n’y en aura pas d’autres. Vers 2 h 30 du matin, alors que le dirigeable passe au large de la Sicile, des pêcheurs aperçoivent dans le ciel les lueurs d’un vif incendie. Probablement frappé par la foudre qui a enflammé ses ballonnets d’hydrogène, le Dixmude et tout son équipage s’abîment en mer à quelques milles au large du petit port de Sciacca. Les recherches lancées par la Marine italienne et par des bâtiments français venus de Bizerte ne permettent pas de retrouver de survivants, ni même de corps. Ce n’est que le 26 qu’un pêcheur remonte dans ses filets le corps du commandant, le LV du Plessis de Grenédan. Un autre corps, celui du QM Guillaume sera retrouvé ultérieurement. Cette catastrophe a fait cinquante victimes – 40 membres de l’équipage Les Mot2 mécaniciens d’aéronautique Pierre, Casimir, Baptiste ALBAGNAC et Georges, Louis BAILLOUX, le SM mécanicien d’aéronautique Ange, Jean, Louis BOULLEAU, les Mot2 mécaniciens d’aéronautique Roger, Marius BOYER et Victorin, Louis BRUNIAS, le Mot arrimeur Maurice, Jules, Baptiste, Pierre CHARPENTIER, le SM mécanicien d’aéronautique Georges, Victor, Auguste CLAVEL, le QM arrimeur volant André CLOSVIROLA, le SM2 pilote de direction Joseph, Louis, Marie COLLET, le SM mécanicien volant Noël, Marie COROUGE, le QM mécanicien volant Marcel, Alexandre COUVÉ, le LV pilote de dirigeable Jean, Joseph, Anne, Marie, Julien du PLESSIS de GRENÉDAN, commandant, le Mot mécanicien d’aéronautique Raymond, Louis DUBOIS, les QM mécaniciens volants Jean, Constant FELON, Charles, Georges FOUCHET et Louis GALLET, le Mt mécanicien volant Charles, Jean GASPAILLARD, le QM radio volant Marie, Antoine, Emile GUILLAUME, le SM arrimeur Joseph GUILLEMOT, le Mt de manœuvre pilote de direction René, Félix, Marie HAMON, le Mot2 mécanicien d’aéronautique Louis, Jean IMBERT, le QM radio volant Pierre, Jean-Marie JAFFREZIC, le SM mécanicien volant François, Clément JAN, les QM arrimeurs Charles, Marcel KUBLER et Saint-Amand, Charles, Adolphe La FORGE, le SM mécanicien volant Jean, François, Aimé, Eugène LIZÉE, le QM mécanicien volant François, Auguste, Joseph, Mathurin MAINGUY, le LV pilote de dirigeable Sylvestre, Antoine MARCAGGI, le PM mécanicien volant René, Henri MOMBERT, le QM mécanicien volant Kléber, Eugène, Marie, Albert NAL, le SM radio volant Adrien, Jean-Baptiste PAUC, le QM mécanicien volant Charles, Joseph, René, Louis QUÉMERAIS, les QM arrimeurs volants Jean RICHARD et Géraud, François, Marie ROCHER, le Mot mécanicien volant Jean, Eugène, Edouard ROUDEN, le LV pilote de dirigeable Adrien, Aimé, Victor ROUSTAN, commandant en second, le Mot arrimeur Charles, Paul SÉDILLOT, le SM arrimeur volant Louis, Marie TARTIVEL et le QM mécanicien volant Jean, Léopold VINCENOT.– 10 passagers le CC Victor, Louis BERRETTA, les LV pilotes de dirigeable Pierre BOURDIER et Maurice, Gabriel CONVENTS, le CF pilote de dirigeable Georges, Léon, François, Jules HENNIQUE, commandant le CAM de Cuers-Pierrefeu, le LV pilote de dirigeable Serge, François, Roger GOISLARD de La DROITIÈRE, le CC pilote Henri, Jules LEFRANC, le LV observateur Georges, Etienne LEVESQUE, le Med1 Léopold, Henri PÉLISSIER, le CC pilote de dirigeable Georges, Paul RENON, le LV pilote de dirigeable Henri, Marcel, Aurélien ROUSTAN et, enfin, le CV Pierre, Edouard, Marie YVON, adjoint au Chef du Service central de l’Aéronautique. 21 novembre 1945 – Effectuant son premier vol de nuit en solo sur avion d’armes, l’Asp de réserve élève pilote Robert, Henri, Marc RENUCCI, est mortellement blessé dans un accident. Pour une raison inconnue, immédiatement après avoir décollé du terrain annexe de Cecil Field, son SB2C-4 Helldiver BuAer 20500 de la NAS de Jacksonville, Floride, ne peut pas prendre d’altitude et percute une rangée d’arbres bordant l’aérodrome. 11 mars 1964 – Au cours d’un vol d’entraînement à la navigation de nuit, un Alizé n° 29 de la flottille 6F, percute une colline au lieu-dit Les Couffines, dans la commune de Collias Gard. Ses trois hommes d’équipage, l’Asp de réserve navigateur Bertrand, Marie PILLIARD l’ EV1 pilote François, Marie, Henri RENVOISÉ et le Mt radio de bord Jacques, Hippolyte, François SALAÜN, sont tués sur le coup. 8 janvier 1929 – Un équipage de l’escadrille de la CEPA effectue un dernier vol d’essai de l’hydravion prototype SPCA Paulhan-Pillard n° 01. Alors qu’il survole de Lion de Mer dans la baie de Saint-Raphaël, l’appareil pique brusquement du nez, percute la surface de l’eau et s’engloutit. Les cinq membres de l’équipage, le LV pilote Roger, Louis, Marie, Robert CAMPARDON, chef de bord, le QM mécanicien volant Marcel, Emile, Julien, Ernest FOUCRAY, le Mt mécanicien volant Lucien, Louis GRESSIN, le QM mitrailleur bombardier Jean-Baptiste, Louis RENAUD et le LV observateur Joseph, Marie, Louis, Vincent REQUIN, disparaissent dans la chute de leur appareil. Un seul corps, celui du LV Requin, sera retrouvé. 14 mars 1927 – Au cours d’un vol d’entraînement, un hydravion CAMS 46 codé H 21 de l’école de pilotage du CEAM d’Hourtin, se met en vrille et s’abat dans l’étang. Ses deux occupants, le Mot clairon élève pilote René, Emile MERCK et le LV pilote Louis, Ernest, Jules REULLIER, sont tués sur le coup. 31 août 1967 – Parti de la base de la RAF de Kinloss en Ecosse, un Atlantic n° 39 de la flottille 22F participait à un exercice en mer au large du Groenland. A la suite d’ennuis techniques, le chef de bord décide de regagner son terrain de départ. Gêné par la brume, il percute un sommet sur l’île du Prins Karl, dans l’archipel du Spitzberg Norvège. Les débris de l’appareil sont retrouvés le 2 septembre par un hélicoptère soviétique et, parmi eux, les corps des onze membres de l’équipage qui était composé de l’OE2 navigateur aérien Maurice, Urbain CORDIER, coordonnateur tactique, du PM mécanicien volant André, Jean CROUX, du Mt navigateur aérien André DAMY, du Mt électronicien de bord Claude, Alain, Joseph GUICHARD, du PM pilote Jean, Pierre, Hughes, Edouard HAESSLEIN, du Mt navigateur aérien Albert, Henri LAPORTE, des Mt électroniciens de bord Jean-Paul LE VIAVANT et Jacques, Léon, François MORIN, de l’OE1 pilote Claude, Auguste RAGUIN, chef de bord, du Mt électronicien de bord François, Louis REUNGOAT et du SM mécanicien volant Michel, Valentin, Pierre, Marie STÉPHANO. 10 novembre 1943 – Un Caudron Simoun n° 364 de la BAN de Thiersville, pris par le mauvais temps au cours d’une liaison entre Alger et Bizerte, s’abat dans la région d’Aïn Souda, à environ 30 kilomètres à l’ouest de Souk Ahras Algérie. Quatre de ses occupants, le CF pilote Antoine, Henri, Jean de GAIL, l’OPE pilote Pierre REUNGOAT, le QM mécanicien volant Marcel, Jean-Baptiste, Ange TANGUY et le Lt/Col GOUNOUILHOU de l’armée de Terre, sont tués sur le coup ou décèdent pendant leur évacuation vers l’hôpital de Souk Ahras. Un cinquième est gravement blessé mais survivra. 12 avril 1935 – Un Farman 166 Goliath de l’EPV du CEAM d’Hourtin s’abat au lieu-dit Lassalle, dans la commune de Lesparre Gironde. Trois des membres de son équipage, le SM arrimeur pilote Joseph, Henri PONZEVERA, le QM mécanicien volant Maurice, Albert, Louis, Pierre RENAC et le Mot arrimeur pilote Luc, Lucien REYDY, périssent dans la chute de leur appareil. Un quatrième occupant est gravement blessé. 31 janvier 1967 – Un Fouga Magister n° 386 – QN de l’école de pilotage de l’armée de l’Air de Cognac GE 315, s’écrase sur le territoire de la commune d’Ardillières Charente-Maritime. Son pilote, le Mot2 élève Alain, Louis, Yves RIALLAND, est mortellement blessé dans la chute de l’appareil. 21 décembre 1923 – C’est cette nuit là que se produit la plus grave catastrophe de l’aéronautique militaire de notre pays. Le 18 décembre 1923, le dirigeable Dixmude, ex Zeppelin L-72 qui avait été remis à la France par l’Allemagne au titre des dommages de guerre, quitte sa base de Cuers-Pierrefeu pour un raid d’essai sans escale au-dessus du Sahara avec cinquante personnes à son bord. Il atteint In-Salah dans les délais prévus et entame son voyage de retour. Son dernier message le positionne au-dessus de la Tunisie et il n’y en aura pas d’autres. Vers 2 h 30 du matin, alors que le dirigeable passe au large de la Sicile, des pêcheurs aperçoivent dans le ciel les lueurs d’un vif incendie. Probablement frappé par la foudre qui a enflammé ses ballonnets d’hydrogène, le Dixmude et tout son équipage s’abîment en mer à quelques miles au large du petit port de Sciacca. Les recherches lancées par la Marine italienne et par des bâtiments français venus de Bizerte ne permettent pas de retrouver de survivants, ni même de corps. Ce n’est que le 26 qu’un pêcheur remonte dans ses filets le corps du commandant, le LV du Plessis de Grenédan. Un autre corps, celui du QM Guillaume sera retrouvé ultérieurement. Cette catastrophe a fait cinquante victimes – 40 membres de l’équipage Les Mot2 mécaniciens d’aéronautique Pierre, Casimir, Baptiste ALBAGNAC et Georges, Louis BAILLOUX, le SM mécanicien d’aéronautique Ange, Jean, Louis BOULLEAU, les Mot2 mécaniciens d’aéronautique Roger, Marius BOYER et Victorin, Louis BRUNIAS, le Mot arrimeur Maurice, Jules, Baptiste, Pierre CHARPENTIER, le SM mécanicien d’aéronautique Georges, Victor, Auguste CLAVEL, le QM arrimeur volant André CLOSVIROLA, le SM2 pilote de direction Joseph, Louis, Marie COLLET, le SM mécanicien volant Noël, Marie COROUGE, le QM mécanicien volant Marcel, Alexandre COUVÉ, le LV pilote de dirigeable Jean, Joseph, Anne, Marie, Julien du PLESSIS de GRENÉDAN, commandant, le Mot mécanicien d’aéronautique Raymond, Louis DUBOIS, les QM mécaniciens volants Jean, Constant FELON, Charles, Georges FOUCHET et Louis GALLET, le Mt mécanicien volant Charles, Jean GASPAILLARD, le QM radio volant Marie, Antoine, Emile GUILLAUME, le SM arrimeur Joseph GUILLEMOT, le Mt de manœuvre pilote de direction René, Félix, Marie HAMON, le Mot2 mécanicien d’aéronautique Louis, Jean IMBERT, le QM radio volant Pierre, Jean-Marie JAFFREZIC, le SM mécanicien volant François, Clément JAN, les QM arrimeurs Charles, Marcel KUBLER et Saint-Amand, Charles, Adolphe La FORGE, le SM mécanicien volant Jean, François, Aimé, Eugène LIZÉE, le QM mécanicien volant François, Auguste, Joseph, Mathurin MAINGUY, le LV pilote de dirigeable Sylvestre, Antoine MARCAGGI, le PM mécanicien volant René, Henri MOMBERT, le QM mécanicien volant Kléber, Eugène, Marie, Albert NAL, le SM radio volant Adrien, Jean-Baptiste PAUC, le QM mécanicien volant Charles, Joseph, René, Louis QUÉMERAIS, les QM arrimeurs volants Jean RICHARD et Géraud, François, Marie ROCHER, le Mot mécanicien volant Jean, Eugène, Edouard ROUDEN, le LV pilote de dirigeable Adrien, Aimé, Victor ROUSTAN, commandant en second, le Mot arrimeur Charles, Paul SÉDILLOT, le SM arrimeur volant Louis, Marie TARTIVEL et le QM mécanicien volant Jean, Léopold VINCENOT. – 10 passagers le CC Victor, Louis BERRETTA, les LV pilotes de dirigeable Pierre BOURDIER et Maurice, Gabriel CONVENTS, le CF pilote de dirigeable Georges, Léon, François, Jules HENNIQUE, commandant le CAM de Cuers-Pierrefeu, le LV pilote de dirigeable Serge, François, Roger GOISLARD de La DROITIÈRE, le CC pilote Henri, Jules LEFRANC, le LV observateur Georges, Etienne LEVESQUE, le Med1 Léopold, Henri PÉLISSIER, le CC pilote de dirigeable Georges, Paul RENON, le LV pilote de dirigeable Henri, Marcel, Aurélien ROUSTAN et, enfin, le CV Pierre, Edouard, Marie YVON. 23 août 1944 – Un Vickers Wellington XIII s/n HZ588 – N de l’escadrille 5B de la 2ème flottille de bombardement avait décollé de sa base de Dakar-Ouakam pour une mission d’escorte de convoi. A partir de 20 h 30, plus aucun contact ne peut être établi avec l’appareil. Les recherches lancées le lendemain et les jours suivant ne révèlent aucun indice. L’appareil et son équipage de sept hommes, composé du QM1 mécanicien volant Aimé, Marcel BASTIEN, de l’EV1 de réserve observateur René, Jules, Vital CUNIN, commandant d’aéronef, de l’Asp de réserve observateur Pierre, Edouard, Claude MARTIN, du QM2 radio volant Robert, Georges, Augustin MOIZANT, de l’OE2 pilote Roger PRAT, du Mt radio volant Louis, Marcel RAPP et du SM pilote Guy, Louis, Marie RICHAUDEAU, sont portés disparus. 20 juin 1918 – Un hydravion Donnet-Denhaut 200ch n° 1136 du CAM de Marsala Italie est contraint à un amerrissage au cours d’une reconnaissance menée dans le canal de Sicile, au large du cap Bon. Les premières recherches aériennes permettent de repérer l’appareil flottant normalement mais lorsque les bâtiments arrivent sur les lieux, ils ne trouvent plus rien. L’équipage, composé du QM mécanicien observateur Gaston, Emile RICHE et du QM fourrier pilote Paul, André, Marie SAVARY, est porté disparu, présumé mort en mer. 6 février 1920 – Le 16 janvier 1920, au cours d’un vol d’entraînement au CAM de Berre, l’EV1 pilote Robert RICHER, aux commandes d’un hydravion Donnet-Denhaut 200ch, est victime d’un accident. Relevé gravement blessé, il est transporté à l’hôpital de Marseille Bouches du Rhône où il décède le 6 février. 19 juin 1940 – Une formation mixte de Loire-Nieuport 401 et 411 des escadrilles AB2 et AB4, décolle dans la soirée du terrain d’Hyères pour bombarder, de nuit, des objectifs dans la région d’Imperia, sur la côte ligure, en Italie. Au retour, deux appareils de l’AB4 sont manquants. Le LN 411 n° 5 codé du Mt pilote Marcel, Pierre, Auguste BILLIEN et le LN 411 n° 6 codé du SM pilote Raymond, Joseph, Maurice RICQUIER. Les deux appareils ont probablement disparu en mer car aucun indice ne sera retrouvé et les enquêtes menées après la guerre auprès des autorités italiennes ne donneront rien non plus. 2 novembre 1918 – A la suite probablement d’une panne de moteur, un hydravion Borel Odier n° 05 du CAM d’Antibes, effectuant une liaison postale entre Nice et la Corse, est contraint un amerrissage de fortune au large de Nice. Lorsque les secours arrivent sur les lieux, ils ne retrouvent aucune trace de l’appareil qui a disparu avec son équipage, composé du SM mécanicien pilote Angelo, Joseph RIMOLDI et du QM mécanicien observateur Marcel ROBERT. 4 août 1943 – Décollant du terrain de Dakar-Ouakam pour une mission de protection de convoi, un Lockheed Hudson IIIA s/n FH336 – de l’escadrille 1BR est victime d’une perte de puissance des moteurs, s’écrase et prend feu. Ses cinq hommes d’équipage, l’EV1pilote Marcel, Pierre, Henri DOUXAMI, chef de bord, l’EV1 de réserve observateur François GUICHARD, le SM1 mécanicien volant Yves, Jean NÉDELEC, le QM2 mitrailleur bombardier Jean, Joseph, Marie RIO et le SM2 radio volant Henri, Georges TOUCHARD, sont tués sur le coup. 23 septembre 1925 – Au cours d’une mission de bombardement de la ville de Chefchaoued, dans le massif du Rif Maroc, un Farman 60 Goliath n° 133 – de l’escadrille 5B2, est porté disparu. Son équipage était composé des QM arrimeur pilote Maurice, Eugène, Charles, Théodore DUSSOLON, QM radio volant François, Jean-Louis GOARNIGOU, SM pilote Etienne, François, Henri MARCHAU, SM mitrailleur bombardier Clet, Marie RIOU, et Mot mécanicien d’aéronautique Jean-Louis SÉGALEN. Certains corps ne seront retrouvés qu’en 1929. 20 mai 1931 – L’escadrille 7B1 du porte-avions Béarn a été débarquée de son bâtiment à Casablanca pour effectuer un vol autour du Maroc. Dans la région de Kasbah-Tadla, un de ses Levasseur PL 7 se brise littéralement en vol, ne laissant aucune chance de survie à ses quatre occupants. L’équipage était composé du QM mitrailleur bombardier Arsène, Marie GUILLOU, du QM radio volant Louis, Charles JOLIDON du QM mécanicien volant René, Marius, Auguste du SM mécanicien pilote Jean, Yves, Marie RIOU. 28 décembre 1999 – Une section de deux hélicoptères Lynx de la flottille 31F a décollé de la BAN de Saint-Mandrier pour un entraînement à la navigation tactique à basse altitude. Peu après le décollage, le n° 803 est victime d’ennuis mécaniques le rendant incontrôlable et, malgré les efforts de ses pilotes, il s’écrase près du hameau de la Tuilière, dans la commune de Pierrefeu-du-Var Var. Le LV Emmanuel, Jacques, Roger RIOULT, pilote et commandant d’aéronef est tué sur le coup, les deux autres membres de l’équipage sont blessés. 22 novembre 1916 – Au cours d’une mission de reconnaissance sur les lignes ennemies, l’ingénieur hydrographe de 2ème classe Charles, Gaston, Adolphe RIVIER, détaché comme observateur dans une escadrille de l’Aéronautique militaire, est gravement blessé par des tirs venus du sol. Transporté à l’hôpital de Verdun après le retour de son appareil à sa base, il y décède quelques heures après son admission. 9 avril 1947 – Victime d’une perte de vitesse au décollage, un SNCAC de l’escadrille n° 174 – s’écrase sur le terrain de Cuers-Pierrefeu. Les cinq occupants, gravement blessés, sont transportés à l’hôpital Sainte-Anne de Toulon où trois d’entre eux, le SM2 radio volant Maurice AXAT, le Mt mécanicien volant René, Auguste, Joseph BÉBIN et le SM1 pilote Frédéric, Jean, Marie RIVOALEN, décèdent peu après leur arrivée. 24 avril 1954 – Au cours d’une mission de bombardement d’une batterie de 37mm AA aux alentours de Diên Biên Phu, un F6F-5 Hellcat de la flottille BuAer 79404 – est touché par la DCA. Son pilote, le SM2 Daniel, Michel, Henri ROBERT, parvient à sauter en parachute mais tombe dans les lignes ennemies. Fait prisonnier, il meurt de privation et maladie dans un camp à Moc Chau Tonkin, le 8 juin suivant. 2 novembre 1918 – A la suite probablement d’une panne de moteur, un hydravion Borel Odier n° 05 du CAM d’Antibes, effectuant une liaison postale entre Nice et la Corse, est contraint un amerrissage de fortune au large de Nice. Lorsque les secours arrivent sur les lieux, ils ne retrouvent aucune trace de l’appareil qui a disparu avec son équipage, composé du SM mécanicien pilote Angelo, Joseph RIMOLDI et du QM mécanicien observateur Marcel ROBERT. 5 décembre 1953 – En mission de reconnaissance à basse altitude le long de la RP 38, dans la région de Cho Chu Tonkin, deux F6F-5 Hellcat de la flottille sont pris à partie par la DCA viêt minh. Les deux appareils sont touchés, mais celui du chef de patrouille BuAer 80065 – est plus gravement atteint et son moteur mis en feu. Son pilote, l’EV1 Jean, André ROBIN, tente un atterrissage de fortune à quatre kilomètres de Cho Moï mais, à l’instant où il va toucher le sol, l’appareil explose et ses débris se répandent sur plusieurs centaines de mètres. L’EV Robin, probablement tué sur le coup, est porté disparu. Sunderland III de la flottille 7FE s/n ML841 – M, rebondit plusieurs fois sur des lames avant de se briser en deux et de couler presque immédiatement. Il y a dix victimes parmi les occupants de l’appareil les Mot2 EAR élèves observateurs, Henri, Camille BÉRAUD, Jean, Marie, Georges BONIS-CHARANCLE et Jacques, Alfred, Antoine BRUN, le SM2 radio volant Louis DARS, le Mt mitrailleur bombardier Raymond, Joseph, Marie HOUSSAY, le QM1 radio volant Joseph LE DEUN, l’EV1 de réserve observateur René, Michel, Jean LEMARCHAND, le Mot2 EAR élève observateur Jacques, Henri, Albert LICHTENBERGER, le Mot radio volant Alfred PONCET et le QM armurier d’aéronautique Louis, Gabriel ROBIN. 13 décembre 1963 – Au cours d’un vol d’entraînement, un Zéphyr n° 13 de l’escadrille s’écrase dans la commune de Carqueiranne Var. Son pilote, le SM2 Pierre, Joseph ROCHE est tué sur le coup. 7 septembre 1939 – Les deux hydravions Loire 130 du bâtiment de ligne Dunkerque avaient décollé du Poulmic pour une mission de surveillance anti-sous-marine au large de Brest. Mission terminée, le premier hydravion rejoint sa base de départ mais on reste sans nouvelles du second. Malgré les recherches lancées, aucune trace ne sera retrouvée de l’appareil n° 2 – ni de son équipage composé du QM radio volant Marcel, Joseph COADIC, du Mt mécanicien volant Rémy, Edouard, Gaston JACQUIAUD, du SM radio volant Fernand MONNET, du Mt pilote Pierre ROCHEFORT et de l’EV1, observateur et commandant d’aéronef, Jean, Marie, Paul de TESSIÈRES. Ces cinq hommes auront le triste privilège d’être les premiers morts français de la Seconde Guerre mondiale. 21 décembre 1923 – C’est cette nuit là que se produit la plus grave catastrophe de l’aéronautique militaire de notre pays. Le 18 décembre 1923, le dirigeable Dixmude, ex Zeppelin L-72 qui avait été remis à la France par l’Allemagne au titre des dommages de guerre, quitte sa base de Cuers-Pierrefeu pour un raid d’essai sans escale au-dessus du Sahara avec cinquante personnes à son bord. Il atteint In-Salah dans les délais prévus et entame son voyage de retour. Son dernier message le positionne au-dessus de la Tunisie et il n’y en aura pas d’autres. Vers 2 h 30 du matin, alors que le dirigeable passe au large de la Sicile, des pêcheurs aperçoivent dans le ciel les lueurs d’un vif incendie. Probablement frappé par la foudre qui a enflammé ses ballonnets d’hydrogène, le Dixmude et tout son équipage s’abîment en mer à quelques miles au large du petit port de Sciacca. Les recherches lancées par la Marine italienne et par des bâtiments français venus de Bizerte ne permettent pas de retrouver de survivants, ni même de corps. Ce n’est que le 26 qu’un pêcheur remonte dans ses filets le corps du commandant, le LV du Plessis de Grenédan. Un autre corps, celui du QM Guillaume sera retrouvé ultérieurement. Cette catastrophe a fait cinquante victimes – 40 membres de l’équipage Les Mot2 mécaniciens d’aéronautique Pierre, Casimir, Baptiste ALBAGNAC et Georges, Louis BAILLOUX, le SM mécanicien d’aéronautique Ange, Jean, Louis BOULLEAU, les Mot2 mécaniciens d’aéronautique Roger, Marius BOYER et Victorin, Louis BRUNIAS, le Mot arrimeur Maurice, Jules, Baptiste, Pierre CHARPENTIER, le SM mécanicien d’aéronautique Georges, Victor, Auguste CLAVEL, le QM arrimeur volant André CLOSVIROLA, le SM2 pilote de direction Joseph, Louis, Marie COLLET, le SM mécanicien volant Noël, Marie COROUGE, le QM mécanicien volant Marcel, Alexandre COUVÉ, le LV pilote de dirigeable Jean, Joseph, Anne, Marie, Julien du PLESSIS de GRENÉDAN, commandant, le Mot mécanicien d’aéronautique Raymond, Louis DUBOIS, les QM mécaniciens volants Jean, Constant FELON, Charles, Georges FOUCHET et Louis GALLET, le Mt mécanicien volant Charles, Jean GASPAILLARD, le QM radio volant Marie, Antoine, Emile GUILLAUME, le SM arrimeur Joseph GUILLEMOT, le Mt de manœuvre pilote de direction René, Félix, Marie HAMON, le Mot2 mécanicien d’aéronautique Louis, Jean IMBERT, le QM radio volant Pierre, Jean-Marie JAFFREZIC, le SM mécanicien volant François, Clément JAN, les QM arrimeurs Charles, Marcel KUBLER et Saint-Amand, Charles, Adolphe La FORGE, le SM mécanicien volant Jean, François, Aimé, Eugène LIZÉE, le QM mécanicien volant François, Auguste, Joseph, Mathurin MAINGUY, le LV pilote de dirigeable Sylvestre, Antoine MARCAGGI, le PM mécanicien volant René, Henri MOMBERT, le QM mécanicien volant Kléber, Eugène, Marie, Albert NAL, le SM radio volant Adrien, Jean-Baptiste PAUC, le QM mécanicien volant Charles, Joseph, René, Louis QUÉMERAIS, les QM arrimeurs volants Jean RICHARD et Géraud, François, Marie ROCHER, le Mot mécanicien volant Jean, Eugène, Edouard ROUDEN, le LV pilote de dirigeable Adrien, Aimé, Victor ROUSTAN, commandant en second, le Mot arrimeur Charles, Paul SÉDILLOT, le SM arrimeur volant Louis, Marie TARTIVEL et le QM mécanicien volant Jean, Léopold VINCENOT. – 10 passagers le CC Victor, Louis BERRETTA, les LV pilotes de dirigeable Pierre BOURDIER et Maurice, Gabriel CONVENTS, le CF pilote de dirigeable Georges, Léon, François, Jules HENNIQUE, commandant le CAM de Cuers-Pierrefeu, le LV pilote de dirigeable Serge, François, Roger GOISLARD de La DROITIÈRE, le CC pilote Henri, Jules LEFRANC, le LV observateur Georges, Etienne LEVESQUE, le Med1 Léopold, Henri PÉLISSIER, le CC pilote de dirigeable Georges, Paul RENON, le LV pilote de dirigeable Henri, Marcel, Aurélien ROUSTAN et, enfin, le CV Pierre, Edouard, Marie YVON. 3 février 1937 – Une section de trois Levasseur PL 101 de l’escadrille 7S1 du porte-avions Béarn, en escale à Dakar Sénégal a effectué un voyage jusqu’à Podor, ville située à 330 kilomètres au NE de Dakar. Au cours d’une présentation devant les autorités locales, deux appareils entrent en collision et s’écrasent au sol. Les six membres des équipages étaient le QM1 mitrailleur bombardier Jean, François ABAZIOU, l’EV1 pilote Michel, Maurice, André ALLARD, chef de la section, le SM mécanicien volant Joseph, Bernard BERTOLINI, le QM mécanicien volant Guillaume LASTENNET. Aucun , le SM pilote Antoine, Louis, André ROCHETTE et le QM1 radio volant Charles, Louis ROUX. Aucun n’a eu le temps de sauter en parachute et ils trouvent tous la mort dans l’accident. 14 août 1929 – A l’issue d’un vol d’entraînement, un Latham 43 n° 25 – de l’escadrille 3E1, capote en amerrissant sur l’étang de Berre. Pris sous la coque retournée, ses trois hommes d’équipage, le Mt mécanicien volant Marcel, André, Adolphe, Yvon PERRIN, le QM mécanicien d’aéronautique Jean, François RAOUL et le SM mécanicien pilote Alexandre RODIER, périssent noyés. 5 février 1925 – Le Mot1 arrimeur pilote Edmond, Roger RODIER, élève à l’école de chasse du CAM de Fréjus – Saint-Raphaël, est tué dans la chute en vrille de son monoplace Nieuport 23 codé sur l’aérodrome de Fréjus – Saint-Raphaël. 7 mai 1986 – Au cours d’une mission d’entraînement à la reconnaissance à basse altitude sur la Bretagne et la Normandie, le réacteur d’un Etendard IVP n° 103 de la flottille 16F prend feu. L’appareil s’engage ensuite dans une vrille que se termine par l’écrasement sur la territoire de la commune de Saint-Pierre-du-Jonquet Calvados. Le pilote, l’EV1 Loïc, Claude, Marie RODIER s’éjecte mais à trop basse altitude pour permettre l’ouverture de son parachute. 22 octobre 1957 – Au retour d’une mission d’entraînement au vol de nuit et en finale pour à atterrir à Oran-La Sénia, un Lockheed P2V-6 Neptune de la flottille BuAer 126539 – perd brutalement de l’altitude, percute le lac salé de la Sebkra, dans la commune de Valmy, et se désintègre complètement. Les huit hommes composant l’équipage, le SM2 pilote Pierre, Serge, Auguste, Jacques COURTEILLE, le Mt électronicien de bord Francis HOQUET, le Mt radio volant Roger, Joseph LE CLECH, le Mt mécanicien volant Alain LE PARC, le LV pilote Jacques, Paul, Max PIVET, commandant d’aéronef, le Mt radariste volant Marcel, Maurice, Gustave RENARD, le Mt armurier de bord Henri, Joachim, Marie ROGER et le SM2 navigateur aérien Pierre VIGER, sont tués sur le coup. 16 mai 1928 – A la suite de l’incendie d’un de ses moteurs et en tentant d’atterrir en urgence, un Farman 65 Goliath de l’escadrille 4B2 basée à Karouba, s’écrase au sol à Bordj Poil, à 8 kilomètres au nord d’El Ariana, près de Tunis. L’équipage composé du Mot2 arrimeur pilote Jean, Albert, Marcel ARROUAYS, de l’Asp de réserve observateur Jean-Louis, Marie, André BÉZARD, chef de bord, du QM radio volant Henri, Joseph GOBERT, du SM mécanicien pilote Georges, Louis, René PAPIN et du QM mécanicien volant Paul ROHR, périt tout entier dans l’accident. 17 avril 1939 – L’escadrille T1 venait de recevoir ses premiers Latécoère 298. Au cours d’un vol d’entraînement au bombardement en semi-piqué sur l’étang de Berre, l’un des appareils n° 18 – est victime, à la ressource, d’un décrochage à haute vitesse et percute la surface de l’eau. Les trois hommes composant l’équipage, l’EV1 pilote Jacques, Gilbert, Edouard DUTILLEUL, le SM radio volant Joseph, René, Hermann ROHRBACH, et l’Asp de réserve observateur Marcel, Albert, Eugène VERGRIETE, périssent dans l’accident. 8 mai 1954 – Le lendemain de la chute du camp retranché de Diên Biên Phu, au cours d’une mission de bombardement près de Tuan Giao Tonkin, un P4Y Privateer de la Flottille BuAer 59785 – est touché par la DCA viêt minh. Trois hommes parviennent à évacuer l’avion avant qu’il ne s’écrase au sol ; deux d’entre eux, les SM2 Carpentier et Kéromnès atterrissent indemnes et sont fait prisonniers. Le troisième, le SM2 radio volant Jean, Jacques, Antoine HOOG, gravement blessé, ne survit pas à ses blessures. Tous les autres membres de l’équipage, le Mt mécanicien volant Francis, Pierre BOUYSSOU, le SM2 radio volant René, Jean, Gabriel LACROSSE, le SM2 navigateur aérien Yves, Joseph, Louis LE COZ, l’EV1 pilote François, Pierre, Roger MONGUILLON, commandant d’aéronef, le SM2 pilote André, Edouard ROISSAT et le SM2 mécanicien volant Louis, René STÉPHAN, périssent dans la chute de leur appareil. 28 juin 1941 – Une formation de six Martin 167-A3 décolle de Madjaloun Liban. Elle est composée de trois appareil des l’escadrille 6B et trois autres de la 7B. La mission assignée est de bombarder deux cols qui dominent Palmyre Syrie, où la garnison française résiste aux attaques des troupes du Commonwealth. Le bombardement s’effectue normalement mais, au retour, la petite formation est interceptée par une vingtaine de Curtiss Tomahawk de la RAAF. Le combat est inégal et, l’un après l’autre, les bimoteurs français succombent avec, dans la plupart des cas, la mort de l’ensemble de leurs équipages. En quelques minutes, seize officiers, officiers mariniers et quartiers-maîtres vont périr et il n’y aura que quatre survivants. La composition des équipages était la suivante N° 41 – Mt mitrailleur bombardier Mathurin, Marie LE BOULAIRE, SM radio volant Louis, Joseph LE ROLLAND, EV1 pilote Marcellin GISBERT, faisant fonction d’observateur et LV pilote François, Xavier, Paul, Martial ZIEGLER, commandant l’escadrille 6B et chef de 93 – QM2 radio volant Ferdinand, Léon BIEVER, QM2 mitrailleur bombardier Henri LE MARRE, Mt pilote Paul, Simon, Nicolas MONJOIN et EV1 pilote Aymond, Marie, Jean, André PLAYE, chef de bord et 204 – SM1 pilote Lucien HELF, EV1 pilote Pierre, Jean LACOSTE, chef de bord et navigateur, SM2 radio volant Jean, Aimé LE DÛ, QM2 mitrailleur bombardier Eugène, Henri, Pierre, Marie 58 – QM1 radio volant Victor, François, Alain BOURHIS, SM2 pilote Robert, Gustave, Sylvain CÉRÉSUÉLA, OE2 pilote Georges, Corentin, Marie LE FRIANT, chef de bord et observateur et QM1 radio volant André, Yves, Marie 274 – QM1 mécanicien volant François, Marie LIBOUBAN, QM2 radio volant François, Henri, Victor PARMENTIER, sont tués en vol par les tirs des chasseurs australiens. Le LV Francis Lainé, pilote et chef de bord et l’EV1 Pierre Massicot, observateur, survivent, gravement blessés, à l’atterrissage forcé de leur 21 – LV pilote Joseph, Charles, Jean de GAIL, chef de bord et observateur et QM radio volant Louis, Alphonse THIOT. Deux membres de l’équipage, le MT pilote Raymond Sarrotte et le SM mitrailleur bombardier Clotaire Guéret, réussissent à sauter en parachute. 16 septembre 1916 – Le QM fusilier Yves ROLLAND, élève à l’école de pilotage du CAM de Fréjus – Saint-Raphaël, effectue un de ses premiers vols en solo lorsque, pour une raison inconnue, son hydravion s’abîme en mer à un mille au sud du centre. Lorsque les secours arrivent, ils ne peuvent que constater le décès du pilote, probablement tué sur le coup dans la chute de son appareil. 12 juin 1949 – Une patrouille de quatre SBD-5 Dauntless de la flottille a décollé du porte-avions Arromanches au large d’Oran pour un exercice d’attaque. Alors que la formation survole Mostaganem, l’un des appareils BuAer 34832 – est victime d’une panne de moteur. En tentant un atterrissage forcé sur le territoire de la commune de Mazagran Algérie, il se met en perte de vitesse et s’écrase au sol. Le pilote, le LV Michel, Denis, Gabriel ROLLIN est tué sur le coup et son passager, le QM2 mécanicien d’aéronautique Serge, Joseph, Jacques ZANI, décède pendant son transfert à l’hôpital de Mostaganem. 5 août 1944 – Le SM2 mécanicien volant Henri, Jean ROMANETTI s’évade le 15 octobre 1940 de la BAN de Karouba et rejoint l’île de Malte. Il s’engage ensuite dans les FAFL et, après diverses affectations, rejoint le GB Lorraine Squadron 342 de la RAF. Le 5 août 1944, un Douglas Boston IIIA s/n BZ198 – OA-T de cette unité est touché par la Flak et s’écrase en feu au lieu-dit Les Poiriers dans la commune de La Villette Calvados. Deux membres de son équipage, l’A/C Romanetti et le Sgt René PIERRON, sont tués sur le coup. 17 août 1960 – Un AVRO Lancaster de l’escadrille n° WU 26 – revenait de métropole vers Agadir, transportant douze passagers en plus de son équipage habituel. Alors que l’appareil se trouve 25 kilomètres au sud de Had Ouled Frej, un message est reçu par le contrôle de Camp Cazès, signalant un incendie au moteur n° 3 et annonçant une tentative d’atterrissage forcé. Mais il est trop tard, rongé par le feu, le longeron principal de la voilure cède et l’aile droite se replie. Désemparé, le Lancaster s’écrase au sol près du douar de Khemis M’Touch, dans la région de Sidi Bennour, à une centaine de kilomètres environ dans le SSO de Casablanca. Tous les occupants sont tués sur le coup. L’équipage était composé du MP mécanicien de bord Bernard BRÉLIVET, du SM2 radio volant Jacques, Pierre DURAND, de l’EV2 de réserve pilote Jean-Claude JÉGOU, des OE3 pilotes Henri, Francis JOURDAN et Joseph, Jean, Marie LE HIRESS, commandant d’aéronef, du Mt mécanicien volant Edmond, Jean, Marie MARTIN et du PM radio volant Jean, Emile, Auguste MOUSSET. Les passagers étaient le QM2 armurier d’aéronautique Claude, Paul BARBÉ, le PM pilote Maurice, Dominique, Pierre CANTAT, les SM2 mécaniciens d’aéronautique Jacques, Roland, Marcel HERBETTE, Gilbert, Louis, Marie LE ROUZIC et Jean, Louis MARC, l’agent de la poste aux Armées Armand, Marius PÉZÉ, le QM1 électricien Christian, Charles PHIPPS, le SM2 mécanicien d’aéronautique Joseph PROVOST, le PM mécanicien d’aéronautique Lucien, Jean, Louis ROMANI, l’IM1 volant Jacques, Jean, Victor ROULS, le Sgt/Maj Louis, Victor PRINCE-SOULIER de l’armée de Terre et le Mot2 maître d’hôtel Pierre VICARIOT. 12 mai 1944 – Au cours d’un exercice de combat aérien, deux Douglas A-24 de l’école de chasse de l’armée de l’Air de Meknès entrent en collision. L’appareil n° 42-54206 s’écrase au sol tuant ses deux occupants, le SM1 pilote René, Pascal DESNUS, moniteur, et le SM pilote René, André, Pierre RONGIÈRE, élève. L’autre A-24, bien qu’endommagé, parvient à atterrir normalement. 5 février 1954 – Participant à un exercice de poursuite, un F6F-5 Hellcat de l’escadrille BuAer 72440 – s’écrase à plat, à l’issue d’une ressource à grande vitesse, à 4 kilomètres dans l’est du village de Saint-Maur Algérie. Son pilote, le QM2 Jean, Victor ROOSE, est tué sur le coup. 14 janvier 1988 – Au cours d’en exercice de combat aérien contre un Etendard IVP, un F8E FN Crusader n° 42 de la flottille 12F s’écrase en mer au large de l’île d’Ouessant. Son pilote, l’EV1 Yves, Claude ROSE, s’est éjecté tardivement et son corps ne sera pas retrouvé. 17 août 1929 – Le QM mécanicien élève pilote Roger, Jean, Félix ROUANET est grièvement blessé dans un accident en atterrissant sur le terrain de Valence Drome, aux commandes d’un Caudron 59 de l’Ecole de pilotage d’Istres. Transporté à l’hôpital il y décède peu de temps après son admission. 21 décembre 1923 – C’est cette nuit là que se produit la plus grave catastrophe de l’aéronautique militaire de notre pays. Le 18 décembre 1923, le dirigeable Dixmude, ex Zeppelin L-72 qui avait été remis à la France par l’Allemagne au titre des dommages de guerre, quitte sa base de Cuers-Pierrefeu pour un raid d’essai sans escale au-dessus du Sahara avec cinquante personnes à son bord. Il atteint In-Salah dans les délais prévus et entame son voyage de retour. Son dernier message le positionne au-dessus de la Tunisie et il n’y en aura pas d’autres. Vers 2 h 30 du matin, alors que le dirigeable passe au large de la Sicile, des pêcheurs aperçoivent dans le ciel les lueurs d’un vif incendie. Probablement frappé par la foudre qui a enflammé ses ballonnets d’hydrogène, le Dixmude et tout son équipage s’abîment en mer à quelques miles au large du petit port de Sciacca. Les recherches lancées par la Marine italienne et par des bâtiments français venus de Bizerte ne permettent pas de retrouver de survivants, ni même de corps. Ce n’est que le 26 qu’un pêcheur remonte dans ses filets le corps du commandant, le LV du Plessis de Grenédan. Un autre corps, celui du QM Guillaume sera retrouvé ultérieurement. Cette catastrophe a fait cinquante victimes – 40 membres de l’équipage Les Mot2 mécaniciens d’aéronautique Pierre, Casimir, Baptiste ALBAGNAC et Georges, Louis BAILLOUX, le SM mécanicien d’aéronautique Ange, Jean, Louis BOULLEAU, les Mot2 mécaniciens d’aéronautique Roger, Marius BOYER et Victorin, Louis BRUNIAS, le Mot arrimeur Maurice, Jules, Baptiste, Pierre CHARPENTIER, le SM mécanicien d’aéronautique Georges, Victor, Auguste CLAVEL, le QM arrimeur volant André CLOSVIROLA, le SM2 pilote de direction Joseph, Louis, Marie COLLET, le SM mécanicien volant Noël, Marie COROUGE, le QM mécanicien volant Marcel, Alexandre COUVÉ, le LV pilote de dirigeable Jean, Joseph, Anne, Marie, Julien du PLESSIS de GRENÉDAN, commandant, le Mot mécanicien d’aéronautique Raymond, Louis DUBOIS, les QM mécaniciens volants Jean, Constant FELON, Charles, Georges FOUCHET et Louis GALLET, le Mt mécanicien volant Charles, Jean GASPAILLARD, le QM radio volant Marie, Antoine, Emile GUILLAUME, le SM arrimeur Joseph GUILLEMOT, le Mt de manœuvre pilote de direction René, Félix, Marie HAMON, le Mot2 mécanicien d’aéronautique Louis, Jean IMBERT, le QM radio volant Pierre, Jean-Marie JAFFREZIC, le SM mécanicien volant François, Clément JAN, les QM arrimeurs Charles, Marcel KUBLER et Saint-Amand, Charles, Adolphe La FORGE, le SM mécanicien volant Jean, François, Aimé, Eugène LIZÉE, le QM mécanicien volant François, Auguste, Joseph, Mathurin MAINGUY, le LV pilote de dirigeable Sylvestre, Antoine MARCAGGI, le PM mécanicien volant René, Henri MOMBERT, le QM mécanicien volant Kléber, Eugène, Marie, Albert NAL, le SM radio volant Adrien, Jean-Baptiste PAUC, le QM mécanicien volant Charles, Joseph, René, Louis QUÉMERAIS, les QM arrimeurs volants Jean RICHARD et Géraud, François, Marie ROCHER, le Mot mécanicien volant Jean, Eugène, Edouard ROUDEN, le LV pilote de dirigeable Adrien, Aimé, Victor ROUSTAN, commandant en second, le Mot arrimeur Charles, Paul SÉDILLOT, le SM arrimeur volant Louis, Marie TARTIVEL et le QM mécanicien volant Jean, Léopold VINCENOT. – 10 passagers le CC Victor, Louis BERRETTA, les LV pilotes de dirigeable Pierre BOURDIER et Maurice, Gabriel CONVENTS, le CF pilote de dirigeable Georges, Léon, François, Jules HENNIQUE, commandant le CAM de Cuers-Pierrefeu, le LV pilote de dirigeable Serge, François, Roger GOISLARD de La DROITIÈRE, le CC pilote Henri, Jules LEFRANC, le LV observateur Georges, Etienne LEVESQUE, le Med1 Léopold, Henri PÉLISSIER, le CC pilote de dirigeable Georges, Paul RENON, le LV pilote de dirigeable Henri, Marcel, Aurélien ROUSTAN et, enfin, le CV Pierre, Edouard, Marie YVON. 15 août 1916 – Un hydravion FBA 150ch n° 308 du CAM de Venise avait décollé pour une mission de reconnaissance du port de Trieste alors dans l’Empire austro-hongrois. Intercepté par des hydravions de chasse autrichiens, il est abattu par le Linienschiffsleutenant Gottfried von Banfield, qui deviendra l’as de la Marine austro-hongroise. Les deux membres de l’équipage, le QM mécanicien observateur Auguste, Henri COSTEROUSSE et l’EV1 pilote Jean, Jules, Henri ROULIER disparaissent dans la chute de leur appareil. 17 août 1960 – Un AVRO Lancaster de l’escadrille n° WU 26 – revenait de métropole vers Agadir, transportant douze passagers en plus de son équipage habituel. Alors que l’appareil se trouve 25 kilomètres au sud de Had Ouled Frej, un message est reçu par le contrôle de Camp Cazès, signalant un incendie au moteur n° 3 et annonçant une tentative d’atterrissage forcé. Mais il est trop tard, rongé par le feu, le longeron principal de la voilure cède et l’aile droite se replie. Désemparé, le Lancaster s’écrase au sol près du douar de Khemis M’Touch, dans la région de Sidi Bennour, à une centaine de kilomètres environ dans le SSO de Casablanca. Tous les occupants sont tués sur le coup. L’équipage était composé du MP mécanicien de bord Bernard BRÉLIVET, du SM2 radio volant Jacques, Pierre DURAND, de l’EV2 de réserve pilote Jean-Claude JÉGOU, des OE3 pilotes Henri, Francis JOURDAN et Joseph, Jean, Marie LE HIRESS, commandant d’aéronef, du Mt mécanicien volant Edmond, Jean, Marie MARTIN et du PM radio volant Jean, Emile, Auguste MOUSSET. Les passagers étaient le QM2 armurier d’aéronautique Claude, Paul BARBÉ, le PM pilote Maurice, Dominique, Pierre CANTAT, les SM2 mécaniciens d’aéronautique Jacques, Roland, Marcel HERBETTE, Gilbert, Louis, Marie LE ROUZIC et Jean, Louis MARC, l’agent de la poste aux Armées Armand, Marius PÉZÉ, le QM1 électricien Christian, Charles PHIPPS, le SM2 mécanicien d’aéronautique Joseph PROVOST, le PM mécanicien d’aéronautique Lucien, Jean, Louis ROMANI, l’IM1 volant Jacques, Jean, Victor ROULS, le Sgt/Maj Louis, Victor PRINCE-SOULIER de l’armée de Terre et le Mot2 maître d’hôtel Pierre VICARIOT. 17 mai 1950 – Aussitôt après avoir décollé du terrain d’Inezgane, près d’Agadir, le Bloch 175T n° 61 – piloté par le LV Raoul, Marie, Jean de CARPENTIER, commandant la flottille bascule sur une aile, touche le sol et explose, tuant tous ses occupants. Les deux autres membres de l’équipage étaient le Mt radio volant Alfred, Pierre LAURENT et le PM mécanicien volant René, Alphonse, François ROUMY. L’enquête révélera que les commandes d’ailerons avaient été inversées. 23 septembre 1952 – Quelques instants après son décollage de la BAN de Tan Son Nhut, pour une mission de reconnaissance et de bombardement, le moteur extérieur droit d’un P4Y Privateer de la flottille BuAer 59839 – prend feu. Presque immédiatement, l’appareil devient incontrôlable et s’écrase au sol près de la bourgade de An Nhon Xa, dans la province de Gia Dinh. Dix membres de l’équipage, le CC pilote Paul, Marie, Alphonse, Augustin AUDIBERT, commandant la flottille, le SM1 mitrailleur bombardier René, Eugène, Joseph BLIN, le SM2 mécanicien de bord Pierre, Jacques, André COCHE, le SM radio volant Robert DEBERGHES, le SM armurier volant Robert DÉPREUX, le Mt mécanicien volant André, Marie DUPONT, le SM2 radio volant Michel, Pierre FAGET l’EV1 de réserve pilote Pierre, Marie, Léopold LASSALLE, le Mt radio volant André, Paul ROUSSE et trois passagers qui avaient embarqués pour la mission, l’IMP volant François, Jean ENAULT, l’IM1 observateur Henri, Lucien, Marie SOURET de la BAN de Tan Son Nhut et le CC pilote Marc, Lucien, Camille VENOT, commandant le GAN Indochine, sont tués sur le coup. Le onzième membre de l’équipage, le SM pilote Daniel Thédenat, est retrouvé très gravement blessé dans les débris de l’appareil. Il survivra à ses blessures et continuera sa carrière dans l’Aéronautique navale. 11 février 1941 – Au cours d’un exercice de vol en formation en section au large du cap Sicié, deux Latécoère 298 de l’escadrille 3T basée à Berre entrent en collision. Les trois occupants de l’appareil n° 71 le SM mécanicien volant Paul, Joseph, Marie DUCLOS, l’EV1 pilote Georges, Emile, René RAVEUX, chef de section et le QM radio volant André, Léon TARDIVAT, s’abattent en mer avec leur appareil et disparaissent avec lui. Dans l’appareil n° 77 le Mot2 radio volant Michel, Emile, Rémy DÉJARDIN et le SM pilote Jean, Roger, Georges ROUSSEAU, subissent le même sort que leurs camarades mais, le troisième homme d’équipage, le SM mécanicien volant Tanguy, parvient in extremis à sauter en parachute et est récupéré par une embarcation de pêcheurs. 10 mars 1981 – Quelques instants après avoir décollé de l’aérodrome de Hahaya à Moroni dans l’archipel des Comores, un Atlantic n° 29 de la flottille 23F est victime d’un incendie de moteur. Hors de contrôle, il s’écrase près de la localité de M’Boudé, tuant ses dix-huit occupants. En plus de son équipage normal, l’appareil transportait une équipe technique d’entretien. L’équipage était composé du Mt électronicien de bord Patrick, Elie, Etienne BAUDOIN, de l’EV1 pilote Jean-Yves, Georges CISTAC, du PM électronicien de bord Alain, Henri, Jean-Baptiste DEMAISON, du Mt électronicien de bord Dominique, Jean, Etienne FAURE, du PM électronicien de bord Serge, Lucien LAPP, de l’EV1 navigateur aérien et coordonnateur tactique Olivier, Marie, Gérard, Henri de LASSUS SAINT-GENIÈS, du Mt électronicien de bord Dominique, Bernard, Marie MOISDON, du Mt navigateur Jean-Claude, Joseph MONTFORT, du LV pilote Philippe, René, Pierre MOUGENOT, commandant d’aéronef, du MP mécanicien de bord Eugène, Jean, Yves NORMANT, du Mt navigateur Eric, Claude, Daniel PÉRAUDEAU, du Mt mécanicien de bord Michel, Louis, Jacques RÉNIER, du SM2 électronicien de bord Patrick, Louis, Adrien, Henri ROUSSEAU et du SM2 radio de bord François-Xavier WINTERHALTER. L’équipe technique se composait du SM électromécanicien d’aéronautique Jean-Louis AUDREN, du PM mécanicien d’aéronautique Yves HENNEQUART, du QM1 électronicien d’aéronautique Bertrand, Pierre LION et du QM1 électronicien d’équipement Eric LOURENÇO. 2 juillet 1947 – Immédiatement après avoir décollé de la BAN de Lartigue-Tafaraoui pour un vol d’instruction d’élèves radios volants, un AVRO Anson I de l’escadrille s/n LT831 – s’écrase près du douar Ouardia à 2 kilomètres environ de la base. Trois de ses occupants, l’EV1 pilote Robert, Georges GOSSELIN, chef de bord, le Mot2 élève radio volant Bernard LABORDE et l’IM3 volant de réserve Pierre, Marie, Bernard, François ROUSSEAU, sont tués dans l’accident. Quatre autres subissent des blessures diverses mais non mortelles. 5 décembre 1943 – Au cours d’une séance d’entraînement à la voltige, un Morane Saulnier 315 n° 134 de l’école de pilotage d’Igoudar Maroc s’abat en vrille et s’écrase au sol. Ses deux occupants, le QM2 mécanicien élève pilote Maurice, Gaston, Lucien MARCHAND, et le PM pilote Bernard, Emilien, Léon ROUSSEL, sont tués sur le coup dans la chute de leur appareil. 17 novembre 1925 – Au cours d’un vol d’entraînement, un Blanchard BRD-1 n° 7 – de l’escadrille 5R1 part brutalement en vrille et s’écrase en mer à environ un kilomètre au sud du Dattier, en baie de Cavalaire Var. Le QM mécanicien Daydé est retrouvé vivant accroché à un flotteur. Les corps des trois autres membres d’équipage, le Mot élève radio volant Adolphe, François, Bernard, Léon LASSERRE, le SM canonnier pilote Gérassime, Bertrand, Auguste ROUSSELET et le LV observateur André, Paul ROUSSET, chef de bord, ne seront pas retrouvés. L’accident, vraisemblablement du à une rupture en vol de la cellule, va conduire l’EMGM à retirer le type du service. 17 novembre 1925 – Au cours d’un vol d’entraînement, un Blanchard BRD-1 n° 7 – de l’escadrille 5R1 part brutalement en vrille et s’écrase en mer à environ un kilomètre au sud du Dattier, en baie de Cavalaire Var. Le QM mécanicien Daydé est retrouvé vivant accroché à un flotteur. Les corps des trois autres membres d’équipage, le Mot élève radio volant Adolphe, François, Bernard, Léon LASSERRE, le SM canonnier pilote Gérassime, Bertrand, Auguste ROUSSELET et le LV observateur André, Paul ROUSSET, chef de bord, ne seront pas retrouvés. L’accident, vraisemblablement du à une rupture en vol de la cellule, va conduire l’EMGM à retirer le type du service. 30 janvier 1919 – Le SM mécanicien pilote Henri, Joseph ROUSSILLON et le QM mécanicien observateur François, Adolphe, Marius TRENQUIER, tous deux affectés à la CEPA du CAM de Fréjus – Saint-Raphaël, sont victimes d’un accident alors qu’ils effectuent un vol d’essai à bord d’un hydravion Georges Lévy 300ch n° 601. Transportés à l’infirmerie du centre, ils y décèdent peu après leur admission. 21 décembre 1923 – C’est cette nuit là que se produit la plus grave catastrophe de l’aéronautique militaire de notre pays. Le 18 décembre 1923, le dirigeable Dixmude, ex Zeppelin L-72 qui avait été remis à la France par l’Allemagne au titre des dommages de guerre, quitte sa base de Cuers-Pierrefeu pour un raid d’essai sans escale au-dessus du Sahara avec cinquante personnes à son bord. Il atteint In-Salah dans les délais prévus et entame son voyage de retour. Son dernier message le positionne au-dessus de la Tunisie et il n’y en aura pas d’autres. Vers 2 h 30 du matin, alors que le dirigeable passe au large de la Sicile, des pêcheurs aperçoivent dans le ciel les lueurs d’un vif incendie. Probablement frappé par la foudre qui a enflammé ses ballonnets d’hydrogène, le Dixmude et tout son équipage s’abîment en mer à quelques miles au large du petit port de Sciacca. Les recherches lancées par la Marine italienne et par des bâtiments français venus de Bizerte ne permettent pas de retrouver de survivants, ni même de corps. Ce n’est que le 26 qu’un pêcheur remonte dans ses filets le corps du commandant, le LV du Plessis de Grenédan. Un autre corps, celui du QM Guillaume sera retrouvé ultérieurement. Cette catastrophe a fait cinquante victimes – 40 membres de l’équipage Les Mot2 mécaniciens d’aéronautique Pierre, Casimir, Baptiste ALBAGNAC et Georges, Louis BAILLOUX, le SM mécanicien d’aéronautique Ange, Jean, Louis BOULLEAU, les Mot2 mécaniciens d’aéronautique Roger, Marius BOYER et Victorin, Louis BRUNIAS, le Mot arrimeur Maurice, Jules, Baptiste, Pierre CHARPENTIER, le SM mécanicien d’aéronautique Georges, Victor, Auguste CLAVEL, le QM arrimeur volant André CLOSVIROLA, le SM2 pilote de direction Joseph, Louis, Marie COLLET, le SM mécanicien volant Noël, Marie COROUGE, le QM mécanicien volant Marcel, Alexandre COUVÉ, le LV pilote de dirigeable Jean, Joseph, Anne, Marie, Julien du PLESSIS de GRENÉDAN, commandant, le Mot mécanicien d’aéronautique Raymond, Louis DUBOIS, les QM mécaniciens volants Jean, Constant FELON, Charles, Georges FOUCHET et Louis GALLET, le Mt mécanicien volant Charles, Jean GASPAILLARD, le QM radio volant Marie, Antoine, Emile GUILLAUME, le SM arrimeur Joseph GUILLEMOT, le Mt de manœuvre pilote de direction René, Félix, Marie HAMON, le Mot2 mécanicien d’aéronautique Louis, Jean IMBERT, le QM radio volant Pierre, Jean-Marie JAFFREZIC, le SM mécanicien volant François, Clément JAN, les QM arrimeurs Charles, Marcel KUBLER et Saint-Amand, Charles, Adolphe La FORGE, le SM mécanicien volant Jean, François, Aimé, Eugène LIZÉE, le QM mécanicien volant François, Auguste, Joseph, Mathurin MAINGUY, le LV pilote de dirigeable Sylvestre, Antoine MARCAGGI, le PM mécanicien volant René, Henri MOMBERT, le QM mécanicien volant Kléber, Eugène, Marie, Albert NAL, le SM radio volant Adrien, Jean-Baptiste PAUC, le QM mécanicien volant Charles, Joseph, René, Louis QUÉMERAIS, les QM arrimeurs volants Jean RICHARD et Géraud, François, Marie ROCHER, le Mot mécanicien volant Jean, Eugène, Edouard ROUDEN, le LV pilote de dirigeable Adrien, Aimé, Victor ROUSTAN, commandant en second, le Mot arrimeur Charles, Paul SÉDILLOT, le SM arrimeur volant Louis, Marie TARTIVEL et le QM mécanicien volant Jean, Léopold VINCENOT. – 10 passagers le CC Victor, Louis BERRETTA, les LV pilotes de dirigeable Pierre BOURDIER et Maurice, Gabriel CONVENTS, le CF pilote de dirigeable Georges, Léon, François, Jules HENNIQUE, commandant le CAM de Cuers-Pierrefeu, le LV pilote de dirigeable Serge, François, Roger GOISLARD de La DROITIÈRE, le CC pilote Henri, Jules LEFRANC, le LV observateur Georges, Etienne LEVESQUE, le Med1 Léopold, Henri PÉLISSIER, le CC pilote de dirigeable Georges, Paul RENON, le LV pilote de dirigeable Henri, Marcel, Aurélien ROUSTAN et, enfin, le CV Pierre, Edouard, Marie YVON. 21 décembre 1923. C’est cette nuit là que se produit la plus grave catastrophe de l’aéronautique militaire de notre pays. Le 18 décembre 1923, le dirigeable Dixmude, ex Zeppelin L-72 qui avait été remis à la France par l’Allemagne au titre des dommages de guerre, quitte sa base de Cuers-Pierrefeu pour un raid d’essai sans escale au-dessus du Sahara avec cinquante personnes à son bord. Il atteint In-Salah dans les délais prévus et entame son voyage de retour. Son dernier message le positionne au-dessus de la Tunisie et il n’y en aura pas d’autres. Vers 2 h 30 du matin, alors que le dirigeable passe au large de la Sicile, des pêcheurs aperçoivent dans le ciel les lueurs d’un vif incendie. Probablement frappé par la foudre qui a enflammé ses ballonnets d’hydrogène, le Dixmude et tout son équipage s’abîment en mer à quelques milles au large du petit port de Sciacca. Les recherches lancées par la Marine italienne et par des bâtiments français venus de Bizerte ne permettent pas de retrouver de survivants, ni même de corps. Ce n’est que le 26 qu’un pêcheur remonte dans ses filets le corps du commandant, le LV du Plessis de Grenédan. Un autre corps, celui du QM Guillaume sera retrouvé ultérieurement. Cette catastrophe a fait cinquante victimes – 40 membres de l’équipage Les Mot2 mécaniciens d’aéronautique Pierre, Casimir, Baptiste ALBAGNAC et Georges, Louis BAILLOUX, le SM mécanicien d’aéronautique Ange, Jean, Louis BOULLEAU, les Mot2 mécaniciens d’aéronautique Roger, Marius BOYER et Victorin, Louis BRUNIAS, le Mot arrimeur Maurice, Jules, Baptiste, Pierre CHARPENTIER, le SM mécanicien d’aéronautique Georges, Victor, Auguste CLAVEL, le QM arrimeur volant André CLOSVIROLA, le SM2 pilote de direction Joseph, Louis, Marie COLLET, le SM mécanicien volant Noël, Marie COROUGE, le QM mécanicien volant Marcel, Alexandre COUVÉ, le LV pilote de dirigeable Jean, Joseph, Anne, Marie, Julien du PLESSIS de GRENÉDAN, commandant, le Mot mécanicien d’aéronautique Raymond, Louis DUBOIS, les QM mécaniciens volants Jean, Constant FELON, Charles, Georges FOUCHET et Louis GALLET, le Mt mécanicien volant Charles, Jean GASPAILLARD, le QM radio volant Marie, Antoine, Emile GUILLAUME, le SM arrimeur Joseph GUILLEMOT, le Mt de manœuvre pilote de direction René, Félix, Marie HAMON, le Mot2 mécanicien d’aéronautique Louis, Jean IMBERT, le QM radio volant Pierre, Jean-Marie JAFFREZIC, le SM mécanicien volant François, Clément JAN, les QM arrimeurs Charles, Marcel KUBLER et Saint-Amand, Charles, Adolphe La FORGE, le SM mécanicien volant Jean, François, Aimé, Eugène LIZÉE, le QM mécanicien volant François, Auguste, Joseph, Mathurin MAINGUY, le LV pilote de dirigeable Sylvestre, Antoine MARCAGGI, le PM mécanicien volant René, Henri MOMBERT, le QM mécanicien volant Kléber, Eugène, Marie, Albert NAL, le SM radio volant Adrien, Jean-Baptiste PAUC, le QM mécanicien volant Charles, Joseph, René, Louis QUÉMERAIS, les QM arrimeurs volants Jean RICHARD et Géraud, François, Marie ROCHER, le Mot mécanicien volant Jean, Eugène, Edouard ROUDEN, le LV pilote de dirigeable Adrien, Aimé, Victor ROUSTAN, commandant en second, le Mot arrimeur Charles, Paul SÉDILLOT, le SM arrimeur volant Louis, Marie TARTIVEL et le QM mécanicien volant Jean, Léopold VINCENOT.– 10 passagers le CC Victor, Louis BERRETTA, les LV pilotes de dirigeable Pierre BOURDIER et Maurice, Gabriel CONVENTS, le CF pilote de dirigeable Georges, Léon, François, Jules HENNIQUE, commandant le CAM de Cuers-Pierrefeu, le LV pilote de dirigeable Serge, François, Roger GOISLARD de La DROITIÈRE, le CC pilote Henri, Jules LEFRANC, le LV observateur Georges, Etienne LEVESQUE, le Med1 Léopold, Henri PÉLISSIER, le CC pilote de dirigeable Georges, Paul RENON, le LV pilote de dirigeable Henri, Marcel, Aurélien ROUSTAN et, enfin, le CV Pierre, Edouard, Marie YVON, adjoint au Chef du Service central de l’Aéronautique. 22 juillet 1949 – A l’occasion du séjour au Maroc du croiseur-école Jeanne d’Arc, divers exercices sont organisés au profit des officiers élèves présents à bord, dont une sortie en vol sur trois PBY-5 Catalina de l’escadrille alors stationnée à Agadir. Quelque temps après le décollage des trois appareils, tout contact est perdu avec l’un d’entre eux BuAer 46564 – Les recherches menées par les autres Catalina, aidés par le sous-marin Astrée, ne permettent de trouver aucune trace de l’appareil et des ses passagers. L’équipage du Catalina était composé du SM2 radio volant Robert, Joseph BRETON, du Mt mitrailleur bombardier Jean FÈVRE, du SM2 mécanicien volant Rolland, Moïse GROSMAITRE, du Mt pilote René HUIBAN, des SM2 mécaniciens volants Gabriel, Jean LE BOT et Louis, François MOY, du SM2 radio volant Jean, Marcel RAIGNE, de l’EV1 de réserve pilote Michel, Raymond, Louis ROUVIÈRE, chef de bord et du Mt pilote Pierre, Jean, Louis TOUZET. Les officiers-élèves passagers étaient les EV2 Daniel AUBRON, Louis, Bernard, Marie AUDIC, Jean, Louis, Marie, Michel COUËTOUX, Louis, Julien DAUTRY, Claude JAFFRÈS, André, Albert ROBERT, Gonzague, Pierre, Marie, Bernard GALOUZEAU de VILLEPIN et l’IGM3 Michel, Henri, André NOÉ. 3 février 1937 – Une section de trois Levasseur PL 101 de l’escadrille 7S1 du porte-avions Béarn, en escale à Dakar Sénégal a effectué un voyage jusqu’à Podor, ville située à 330 kilomètres au NE de Dakar. Au cours d’une présentation devant les autorités locales, deux appareils entrent en collision et s’écrasent au sol. Les six membres des équipages étaient le QM1 mitrailleur bombardier Jean, François ABAZIOU, l’EV1 pilote Michel, Maurice, André ALLARD, chef de la section, le SM mécanicien volant Joseph, Bernard BERTOLINI, le QM mécanicien volant Guillaume LASTENNET. Aucun , le SM pilote Antoine, Louis, André ROCHETTE et le QM1 radio volant Charles, Louis ROUX. Aucun n’a eu le temps de sauter en parachute et ils trouvent tous la mort dans l’accident. 21 mai 1957 – En mission de reconnaissance armée à basse altitude dans la région de Batna Algérie, le P4Y Privateer de la flottille BuAer 59870 – basée à Karouba, suit une vallée entre le djebel Hanar et le djebel El-Affrou. Des courants rabattants violents l’empêchent de prendre une altitude suffisante pour s’en dégager et il s’écrase en pleine zone rebelle. Six des douze membres de l’équipage, le SM1 mécanicien de bord Jean CARIOU, le Mot1 mécanicien d’aéronautique René, Valentin, Yves, Raymond DELÉPINE, le SM2 navigateur aérien François, Marie GOURMELON, le SM1 radio volant Jacques, Roger GRANET, le SM2 mécanicien volant Michel, Ghislain MATON et le SM2 radio volant Gérard, Raymond ROUX, sont tués sur le coup. L’EV2 de réserve navigateur Jacques, Charles, Henri KERVELLA, grièvement blessé, est achevé par des rebelles arrivés les premiers à l’épave. Deux survivants, l’EV1 pilote Claude, Alexis SURET, chef de bord et le SM2 radariste volant René, François, Marie JOSSE sont emmenés par les rebelles et probablement assassinés sommairement plus tard. Trois autres survivants, qui avaient pu se cacher dans une grotte proche des lieux de la chute de leur appareil, seront récupérés le lendemain par les troupes amies. 20 juillet 1938 – Un Levasseur PL 101 de l’escadrille 7S1 tombe à la mer en baie de Douarnenez Finistère au cours d’un entraînement a l’appontage sur le porte-avions Béarn. Deux des membres de l’équipage sont recueillis indemnes par la chaloupe du bord mais le troisième, l’EV1 pilote Joseph, Louis, Marie ROUX, prisonnier de la voilure supérieure qui s’est affaissée, meurt noyé. 18 février 1954 – Un Junkers 52 de l’escadrille n° 1015 – avait décollé de la BAN de Lartigue pour transporter à Karouba l’échelon d’accompagnement de la Flottille en déplacement sur cette base. Du fait de très mauvaises conditions météorologiques, l’appareil est contraint de se dérouter et reçoit l’ordre de rejoindre El Aouina, l’aérodrome de Tunis. En voulant atteindre cette nouvelle destination par le sud ouest, l’avion percute un sommet noyé dans la brume, au lieu-dit Kef Ed Dhoua, dans le djebel Lahimer, près de Zaghouan, à 45 kilomètres au sud de Tunis. Les quatre membres de l’équipage, le MP mécanicien volant Roger, Prosper, Pierre BERTIN, l’EV1 de réserve pilote Robert EVEN, chef de bord, le SM2 pilote Michel, Georges, Marcel HAUSS et le Mt radio volant René, André, Charles, Auguste LELIONNAIS ainsi que les onze passagers transportés, qui étaient tous affectés à la flottille le QM2 mécanicien d’aéronautique Louis, Emile ANDRÉ, le Mot1 mécanicien d’aéronautique René, Paul, Georges ANTOMARCHI,le Mot2 mécanicien d’aéronautique André, Alexandre, Joseph, Marie CHEVAL, le SM2 mécanicien d’aéronautique Ygnacio, Antoine DE LABACA, le Mot2 mécanicien d’aéronautique Joseph, Marie DILER, le SM2 mécanicien d’aéronautique Robert, Edouard, Pierre, Marie GAUDEL, l’EV2 de réserve André, Paul JAQUEMIN, le QM2 mécanicien d’aéronautique Pierre, Victor, Raymond LE BOULICAUT, le SM2 mécanicien d’aéronautique Bernard, Louis, Marie LE MANCQ, le Mot2 mécanicien d’aéronautique Raymond, Aimé, Paul LE SAULNIER et le Mot3 armurier d’aéronautique Maurice, René, Pol ROUYER, périssent tous dans la catastrophe. 2 février 1944 – Ayant décollé de Dakar-Ouakam en fin d’après-midi pour une mission d’escorte de convoi, le Vickers Wellington XI s/n HZ539 – T de l’escadrille 5B, l’une des deux composantes de la 2ème flottille de bombardement, émet à 20 h 48 un message annonçant son retour du fait de difficultés de moteur. Sa position est alors de 16° 55’ N et 17° 35’ W. Ce sera son dernier contact et l’appareil ne donnera plus aucune nouvelle. Les recherches lancées le lendemain ne donnent aucun résultat. Aucune épave, si petite soit-elle, n’est aperçue et l’espoir de retrouver des survivants disparaît. L’équipage était composé du QM radio volant Roger, Jean, Raoul ARROUÈS, de l’EV1 de réserve observateur Edouard, Marie, Claude CARTIER-BRESSON, du LV pilote Victor, Jean, Baptiste, Antoine DURANDO, chef de bord, et du QM1 mitrailleur bombardier François, Jules, Désiré, Alfred LEPOITTEVIN, du PM pilote Max, Gustave NIEL, du Mt pilote René, Julien ROY et du SM radio volant Georges VARY. Le 23 juin 1944 – Au cours d’un vol d’entraînement à basse altitude au large d’Agadir, un Convair PBY-5 Catalina BuAer 48357 – F-34 de la flottille 6FE heurte la surface de l’eau. Le choc provoque la rupture du fuselage en deux parties qui s’enflamment avant de couler rapidement. Deux des occupants, qui ont été projetés à la mer, sont recueillis par un chalutier espagnol arrivé sur les lieux. Quatre autres membres de l’équipage, le SM2 radio volant Robert, Jacques, Albert DESVERNINE, le SM2 pilote Jean, Pierre HUBIN, le QM1 mécanicien volant Roger, Mathurin MADEC, le SM pilote Louis, François, Marie RUBAUD, disparaissent avec l’appareil. Le corps d’un cinquième, celui du QM1 mécanicien volant Jean-Louis, Tanguy, Marie NÉZOU, est retrouvé le lendemain. 12 avril 1954 – Alors qu’il arrivait pour bombarder des concentrations viêt minh autour du point d’appui Anne-Marie» dans la cuvette de Diên Biên Phu, un PB4Y Privateer de la flottille BuAer 59774 – est atteint de plein fouet par les tirs de la DCA et s’écrase au sol. Les neuf membres de l’équipage, le SM2 armurier de bord Serge, Aimé BOURSON, le SM2 radio volant Marc, Christian CHAIGNE, le SM2 radio volant Jackie, Robert GIULIANO, le SM2 pilote Guy, Joseph, André GAUTHIEZ, le SM2 mécanicien de bord Charles ILTIS, l’EV1 pilote Alexis MANFANOVSKY, chef de bord, le SM2 armurier de bord Jean, Hyacinthe PAUMIER, le SM2 mécanicien de bord Pierre, Edmond PUYJALINET et le SM2 navigateur Hervé, Marie, Ernest RUELLO KERMELIN, sont portés disparus, présumés tués dans la chute de leur appareil. 18 novembre 1932 – Au cours d’un entraînement au lancer de torpille pour un pilote nouvellement affecté, un Levasseur PL 14 n° 8 de l’escadrille 7B2 percute la surface de la mer en baie de Saint-Mandrier. Les flotteurs arrachés, l’appareil passe sur le dos et coule presque immédiatement, ne laissant aucune chance de survie aux trois hommes qui composaient l’équipage, le QM arrimeur pilote Yves, Marie DOLOU, le QM mitrailleur bombardier François, Laurent RUNAVOT et le SM mécanicien pilote Eugène, Emile TINGAUD.
Lesopérations de recherche des dix mineurs disparus dans trois puits de charbon inondés dans le nord-est du Mexique depuis trois semaines pourraient prendre six à onze mois, ont déclaré jeudi les familles qui se disent "désespérées".. Elles n'ont aucune preuve de vie des mineurs sous terre depuis le 3 août. Les autorités n'ont jamais évoqué leur mort et disent
La capitale haïtienne, frappée par une pénurie de carburant, s'enfonce dans la violence. Au moins 89 personnes ont été tuées en une semaine dans des heurts entre gangs rivaux, selon le bilan d'une ONG communiqué mercredi. Au moins 89 personnes ont été tuées en une semaine dans des affrontements entre gangs à Port-au-Prince, capitale d'Haïti où les prix s'envolent et les carences de carburant s'aggravent toujours davantage."Au moins 89 personnes ont été assassinées et 16 autres sont portées disparues", a indiqué, mercredi 13 juillet, le Réseau national de défense des droits humains dans un communiqué, précisant que le bilan partiel de ces violences fait également état de "74 blessés par balle ou à l'arme blanche".Depuis une semaine, les rafales d'armes automatiques crépitent à longueur de journée à Cité Soleil, commune la plus défavorisée et la plus densément peuplée de l'aire métropolitaine deux factions de gangs s'y affrontent sans que la police, en manque d'hommes et d'équipements, n'intervienne. Familles terrées chez ellesLe long des corridors des bidonvilles qui s'y sont formés au fil des quatre dernières décennies, des milliers de familles n'ont d'autre choix que de se terrer chez elles, sans pouvoir se ravitailler en eau et habitants sont victimes de balles perdues à l'intérieur même de leurs modestes logements, faits de simples tôles, mais les ambulances ne sont pas autorisées à circuler librement dans la zone pour venir en aide aux blessés."Nous appelons tous les belligérants à permettre le passage des secours vers Brooklyn nom du quartier de Cité Soleil où se concentrent les violences, NDLR et à épargner les civils", a exhorté, mercredi, Mumuza Muhindo, chef de mission de Médecins sans Frontières."Champ de bataille"Entravée dans ses opérations d'évacuations des victimes, l'organisation humanitaire a néanmoins opéré une quinzaine de blessés par jour en moyenne depuis vendredi, dans son hôpital situé à proximité de Cité Soleil."Le long de la seule route menant à Brooklyn, nous avons rencontré des cadavres en décomposition ou brûlés", a ajouté Mumuza Muhindo. "Il peut s'agir de personnes tuées lors des affrontements ou essayant de fuir et qui ont été abattues. C'est un vrai champ de bataille."Ces affrontements meurtriers entre gangs affectent l'ensemble des activités à travers la capitale car c'est à Cité Soleil que se situe le terminal pétrolier qui alimente Port-au-Prince et tout le nord d'Haïti. À travers la capitale, les stations-services ne distribuent plus une goutte de carburant, faisant drastiquement flamber les prix au marché colère face à cette situation, des chauffeurs de taxi-moto ont érigé, mercredi, quantité de barricades à travers les principaux axes routiers de Port-au-Prince. Face à ce mouvement spontané, seuls les courts déplacements à moto à l'intérieur des quartiers étaient possibles, ont pu constater des journalistes de l' à de tels aléas, les habitants de la capitale peinent à organiser leurs activités quotidiennes, déjà entravées par le risque d'enlèvement. Depuis plus de deux ans, les gangs multiplient les rapts crapuleux dans la ville, séquestrant des personnes de toute origine socio-économique et de toute nationalité. Jouissant d'une très large impunité, les bandes criminelles ont amplifié leurs actions au fil des semaines au moins 155 enlèvements ont été commis en juin contre 118 au mois de mai, a signalé le Centre d'analyse et de recherches en droits humains, dans son dernier rapport publié AFP

Dieppe surnommée « la ville aux quatre ports » (le ferry/port Transmanche, le port de commerce, le port de pêche et le port de plaisance), est située dans le nord-ouest de la France, sur la côte de la Manche, à 170 km au nord-ouest de Paris, et à 60 km au nord de la ville de Rouen.Elle est située à l'embouchure du fleuve côtier l'Arques, dont la profonde vallée sépare le plateau

Concerts de Au Secours ! Le Prince Aubert A Disparu Cet artiste n'a aucun concert programmé. Soyez le premier à être avertides prochains concerts de Au Secours ! Le Prince Aubert A Disparu Biographie de Au Secours ! Le Prince Aubert A Disparu Au secours, le Prince a perdu la mémoire et agit sous les ordres d'une maudite sorcière. Et le Roi, ensorcelé, tombe subitement malade ! Le Royaume est en danger. Mais, aidée des enfants, la Princesse Pervenche trouve plusieurs indices qui la mettent sur une piste. Le temps est compté... Avis sur Au Secours ! Le Prince Aubert A Disparu Rédiger un avis Soyez le premier à donner votre avis ! Au Secours ! Le Prince Aubert A Disparu Concerts passés de Au Secours ! Le Prince Aubert A Disparu Voir les archives de l'année Il n'existe pas d'archives pour l'année 2022.
Depuisplus de quatre mille ans, l'âne travaille pour l'homme et aujourd'hui encore, dans beaucoup de pays. En Europe du Sud et de l'Est surtout, dans les montagnes et là où le tracteur ne passe pas, on peut voir l'âne en action. Très souvent, il devient l'ami des randonneurs, car il est doux, patient et courageux. Le 14 septembre 1982, la princesse Grace de Monaco disparaissait dans un tragique accident de voiture sur une route passant sur les hauteurs du Rocher. Trente ans après sa mort, la principauté se remémorait cette actrice américaine à la beauté fascinante qui avait tout quitté à l'âge de 27 ans en 1956 pour épouser son prince, Rainier III de Monaco, et vivre une vie de princesse. Vendredi 14 septembre dernier, jour anniversaire de la mort de Grace Kelly, la famille princière s'était réunie dans l'intimité d'une petite chapelle du palais. Ce samedi 15 septembre au soir, c'est en public qu'un bel hommage a été rendu à cette grande dame qui illumina des années durant Monaco. Dans le théâtre Princesse Grace dont elle avait supervisé la construction dans les moindres détails, des canapés des loges à l'acoustique en passant par la décoration, deux cents personnes étaient présentes pour assister à la projection d'une version restaurée du long métrage d'Alfred Hitchcock, La main au collet, film culte des années 50, dont l'action se déroule sur la French Riviera. C'est son fils le prince Albert qui présentait ce soir-là ce film, clin d'oeil cruel du destin, puisque c'est sur l'une des routes en lacets où roule Grace Kelly pied au plancher dans le film, une corniche au-dessus de Monaco, que la princesse perdit le contrôle de son véhicule avant de perdre la vie. Dennis Maguire, président de la Paramount, propriétaire du film, était bel et bien présent pour l'occasion et est revenu sur ce film culte "C'est un film spectaculaire, Cary Grant et Grace Kelly sont à leur apogée, Alfred Hitchcock est plus léger, la Riviera française ressort de manière splendide. ... La qualité des films se détériore au fil des ans. Nous sommes retournés au négatif original, pour le restaurer au plus près de sa toute première version. Mais c'est le film lui-même qui suscite l'intérêt du public." Une soirée émouvante organisée par l'association Ladies and the city, où le prince Albert, bien que sans sa belle Charlene, avait l'air aussi ému qu'heureux de l'hommage fait à sa mère.
AuSecours ! Le Prince Aubert a disparu ! au Théâtre Le Bout Le spectacle Au Secours ! Le Prince Aubert a disparu ! va ravir les petits Sherlock Holmes en herbe, au Théâtre Le Bout du 11 septembre au 7 novembre 2021. .. L'article complet sur sortiraparis.com

La Princesse Pervenche part à la recherche de son cousin mystérieusement disparu, le Prince Aubert...elle demande de l'aide à Madame Moche, qui n'est autre que...la sorcière, dont le Prince ensorcelé est devenu le serviteur, et qui s'apprête maintenant à empoisonner le Roi ! Exclusivité! En partenariat avec le Théâtre Le Bout, organisateur du 4ème Festival du Rire de Nice, vous propose de vivre cette incroyable aventure et celle de "Pierre et la princesse ensorcelée" à des tarifs préférentiels ! Un spectacle de Martin Leloup qui invite petits et grands amateurs d'aventure et d'humour, dès 4 ans, à mener l'enquête une véritable intrigue policière et des personnages inattendus une princesse-détective curieuse et aventurière , un prince ensorcelé qui ne se souvient plus qu'il est Prince, et une redoutable sorcière qui se cache derrière le visage d'une dame respectable un spectacle rythmé et interactif des indices sont donnés aux enfants, qui ont une longueur d'avance sur la princesse, et participent activement à l'enquête une large place faite à l'humour pour les petits comique de situation, jeux de mots, quiproquos, personnages loufoques ou ridicules ; et pour les grands second degré tout au long de la pièce rien que pour eux ! des chansons pour changer de rythme et vivre l'histoire autrement un défi à relever aider la Princesse à découvrir le double jeu de la méchante, sauver le Prince et le Royaume, en abordant des valeurs morales essentielles Suspense, surprise, rire et aventure pour tous ! Equipement Salle climatisée avec fauteuils vente sur place des livres pour enfants illustrés de Martin Leloup Tarifs Tarif enfant 8 euros Tarif adulte 10 euros Forfait 2 spectacles "spécial RécréaNice" Le Prince Aubert a disparu + Pierre et la princesse ensorcelée Forfait enfant 13 euros au lieu de 16 euros Forfait adulte 15 euros au lieu de 20 euros Prix d'un livre de Martin Leloup "spécial RécréaNice" 8,90 euros au lieu de 9,90 euros Vous trouverez sur place les livres de Pierre et la princesse ensorcelée, Toutankhamon et le scarabée d'or, La princesse au petit pois dans la tête, La princesse Rose et le retour de l'ogre Pour bénéficier des tarifs "spécial RécréaNice", inscrivez-vous sur notre site, et donnez le code "RécréaNice" à la caisse lors de l'achat des billets ou des livres! Horaires les vendredis 1er juillet, 8 juillet, 15 juillet, 22 juillet et 29 juillet à 17h les lundis 4 juillet, 11 juillet, 18 juillet et 25 juillet à 17h les mercredis 6 juillet, 13 juillet, 20 juillet et 27 juillet à 15h Accès en tramway, arrêt Opéra-Vieille Ville ou Cathédrale Vieille-Ville Contact Festival du Rire de Nice au Théâtre du cours 5 rue de la Poissonnerie 06300 NICE tél 04 93 80 12 67 , theatreducours Quelques precisions •Les pièces pour enfants de Martin Leloup Un univers teinté de magie, d'aventure et d'humour autour duquel évoluent 4 soeurs, princesses et héroines de fabuleuses histoires, et de nombreux personnages surprenants...Martin Leloup est l'auteur de nombreuses pièces pour enfants, dont "La princesse au petit pois dans la tête", véritable succès joué plus de 1500 fois à Paris! •La troupe des spectacles enfants du Théâtre parisien "Le Bout" Des comédiens proches de leur jeune public, généreux, qui s'adaptent aux réactions des enfants en les faisant rire et participer, et en improvisant avec eux Nous l'apprécions surtout pour un spectacle original, interactif, et rythmé où l'on rit beaucoup et où l'on réfléchit ; l'éveil des petits aux émotions et aux valeurs du spectacle vivant ; l'univers unique de l'auteur où les personnages et les histoires sont liés entre eux Retrouver tous spectacles tous les festivals page d'acceuil

\n au secours le prince aubert a disparu
Fulltext of "Le Monde Diplomatique, 1983, France, French" See other formats LA PETITE SIRÈNE. Bien loin dans la mer, l’eau est bleue comme les feuilles des bluets, pure comme le verre le plus transparent, mais si profonde qu’il serait inutile d’y jeter l’ancre, et qu’il faudrait y entasser une quantité infinie de tours d’églises les unes sur les autres pour mesurer la distance du fond à la surface. C’est là que demeure le peuple de la mer. Mais n’allez pas croire que ce fond se compose seulement de sable blanc ; non, il y croît des plantes et des arbres bizarres, et si souples, que le moindre mouvement de l’eau les fait s’agiter comme s’ils étaient vivants. Tous les poissons, grands et petits, vont et viennent entre les branches comme les oiseaux dans l’air. À l’endroit le plus profond se trouve le château du roi de la mer, dont les murs sont de corail, les fenêtres de bel ambre jaune, et le toit de coquillages qui s’ouvrent et se ferment pour recevoir l’eau ou pour la rejeter. Chacun de ces coquillages referme des perles brillantes dont la moindre ferait honneur à la couronne d’une reine. Depuis plusieurs années le roi de la mer était veuf, et sa vieille mère dirigeait sa maison. C’était une femme spirituelle, mais si fière de son rang, qu’elle portait douze huîtres à sa queue tandis que les autres grands personnages n’en portaient que six. Elle méritait des éloges pour les soins qu’elle prodiguait à ses six petites filles, toutes princesses charmantes. Cependant la plus jeune était plus belle encore que les autres ; elle avait la peau douce et diaphane comme une feuille de rose, les yeux bleus comme un lac profond ; mais elle n’avait pas de pieds ainsi que ses sœurs, son corps se terminait par une queue de poisson. Toute la journée, les enfants jouaient dans les grandes salles du château, où des fleurs vivantes poussaient sur les murs. Lorsqu’on ouvrait les fenêtres d’ambre jaune, les poissons y entraient comme chez nous les hirondelles, et ils mangeaient dans la main des petites sirènes qui les caressaient. Devant le château était un grand jardin avec des arbres d’un bleu sombre ou d’un rouge de feu. Les fruits brillaient comme de l’or, et les fleurs, agitant sans cesse leur tige et leurs feuilles, ressemblaient à de petites flammes. Le sol se composait de sable blanc et fin, et une lueur bleue merveilleuse, qui se répandait partout, aurait fait croire qu’on était dans l’air, au milieu de l’azur du ciel, plutôt que sous la mer. Les jours de calme, on pouvait apercevoir le soleil, semblable à une petite fleur de pourpre versant la lumière de son calice. Chacune des princesses avait dans le jardin son petit terrain, qu’elle pouvait cultiver selon son bon plaisir. L’une lui donnait la forme d’une baleine, l’autre celle d’une sirène ; mais la plus jeune fit le sien rond comme le soleil, et n’y planta que des fleurs rouges comme lui. C’était une enfant bizarre, silencieuse et réfléchie. Lorsque ses sœurs jouaient avec différents objets provenant des bâtiments naufragés, elle s’amusait à parer une jolie statuette de marbre blanc, représentant un charmant petit garçon, placée sous un saule pleureur magnifique, couleur de rose, qui la couvrait d’une ombre violette. Son plus grand plaisir consistait à écouter des récits sur le monde où vivent les hommes. Toujours elle priait sa vieille grand’mère de lui parler des vaisseaux, des villes, des hommes et des animaux. Elle s’étonnait surtout que sur la terre les fleurs exhalassent un parfum qu’elles n’ont pas sous les eaux de la mer, et que les forêts y fussent vertes. Elle ne pouvait pas s’imaginer comment les poissons chantaient et sautillaient sur les arbres. La grand’mère appelait les petits oiseaux des poissons ; sans quoi elle ne se serait pas fait comprendre. Lorsque vous aurez quinze ans, dit la grand’mère, je vous donnerai la permission de monter à la surface de la mer et de vous asseoir au clair de la lune sur des rochers, pour voir passer les grands vaisseaux et faire connaissance avec les forêts et les villes. » L’année suivante, l’aînée des sœurs allait atteindre sa quinzième année, et comme il n’y avait qu’une année de différence entre chaque sœur, la plus jeune devait encore attendre cinq ans pour sortir du fond de la mer. Mais l’une promettait toujours à l’autre de lui faire le récit des merveilles qu’elle aurait vues à sa première sortie ; car leur grand’mère ne parlait jamais assez, et il y avait tant de choses qu’elles brûlaient de savoir ! La plus curieuse, c’était certes la plus jeune ; souvent, la nuit, elle se tenait auprès de la fenêtre ouverte, cherchant à percer de ses regards l’épaisseur de l’eau bleue que les poissons battaient de leurs nageoires et de leur queue. Elle aperçut en effet la lune et les étoiles, mais elles lui paraissaient toutes pâles et considérablement grossies par l’eau. Lorsque quelque nuage noir les voilait, elle savait que c’était une baleine ou un navire chargé d’hommes qui nageait au-dessus d’elle. Certes, ces hommes ne pensaient pas qu’une charmante petite sirène étendait au-dessous d’eux ses mains blanches vers la carène. Le jour vint où la princesse aînée atteignit sa quinzième année, et elle monta à la surface de la mer. À son retour, elle avait mille choses à raconter. Oh ! disait-elle, c’est délicieux de voir, étendue au clair de la lune sur un banc de sable, au milieu de la mer calme, les rivages de la grande ville où les lumières brillent comme des centaines d’étoiles ; d’entendre la musique harmonieuse, le son des cloches des églises, et tout ce bruit d’hommes et de voitures ! » Oh ! comme sa petite sœur l’écoutait attentivement ! Tous les soirs, debout à la fenêtre ouverte, regardant à travers l’énorme masse d’eau, elle rêvait à la grande ville, à son bruit et à ses lumières, et croyait entendre sonner les cloches tout près d’elle. L’année suivante, la seconde des sœurs reçut la permission de monter. Elle sortit sa tête de l’eau au moment où le soleil touchait à l’horizon, et la magnificence de ce spectacle la ravit au dernier point. Tout le ciel, disait-elle à son retour, ressemblait à de l’or, et la beauté des nuages était au-dessus de tout ce qu’on peut imaginer. Ils passaient devant moi, rouges et violets, et au milieu d’eux volait vers le soleil, comme un long voile blanc, une bande de cygnes sauvages. Moi aussi j’ai voulu nager vers le grand astre rouge ; mais tout à coup il a disparu, et la lueur rose qui teignait la surface de la mer ainsi que les nuages s’évanouit bientôt. » Puis vint le tour de la troisième sœur. C’était la plus hardie, aussi elle remonta le cours d’un large fleuve. Elle vit d’admirables collines plantées de vignes, de châteaux et de fermes situés au milieu de forêts superbes. Elle entendit le chant des oiseaux, et la chaleur du soleil la força à se plonger plusieurs fois dans l’eau pour rafraîchir sa figure. Dans une baie, elle rencontra une foule de petits êtres humains qui jouaient en se baignant. Elle voulut jouer avec eux, mais ils se sauvèrent tout effrayés, et un animal noir — c’était un chien — se mit à aboyer si terriblement qu’elle fut prise de peur et regagna promptement la pleine mer. Mais jamais elle ne put oublier les superbes forêts, les collines vertes et les gentils enfants qui savaient nager, quoiqu’ils n’eussent point de queue de poisson. La quatrième sœur, qui était moins hardie, aima mieux rester au milieu de la mer sauvage, où la vue s’étendait à plusieurs lieues, et où le ciel s’arrondissait au-dessus de l’eau comme une grande cloche de verre. Elle apercevait de loin les navires, pas plus grands que des mouettes ; les dauphins joyeux faisaient des culbutes, et les baleines colossales lançaient des jets d’eau de leurs narines. Le tour de la cinquième arriva ; son jour tomba précisément en hiver aussi vit-elle ce que les autres n’avaient pas encore pu voir. La mer avait une teinte verdâtre, et partout nageaient, avec des formes bizarres, et brillantes comme des diamants, des montagnes de glace. Chacune d’elles, disait la voyageuse, ressemble à une perle plus grosse que les tours d’église que bâtissent les hommes. » Elle s’était assise sur une des plus grandes, et tous les navigateurs se sauvaient de cet endroit où elle abandonnait sa longue chevelure au gré des vents. Le soir, un orage couvrit le ciel de nuées ; les éclairs brillèrent, le tonnerre gronda, tandis que la mer, noire et agitée, élevant les grands monceaux de glace, les faisait briller de l’éclat rouge des éclairs. Toutes les voiles furent serrées, la terreur se répandit partout ; mais elle, tranquillement assise sur sa montagne de glace, vit la foudre tomber en zigzag sur l’eau luisante. La première fois qu’une des sœurs sortait de l’eau, elle était toujours enchantée de toutes les nouvelles choses qu’elle apercevait ; mais, une fois grandie, lorsqu’elle pouvait monter à loisir, le charme disparaissait, et elle disait au bout d’un mois qu’en bas tout était bien plus gentil, et que rien ne valait son chez-soi. Souvent, le soir, les cinq sœurs, se tenant par le bras, montaient ainsi à la surface de l’eau. Elles avaient des voix enchanteresses comme nulle créature humaine, et, si par hasard quelque orage leur faisait croire qu’un navire allait sombrer, elles nageaient devant lui et entonnaient des chants magnifiques sur la beauté du fond de la mer, invitant les marins à leur rendre visite. Mais ceux-ci ne pouvaient comprendre les paroles des sirènes, et ils ne virent jamais les magnificences qu’elles célébraient ; car, aussitôt le navire englouti, les hommes se noyaient, et leurs cadavres seuls arrivaient au château du roi de la mer. Pendant l’absence de ses cinq sœurs, la plus jeune, restée seule auprès de la fenêtre, les suivait du regard et avait envie de pleurer. Mais une sirène n’a point de larmes, et son cœur en souffre davantage. Oh ! si j’avais quinze ans ! disait-elle, je sens déjà combien j’aimerais le monde d’en haut et les hommes qui l’habitent. » Le jour vint où elle eut quinze ans. Tu vas partir, lui dit sa grand’mère, la vieille reine douairière viens que je fasse ta toilette comme à tes sœurs. » Et elle posa sur ses cheveux une couronne de lis blancs dont chaque feuille était la moitié d’une perle ; puis elle fit attacher à la queue de la princesse huit grandes huîtres pour désigner, son rang élevé. Comme elles me font mal ! dit la petite sirène. — Si l’on veut être bien habillée, il faut souffrir un peu, » répliqua la vieille reine. Cependant la jeune fille aurait volontiers rejeté tout ce luxe et la lourde couronne qui pesait sur sa tête. Les fleurs rouges de son jardin lui allaient beaucoup mieux ; mais elle n’osa pas faire d’observations. Adieu ! » dit-elle ; et, légère comme une bulle de savon, elle traversa l’eau. Lorsque sa tête apparut à la surface de la mer, le soleil venait de se coucher ; mais les nuages brillaient encore comme des roses et de l’or, et l’étoile du soir étincelait au milieu du ciel. L’air était doux et frais, la mer paisible. Près de la petite sirène se trouvait un navire à trois mâts ; il n’avait qu’une voile dehors, à cause du calme, et les matelots étaient assis sur les vergues et sur les cordages. La musique et les chants y résonnaient sans cesse, et à l’approche de la nuit on alluma cent lanternes de diverses couleurs suspendues aux cordages on aurait cru voir les pavillons de toutes les nations. La petite sirène nagea jusqu’à la fenêtre de la grande chambre, et, chaque fois que l’eau la soulevait, elle apercevait à travers les vitres transparentes une quantité d’hommes magnifiquement habillés. Le plus beau d’entre eux était un jeune prince aux grands cheveux noirs, âgé d’environ seize ans, et c’était pour célébrer sa fête que tous ces préparatifs avaient lieu. Les matelots dansaient sur le pont, et lorsque le jeune prince s’y montra, cent fusées s’élevèrent dans les airs, répandant une lumière comme celle du jour. La petite sirène eut peur et s’enfonça dans l’eau ; mais bientôt elle reparut, et alors toutes les étoiles du ciel semblèrent pleuvoir sur elle. Jamais elle n’avait vu un pareil feu d’artifice ; de grands soleils tournaient, des poissons de feu fendaient l’air, et toute la mer, pure et calme, brillait. Sur le navire on pouvait voir chaque petit cordage, et encore mieux les hommes. Oh ! que le jeune prince était beau ! Il serrait la main à tout le monde, parlait et souriait à chacun tandis que la musique envoyait dans la nuit ses sons harmonieux. Il était tard, mais la petite sirène ne put se lasser d’admirer le vaisseau et le beau prince. Les lanternes ne brillaient plus et les coups de canon avaient cessé ; toutes les voiles furent successivement déployées et le vaisseau s’avança rapidement sur l’eau. La princesse le suivit, sans détourner un instant ses regards de la fenêtre. Mais bientôt la mer commença à s’agiter ; les vagues grossissaient, et de grands nuages noirs s’amoncelaient dans le ciel. Dans le lointain brillaient les éclairs, un orage terrible se préparait. Le vaisseau se balançait sur la mer impétueuse, dans une marche rapide. Les vagues, se dressant comme de hautes montagnes, tantôt le faisaient rouler entre elles comme un cygne, tantôt l’élevaient sur leur cime. La petite sirène se plut d’abord à ce voyage accidenté ; mais, lorsque le vaisseau, subissant de violentes secousses, commença à craquer, lorsque tout à coup le mât se brisa comme un jonc, et que le vaisseau se pencha d’un côté tandis que l’eau pénétrait dans la cale, alors elle comprit le danger, et elle dut prendre garde elle-même aux poutres et aux débris qui se détachaient du bâtiment. Par moments il se faisait une telle obscurité, qu’elle ne distinguait absolument rien ; d’autres fois, les éclairs lui rendaient visibles les moindres détails de cette scène. L’agitation était à son comble sur le navire ; encore une secousse ! il se fendit tout à fait, et elle vit le jeune prince s’engloutir dans la mer profonde. Transportée de joie, elle crut qu’il allait descendre dans sa demeure ; mais elle se rappela que les hommes ne peuvent vivre dans l’eau, et que par conséquent il arriverait mort au château de son père. Alors, pour le sauver, elle traversa à la nage les poutres et les planches éparses sur la mer, au risque de se faire écraser, plongea profondément sous l’eau à plusieurs reprises, et ainsi elle arriva jusqu’au jeune prince, au moment où ses forces commençaient à l’abandonner et où il fermait déjà les yeux, près de mourir. La petite sirène le saisit, soutint sa tête au-dessus de l’eau, puis s’abandonna avec lui au caprice des vagues. Le lendemain matin, le beau temps était revenu, mais il ne restait plus rien du vaisseau. Un soleil rouge, aux rayons pénétrants, semblait rappeler la vie sur les joues du prince ; mais ses yeux restaient toujours fermés. La sirène déposa un baiser sur son front et releva ses cheveux mouillés. Elle lui trouva une ressemblance avec la statue de marbre de son petit jardin, et fit des vœux pour son salut. Elle passa devant la terre ferme, couverte de hautes montagnes bleues à la cime desquelles brillait la neige blanche. Au pied de la côte, au milieu d’une superbe forêt verte, s’étendait un village avec une église ou un couvent. En dehors des portes s’élevaient de grands palmiers, et dans les jardins croissaient des orangers et des citronniers ; non loin de cet endroit, la mer formait un petit golfe, s’allongeant jusqu’à un rocher couvert d’un sable fin et blanc. C’est là que la sirène déposa le prince, ayant soin de lui tenir la tête haute et de la présenter aux rayons du soleil. Bientôt les cloches de l’église commencèrent à sonner, et une quantité de jeunes filles apparurent dans un des jardins. La petite sirène s’éloigna en nageant, et se cacha derrière quelques grosses pierres pour observer ce qui arriverait au pauvre prince. Quelques moments après, une des jeunes filles vint à passer devant lui ; d’abord, elle parut s’effrayer, mais, se remettant aussitôt, elle courut chercher d’autres personnes qui prodiguèrent au prince toute espèce de soins. La sirène le vit reprendre ses sens et sourire à tous ceux qui l’entouraient ; à elle seule il ne sourit pas, ignorant qui l’avait sauvé. Aussi, lorsqu’elle le vit conduire dans une grande maison, elle plongea tristement et retourna au château de son père. Elle avait toujours été silencieuse et réfléchie ; à partir de ce jour, elle le devint encore davantage. Ses sœurs la questionnèrent sur ce qu’elle avait vu là-haut, mais elle ne raconta rien. Plus d’une fois, le soir et le matin, elle retourna à l’endroit où elle avait laissé le prince. Elle vit mûrir les fruits du jardin, elle vit fondre la neige sur les hautes montagnes, mais elle ne vit pas le prince ; et elle retournait toujours plus triste au fond de la mer. Là, sa seule consolation était de s’asseoir dans son petit jardin et d’entourer de ses bras la jolie statuette de marbre qui ressemblait au prince, tandis que ses fleurs négligées, oubliées, s’allongeaient dans les allées comme dans un lieu sauvage, entrelaçaient leurs longues tiges dans les branches des arbres, et formaient ainsi des voûtes épaisses qui obstruaient la lumière. Enfin cette existence lui devint insupportable ; elle confia tout à une de ses sœurs, qui le raconta aussitôt aux autres, mais à elles seules et à quelques autres sirènes qui ne le répétèrent qu’à leurs amies intimes. Il se trouva qu’une de ces dernières, ayant vu aussi la fête célébrée sur le vaisseau, connaissait le prince et savait l’endroit où était situé son royaume. Viens, petite sœur, » dirent les autres princesses ; et, s’entrelaçant les bras sur les épaules, elles s’élevèrent en file sur la mer devant le château du prince. Ce château était construit de pierres jaunes et luisantes ; de grands escaliers de marbre conduisaient à l’intérieur et au jardin ; plusieurs dômes dorés brillaient sur le toit, et entre les colonnes des galeries se trouvaient des statues de marbre qui paraissaient vivantes. Les salles, magnifiques, étaient ornées de rideaux et de tapis incomparables, et les murs couverts de grandes peintures. Dans le grand salon, le soleil réchauffait, à travers un plafond de cristal, les plantes les plus rares, qui poussaient dans un grand bassin au-dessous de plusieurs jets d’eau. Dès lors, la petite sirène revint souvent à cet endroit, la nuit comme le jour ; elle s’approchait de la côte, et osait même s’asseoir sous le grand balcon de marbre qui projetait son ombre bien avant sur les eaux. De là, elle voyait au clair de la lune le jeune prince, qui se croyait seul ; souvent, au son de la musique, il passa devant elle dans un riche bateau pavoisé, et ceux qui apercevaient son voile blanc dans les roseaux verts la prenaient pour un cygne ouvrant ses ailes. Elle entendait aussi les pêcheurs dire beaucoup de bien du jeune prince, et alors elle se réjouissait de lui avoir sauvé la vie, quoiqu’il l’ignorât complètement. Son affection pour les hommes croissait de jour en jour, de jour en jour aussi elle désirait davantage s’élever jusqu’à eux. Leur monde lui semblait bien plus vaste que le sien ; ils savaient franchir la mer avec des navires, grimper sur les hautes montagnes au delà des nues ; ils jouissaient d’immenses forêts et de champs verdoyants. Ses sœurs ne pouvant satisfaire toute sa curiosité, elle questionna sa vieille grand’mère, qui connaissait bien le monde plus élevé, celui qu’elle appelait à juste titre les pays au-dessus de la mer. Si les hommes ne se noient pas, demanda la jeune princesse, est-ce qu’ils vivent éternellement ? Ne meurent-ils pas comme nous ? — Sans doute, répondit la vieille, ils meurent, et leur existence est même plus courte que la nôtre. Nous autres, nous vivons quelquefois trois cents ans ; puis, cessant d’exister, nous nous transformons en écume, car au fond de la mer ne se trouvent point de tombes pour recevoir les corps inanimés. Notre âme n’est pas immortelle ; avec la mort tout est fini. Nous sommes comme les roseaux verts une fois coupés, ils ne verdissent plus jamais ! Les hommes, au contraire, possèdent une âme qui vit éternellement, qui vit après que leur corps s’est changé en poussière ; cette âme monte à travers la subtilité de l’air jusqu’aux étoiles qui brillent, et, de même que nous nous élevons du fond des eaux pour voir le pays des hommes, ainsi eux s’élèvent à de délicieux endroits, immenses, inaccessibles aux peuples de la mer. — Mais pourquoi n’avons-nous pas aussi une âme immortelle ? dit la petite sirène affligée ; je donnerais volontiers les centaines d’années qui me restent à vivre pour être homme, ne fût-ce qu’un jour, et participer ensuite au monde céleste. — Ne pense pas à de pareilles sottises, répliqua la vieille ; nous sommes bien plus heureux ici en bas que les hommes là-haut. — Il faut donc un jour que je meure ; je ne serai plus qu’un peu d’écume ; pour moi plus de murmure des vagues, plus de fleurs, plus de soleil ! N’est-il donc aucun moyen pour moi d’acquérir une âme immortelle ? — Un seul, mais à peu près impossible. Il faudrait qu’un homme conçût pour toi un amour infini, que tu lui devinsses plus chère que son père et sa mère. Alors, attaché à toi de toute son âme et de tout son cœur, s’il faisait unir par un prêtre sa main droite à la tienne en promettant une fidélité éternelle, son âme se communiquerait à ton corps, et tu serais admise au bonheur des hommes. Mais jamais une telle chose ne pourra se faire ! Ce qui passe ici dans la mer pour la plus grande beauté, ta queue de poisson, ils la trouvent détestable sur la terre. Pauvres hommes ! Pour être beaux, ils s’imaginent qu’il leur faut deux supports grossiers, qu’ils appellent jambes ! » La petite sirène soupira tristement en regardant sa queue de poisson. Soyons gaies ! dit la vieille, sautons et amusons-nous le plus possible pendant les trois cents années de notre existence ; c’est, ma foi, un laps de temps assez gentil, nous nous reposerons d’autant mieux après. Ce soir il y a bal à la cour. » On ne peut se faire une idée sur la terre d’une pareille magnificence. La grande salle de danse tout entière n’était que de cristal ; des milliers de coquillages énormes, rangés de chaque côté, éclairaient la salle d’une lumière bleuâtre, qui, à travers les murs transparents, illuminait aussi la mer au dehors. On y voyait nager d’innombrables poissons, grands et petits, couverts d’écailles luisantes comme de la pourpre, de l’or et de l’argent. Au milieu de la salle coulait une large rivière sur laquelle dansaient les dauphins et les sirènes, au son de leur propre voix, qui était superbe. La petite sirène fut celle qui chanta le mieux, et on l’applaudit si fort, que pendant un instant la satisfaction lui fit oublier les merveilles de la terre. Mais bientôt elle reprit ses anciens chagrins, pensant au beau prince et à son âme immortelle. Elle quitta le chant et les rires, sortit tout doucement du château, et s’assit dans son petit jardin. Là, elle entendit le son des cors qui pénétrait l’eau. Le voilà qui passe, celui que j’aime de tout mon cœur et de toute mon âme, celui qui occupe toutes mes pensées, à qui je voudrais confier le bonheur de ma vie ! Je risquerais tout pour lui et pour gagner une âme immortelle. Pendant que mes sœurs dansent dans le château de mon père, je vais aller trouver la sorcière de la mer, que j’ai tant eue en horreur jusqu’à ce jour. Elle pourra peut-être me donner des conseils et me venir en aide. » Et la petite sirène, sortant de son jardin, se dirigea vers les tourbillons mugissants derrière lesquels demeurait la sorcière. Jamais elle n’avait suivi ce chemin. Pas une fleur ni un brin d’herbe n’y poussait. Le fond, de sable gris et nu, s’étendait jusqu’à l’endroit où l’eau, comme des meules de moulin, tournait rapidement sur elle-même, engloutissant tout ce qu’elle pouvait attraper. La princesse se vit obligée de traverser ces terribles tourbillons pour arriver aux domaines de la sorcière, dont la maison s’élevait au milieu d’une forêt étrange. Tous les arbres et tous les buissons n’étaient que des polypes, moitié animaux, moitié plantes, pareils à des serpents à cent têtes sortant de terre. Les branches étaient des bras longs et gluants, terminés par des doigts en forme de vers, et qui remuaient continuellement. Ces bras s’enlaçaient sur tout ce qu’ils pouvaient saisir, et ne le lâchaient plus. La petite sirène, prise de frayeur, aurait voulu s’en retourner ; mais en pensant au prince et à l’âme de l’homme, elle s’arma de tout son courage. Elle attacha autour de sa tête sa longue chevelure flottante, pour que les polypes ne pussent la saisir, croisa ses bras sur sa poitrine, et nagea ainsi, rapide comme un poisson, parmi ces vilaines créatures dont chacune serrait comme avec des liens de fer quelque chose entre ses bras, soit des squelettes blancs de naufragés, soit des rames, soit des caisses ou des carcasses d’animaux. Pour comble d’effroi, la princesse en vit une qui enlaçait une petite sirène étouffée. Enfin elle arriva à une grande place dans la forêt, où de gros serpents de mer se roulaient en montrant leur hideux ventre jaunâtre. Au milieu de cette place se trouvait la maison de la sorcière, construite avec les os des naufragés, et où la sorcière, assise sur une grosse pierre, donnait à manger à un crapaud dans sa main, comme les hommes font manger du sucre aux petits canaris. Elle appelait les affreux serpents ses petits poulets, et se plaisait à les faire rouler sur sa grosse poitrine spongieuse. Je sais ce que tu veux, s’écria-t-elle en apercevant la princesse ; tes désirs sont stupides ; néanmoins je m’y prêterai, car je sais qu’ils te porteront malheur. Tu veux te débarrasser de ta queue de poisson, et la remplacer par deux de ces pièces avec lesquelles marchent les hommes, afin que le prince s’amourache de toi, t’épouse et te donne une âme immortelle. » À ces mots elle éclata d’un rire épouvantable, qui fit tomber à terre le crapaud et les serpents. Enfin tu as bien fait de venir ; demain, au lever du soleil, c’eût été trop tard, et il t’aurait fallu attendre encore une année. Je vais te préparer un élixir que tu emporteras à terre avant le point du jour. Assieds-toi sur la côte, et bois-le. Aussitôt ta queue se rétrécira et se partagera en ce que les hommes appellent deux belles jambes. Mais je te préviens que cela te fera souffrir comme si l’on te coupait avec une épée tranchante. Tout le monde admirera ta beauté, tu conserveras ta marche légère et gracieuse, mais chacun de tes pas te causera autant de douleur que si tu marchais sur des pointes d’épingle, et fera couler ton sang. Si tu veux endurer toutes ces souffrances, je consens à t’aider. — Je les supporterai ! dit la sirène d’une voix tremblante, en pensant au prince et à l’âme immortelle. — Mais souviens-toi, continua la sorcière, qu’une fois changée en être humain, jamais tu ne pourras redevenir sirène ! Jamais tu ne reverras le château de ton père ; et si le prince, oubliant son père et sa mère, ne s’attache pas à toi de tout son cœur et de toute son âme, ou s’il ne veut pas faire bénir votre union par un prêtre, tu n’auras jamais une âme immortelle. Le jour où il épousera une autre femme, ton cœur se brisera, et tu ne seras plus qu’un peu d’écume sur la cime des vagues. — J’y consens, dit la princesse, pâle comme la mort. — En ce cas, poursuivit la sorcière, il faut aussi que tu me payes ; et je ne demande pas peu de chose. Ta voix est la plus belle parmi celles du fond de la mer, tu penses avec elle enchanter le prince, mais c’est précisément ta voix que j’exige en payement. Je veux ce que tu as de plus beau en échange de mon précieux élixir ; car, pour le rendre bien efficace, je dois y verser mon propre sang. — Mais si tu prends ma voix, demanda la petite sirène, que me restera-t-il ? — Ta charmante figure, répondit la sorcière, ta marche légère et gracieuse, et tes yeux expressifs cela suffit pour entortiller le cœur d’un homme. Allons ! du courage ! Tire ta langue, que je la coupe, puis je te donnerai l’élixir. — Soit ! » répondit la princesse, et la sorcière lui coupa la langue. La pauvre enfant resta muette. Là-dessus, la sorcière mit son chaudron sur le feu pour faire bouillir la boisson magique. La propreté est une bonne chose, » dit-elle en prenant un paquet de vipères pour nettoyer le chaudron. Puis, se faisant une entaille dans la poitrine, elle laissa couler son sang noir dans le chaudron. Une vapeur épaisse en sortit, formant des figures bizarres, affreuses. À chaque instant, la vieille ajoutait un nouvel ingrédient, et, lorsque le mélange bouillit à gros bouillons, il rendit un son pareil aux gémissements du crocodile. L’élixir, une fois préparé, ressemblait à de l’eau claire. Le voici, dit la sorcière, après l’avoir versé dans une fiole. Si les polypes voulaient te saisir, quand tu t’en retourneras par ma forêt, tu n’as qu’à leur jeter une goutte de cette boisson, et ils éclateront en mille morceaux. » Ce conseil était inutile ; car les polypes, en apercevant l’élixir qui luisait dans la main de la princesse comme une étoile, reculèrent effrayés devant elle. Ainsi elle traversa la forêt et les tourbillons mugissants. Quand elle arriva au château de son père, les lumières de la grande salle de danse étaient éteintes ; tout le monde dormait sans doute, mais elle n’osa pas entrer. Elle ne pouvait plus leur parler, et bientôt elle allait les quitter pour jamais. Il lui semblait que son cœur se brisait de chagrin. Elle se glissa ensuite dans le jardin, cueillit une fleur de chaque parterre de ses sœurs, envoya du bout des doigts mille baisers au château, et monta à la surface de la mer. Le soleil ne s’était pas encore levé lorsqu’elle vit le château du prince. Elle s’assit sur la côte et but l’élixir ; ce fut comme si une épée affilée lui traversait le corps ; elle s’évanouit et resta comme morte. Le soleil brillait déjà sur la mer lorsqu’elle se réveilla, éprouvant une douleur cuisante. Mais en face d’elle était le beau prince, qui attachait sur elle ses yeux noirs. La petite sirène baissa les siens, et alors elle vit que sa queue de poisson avait disparu, et que deux jambes blanches et gracieuses la remplaçaient. Le prince lui demanda qui elle était et d’où elle venait ; elle le regarda d’un air doux et affligé, sans pouvoir dire un mot. Puis le jeune homme la prit par la main et la conduisit au château. Chaque pas, comme avait dit la sorcière, lui causait des douleurs atroces ; cependant, au bras du prince, elle monta l’escalier de marbre, légère comme une bulle de savon, et tout le monde admira sa marche gracieuse. On la revêtit de soie et de mousseline, sans pouvoir assez admirer sa beauté ; mais elle restait toujours muette. Des esclaves, habillées de soie et d’or, chantaient devant le prince les exploits de ses ancêtres ; elles chantaient bien, et le prince les applaudissait en souriant à la jeune fille. S’il savait, pensa-t-elle, que pour lui j’ai sacrifié une voix plus belle encore ! » Après le chant, les esclaves exécutèrent une danse gracieuse au son d’une musique charmante. Mais lorsque la petite sirène se mit à danser, élevant ses bras blancs et se tenant sur la pointe des pieds, sans toucher presque le plancher, tandis que ses yeux parlaient au cœur mieux que le chant des esclaves, tous furent ravis en extase ; le prince s’écria qu’elle ne le quitterait jamais, et lui permit de dormir à sa porte sur un coussin de velours. Tout le monde ignorait les souffrances qu’elle avait endurées en dansant. Le lendemain, le prince lui donna un costume d’amazone pour qu’elle le suivît à cheval. Ils traversèrent ainsi les forêts parfumées et gravirent les hautes montagnes ; la princesse, tout en riant, sentait saigner ses pieds. La nuit, lorsque les autres dormaient, elle descendit secrètement l’escalier de marbre et se rendit à la côte pour rafraîchir ses pieds brûlants dans l’eau froide de la mer, et le souvenir de sa patrie revint à son esprit. Une nuit, elle aperçut ses sœurs se tenant par la main ; elles chantaient si tristement en nageant, que la petite sirène ne put s’empêcher de leur faire signe. L’ayant reconnue, elles lui racontèrent combien elle leur avait causé de chagrin. Toutes les nuits elles revinrent, et une fois elles amenèrent aussi la vieille grand’mère, qui depuis nombre d’années n’avait pas mis la tête hors de l’eau, et le roi de la mer avec sa couronne de corail. Tous les deux étendirent leurs mains vers leur fille ; mais ils n’osèrent pas, comme ses sœurs, s’approcher de la côte. Tous les jours le prince l’aimait de plus en plus, mais il l’aimait comme on aime une enfant bonne et gentille, sans avoir l’idée d’en faire sa femme. Cependant, pour qu’elle eût une âme immortelle et qu’elle ne devînt pas un jour un peu d’écume, il fallait que le prince épousât la sirène. Ne m’aimes-tu pas mieux que toutes les autres ? voilà ce que semblaient dire les yeux de la pauvre petite lorsque, la prenant dans ses bras, il déposait un baiser sur son beau front. — Certainement, répondit le prince, car tu as meilleur cœur que toutes les autres ; tu m’es plus dévouée, et tu ressembles à une jeune fille que j’ai vue un jour, mais que sans doute je ne reverrai jamais. Me trouvant sur un navire, qui fit naufrage, je fus poussé à terre par les vagues, près d’un couvent habité par plusieurs jeunes filles. La plus jeune d’entre elles me trouva sur la côte et me sauva la vie, mais je ne la vis que deux fois. Jamais, dans le monde, je ne pourrai aimer une autre qu’elle ; eh bien ! tu lui ressembles, quelquefois même tu remplaces son image dans mon âme. — Hélas ! pensa la petite sirène, il ignore que c’est moi qui l’ai porté à travers les flots jusqu’au couvent pour le sauver. Il en aime une autre ! Cependant cette jeune fille est enfermée dans un couvent, elle ne sort jamais ; peut-être l’oubliera-t-il pour moi, pour moi qui l’aimerai et lui serai dévouée toute ma vie. » Le prince va épouser la charmante fille du roi voisin, dit-on un jour ; il équipe un superbe navire sous prétexte de rendre seulement visite au roi, mais la vérité est qu’il va épouser sa fille. » Cela fit sourire la sirène, qui savait mieux que personne les pensées du prince, car il lui avait dit Puisque mes parents l’exigent, j’irai voir la belle princesse, mais jamais ils ne me forceront à la ramener pour en faire ma femme. Je ne puis l’aimer ; elle ne ressemble pas, comme toi, à la jeune fille du couvent, et je préférerais t’épouser, toi, pauvre enfant trouvée, aux yeux si expressifs, malgré ton éternel silence. » Le prince partit. En parlant ainsi, il avait déposé un baiser sur sa longue chevelure. J’espère que tu ne crains pas la mer, mon enfant, » lui dit-il sur le navire qui les emportait. Puis il lui parla des tempêtes et de la mer en fureur, des étranges poissons et de tout ce que les plongeurs trouvent au fond des eaux. Ces discours la faisaient sourire, car elle connaissait le fond de la mer mieux que personne assurément. Au clair de la lune, lorsque les autres dormaient, assise sur le bord du vaisseau, elle plongeait ses regards dans la transparence de l’eau, et croyait apercevoir le château de son père, et sa vieille grand’mère les yeux fixés sur la carène. Une nuit, ses sœurs lui apparurent ; elles la regardaient tristement et se tordaient les mains. La petite les appela par des signes, et s’efforça de leur faire entendre que tout allait bien ; mais au même instant le mousse s’approcha, et elles disparurent en laissant croire au petit marin qu’il n’avait vu que l’écume de la mer. Le lendemain, le navire entra dans le port de la ville où résidait le roi voisin. Toutes les cloches sonnèrent, la musique retentit du haut des tours, et les soldats se rangèrent sous leurs drapeaux flottants. Tous les jours ce n’étaient que fêtes, bals, soirées ; mais la princesse n’était pas encore arrivée du couvent, où elle avait reçu une brillante éducation. La petite sirène était bien curieuse de voir sa beauté elle eut enfin cette satisfaction. Elle dut reconnaître que jamais elle n’avait vu une si belle figure, une peau si blanche et de grands yeux noirs si séduisants. C’est toi ! s’écria le prince en l’apercevant, c’est toi qui m’as sauvé la vie sur la côte ! » Et il serra dans ses bras sa fiancée rougissante, C’est trop de bonheur ! continua-t-il en se tournant vers la petite sirène. Mes vœux les plus ardents sont accomplis ! Tu partageras ma félicité, car tu m’aimes mieux que tous les autres. » L’enfant de la mer baisa la main du prince, bien qu’elle se sentît le cœur brisé. Le jour de la noce de celui qu’elle aimait, elle devait mourir et se changer en écume. La joie régnait partout ; des hérauts annoncèrent les fiançailles dans toutes les rues au son des trompettes. Dans la grande église, une huile parfumée brûlait dans des lampes d’argent, les prêtres agitaient les encensoirs ; les deux fiancés se donnèrent la main et reçurent la bénédiction de l’évêque. Habillée de soie et d’or, la petite sirène assistait à la cérémonie ; mais elle ne pensait qu’à sa mort prochaine et à tout ce qu’elle avait perdu dans ce monde. Le même soir, les deux jeunes époux s’embarquèrent au bruit des salves d’artillerie. Tous les pavillons flottaient, au milieu du vaisseau se dressait une tente royale d’or et de pourpre, où l’on avait préparé un magnifique lit de repos. Les voiles s’enflèrent, et le vaisseau glissa légèrement sur la mer limpide. À l’approche de la nuit, on alluma des lampes de diverses couleurs, et les marins se mirent à danser joyeusement sur le pont. La petite sirène se rappela alors la soirée où, pour la première fois, elle avait vu le monde des hommes. Elle se mêla à la danse, légère comme une hirondelle, et elle se fit admirer comme un être surhumain. Mais il est impossible d’exprimer ce qui se passait dans son cœur ; au milieu de la danse elle pensait à celui pour qui elle avait quitté sa famille et sa patrie, sacrifié sa voix merveilleuse et subi des tourments inouïs. Cette nuit était la dernière où elle respirait le même air que lui, où elle pouvait regarder la mer profonde et le ciel étoilé. Une nuit éternelle, une nuit sans rêve l’attendait, puisqu’elle n’avait pas une âme immortelle. Jusqu’à minuit la joie et la gaieté régnèrent autour d’elle ; elle-même riait et dansait, la mort dans le cœur. Enfin le prince et la princesse se retirèrent dans leur tente tout devint silencieux, et le pilote resta seul debout devant le gouvernail. La petite sirène, appuyée sur ses bras blancs au bord du navire, regardait vers l’orient, du côté de l’aurore ; elle savait que le premier rayon du soleil allait la tuer. Soudain ses sœurs sortirent de la mer, aussi pâles qu’elle-même ; leur longue chevelure ne flottait plus au vent, on l’avait coupée. Nous l’avons donnée à la sorcière, dirent-elles, pour qu’elle te vienne en aide et te sauve de la mort. Elle nous a donné un couteau bien affilé que voici. Avant le lever du soleil, il faut que tu l’enfonces dans le cœur du prince, et, lorsque son sang encore chaud tombera sur tes pieds, ils se joindront et se changeront en une queue de poisson. Tu redeviendras sirène ; tu pourras redescendre dans l’eau près de nous, et ce n’est qu’à l’âge de trois cents ans que tu disparaîtras en écume. Mais dépêche-toi ! car avant le lever du soleil, il faut que l’un de vous deux meure. Tue-le, et reviens ! Vois-tu cette raie rouge à l’horizon ? Dans quelques minutes le soleil paraîtra, et tout sera fini pour toi ! » Puis, poussant un profond soupir, elles s’enfoncèrent dans les vagues. La petite sirène écarta le rideau de la tente, et elle vit la jeune femme endormie, la tête appuyée sur la poitrine du prince. Elle s’approcha d’eux, s’inclina, et déposa un baiser sur le front de celui qu’elle avait tant aimé. Ensuite elle tourna ses regards vers l’aurore, qui luisait de plus en plus regarda alternativement le couteau tranchant et le prince qui prononçait en rêvant le nom de son épouse, leva l’arme d’une main tremblante, et… la lança loin dans les vagues. Là où tomba le couteau, des gouttes de sang semblèrent rejaillir de l’eau. La sirène jeta encore un regard sur le prince, et se précipita dans la mer, où elle sentit son corps se dissoudre en écume. En ce moment, le soleil sortit des flots ; ses rayons doux et bienfaisants tombaient sur l’écume froide, et la petite sirène ne se sentait pas morte ; elle vit le soleil brillant, les nuages de pourpre, et au-dessus d’elle flottaient mille créatures transparentes et célestes. Leurs voix formaient une mélodie ravissante, mais si subtile, que nulle oreille humaine ne pouvait l’entendre, comme nul œil humain ne pouvait voir ces créatures. L’enfant de la mer s’aperçut qu’elle avait un corps semblable aux leurs, et qui se dégageait peu à peu de l’écume. Où suis-je ? demanda-t-elle avec une voix dont aucune musique ne peut donner l’idée. — Chez les filles de l’air, répondirent les autres. La sirène n’a point d’âme immortelle, et elle ne peut en acquérir une que par l’amour d’un homme ; sa vie éternelle dépend d’un pouvoir étranger. Comme la sirène, les filles de l’air n’ont pas une âme immortelle, mais elles peuvent en gagner une par leurs bonnes actions. Nous volons dans les pays chauds, où l’air pestilentiel tue les hommes, pour y ramener la fraîcheur ; nous répandons dans l’atmosphère le parfum des fleurs ; partout où nous passons, nous apportons des secours et nous ramenons la santé. Lorsque nous avons fait le bien pendant trois cents ans, nous recevons une âme immortelle, afin de participer à l’éternelle félicité des hommes. Pauvre petite sirène, tu as fait de tout ton cœur les mêmes efforts que nous ; comme nous tu as souffert, et, sortie victorieuse de tes épreuves, tu t’es élevée jusqu’au monde des esprits de l’air, où il ne dépend que de toi de gagner une âme immortelle par tes bonnes actions. » Et la petite sirène, élevant ses bras vers le ciel, versa des larmes pour la première fois. Les accents de la gaieté se firent entendre de nouveau sur le navire ; mais elle vit le prince et sa belle épouse regarder fixement avec mélancolie l’écume bouillonnante, comme s’ils savaient qu’elle s’était précipitée dans les flots. Invisible, elle embrassa la femme du prince, jeta un sourire à l’époux, puis monta avec les autres enfants de l’air sur un nuage rose qui s’éleva dans le ciel.
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Lesescrocs opèrent en jouant avec les sentiments de leurs victimes. Ils établissent ici une relation de confiance avec leurs proies pour mieux les attendrir puis les arnaquer. Sur les sites de rencontre, méfiez-vous des garçons (des filles) trop gentil (le)s, trop innocent (e)s.
Résumés En 1928, Jules Supervielle fait paraître pour la première fois L’Enfant de la haute mer. Ce récit fantastique peut se lire comme une vision de l’expérience du vide pour des enfants qui, avec la guerre, ont connu l’absence de parents, la perte des repères et à qui la vie passée a pu apparaître comme un véritable mirage. Cette vision semble confirmée par un autre récit, plus tardif, encore plus connu et qui porte lui aussi les thèmes de la confrontation de l’enfance au vide – solitude, inanité des préoccupations adultes, dialogue avec la nature, existence surnaturelle, confrontation à la mort – il s’agit du Petit Prince, de Saint-Exupéry. Ces deux textes, parus respectivement en 1928 et 1943, Le Petit Prince paraît pendant la seconde guerre mondiale, mais Saint-Exupéry y pense depuis plusieurs années – la fin de Terre des hommes 1939 l’annonce entrent d’une manière problématique dans le cadre de cet entre-deux-guerres puisqu’ils semblent vouloir éloigner l’enfance de la réalité créée par les hommes – par le désert, la haute mer – mais l’y ramènent plus fortement par une confrontation existentielle à l’autre absent ou présent, à soi apprentissage, découverte de soi par le voyage ou l’impossibilité à quitter son univers, à la mort enfin, désirée dans les deux cas et, à chaque fois, problématiquement réalisée. Cet article propose d’étudier ces deux textes à la lueur de leur ancrage historique pour mettre en avant le rôle d’écho, de miroir qu’ils peuvent jouer pour l’enfant dans la société de l’entre-deux-guerres, en examinant l’image de l’enfance qu’ils proposent – de même que la lettre ouverte aux adultes qu’ils représentent – ainsi que leur réception par les lectorats de l’époque. In 1928, Jules Supervielle published L'Enfant de la haute mer for the first time. This fantasy can be read as one vision of the experience of a void experienced by children who, with the war, knew the absence of parents, the loss of their bearings, and to whom their past life may have appeared as a mirage. This vision seems to be confirmed later by another, more famous story, which also deals with themes of childhood confronting a void—faced with solitude, the futility of adult preoccupations, interaction with nature, supernatural existence, and confrontation with death—this work is The Little Prince, by Saint-Exupéry. These two texts, published in 1928 and 1943, respectively The Little Prince appeared during the Second World War, but Saint-Exupéry had been thinking about it for several years—the end of Wind, Sand and Stars 1939 foretold it enter the frame of this interwar period, and problematically, since they seem to want to distance childhood from the reality created by men—with the desert, the high seas—yet bring it back more strongly through an existential confrontation with the Other absent or present, with oneself learning, self-discovery through travel, or the impossibility of leaving one's universe, and finally with death, which in both instances is something desired, and also problematically realized. This article studies these two texts in light of their historical moorings, in order to stress the role of the echo, or mirror, that these books became for children in the interwar period, by examining the vision of childhood they put forth—and even the open letter to adults they represented—and also by examining their readership’s reception at the de page Entrées d’index Haut de page Dédicace À Titi, qui avait sept ans en 1939 Texte intégral 1En 1928, Jules Supervielle fait paraître pour la première fois L’Enfant de la haute mer. Ce récit fantastique, où la mort ne dit son nom qu’à la fin, propose une vision personnelle de l’enfance influencée par le drame vécu enfant par Supervielle et à son histoire partagée entre deux continents mais peut se lire aussi comme une vision de l’expérience du vide pour des enfants qui, avec la guerre, ont connu l’absence des parents, la perte des repères et à qui la vie passée a pu apparaître comme un véritable mirage. Cette vision semble confirmée par un autre récit, plus tardif, qui porte lui aussi les thèmes de la confrontation de l’enfance au vide Le Petit Prince de Saint-Exupéry. 1 Par exemple, il n'apparaît ni dans La Littérature de jeunesse, itinéraires d'hier à aujourd'hui de ... 2Ces deux textes, parus respectivement en 1928 et 1943, entrent d’une manière problématique dans la catégorie de la littérature de jeunesse et à peu près pour les mêmes raisons ils se donnent comme des contes philosophiques adressés à des lecteurs adultes mais sont tous deux illustrés – dès 1941 pour L’Enfant de la haute mer – et paraissent aujourd’hui dans des collections dédiées à l’enfance. Il faut signaler que, malgré son statut particulier, Le Petit Prince est systématiquement mentionné dans les ouvrages critiques de littérature de jeunesse alors que L’Enfant de la haute mer ne l’est quasiment jamais1 s’agit-il d’un simple oubli » ?. Tous deux ne connaissent donc pas la même matière critique, très abondante pour Le Petit Prince, beaucoup plus discrète pour le conte de Supervielle. 2 Dans son édition du Petit Prince, Marie-Anne Barbéris note déjà cette fraternité entre les deux con ... 3Sans doute pour ces deux œuvres, distantes d’une quinzaine d’années, ne s’agit-il pas tant de l’entre-deux-guerres, que de leur voisinage, du souffle de la déflagration encore sensible qui place au cœur du monde et du récit deux enfants isolés, livrés à une nostalgie philosophique dont on se demande quel cataclysme les a dotés. On voudrait notamment s’interroger sur les modalités de la confrontation de l’enfance au vide du cosmos qui fait de ces deux textes sinon des œuvres destinées à la jeunesse, du moins des porte-parole de la jeunesse2. On se propose ainsi d’étudier ces deux contes à la lueur de leur ancrage historique pour mettre en avant le rôle de miroir même rétrospectif, en ce qui concerne Le Petit Prince qu’ils peuvent jouer pour l’enfant de l’entre-deux-guerres, en examinant l’image de l’enfance qu’ils offrent de même que la lettre ouverte aux adultes qu’ils représentent. Situations historiques et métaphores 3 Jules Supervielle, L'Enfant de la haute mer, La Revue Hebdomadaire, vol. 37, 16 juin 1928, p. 279-2 ... 4 Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, Paris, Gallimard, NRF », 1945. 5 On trouvera dans la notice de Michel Autrand d'autres indices de cette filiation. Saint-Exupéry, Œu ... 4Ces deux textes s’inscrivent à des moments différents de l’entre-deux-guerres 1928 pour la première publication de L’Enfant de la haute mer dans la Revue Hebdomadaire3 1931 pour la publication du recueil chez Gallimard, 1943 pour la publication à New-York du Petit Prince, c’est-à-dire une fois la guerre commencée, mais seulement en 1945 pour sa publication en France4. Si l’on choisit de le retenir cependant, c’est que Saint-Exupéry annonce en 1939, à la fin de Terre des hommes, plusieurs éléments emblématiques du Petit Prince5 6 Antoine de Saint-Exupéry, Terre des hommes, Paris, Gallimard, 1939, p. 181-182. Ah ! Quel adorable visage ! Il était né de ce couple-là une sorte de fruit doré. […] Les petits princes des légendes n’étaient point différents de lui protégé, entouré, cultivé, que ne saurait-il devenir ! Quand il naît par mutation dans les jardins une rose nouvelle, voilà tous les jardiniers qui s’émeuvent. On isole la rose, on cultive la rose, on la favorise. Mais il n’est point de jardinier pour les hommes6. 7 Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, Gallimard, 1946, p. 91. 5Ces pages – les dernières du recueil – sur Mozart assassiné » contiennent en germe le petit garçon idéalisé, déjà blond et présenté comme une rose nouvelle et extraordinaire. Dans le conte, le petit prince sera lui-même le jardinier de sa rose. Et, si l’on veut bien croire cette belle histoire, elle s’est produite, il y a six ans déjà7 », soit, au plus tard, en 1937. L’Enfant de la haute mer connaît également une première esquisse, sous la forme d’un poème de Gravitations 1925, Le Village sur les flots », précédé dans le recueil par un poème intitulé Haute mer ». Au moment où il publie son texte, Supervielle ne peut encore se douter de la menace concrète de la décennie à venir, alors que Saint-Exupéry rédige Le Petit Prince dans les premières années de la seconde guerre mondiale. 6Quelle présence la guerre a-t-elle dans ces deux récits, en admettant qu’elle en ait une ? Dans La Littérature pour la jeunesse en Europe occidentale 1750-1925, Ganna Ottevaere - van Praag remarque 8 Ganna Ottevaere–Van Praag, La Littérature pour la jeunesse en Europe occidentale 1750-1925, thèse ... La guerre franco-allemande fournit un nouveau thème à de nombreux épisodes romanesques et alimente le patriotisme et le nationalisme souvent sectaire de beaucoup d’écrivains, mais les lettres enfantines françaises ne connaissent toutefois pas jusqu’en 1925, en dehors des histoires racontées en images, de grandes mutations8. 9 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 84. 10 Ibid., p. 91. 11 Alain Montandon, Du récit merveilleux ou l'ailleurs de l'enfance, Paris, Imago, 2001, p. 15. 7Ultérieurs à cette date et présentés comme des contes, nos deux textes mettent en jeu une temporalité particulière, mais ne s’ancrent pas moins dans le xxe siècle auquel appartiennent leurs auteurs. Différents indices avion, cargo le signalent si Le Petit Prince a été rédigé pendant la guerre, les seuls éléments qui rattachent le texte à l’évocation de cette menace sont l’avion rien ne nous dit cependant que le narrateur soit un pilote de guerre » et le révolver qu’il veut tirer de sa poche pour défendre le petit prince contre le serpent9. La mention des camarades10 » que le narrateur retrouve à son retour ne nous éclaire pas davantage sur son activité. Dans L’Enfant de la haute mer, il serait vain de chercher une quelconque allusion directe à la guerre. Plus manifestement, ces deux textes créent un univers hors du monde et hors du temps Alain Montandon évoque l’ univers symbolique » des contes, à la fois utopique et uchronique11 » ou peut-être plus exactement un entre-deux, entre deux mondes, entre deux moments. 12 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 11. 13 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, Gallimard, 1931, p. 22. 14 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 59. 15 Ibid., p. 95. 16 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 7. 8Le désert et la haute mer sont en effet des lieux transitoires, situés au milieu de nulle part. Ils constituent une première étape de la définition du vide » auquel est confronté l’enfant. Saint-Exupéry se plaît à le répéter, à mille milles de toute terre habitée, [ j’]étais bien plus isolé qu’un naufragé sur un radeau au milieu de l’océan12. » Supervielle évoque aussi des lieux essentiellement désertiques13 ». Métaphoriquement interchangeables, ces lieux fonctionnent en miroir et se donnent, dans un vocabulaire frontalier, voire militaire, comme un no man’s land nous sommes, dans le désert comme en haute mer, entre deux pays, deux continents. On peut ajouter, pour Le Petit Prince, entre deux planètes et, pour ces enfants, entre la vie et la mort. Cette fonction de passage est d’ailleurs bien soulignée par les quelques rares humains qui traversent ces lieux aviateur naufragé, petit prince tombé14 » dans le désert après ses tribulations de planète en planète, marins qui croisent au large et jusqu’au lecteur à qui il pourrait arriver de passer par là15 », ou potentiel marin rêveur. Cet immuable lieu de transition est aussi un espace-temps, un hors-temps, véritable parenthèse puisque les deux textes s’ouvrent par une évocation du monde que nous connaissons les interrogations du narrateur de L’Enfant de la haute mer soulignent depuis quel point de vue le village est décrit Comment s’était formée cette rue flottante ? Quels marins, avec l’aide de quels architectes, l’avaient construite dans le haut Atlantique à la surface de la mer, au-dessus d’un gouffre de six mille mètres16 ? » et y reviennent in fine, comme pour délimiter le lieu et le temps de l’enchantement. 17 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 60. 18 Ibid., p. 59. 9À cette image du voyage se surimpose celle de l’immobilité forcée la panne de moteur et l’impossibilité pour l’enfant de quitter le village maritime. Cet espace-temps est donc celui d’une attente, d’un sursis, lieu de partance pour le ciel, pour la terre comme le dit le serpent Celui que je touche, je le rends à la terre dont il est sorti » et d’ajouter Mais tu es pur et tu viens d’une étoile17 », lieu d’un immuable départ qui est celui de la mort. Elle menace le pilote, elle a motivé le retour du petit prince dans le désert, elle est enfin ce que la vague souhaite offrir à la petite fille, avec moins de succès que le serpent. L’enjeu final de ces contes met donc la mort en question. Associée à la solitude des enfants, aux lieux désertiques ou désertés qu’ils traversent, aux vestiges d’un univers lointain ou en péril visible dans l’avion tombé chez Saint-Exupéry, dans les vieilles photographies, le village abandonné et comme saisi brutalement par la mort chez Supervielle, elle place le lecteur qui découvre les récits, notamment celui de Supervielle, face à l’impression d’une Atlantide, d’un monde disparu, englouti. Par quel cataclysme ? Chez Saint-Exupéry, le petit prince, ne rencontre pas les deux milliards d’habitants18 » de la terre. Il n’en rencontre que trois l’aiguilleur, le marchand et le pilote. Où sont les autres hommes ? Que s’est-il passé sur la terre que nous connaissons car c’est bien le xxe siècle qui est décrit ici pour qu’elle soit ainsi transformée ? C’est ce questionnement qui appelle peut-être comme réponse le souvenir de la guerre passée, ou de la guerre en cours. Et cet enfant, resté seul. L’enfance confrontée au vide 10La situation des enfants présentée dans ces deux contes est étonnamment parallèle les deux auteurs semblent vouloir éloigner l’enfance de la réalité créée par les hommes mais l’y ramènent plus fortement par une confrontation existentielle à l’autre, à soi, à la mort enfin, désirée dans les deux cas et problématiquement réalisée. 19 Ganna Ottevaere – van Praag, La Littérature pour la jeunesse en Europe occidentale 1750-1925, op. ... 11Ganna Ottevaere dégage quelques constantes dans la représentation des enfants dans la littérature pour la jeunesse après la première guerre mondiale ils sont valorisés mais souvent misérables, pris dans une société figée entre les riches et les pauvres, au sein de romans essentiellement sérieux19. Les deux enfants de notre corpus, valorisés également, s’offrent en effet dans un total dénuement le petit prince en quête d’un mouton et d’une caisse est en réalité en grand danger de mourir de faim et de soif et la petite fille de la rue flottante, bien qu’elle trouve dans les placards des maisons de quoi se nourrir presque à volonté, n’a de contact avec personne et ne reçoit aucune affection. Alain Montandon, dans son étude sur Le Petit Prince, note à propos de l’enracinement affectif impossible du jeune héros 20 Alain Montandon, Le Petit Prince ou la mélancolie de l'enfant solaire », Du récit merveilleux, op ... Dès le début, le petit prince se heurte à la question que l’aviateur se pose également de savoir si l’intérieur est vide ou plein, si le chapeau est vide ou plein, s’il y a un éléphant dans le boa. Puis il faudra mettre le mouton dans la cage, trouver un globe de verre pour la rose... Que quelque chose soit à l’intérieur est le meilleur garant contre la mélancolie, l’angoisse de la mort et du vide20. 12La seconde face du vide », c’est donc l’absence, et sa conséquence la solitude. 21 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 63. 22 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 11. 23 Ibid., p. 17. 24 Ibid., p. 19. 13La relation à l’autre s’exprime en effet seulement par la recherche du contact le petit prince est en quête d’amis, comme il le clame dans les montagnes désertiques de la terre — Soyez mes amis, je suis seul, dit-il. / — Je suis seul... je suis seul... je suis seul... répondit l’écho21. » Ce besoin de combler une solitude, qui le mène de planète en planète, ne lui permet pas de rencontrer véritablement les hommes, à l’exception du narrateur. Dans L’Enfant de la haute mer, la solitude est plus absolue encore puisque la fillette se croit seule au monde et le lecteur peut penser qu’elle l’est en effet, jusqu’au passage du cargo. Les objets qui l’environnent renvoient cependant à un temps du souvenir, comme les photographies qui représentent une enfant qui lui ressemble étrangement, en compagnie d’un marin et d’une femme. Cette contemplation ne réveille chez l’enfant aucune reconnaissance, aucun sentiment d’absence, quand la narration ménage pour le lecteur ce qui est à l’évidence le résultat d’une séparation. Le comportement de l’enfant manifeste pourtant une compréhension intuitive de sa situation puisqu’elle attache un jour au heurtoir d’une porte, un nœud de crêpe noir […] puis elle le cach[e]22 », comme en repentir après un acte tabou. Un certain nombre d’indices donnés au lecteur convergent ainsi vers la disparition de ceux qui auraient dû entourer l’enfant à l’image du village disparaissant sous les flots, le reste du monde semble avoir totalement disparu. Pourtant, le geste de jeter une lettre à la mer est comparé à celui des navigateurs en perdition qui livrent aux flots leur dernier message dans une bouteille désespérée23 », manifestant l’appel qu’il représente, et l’espoir d’une réponse, posant un premier jalon de la révélation finale elle est la disparue. Le passage du petit cargo semble ainsi destiné à annoncer à la fillette la désespérance de sa situation puisque ce n’est qu’à cette occasion que le désir de présence humaine se fait clairement jour, en même temps que la souffrance elle fut stupéfaite d’avoir crié Au secours ! » Elle comprit alors seulement le sens profond de ces mots. Et ce sens l’effraya24. » D’un mouvement irréfléchi, inconscient, presque pulsionnel, naît l’aveu d’une détresse. L’indifférence des marins, qui ne perçoivent pas son appel, la confirme définitivement. 25 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 60. 26 Ibid., p. 74. 27 Ibid., p. 74. 28 Ibid., p. 75. 14C’est également le sens de l’avertissement donné au petit prince par le serpent On est seul aussi chez les hommes25 ». Le narrateur a aussi éprouvé cette solitude puisqu’il présente le petit prince comme la première personne avec qui il ait pu parler véritablement. L’enfant semble ainsi se découvrir comme le seul à être habité par une vie intérieure, le vide » qui l’entoure ne s’exprimant pas seulement par la raréfaction de l’humanité autour de lui, mais aussi par la vacuité » des hommes. Le petit prince peut la vérifier dans l’épisode des rapides, où les voyageurs sont totalement réifiés Je trie les voyageurs, par paquets de mille, dit l’aiguilleur26. » Déshumanisés, les hommes le sont autant dans leurs mouvements que dans leurs intentions puisqu’ [i]ls ne poursuivent rien du tout27 ». Les enfants, au contraire, sont en quête d’affection, même si la personne à laquelle ils s’attachent est ramenée à une poupée de chiffons28 », objet transitionnel s’il en est, renvoyant encore une fois à l’absence de l’adulte aimé et attendu. 29 Barthes parle de la mort plate » dans laquelle fait entrer la photographie. Barthes, La Chambre c ... 30 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 17-18. 31 Ibid., p. 11. 32 Ibid., p. 11. 15Dans sa solitude, l’enfant de la haute mer vit ainsi dans une perpétuelle relation duelle avec elle-même, induite notamment par la photographie, à laquelle elle ne supporte plus de ressembler. L’image, dans sa finitude, dans la mort figée qu’elle représente29, la renvoie à son apparence immuable Un jour, lasse de ressembler […] à la photographie […], elle s’irrita contre elle-même et son portrait, et répandit violemment ses cheveux sur épaules, espérant que son âge en serait bouleversé30. » Cette révolte soudaine est le contrepoint d’une vie répétitive dans laquelle elle anime seule l’ensemble du village. Le besoin instinctif de se conformer à une vie normée la fait prisonnière de son existence, parallèle à celle des autres hommes s’ils existent et dénuée de sens. Cette aliénation est visible dans l’abondance des occurrences du verbe falloir » qui souligne combien elle agit mue par une force impérieuse, jamais motivée cependant comme s’il fallait à tout prix que le village eût l’air habité et le plus ressemblant possible31. » Mais tous ses actes restent sans conséquence, de même que tous ses mouvements intérieurs sont sans objets. Il ne s’agit que de gestes mécaniques, impulsifs, qu’elle-même ne semble pas comprendre. Au contraire, l’inanité de ses efforts la ramène à la vacuité de son existence morte Elle fit un effort si tragique [pour crier] que son visage et son cou en devinrent presque noirs, comme ceux des noyés32. » Ces impulsions témoignent de l’infirmité de l’enfant présence-absence dans un univers imaginaire qui fait d’elle une entité vide, toute en potentialités. L’angoisse du vide contamine celle qui n’a pas d’identité car dépourvue de racines familiales, ou incapable de les lire. L’espace des possibles du conte apparaît ici dans toute sa cruauté c’est pour mieux révéler la terrible situation de l’enfant que la connaissance même de sa condition lui est ôtée. Cette situation renvoie directement à l’expérience vécue par Supervielle puisque ce n’est que par hasard qu’il apprend, à neuf ans, que ceux qu’il croit être ses parents sont en réalité son oncle et sa tante. Cette petite fille coupée de tout, y compris de sa propre filiation, peut ainsi se donner comme l’image de l’enfant anéanti, néantisé par une catastrophe », au sens étymologique. 33 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 72. 34 Ibid., p. 68. 16Le voyage du petit prince le renvoie à lui-même d’abord à travers sa relation avec sa rose qu’il a entourée de tous les soins, comme sa planète qu’il anime » à sa manière loin de sa rose, il découvre au fil de ses rencontres la raison de son amour pour elle. C’est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante33 ». Ce secret concerne le motif de sa quête, en lui permettant de gagner le cœur de certains êtres – le renard, le narrateur – et de comprendre ce qui fait l’un des bonheurs de l’existence créer des liens34 ». Il peut donc réaliser ce que désire sans le savoir l’enfant de la haute mer et la mort – cette fin du voyage, au double sens de suite et d’arrêt – lui est douce parce qu’elle s’écrit sur le mode de la nostalgie. 35 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 22. 36 Ibid., p. 20-21. 37 Gaston Bachelard, L'Eau et les rêves, essai sur l'imagination de la matière, Corti, 1942, p. 177. L ... 38 Ibid., p. 77. 39 Supervielle, L'Inconnue de la Seine in L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 81 17Le vide », in fine, est en effet la confrontation à la mort. Les deux contes en offrent une réalisation à la fois poétique et problématique. Elle est toujours présentée comme évidente le petit prince est mordu par le serpent et s’écroule sur le sable ; on découvre finalement que la fillette de la haute mer est une créature imaginée, double onirique d’une petite fille morte à l’âge de douze ans. L’Océan se donne à la fois comme une allégorie et un rêve de la mort, l’enfant étant définie comme toujours sur le point de mourir, un être infiniment déshérité dans les solitudes aquatiques35 ». La mort représenterait pour elle une délivrance, une fin de l’angoisse, comme la vague le réalise Alors une vague vint la chercher. [...] Il y avait longtemps que cette vague aurait voulu faire quelque chose pour l’enfant, mais elle ne savait pas quoi. Elle vit s’éloigner le cargo et comprit l’angoisse de celle qui restait36. » L’humanité – comme sentiment d’attention à l’autre, empathie, sympathie – vient finalement de la mer elle-même, figure féminine, maternelle Bachelard ne voit-il pas en elle l’élément berçant37 ? qui s’incarne dans une vague personnifiée. On comprend, à la lecture de Bachelard, comment mère et mort s’incarnent si bien en l’océan L’eau est une invitation à mourir ; elle est une invitation à une mort spéciale qui nous permet de rejoindre un des refuges matériels élémentaires38. » Le cosmos doit reprendre sa figure matricielle pour consoler l’enfant, il ne doit plus être seulement l’univers de l’absence. À l’échelle du recueil de Supervielle, la métaphore aquatique de la mort, une demi-mort toujours, se retrouve dans L’Inconnue de la Seine, dont l’héroïne est une jeune noyée de dix-neuf ans. Elle recherche elle aussi une mort plus complète en s’approchant progressivement de l’air libre Mourir enfin tout à fait ! pensait-elle en s’élevant dans l’eau39. » Cette mort aquatique est présentée comme particulièrement négative, quand la mort aérienne dans Les Boiteux du ciel offre la possibilité d’une quasi résurrection. Cette opposition mer-ciel à l’échelle du recueil et non du conte se trouve dans la dualité terre-ciel du Le Petit Prince, dualité incarnée par le serpent qui réussit là où la vague, impuissante à donner la mort à l’enfant, a échoué. 40 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 86. 41 Ibid., p. 91. 42 Ibid., p. 95. Une nostalgie poétique emplit tout le récit qui s'achève dans l'accomplissement du ... 43 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 22. 18Vague et serpent jouent le rôle d’adjuvants de la mort et de passeurs. Si le voyage du petit prince vers la terre représentait un aller, le narrateur et lui feignent de croire à un possible retour vers sa planète, entre-temps devenu une étoile40 » – à la connotation plus poétique, moins scientifique que l’ironique astéroïde B612, et qui renvoie aussi à l’au-delà – retour pour lequel il a fait ses bagages métaphoriques le mouton, la caisse et la muselière sur le dessin. La réalité de ce retour aux yeux du narrateur et sa dimension métaphysique sont confirmées par l’absence de corps sur le sable. Redevenue une planète41 », l’étoile semble à nouveau accessible, tellement que le mot final du pilote est pour le retour du petit prince sur terre écrivez-moi vite qu’il est revenu42... » Cette survie née d’une ferveur se retrouve également chez Supervielle sur un autre mode puisqu’une enfant imaginaire peut naître d’une prière intense cette enfant de l’Océan, née un jour du cerveau de Charles Lievens […] qui avait perdu sa fille âgée de douze ans […] et [...] pensa longuement à elle, avec une force terrible, pour le grand malheur de cette enfant43. » Une lettre ouverte aux lecteurs adultes 44 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 84. C'est aussi par cette expression qu'il le nomme lo ... 45 J'ai dû vieillir ». Ibid., p. 21. 46 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 7. 47 Alain Montadon, Du récit merveilleux, op. cit., p. 17. 19Ces enfants – petit prince et petite fille – semblent être adressés » aux grandes personnes. Le petit prince ne quitte son statut légendaire pour devenir un petit bonhomme44 » que dans les échanges avec le narrateur juste avant sa mort. Devenu, au moment de son plus extrême dénuement un enfant tout court et non plus cet enfant mystérieux, magique et idéalisé du conte, il incarne la fragilité de l’enfance confrontée au voyage de la vie. Il est une image de l’enfance de ce narrateur aussi, sans doute, qui, s’il a vieilli45, sait encore dédier son conte à son ami quand il était petit garçon46 ». Le fait que le narrateur ne retrouve pas le corps du petit prince, au matin, dit bien leur possible coïncidence. Alain Montandon remarque également que l’ aviateur du Petit Prince doit être victime d’un accident d’avion pour retrouver une image de soi enracinée dans l’enfance47 ». 48 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 9. 49 Ibid., p. 15. 50 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 49. 51 Alain Montandon, Le Petit Prince ou la mélancolie de l'enfant solaire », Du récit merveilleux, op ... 20L’enfance est donnée sur le mode de la perte car ces deux enfants incarnent la nostalgie et non l’insouciance. Tous deux représentent l’enfance vue rétrospectivement par un regard d’adulte qui projette en eux une sagesse millénaire. Elle est illustrée par les questions du petit prince et suggère chez celui qui contemple la fillette de la haute mer mais qui, puisqu’il n’y a personne dans la rue liquide, si ce n’est Charles Lievens lui-même, son père, la faisant revivre dans sa mémoire ? une grande surprise qui arrivait du fond des temps48. » Cette sagesse est aussi liée à la quête de sens qui prend place dans un monde dépeuplé, monotone, comme abrasé. Ce désir de comprendre la vacuité du monde se lie à la peur de la comprendre, signe de son absurdité ; la fillette se refuse à voir la réalité l’Océan, même, celui qu’elle voyait sur les cartes, elle ne savait pas se trouver dessus, bien qu’elle l’eût pensé un jour […]. Mais elle avait chassé l’idée comme folle et dangereuse49. » L’absurdité du monde oblige ainsi à une forme d’aveuglement douloureux. Mais ce refus n’est-il pas celui de l’adulte révolté ? De la même manière, le petit prince fuit la vanité des hommes en laissant à leurs planètes le roi, le vaniteux, le buveur, le businessman, le géographe et l’allumeur de réverbères qui, même si son travail a un sens50 », a cependant vu la consigne à laquelle il reste fidèle se vider de son sens avec l’accélération de la rotation de sa petite planète. Vacuité du monde et vanité des hommes illustrent ce vide auquel se confrontent ces enfants sages », ces rêves d’enfants projetés. Si les personnages que rencontre le petit prince constituent des figures parentales auxquelles toute identification est impossible51 », pour le lecteur adulte, elles sont aussi de véritables repoussoirs, quand les deux narrateurs, et surtout l’aviateur, font figure de guides pour retrouver l’univers de l’enfance, oublié. 52 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 95. 53 Ibid., p. 22. 54 Alain Montandon, Le Petit Prince ou la mélancolie de l'enfant solaire », Du récit merveilleux, op ... 55 Supervielle dit lui-même que les enfants sont nécessaires à sa vie, à sa poésie », Supervielle, i ... 56 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 7. Je souligne. Et ce même » témoigne bien de ses qu ... 21La clausule des deux contes prend la forme d’une adresse finale aux lecteurs – aux lecteurs adultes, ceux qui voyagent. Elle se donne comme une requête, écrivez-moi vite qu’il est revenu52 », ou comme une mise en garde extrêmement pessimiste Marins qui rêvez en haute mer, […] craignez de penser longtemps à un visage aimé. Vous risqueriez de donner naissance […] à un être […] qui souffre [...] comme s’il vivait […] pour [son] plus grand malheur53 ». Le marin est présenté comme responsable potentiel de cette souffrance, tout comme Charles Lievens est responsable du destin de l’enfant rêvée. On sait combien l’idée de responsabilité est aussi au cœur du Petit Prince, dans ses échanges avec le renard. Cette responsabilité – liée aux liens entre les hommes – est notamment celle des adultes envers les enfants, l’attitude protectrice du narrateur à l’égard du petit prince le dit nettement, mais les enfants de ces contes ne deviendront jamais adultes. Seuls, ils incarnent ce monde de qualité, de fantaisie, plein de sens et d’altruisme face à la société adulte où règne la quantité, le mécanique, l’absurde, l’égoïsme, la vanité54 ». Ces deux contes mettent en leur cœur ce dialogue entre deux âges en permettant aux lecteurs adultes de redécouvrir l’enchantement, la capacité d’émerveillement, le formidable don d’affection de l’enfance. Mais pas seulement. Par leur pouvoir de conteur, les deux narrateurs font exister un monde où l’enfance peut s’adresser aux lecteurs, et même, à des lecteurs qui lui ressemblent55 on peut se reporter à la description que donne Saint-Exupéry de Léon Werth dans sa dédicace le meilleur ami que j’ai au monde […] qui peut tout comprendre, même les livres pour enfants[, qui] a faim et froid [et] a bien besoin d’être consolé[e]56 ». En somme, cette grande personne », ce lecteur ami », ressemble étrangement aux enfants des contes, par son dénuement, sa tristesse, son besoin d’amour. Cerné par les guerres, habitant une époque désenchantée, le lecteur adulte qui découvre ces textes porte en lui la même détresse, la même solitude, la même peur que ces enfants perdus, dans un monde vide. 22L’Enfant de la haute mer et Le Petit Prince entrent donc de manière particulièrement problématique et vivante dans la catégorie de la littérature pour la jeunesse », jouant sur sa double adresse et renvoyant les deux publics en miroir. Ils se font presque militants » dans le contexte historique où ils prennent place, en proposant l’image d’une enfance déjà disparue, toujours déjà absente, touchant la nostalgie de ceux qui ont oublié. La place du mystère, l’invitation à y croire, peuvent être une manière de leur proposer le réenchantement du monde qu’ils ont désenchanté. Haut de page Notes 1 Par exemple, il n'apparaît ni dans La Littérature de jeunesse, itinéraires d'hier à aujourd'hui de Denise Escarpit, Magnard, 2008, ni dans Introduction à la littérature de jeunesse d'Isabelle Nières-Chevrel, Didier jeunesse, 2009. Supervielle n'est pas non plus mentionné dans le Dictionnaire de la littérature de jeunesse 1914-1991 de Nic Diament, L'École des loisirs, 1993. 2 Dans son édition du Petit Prince, Marie-Anne Barbéris note déjà cette fraternité entre les deux contes Saint-Exupéry, Le Petit Prince, Paris, Larousse, 1976, p. 112. 3 Jules Supervielle, L'Enfant de la haute mer, La Revue Hebdomadaire, vol. 37, 16 juin 1928, p. 279-289. 4 Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, Paris, Gallimard, NRF », 1945. 5 On trouvera dans la notice de Michel Autrand d'autres indices de cette filiation. Saint-Exupéry, Œuvres complètes, t. II, Paris, Gallimard, 1999, p. 1343. 6 Antoine de Saint-Exupéry, Terre des hommes, Paris, Gallimard, 1939, p. 181-182. 7 Antoine de Saint-Exupéry, Le Petit Prince, Gallimard, 1946, p. 91. 8 Ganna Ottevaere–Van Praag, La Littérature pour la jeunesse en Europe occidentale 1750-1925, thèse de doctorat, soutenue le 8 mars 1978 à Amsterdam, p. 321. 9 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 84. 10 Ibid., p. 91. 11 Alain Montandon, Du récit merveilleux ou l'ailleurs de l'enfance, Paris, Imago, 2001, p. 15. 12 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 11. 13 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, Gallimard, 1931, p. 22. 14 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 59. 15 Ibid., p. 95. 16 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 7. 17 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 60. 18 Ibid., p. 59. 19 Ganna Ottevaere – van Praag, La Littérature pour la jeunesse en Europe occidentale 1750-1925, op. cit., p. 371-402. 20 Alain Montandon, Le Petit Prince ou la mélancolie de l'enfant solaire », Du récit merveilleux, op. cit., p. 40. 21 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 63. 22 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 11. 23 Ibid., p. 17. 24 Ibid., p. 19. 25 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 60. 26 Ibid., p. 74. 27 Ibid., p. 74. 28 Ibid., p. 75. 29 Barthes parle de la mort plate » dans laquelle fait entrer la photographie. Barthes, La Chambre claire, Seuil, 1980, p. 145. 30 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 17-18. 31 Ibid., p. 11. 32 Ibid., p. 11. 33 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 72. 34 Ibid., p. 68. 35 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 22. 36 Ibid., p. 20-21. 37 Gaston Bachelard, L'Eau et les rêves, essai sur l'imagination de la matière, Corti, 1942, p. 177. L'auteur souligne. 38 Ibid., p. 77. 39 Supervielle, L'Inconnue de la Seine in L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 81 40 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 86. 41 Ibid., p. 91. 42 Ibid., p. 95. Une nostalgie poétique emplit tout le récit qui s'achève dans l'accomplissement du désir de libération de l'âme face au corps » écrit Alain Montandon dans Le Petit Prince ou la mélancolie de l'enfant solaire », Du récit merveilleux, op. cit., p. 37. 43 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 22. 44 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 84. C'est aussi par cette expression qu'il le nomme lors de sa présentation p. 12 avant de le nommer le petit prince ». 45 J'ai dû vieillir ». Ibid., p. 21. 46 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 7. 47 Alain Montadon, Du récit merveilleux, op. cit., p. 17. 48 Supervielle, L'Enfant de la haute mer, op. cit., p. 9. 49 Ibid., p. 15. 50 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 49. 51 Alain Montandon, Le Petit Prince ou la mélancolie de l'enfant solaire », Du récit merveilleux, op. cit., p. 41. 52 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 95. 53 Ibid., p. 22. 54 Alain Montandon, Le Petit Prince ou la mélancolie de l'enfant solaire », Du récit merveilleux, op. cit., p. 49. 55 Supervielle dit lui-même que les enfants sont nécessaires à sa vie, à sa poésie », Supervielle, interviewé par Claudine Chonez, Marianne, 21 février 1934, cité par Ricardo Paseyro, Jules Supervielle, Le Forçat volontaire, Le Rocher, 1987, p. 142. 56 Saint-Exupéry, Le Petit Prince, op. cit., p. 7. Je souligne. Et ce même » témoigne bien de ses qualités de lecteur !Haut de page Pour citer cet article Référence électronique Fanny Déchanet-Platz, L’enfance et l’expérience du vide dans L’Enfant de la haute mer et Le Petit Prince », Strenæ [En ligne], 6 2013, mis en ligne le 20 décembre 2013, consulté le 18 août 2022. URL ; DOI Haut de page V01RKtZ.
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