contenirdu sang contaminĂ© et transmettre des infections causĂ©es par le VHB, le VHC ou le VIH. Il y a Ă©galement risque de transmission du tĂ©tanos Ă la suite dâune blessure causĂ©e par une seringue contaminĂ©e par de la poussiĂšre ou de la terre. Les risques de transmission associĂ©s aux piqĂ»res accidentelles avec une seringue usagĂ©e dĂ©pendent de plusieurs facteurs : le type de
Notions de base DĂ©finition La plaie est une lĂ©sion de la peau, revĂȘtement protecteur du corps, avec une atteinte possible des tissus sous la peau. Elle est provoquĂ©e par un agent extĂ©rieur comme un couteau ou par un coup, une chute. Rappel d'anatomie et de physiologie â Savoir + cours anatomie Niveau DEA ambulancier Anatomie Peau Sous peau Muscles Tendons Vaisseaux Nerfs Articulation Os Physiologie La plaie endommage la peau mais aussi les parties dites molles sous la peau la peau la graisse les muscles les tendons les vaisseaux les nerfs les os La peau recouvre toute la surface du corps. La couche superficielle s'appelle l'Ă©piderme composĂ© de plusieurs couches de cellules qui meurent et rĂ©gĂ©nĂšrent. Sous les cellules de la peau , il y a le derme avec des petits vaisseaux la plaie saigne des fibres Ă©lastiques des glandes sueurs, rĂ©gulation de la tempĂ©rature du gras plus ou moins Ă©pais obĂ©sitĂ© des rĂ©cepteurs sensitifs capteurs dĂ©but des nerfs sensitifs Ă l'origine de la sensation de douleur mais aussi de la tempĂ©rature , de la pression. Tout autour des os il y a des muscles. Souvent ils sont opposĂ©s un devant qui flĂ©chit et un autre derriĂšre qui Ă©tend. Par ex. au niveau du bras biceps et triceps ils peuvent ĂȘtre en partie dĂ©chirĂ©s par une plaie. Ils consomment beaucoup d'oxygĂšne et de sucre, ils sont donc bien vascularisĂ©s. Les muscles se terminent Ă chaque extrĂ©mitĂ© par des tendons qui s'accrochent aux os. Rappelons qu'un tendon c'est une "ficelle" au bout d'un muscle et qui va Ă un os. Il permet grĂące Ă une articulation de faire bouger un bout de doigt par ex. Ils sont particuliĂšrement nombreux au niveau du poignet et de la main. Au poignet il y a beaucoup de tendons pour l'extension sur la face dorsale et de l'autre cĂŽtĂ© pour la flexion des doigts. Sous la peau il y a de trĂšs nombreux vaisseaux qui proviennent des artĂšres et retournent au coeur par les veines. Dans des gaines sont rĂ©unies artĂšre, veine, nerf Les nerfs sensitifs et moteurs suivent en gĂ©nĂ©ral le trajet des artĂšres et veines dans des gaines, puis deviennent plus petits. Sous la peau il y a de trĂšs nombreuses ramifications nerveuses. C'est le lieu de contact entre 2 os. Elle permet de maintenir les os en place grĂące aux ligaments, et d'obtenir un mouvement rapide grĂące aux tendons et aux muscles qui adhĂšrent au pourtour des extrĂ©mitĂ©s des os. Elle est entourĂ©e d'une capsule composĂ©e de fibres Ă©lastiques et de ligaments qui maintiennent l'articulation en place. A l'intĂ©rieur de l'articulation, il y a trĂšs peu de liquide lubrifiant appelĂ© liquide synovial. N'oublions pas qu'il n'y a pas que les grosses articulations. Pour la mainil y a articulation entre phalanges par ex. Les os sont l'ossature des membres. Autour il y a des muscles et des gaines regroupant les artĂšres, veines et nerfs principaux. La peau recouvre toute la surface du corps et se continue par les muqueuses au niveau des orifices naturels. La peau a trois fonctions essentielles protĂšge notre organisme des agressions extĂ©rieures Ses diffĂ©rentes couches constituent une barriĂšre aux nombreux facteurs agressifs comme les agents infectieux bactĂ©ries et virus rĂ©gulation de la tempĂ©rature de l'organisme Si la tempĂ©rature augmente, les petits vaisseaux contenus dans la peau se dilatent et transportent la chaleur Ă la surface de la peau pour l'Ă©changer avec l'air. L'Ă©vaporation de la sueur participe Ă la dĂ©perdition de la chaleur. ExposĂ©s au froid, les petits vaisseaux de la peau se contractent, orientant ainsi la chaleur vers l'intĂ©rieur de l'organisme en Ă©vitant une dĂ©perdition de chaleur informations sur l'environnement extĂ©rieur Le toucher, la pression et la douleur sont les principales informations perçues. Il en est de mĂȘme pour la sensation de chaud et de froid. Ces perceptions sont rĂ©coltĂ©es par des capteurs situĂ©s dans la peau et transmis par l'intermĂ©diaire des nerfs, puis de la moelle Ă©piniĂšre au cerveau. MĂ©canisme La plaie est faite De l'extĂ©rieur vers l'intĂ©rieur avec un objet tranchant de type couteau par un projectile balle par Ă©crasement par morsure De l'intĂ©rieur vers l'extĂ©rieur fracture ouverte Les lĂ©sions Quelles sont les consĂ©quences d'une plaie ? Elles sont variables selon la profondeur de la plaie. Types de plaie La coupure Elle est provoquĂ©e par un objet tranchant verre, lame d'un couteau.... Il s'agit de l'aspect le plus frĂ©quent d'une plaie. Elle peut ĂȘtre accompagnĂ©e d'un saignement abondant ou d'une lĂ©sion d'un organe vital sous-jacent. Contusion Un coup peut provoquer une rupture des vaisseaux situĂ©s immĂ©diatement sous la peau. Le sang s'Ă©chappe dans les tissus sous l'Ă©piderme, donnant une coloration violette et un aspect gonflĂ© Ă la peau qui peut ne pas ĂȘtre rompue. Attention, les organes internes comme la rate peuvent se dĂ©chirer par la violence du choc. L'Ă©corchure Ă©raflure Il s'agit d'une plaie simple, superficielle, qui n'atteint pas la peau en profondeur. Elle donne un aspect rouge et suintant de la peau. Cette lĂ©sion est trĂšs douloureuse. Elle est en rĂšgle gĂ©nĂ©rale provoquĂ©e par une chute ayant entraĂźnĂ© un glissement ou par une friction. Elle contient souvent des petits corps Ă©trangers incrustĂ©s sous la peau et qui peuvent entraĂźner des infections secondaires. La lacĂ©ration Il s'agit d'une dĂ©chirure souvent complexe de la peau par arrachement ou Ă©crasement. La plaie est irrĂ©guliĂšre avec des lambeaux de peau. Les dĂ©gĂąts de la peau et les hĂ©matomes associĂ©s sont importants. Plaie ponctiforme comme un point. C'est le cas d'une piqure par aiguille, insecte, Ă©pine de rosiers... C'est une plaie souvent profonde car provoquĂ© par un objet pointu clou, arme blanche, balle... qui a traversĂ© bien souvent les organes sous jacents La gravitĂ© de cette plaie ne doit pas ĂȘtre mĂ©connue mĂȘme si elle ne parait pas extĂ©rieurement trĂšs importante. Souvent nĂ©gligĂ©e et non dĂ©sinfectĂ©e, elle peut par ex. au niveau de la pulpe d'un doigt donner naissance Ă un panaris. Elle peut aussi avoir infectĂ© une articulation ou une gaine qui enveloppe un tendon au niveau de la main. Citons l'injection sous pression avec un pistolet utilisĂ© dans le bricolage. âœâł Photos des diffĂ©rentes plaies PSE1 Coupure Coupure Ecorchure Ecorchure LacĂ©ration LacĂ©ration Ponctiforme Ponctiforme LĂ©sions sous cutanĂ©es ou contusions c'est Ă dire en dessous de la peau ou Ă©piderme sous cutanĂ©e. HĂ©matome C'est une boule sous tension sous la peau. Un coup peut provoquer une rupture des vaisseaux situĂ©s immĂ©diatement sous la peau. Le sang s'Ă©chappe dans les tissus sous l'Ă©piderme, donnant une coloration violette et un aspect gonflĂ© Ă la peau qui peut ne pas ĂȘtre rompue, c'est l'hĂ©matome. Ils sont parfois trĂšs Ă©tendus traduisant une lĂ©sion plus profonde comme une fracture ou une lĂ©sion interne. Attention Un hĂ©matome de cuisse sur une fracture du fĂ©mur peut stocker plus d'un litre de sang traumatisme potentiellement Ă haut risque de dĂ©tresse circulatoire parfois retardĂ© de quelques heures Ecchymose C'est une tache de sang d'oĂč le nom de "bleu" qui diffuse sous la peau. Elle est majorĂ©e si le sang est plus fluide maladie du sang ou traitement anticoagulant Elle peut mĂȘme ĂȘtre spontanĂ©e dans ce cas. Muscles et tendons Si le muscle se dĂ©fend bien contre l'infection et cicatrise bien, le tendon par contre cicatrise trĂšs mal. Il faut toujours le rĂ©parer chirurgicalement. C'est pourquoi toute plaie mĂȘme minime situĂ©e Ă proximitĂ© d'un tendon doit ĂȘtre opĂ©rĂ©e c'est le cas des plaies de la main. Rappelons qu'un tendon est une "ficelle" au bout d'un muscle et qui s'accroche Ă un os. Il permet grĂące Ă une articulation de faire bouger un bout de doigt par ex. Au poignet il y a plein de tendons pour l'extension sur la face dorsale et de l'autre cĂŽtĂ© pour la flexion. Attention Il faut toujours explorer au bloc opĂ©ratoire une plaie profonde ou mal situĂ©e main, poignet, articulations... Vaisseaux Les fins s'arrĂȘtent de saigner tous seuls ou en comprimant la plaie quelques minutes, mais les gros, surtout d'origine artĂ©rielle, entraĂźnent des hĂ©morragies graves importantes Ă l'origine possible d'un collapsus voire d'un arrĂȘt cardiaque plaie artĂšre fĂ©morale â Revoir plaie artĂ©rielle urgence vitale Nerfs Lorsqu'un nerf sensitif est coupĂ© , il n'y a plus de sensibilitĂ© en dessous de la plaie. Si c'est un nerf moteur , il ne commande plus. La motricitĂ© est atteinte. Les petits fins et superficiels cicatrisent, mais si un gros est coupĂ©, il faut alors les suturer. Le rĂ©sultat n'est pas garantie car on n'a pas encore trouver le moyen de refaire pousser les nerfs et remettre le tout en connexion. Articulations Une plaie situĂ©e Ă proximitĂ© d'une articulation risque de s'infecter. Pour le confirmer on vĂ©rifie par une exploration chirurgicale avec nettoyage. Attention aux petites articulations des doigts ! Os Une plaie qui communique avec un os cassĂ© est une fracture ouverte. Note Une fracture avec une peau abĂźmĂ©e autour c'est aussi une fracture ouverte Atteinte des structures internes Pour les plaies du thorax, abdomen, rachis, les organes internes peuvent ĂȘtre atteints. Si la lĂ©sion est facilement suspectĂ©e devant une plaie par balle , il faut aussi l'Ă©voquer avec un objet pointue la lame mĂȘme petite peut avoir pĂ©nĂ©trĂ©e profondĂ©ment Ă cause de l'appui sur la peau. Une contusion, Ă©raflure de la peau du thorax ou de l'abdomen signe le traumatisme. Ils peuvent entraĂźner une dĂ©faillance de la respiration, circulation, de la fonction nerveuse moelle Ă©piniĂšre Voir page suivante Complications des plaies HĂ©morragie externe Plaie artĂšre principale Elle entraĂźne en quelques minutes une dĂ©tresse circulatoire majeure si la compression n'est pas immĂ©diate. Plaie qui saigne en nappe modĂ©rĂ©ment Un saignement dĂ» Ă une petite coupure, Ă©corchure, Ă©raflure ou abrasion cutanĂ©e s'arrĂȘte spontanĂ©ment en quelques minutes. En effet les vaisseaux se contractent et la plaie vasculaire est "bouchĂ©e" par un caillot formĂ© par les plaquettes du sang et des facteurs de coagulation. Il ne faut pas "gratter" le caillot formĂ© sinon la plaie resaigne. Plaie qui saigne beaucoup Un saignement abondant imbibe de sang un mouchoir en quelques secondes et ne s'arrĂȘte pas spontanĂ©ment. Si aucune compression n'est pratiquĂ©e, la perte de sang peut devenir importante. Il est trĂšs difficile d'Ă©valuer la quantitĂ© de sang perdu. On peut aussi bien minorer que majorer un visage en sang mais finalement peu abondant ou au contraire plaie du scalp. Paralysie La section d'un tendon ou d'un nerf entraĂźne la paralysie du segment du membre situĂ© en dessous de la plaie. Il faut ĂȘtre particuliĂšrement attentif aux plaies du poignet ou de doigts et bien vĂ©rifier la sensibilitĂ© et la motricitĂ©. Infection La peau est une barriĂšre contre les microbes. HĂ©las, il y a toujours des germes sur la peau. La plaie ouvre un chemin par lequel vont entrer les germes. En effet l'infection est toujours prĂ©sente, mais en gĂ©nĂ©ral l'organisme se dĂ©fend, mais il est parfois dĂ©bordĂ©. Le risque est maximum lors de plaie souillĂ©e par de la terre prĂ©sence d'un corps Ă©tranger morsure Dans ces cas il y a des bactĂ©ries qui proviennent de l'extĂ©rieur en grand nombre Devant toute plaie, il faut prĂ©venir l'infection par le nettoyage de la plaie et l'usage d'un antiseptique. ✠DĂ©veloppement de l'infection Elle survient secondairement. C'est pourquoi il est difficile de faire comprendre l'importance du nettoyage. L'infection Ă©volue en trois Ă©tapes Infection locale avec rougeur, chaleur, douleur, gonflement. AbcĂšs avec fiĂšvre et formation de pus. Le traitement est chirurgical avec antibiotiques. Au niveau du doigt c'est un panaris. La peau est rouge, tendue et la douleur est intense, lancinante entraĂźnant insomnie. Une plaie ponctiforme de la main peut avoir infectĂ© la gaine d'un tendon. Lymphangite C'est une traĂźnĂ©e rougeĂątre sur le bras qui suit le trajet de la est en rapport avec une infection rĂ©gionale avant la septiciĂ©mie. Il y a souvent des ganglions Infection gĂ©nĂ©rale septicĂ©mie Elle gagne tout le corps avec apparitions de trainĂ©es rougeĂątres Ă distance de la plaie On parle de lymphangite car c'est le systĂšme lympathique qui est atteint et de ganglions puis dĂ©veloppement des microbes dans le sang septicĂ©mie. En plus du traitement local il faut un traitement gĂ©nĂ©ral antibiotiques, voire rĂ©animation Cas particulier le tĂ©tanos C'est une infection souvent mortelle due Ă la souillure de la plaie par un microbe. Il survient chez une personne non vaccinĂ©e. Il est prĂ©venu par un rappel de vaccin ou sĂ©rum + vaccin chez le non vaccinĂ©. Bilan PremiĂšre Ă©tape Bilan vital , traumatique et circonstantiel MĂȘme si la plaie est importante, il ne faut PAS se prĂ©cipiter pour soigner la ou les plaies. Il faut toujours au prĂ©alable faire un bilan vital et au besoin pratiquer les gestes de secours adĂ©quats. Il est possible aussi qu'il y ait d'autres blessĂ©s plus graves en dĂ©tresse qui nĂ©cessitent des soins prioritaires. ✠DĂ©tails de la premiĂšre Ă©tape Bilan vital Cet examen est trĂšs rapide quelques secondes, Ă la recherche d'une grave dĂ©tresse nĂ©cessitant des gestes de secours. Bilan et gestes de secours seront quasiment fait en mĂȘme temps. Le bilan d'extrĂȘme urgence ou vital permet de savoir s'il faut mettre en route immĂ©diatement des gestes de rĂ©animation pour 4 situations hĂ©morragie artĂ©rielle principalement de l'artĂšre fĂ©morale avec plaie obstruction totale des voies aĂ©riennes supĂ©rieures inconscience ou coma arrĂȘt cardiaque Ce n'est qu'aprĂšs avoir constatĂ© qu'il n'y avait rien de vital que le bilan est complĂ©tĂ© par un examen approfondi avec prises des constantes habituelles frĂ©quence respiratoire, pouls...On se limitera aux organes indispensables Ă la vie respiration circulation coeur conscience et motricitĂ© â Revoir bilan vital Bilan traumatique Le bilan gĂ©nĂ©ral terminĂ©, il est indispensable de complĂ©ter cet examen par un inventaire minutieux des diffĂ©rentes lĂ©sions. Pour ne rien oublier, on procĂ©dera rĂ©gion par rĂ©gion. Cet examen se fera par la vue, et parfois par la palpation prudente. On identifiera les plaintes si le blessĂ© est conscient douleur motricitĂ© paralysie, faiblesse sensibilitĂ© insensibilitĂ© fourmillements On recherchera Ă chaque Ă©tape contusion, gonflement, oedĂšmes, hĂ©matomes plaies et leurs aspects Ă©raflure, Ă©corchure, coupure, lacĂ©ration, plaie ponctiforme... saignement dĂ©formation douleur provoquĂ©e â Revoir bilan traumatique Bilan circonstanciel Il est indispensable de connaĂźtre les circonstances de l'accident, le positionnement de la victime les risques et dangers Ă©ventuels Bilan local Nature de la plaie Il est important de savoir si l'origine de la plaie est une coupure par objet tranchant Il faut alors Ă©valuer sa profondeur longueur de la lame et mieux conserver l'objet. une contusion par Ă©crasement une Ă©raflure une plaie par balle, arme blanche une morsure de chien Il faut retrouver son propriĂ©taire car il y a risque de rage. une piqĂ»re prĂ©sence d'un dar, Ă©charde... Note Une blessure par un coup de couteau s'appelle une plaie par arme blanche Forme de la plaie Plaie franche Les bords sont nets fait par un objet tranchant comme un couteau Plaie pĂ©nĂ©trante Il y a une porte d'entrĂ©e mais pas de sortie. Par ex. un coup de couteau Plaie transfixiante Il y a une porte d'entrĂ©e et de sortie comme une plaie par balle. On peut mĂȘme reconstituer le trajet de la balle et ainsi de savoir quel organe a Ă©tĂ© touchĂ©. Plaie punctiforme comme un point d'oĂč le nom. Par ex aiguille notamment Ă l'hĂŽpital pour les soignants avec risque d'infection voir Accident d'Exposition au Sang Eraflure C'est une abrasion de la peau qui est arrachĂ© superficiellement en rapport avec un glissement ou friction contre un objet dur comme la pierre. La plaie est trĂšs douloureuse. La lacĂ©ration est le stade plus grave d'arrachement. Plaie contuse Elle est dĂ©chirĂ©e, dĂ©chiquetĂ©e, Ă©clatĂ©e souvent par Ă©crasement Il se constitue sous la peau un hĂ©matome en rapport avec la dĂ©chirure de petits vaisseaux Un gonflement autour de la plaie se dĂ©veloppe. C'est un oedĂšme eau entre les cellules Profondeur Si la plaie est importante, on peut Ă©valuer la profondeur. Mais le plus souvent, il est impossible de connaĂźtre avec exactitude la profondeur. L'Ă©tude de l'objet lame ou couteau long ? permet d'avoir une premiĂšre idĂ©e. Pour un coup de couteau, l'appui sur une zone souple comme l'abdomen peut pĂ©nĂ©trer profondemment Ă l'intĂ©rieur du corps. Plus la plaie est profonde, plus il y a risque d'hĂ©morragie et de lĂ©sions d'organes en dessous. Souillures Il faut noter la prĂ©sence de corps Ă©tranger dĂ©bris de verre, petit caillou, Ă©charde, terre.... Localisation Bien notĂ© l'emplacement exact de la plaie. CritĂšres de gravitĂ© Elle est fonction de l'Ă©tendue de la profondeur de la prĂ©sence de corps Ă©tranger de la localisation Citons comme Ă©lĂ©ments de gravitĂ© Plaie hĂ©morragique Plaie profonde Plaie souillĂ©e Plaie Ă©tendue⊠Plaie avec paralysie PrĂšs d'un tendon, d'une artĂšre ou d'une articulation Au cou, Ă la main, Ă l'oeil ou Ă la face Thorax, abdomen Une plaie simple est une petite coupure ou Ă©corchure Ă©raflure saignant peu et non situĂ©e Ă proximitĂ© d'un orifice naturel ou de l'oeil. Mais mĂȘme une petite plaie ponctiforme de la main peut se transformer plus tard en une importante infection. Quelque soit sa taille, on ne peut savoir si une plaie est grave qu'aprĂšs l'avoir fait examinĂ©e par un mĂ©decin. Toute plaie impressionnante ne doit pas faire mĂ©connaĂźtre un autre traumatisme beaucoup plus grave! HĂ©morragie externe ? L'hĂ©morragie est le plus souvent Ă©vidente. Elle doit ĂȘtre recherchĂ©e systĂ©matiquement sur un blessĂ© car elle peut ĂȘtre masquĂ©e par la position de la victime ou un vĂȘtement particulier manteau, blousonâŠ. Dans ce cas, Ă©carter les vĂȘtements si nĂ©cessaire. Il faut insister sur la plaie de l'occiput derriĂšre du crĂąne qui peut saigner en permanence dans le dos du blessĂ© et vers le matelas coquille, et ce n'est qu'Ă l'arrivĂ©e que l'erreur sera dĂ©couverte. Quelle soit artĂ©rielle ou veineuse la plaie des vaisseaux est appelĂ©e une hĂ©morragie externe. La plaie artĂ©rielle saigne en jet par saccade pulsatile comme le pouls de couleur rouge vif La plaie veineuse saigne par nappe, diffuse de couleur rouge plus foncĂ©e Retentissement circulatoire ? Les signes d'un Ă©tat de choc hĂ©morragique sont Ă rechercher systĂ©matiquement pĂąleur froid angoisse soif sueurs accĂ©lĂ©ration du pouls ou tachycardie baisse de la tension voire effondrement collapsus respiration rapide â Revoir plaie artĂ©rielle urgence vitale Astuce Ne pas confondre dĂ©tresse circulatoire persistante avec un malaise vagal en rapport avec la vue du sang, de la plaie et de la douleur HĂ©las, les signes au dĂ©but sont les mĂȘmes sueurs, pĂąleur, somnolence, mais en principe et trĂšs thĂ©orique pas de pouls accĂ©lĂ©rĂ© mais pouls lent Le malaise rĂ©gresse mais pas la dĂ©tresse circulatoire Bilan rĂ©gional Il faut noter en dessous du niveau de la plaie extrĂ©mitĂ© dite "distale" "Ă distance" la sensibilitĂ© la motricitĂ© la chaleur les pouls pĂ©riphĂ©riques afin de rechercher une section d'un tendon, d'un nerf ou d'un vaisseau ou les 3 ! On n'oubliera pas de rechercher un autre traumatisme. Gestes Toute plaie mĂȘme minime doit ĂȘtre soignĂ©e et ĂȘtre examinĂ©e par un mĂ©decin. Une plaie d'un centimĂštre sur un doigt peut avoir lĂ©sĂ© un nerf ou une articulation par exemple. Il faut arrĂȘter le saignement protĂ©ger la plaie pour limiter le risque d'infection immobiliser la partie atteinte Le sauveteur expliquera Ă la victime ce qui se passe pour la rĂ©conforter et rechercher sa coopĂ©ration. Tous les gestes pratiquĂ©s seront expliquĂ©s. Le matĂ©riel Une trousse de secours "idĂ©al" devrait comportĂ©e matĂ©riel exigĂ© pour une ambulance - 1 bande Ă©lastique type Velpeau de largeur 5 cm, et une de 10 cm, - 20 compresses de gaze stĂ©rile de taille environ 7,5 x 7,5 cm, - 2 pansements stĂ©riles absorbant amĂ©ricain de taille environ 20 x40 cm, - 2 rouleaux de ruban adhĂ©sif de largeur 2 cm - 1 pince Ă Ă©charde - 1drap stĂ©rile tissu ou non tissĂ©, ou drap isothermique de taille environ 2 x 1 m - 1 champ stĂ©rile de taille environ 75 x 75 cm - 2 paires de gants stĂ©riles usage unique de taille moyenne - 2 masques de type chirurgical Ă usage unique - 2 masques de type FFP2 Ă usage unique - Solution antiseptique bactĂ©ricide non iodĂ©e, en conditionnement d'origine, minimum 0,25 litre de prefernce unidose - 1 paire de ciseaux universels bout mousse. - 1 rasoir de sĂ»retĂ©, - 1 lampe Ă©lectrique Ă pile avec piles de rechange - stylo et carnet 1 + 1 - 10 sacs poubelles de 10 litres, minimum Ce nĂ©cessaire de secourisme d'urgence, est rassemblĂ© dans un contenant unique, portable, rĂ©servĂ© Ă cet usage, et protĂ©geant des projections et de la poussiĂšre. Lutte contre l'infection Il faut respecter la rĂšgle classique "Ne pas toucher, emballer, Ă©tiqueter, Ă©vacuer" Se protĂ©ger Se laver les mains avec de l'eau et du savon ou une solution hydro-alcoolique. On se protĂšge d'Ă©ventuelles projections de sang par le port de gants, voire des lunettes de protection. Le sauveteur ne doit jamais ĂȘtre en contact avec le sang du malade pour Ă©viter SIDA ou HĂ©patite C. â· Savoir + Accident d'Exposition au Sang Niveau DEAmbulancier Nettoyer une plaie simple La plaie est nettoyĂ©e Ă l'eau et au savon afin de retirer les souillures et les corps Ă©trangers superficiels et visibles. Mais le mieux est d'utiliser une compresse stĂ©rile imprĂ©gnĂ©e d'un antiseptique. Le lavage Ă©limine les germes qui pourraient pĂ©nĂ©trer dans la plaie. Le nettoyage doit se faire avec douceur du centre vers la pĂ©riphĂ©rie pour ne pas faire saigner ou faire pĂ©nĂ©trer des corps Ă©trangers. On utilisera une compresse stĂ©rile par geste sans jamais repasser une compresse souillĂ©e sur un endroit dĂ©sinfectĂ©. Les compresses utilisĂ©es et les gants seront jetĂ©s dans un conteneur Ă dĂ©chets septiques. Antiseptique C'est une prĂ©paration mĂ©dicamenteuse qui a la propriĂ©tĂ© d'Ă©liminer ou de tuer les micro-organismes, ou d'inactiver les virus prĂ©sents dans les tissus vivants peau, muqueuses, plaies. Il doit ĂȘtre utilisĂ© seul, en liquide ou en spray, peu allergisant et peu irritant. On doit se conformer aux rĂšgles d'utilisation prĂ©conisĂ©es par le fabricant, contrĂŽler la date de pĂ©remption et contrĂŽler la date d'ouverture du flacon normalement inscrite dessus par le premier utilisateur. Il faut prĂ©fĂ©rer lorsque cela est possible, les doses Ă usage unique Ne pas toucher une plaie importante Elle est mise Ă nu, en coupant les vĂȘtements, tout en Ă©vitant la contamination par la poussiĂšre ou les mains sales. On ne touchera pas directement Ă la plaie. Si un corps Ă©tranger couteau, outil, morceau de verre... est inclus dans la plaie, il ne faut jamais le retirer car son retrait ou sa mobilisation peut aggraver la lĂ©sion et le saignement. ProtĂ©ger la plaie Pansement En limitant le contact avec l'extĂ©rieur, le pansement protĂšge la plaie des organismes extĂ©rieurs qui pourraient la contaminer diminue le risque de contamination du secouriste par le sang de la victime La plaie est recouverte avec des compresses stĂ©riles maintenues par un bandage avec un pansement individuel en paquet stĂ©rile de taille appropriĂ©e ou un champ stĂ©rile jamais de coton On ne touche jamais avec les doigts, mĂȘmes recouverts de gants, la partie du pansement qui entrera en contact avec la plaie. Pour une plaie simple, on peut la laisser Ă nu ou la protĂ©ger par un pansement adhĂ©sif si la plaie risque d'ĂȘtre Ă nouveau souillĂ©e ce pansement n'adhĂšrera correctement que lorsque la peau aura sĂ©chĂ©. Demander Ă la victime si elle est vaccinĂ©e contre le tĂ©tanos et depuis quand. Si la vaccination n'est pas rĂ©cente, lui conseiller de consulter un mĂ©decin. Conseiller Ă la victime, si la plaie devient chaude, rouge, si elle gonfle ou si elle continue de faire mal dans les 24 heures de consulter sans tarder un mĂ©decin. Pansements et bandages Ils constituent l'ensemble des matĂ©riels qui sont nĂ©cessaires pour recouvrir une plaie ou une brĂ»lure, qu'elle soit simple ou grave. Ils ont les caractĂ©ristiques suivantes stĂ©rile couvrant adhĂ©rant, sans ĂȘtre compressif, sauf pour les hĂ©morragies L'examen de la plaie ou de la brĂ»lure dĂ©termine la nature du pansement et du bandage Ă rĂ©aliser. Pour protĂ©ger une plaie, on peut utiliser divers types de pansement compresses stĂ©riles pansements adhĂ©sifs associant compresse et un adhĂ©sif pansements absorbants dit "pansement amĂ©ricain" comprenant plusieurs couches de compresses rembourrĂ©es champs et drap stĂ©riles Le maintien du pansement se fait avec bandes ruban adhĂ©sif Une surveillance doit ensuite ĂȘtre effectuĂ©e afin de vĂ©rifier l'apparition Ă©ventuelle d'un saignement ou d'une douleur importante. Par exemple, un pansement circulaire posĂ© sur un membre peut faire garrot, soit parce qu'il est trop serrĂ© dĂšs la pose, ce qui est une erreur technique, soit sous l'effet d'un gonflement rĂ©actionnel survenant aprĂšs le traumatisme. Le matĂ©riel de pansement et de bandage est consommable, Ă usage unique et doit ĂȘtre jetĂ© dans des rĂ©cipients prĂ©vus Ă cet effet aprĂšs leur utilisation. Lutte contre l'hĂ©morragie Pression manuelle simple Il n'y a pas d'urgence si la plaie saigne modĂ©rĂ©ment. Elle se fait sans contact direct avec une compresse stĂ©rile et des gants stĂ©riles sur la plaie. Elle suffit en gĂ©nĂ©ral pour arrĂȘter un saignement classique sans section d'une grosse artĂšre. . Pression manuelle forte plaie artĂ©rielle Dans le cas d'une plaie artĂ©rielle, il faut exercer une pression forte et le plus vite possible avec les doigts ou la main protĂ©gĂ©s au pire avec du matĂ©riel non stĂ©rile en recouvrant sa main d'un sac plastique ou en interposant un linge pliĂ© Il est prĂ©fĂ©rable de poursuivre la compression jusqu'Ă l'arrivĂ©e des secours mĂ©dicalisĂ©s. Si disponible, le mieux est d'utiliser une compresse stĂ©rile et des gants Ă usage unique. Pansement compressif Si le saignement persiste au relĂąchement au bout de quelques minutes il faut maintenir la compression manuelle en permanence, mais ne jamais mettre de garrot. Tampon Si le sauveteur doit se libĂ©rer, il remplacera la compression manuelle par un tampon de tissu ou de papier mouchoir pliĂ©, par exemple, maintenu en place par un lien large. La mise en place de ce tampon relais doit observer les principes suivants Le tissu mis Ă la place doit ĂȘtre propre et recouvrir complĂštement la plaie qui saigne La substitution de la compression manuelle par le tampon relais doit ĂȘtre la plus rapide possible Le lien large doit recouvrir complĂštement le tampon et ĂȘtre assez long pour faire au moins 2 tours Le lien doit ĂȘtre suffisamment serrĂ©, pour garder une pression suffisante sur l'endroit qui saigne et Ă©viter que le saignement reprenne. Si le tampon relais n'arrĂȘte pas totalement l'hĂ©morragie, il sera complĂ©tĂ© par la pose d'un deuxiĂšme tampon par-dessus le premier pour augmenter la compression En cas d'Ă©chec, reprendre la compression manuelle. Certaines localisations ne permettent pas de fixer le tampon avec un lien large cou, thorax et abdomen. Dans ce cas, la compression manuelle doit ĂȘtre maintenue. Le pansement est ensuite renforcĂ© par de larges champs, le tout contenu par les bandes Ă©lastiques de type Elastoplast . Coussin hĂ©mostatique On peut aussi utiliser un pansement absorbant Ă plusieurs couches appelĂ© "pansement amĂ©ricain" ou un coussin hĂ©mostatique d'urgence CHU. Ce dernier est composĂ© d'une compresse stĂ©rile avec un tampon de mousse qui joue le rĂŽle d'amortisseur et entourĂ© d'une bande Ă©lastique. Localement on vĂ©rifie l'efficacitĂ© de la compression, le sang ne devant pas couler autour du pansement et la compression ne sera pas excessive se traduisant alors par des extrĂ©mitĂ©s froides et cyanosĂ©es. â· Fiche technique compression artĂšre PSE1 Point de compression Ă distance plaie artĂ©rielle Si la plaie nâest pas accessible, ou le dĂ©bit trop important saignement dâune artĂšre en jet, il faut pratiquer une compression Ă distance de la plaie. Elle est indiquĂ©e aussi si le pansement compressif est inefficace, ou devant une fracture associĂ©e ou une section de membre. âœâł Rappel des points de compression La compression est maintenue jusqu'Ă l'arrivĂ©e des secours mĂ©dicalisĂ©s. Rappelons les points de compression artĂšre axillaire dans le creux de lâaisselle artĂšre humĂ©rale pouce Ă lâintĂ©rieur du bras en lĂ©gĂšre rotation externe, en appuyant sur l'humĂ©rus, entre les 2 masses musculaires du bras artĂšre fĂ©morale en appuyant le poing, bras tendu au milieu du pli de lâaine ou Ă la face interne de la cuisse entre les 2 masses musculaires artĂšre poplitĂ©e le pouce appui derriĂšre le genou dans le creux dit poplitĂ©e artĂšre carotide pouce Ă la base du cou,les autres doigts en arriĂšre du cou, san Ă©craser la trachĂ©e Le garrot sera toujours visible avec une inscription notant l'heure de pose. Un garrot ne doit pas ĂȘtre gardĂ©, en thĂ©orie plus d'une heure car les nerfs sans oxygĂšne souffrent et les cellules nerveuses neurones risquent de ne plus fonctionner sĂ©quelles de paralysie. Compression artĂšre humĂ©rale Compression artĂšre fĂ©morale Compression artĂšre carotide Garrot plaie artĂ©rielle La pose d'un garrot est exceptionnelle, par ex. un sauveteur seul devant faire face Ă plusieurs blessĂ©s ou un point de compression inefficace. A partir du moment oĂč il est posĂ©, il ne sera pas enlevĂ©. On notera l'heure de pose. Il est rĂ©servĂ© uniquement aux plaies artĂ©rielles, jamais pour une plaie qui saigne en nappe mĂȘme en abondance. âœâł DĂ©tails technique de pose garrot Avec un lien de toile sans boucle mĂ©tallique Glisser le lien large, pliĂ© en deux, sous le genou ou le bras de la victime. La boucle vers l'intĂ©rieur Remonter le garrot Ă la racine de la cuisse Passer un chef du lien large dans la boucle et tirer sur les deux chefs pour serrer le garrot Maintenir la traction et terminer en nouant les deux chefs On vĂ©rifie que le saignement est bien arrĂȘtĂ©. Avec un garrot Ă boucle mĂ©tallique Glisser le garrot sous la cuisse ou le bras de la victime. La boucle mĂ©tallique vers l'intĂ©rieur, la partie mĂ©tallique repose sur le sol fig. 1 Remonter le garrot Ă la racine de la cuisse ou du bras et engager l'extrĂ©mitĂ© libre de la sangle dans la boucle mĂ©tallique, en appuyant le levier de la griffe pour l'ouvrir fig. 2 La sangle passĂ©e, relĂącher la griffe et tirer fort sur le chef pour serrer le garrot La griffe de la boucle mĂ©tallique permet de maintenir le garrot serrĂ©. La compression peut ĂȘtre alors relĂąchĂ©e. On vĂ©rifie que le saignement ne reprend pas fig 4 A la fin de la compression Des maladies peuvent ĂȘtre transmises par le sang en cas de plaie mĂȘme minime des mains du sauveteur. MalgrĂ© des prĂ©cautions, le sauveteur peut avoir Ă©tĂ© en contact avec du sang. Dans ce cas, il convient de toujours se laver les mains, les dĂ©sinfecter eau de javel, dakin⊠et retirer les vĂȘtements souillĂ©s de sang le plus tĂŽt possible d'Ă©viter de porter les mains Ă la bouche, au nez ou aux yeux ou de manger avant de s'ĂȘtre lavĂ© les mains En cas d'inquiĂ©tude, Ă la suite d'un contact avec le sang d'une victime, le sauveteur doit consulter un service d'urgence le plus vite possible pas le lendemain Lutte contre la dĂ©tresse circulatoire Allonger la victime en position horizontale. Cette position retarde ou empĂȘche l'installation d'une dĂ©tresse liĂ©e Ă la perte importante de sang Si apparaissent des signes de choc, les pieds sont surĂ©levĂ©s, mais jamais abaissĂ©s par la suite Faire alerter ou Ă dĂ©faut alerter soi-mĂȘme le centre 15 Inhalation d'oxygĂšne Ă 9 l/mn RĂ©guliĂšrement l'examen du blessĂ© et la prise des constantes vitales recherchera toute dĂ©gradation, notamment l'apparition d'une anĂ©mie aigue pĂąleur extrĂȘme, puis Ă©tat de choc. VĂ©rifier que l'hĂ©morragie est arrĂȘtĂ©e et parler rĂ©guliĂšrement Ă la victime Si elle parle, elle est consciente poursuivre la surveillance et lui expliquer ce qui se passe pour la rĂ©conforter Si elle ne rĂ©pond plus, pratiquer les gestes qui peuvent alors s'imposer et ignaler l'aggravation aux secours mĂ©dicalisĂ©s. RĂ©sumĂ© Points clefs Toujours vĂ©rifier chaleur, sensibilitĂ©, motricitĂ© et pouls en dessous du niveau de plaie Rechercher une plaie artĂ©rielle et comprimer Porter des gants Ă usage unique pour mettre en place un pansement. Recouvrir la totalitĂ© de la plaie par le pansement stĂ©rile. Maintenir le pansement par un bandage pour Ă©viter tout dĂ©placement. On ne touche pas la partie du pansement en contact direct avec la lĂ©sion de la peau La circulation d'aval est maintenue. Ne jamais poser de bandes directement sur une plaie La compression doit recouvrir la totalitĂ© de la plaie ĂȘtre suffisante pour arrĂȘter le saignement permanente RĂ©pertoire Recopier et dĂ©finir les mots suivants Ă©piderme, sous-cutanĂ©, tendon contusion, Ă©raflure, lacĂ©ration plaie ponctiforme, transfixiante, pĂ©nĂ©trante, franche hĂ©matome, ecchymose hĂ©morragie externe CompĂ©tences Ă acquĂ©rir Se laver les mains Utiliser des gants Evaluer une plaie et ses complications potentielles Faire un pansement Objectifs Bilan, Ă©liminer une plaie artĂ©rielle, nettoyer, dĂ©sinfecter, panser Essayezde penser Ă vous dĂ©sinfecter les mains aprĂšs avoir pris lâascenseur dâun hĂŽpital ou Ă prendre un mouchoir ou une serviette si vous en avez Ă portĂ©e de la main pour appuyer sur le bouton. Jetez-le ensuite. Ăvitez de frĂ©quentez les hĂŽpitaux durant les Ă©pidĂ©mies de grippe! Renseignez-vous sur le vaccin et ses idĂ©es reçues On se rappelle que selon les troupes du GĂ©nĂ©ral TolĂ© » 1, Simon 2 peut vous empĂȘcher de circuler Ă Ouagadougou ou vous interdire lâaccĂšs de certaines artĂšres de la citĂ©-capitale. Câest certainement une simple boutade mais on ne le sait que trop bien, quelquefois la fiction rattrape la rĂ©alitĂ©. Les chiens de Ouagadougou en feront lâamer constat. Du 9 au 22 juin dernier, tout chien rencontrĂ© sans accompagnant et non tenu en laisse devait passer de vie Ă trĂ©pas si ses pattes et un brin de chance ne lui permettaient pas dâĂ©chapper aux plombs 12 et aux gourdins qui lui Ă©taient rĂ©servĂ©s. Les raisons de cette fatwa du maire contre nos plus fidĂšles compagnons plus de 4 000 morsures de chiens en moins de 6 mois dans la ville ; plus de 1 000 cas de rage dĂ©tectĂ©s avec des dĂ©cĂšs ; un millier dâaccidents causĂ©s par des animaux en divagation dont des chiens avec des dĂ©cĂšs ; un dĂ©but de psychose dans certains quartiers ; des services municipaux dĂ©semparĂ©s ; ⊠LâopĂ©ration dâabattage ordonnĂ©e par le maire laisse sur le carreau, pardon sur le goudron, 442 chiens et sur la ville un dĂ©but de polĂ©mique. LâOpinion, votre hebdomadaire, est allĂ© renifler dans ce quâon pourrait appeler sale temps pour les chiens Ă Ouagadougou. Vendredi 25 juin 2010. Il est 10 H au Service dâhygiĂšne de la mairie de Ouagadougou ? ; Herbert Louis HIEN, trois ans et demi, dans les bras de sa mĂšre, vient de recevoir sa dose de rabisin du jour. Il vient du secteur 17 et suit le traitement antirabique depuis deux semaines. Il a Ă©tĂ© mordu par un chien alors quâil Ă©tait Ă lâĂ©cole. Il a Ă©tĂ© dĂšs lors mis en observation. Lâobservation ?! Câest sous ce registre quâest rĂ©pertoriĂ© aussi Ousseini SAWADOGO, un employĂ© de maison au secteur n°8. Mordu, lui aussi il y a deux semaines par le chien de son employeur, alors que celui-ci lui avait ordonnĂ© de lâattacher. Les cicatrices sur sa main attestent de la violence de la morsure. En observation aussi, M. AblassĂ© OUEDRAOGO du Secteur 23, victime de son propre chien. Câest en portant secours au fils de son voisin mordu par le chien enragĂ©, que lâattaque sâest produite⊠Un vĂ©ritable problĂšme de santĂ© publique Si vous nâĂȘtes pas pressĂ©s restez quelques minutes, vous verrez vous-mĂȘmes de vos propres yeux ce que nous vivons ici tous les jours ! », nous lĂąchent les maĂźtres des lieux, des agents de santĂ©, toutes des dames. Nous nous asseyons donc, curieux de voir ce quâon nous a promis, avec nĂ©anmoins un brin de scepticisme surtout quelquâune de nos hĂŽtes a cru devoir ajouter que Si vous Ă©tiez venus plus tĂŽt, nous aurions eu bien peu de commentaires Ă faire. Mais attendez tout de mĂȘme ». Les minutes sâĂ©grĂšnent, le prĂ©au qui sert en mĂȘme temps de salle dâaccueil et de consultation se remplit tout doucement ? ; des victimes de chiens. Suivez avec nous Souleymane KOUANDA, neuf ans, Secteur 28, accompagnĂ© de son pĂšre et du frĂšre du propriĂ©taire du chien qui lâa mordu ; Jean Arnaud PILABRE, neuf ans, mordu alors quâil jouait au ballon ; Aminata SANFO, elle, se tort de douleur ; elle vient juste dâĂȘtre mordue ; NĂ©matou OUEDRAOGO, deux ans et demi, Secteur 20, accompagnĂ©e de son pĂšre et de M. Pascal KAFANDO, propriĂ©taire du chien qui lâa mordu. Il nous informe que le chien coupable est mort il y a deux jours ? Les agents du service vĂ©tĂ©rinaire mâont confirmĂ© que mon chien est mort de la rage ». Le dĂ©filĂ© se poursuit avec dâautres arrivĂ©es. Quand se prĂ©senta la petite Nouriata COMPAORE, six ans, Secteur 17, lâhorreur atteignit son comble ! Sa blessure Ă©tait bĂ©ante et grave. Il a manquĂ© de peu que la bĂȘte lui arrache lâĆil gauche. Inutile de dire que lâambiance gĂ©nĂ©rale Ă©tait tendue et tout Ă la douleur. Cris, pleurs et grimaces de douleur, compassion, stupeur et incomprĂ©hension, ⊠tout se lisait sur les visages. Une heure de temps Ă©tait Ă peine passĂ©e et nous Ă©tions Ă une douzaine de victimes. Ainsi nos hĂŽtes du jour nâexagĂ©raient rien du tout ?! Leur responsable, Mme CĂ©cile TIEMTORE, nous confiera dâailleurs que ça, ce nâest rien. Hier, NDLR nous Ă©tions au vendredi 25 juin nous avons enregistrĂ© et traitĂ© au total vingt-quatre 24 personnes victimes de morsure de chien. Sur les vingt-quatre cas, il y a cinq cas de suspicion et deux cas de rage confirmĂ©e. Mais ce nombre est trĂšs en deçà de la moyenne que nous enregistrons dâhabitude. Les pĂ©riodes de pointe sont celles des fĂȘtes juste avant et juste aprĂšs et la pĂ©riode de rut comme câest le cas actuellement. Vous pouvez vĂ©rifier dans le registre. » Ce que nous faisons sans nous faire prier. LĂ nous dĂ©couvrons lâampleur et la gravitĂ© de la situation. 4 215 cas de personnes mordues par des chiens depuis le dĂ©but de lâannĂ©e jusquâĂ ce vendredi 25 juin, dont 325 sont mises sous traitement. Des chiffres qui parlent dâeux-mĂȘmes puisque nous ne sommes quâĂ la moitiĂ© de lâannĂ©e et que les fĂȘtes, pĂ©riodes de recrudescence, ne sont pas encore en vue. Le pire serait-il Ă venir ? Il faut le craindre. Surtout que pendant notre lecture Mme TIEMTORE nous fera observer que vous nâĂȘtes mĂȘme pas venu le bon mauvais jour ». Il yâa des jours oĂč on a envie mĂȘme de fuir dâici. Vous nâavez pas idĂ©e de ce que nous endurons ici. Parfois des personnes mordues viennent ici avec la rage dĂ©jĂ dĂ©clarĂ©e. LĂ , imaginez ! Vous avez dĂ©jĂ vu un homme enragĂ© ? ». Une sueur glaciale descendit le long de notre colonne vertĂ©brale alors que nous lui rĂ©pondionsun petit Non ! » avant de poursuivre. Selon les statistiques du Service dâhygiĂšne, en 2006, 3 926 personnes ont Ă©tĂ© victimes de morsure de chiens. 908 dâentre elles ont Ă©tĂ© mises sous traitement antirabique. En 2007 ces chiffres Ă©taient respectivement de 3 415 et 780 ; en 2008 ils Ă©taient de 3 979 personnes, 992 mises sous traitement et 107 cas de rage confirmĂ©e. En 2009 les statistiques ont augmentĂ© dans tous domaines avec 4 204 personnes mordues, 1110 mises sous traitement antirabique et 175 cas de rage confirmĂ©e. Les statistiques de cette annĂ©e sont donc en nette progression par rapport Ă celles de lâannĂ©e derniĂšre. Une Ă©tude prospective sur lâĂ©tat des lieux de la rage dans la ville de Ouagadougou menĂ©e par Dr Germaine MINOUNGOU du Laboratoire national de lâĂ©levage, complĂšte ces chiffres. Selon cette Ă©tude menĂ©e entre 2000 Ă 2008, les annĂ©es 2001 et 2006 non comprises, 3 862 personnes ont reçu des traitements contre la rage et 29 dâentre elles en sont dĂ©cĂ©dĂ©es, soit une moyenne dâun peu moins de 650 cas confirmĂ©s et 5 dĂ©cĂšs par an. Cette annĂ©e et ce jusquâau mois de juin, plus de 4000 personnes ont Ă©tĂ© mordues et on a dĂ©nombrĂ© 5 dĂ©cĂšs aprĂšs que les victimes concernĂ©es aient aboyĂ© comme des chiens enragĂ©s Ă lâhĂŽpital oĂč ils ont Ă©tĂ© transfĂ©rĂ©s du service dâhygiĂšne. Selon lâĂ©tude du Dr Germaine MINOUNGOU, 32% des cas positifs quâelle a observĂ©s proviennent de morsures de chiens errants. Ceci explique-t-il cela ? En tout cas le phĂ©nomĂšne des chiens errants Ă Ouagadougou est un fait de sociĂ©tĂ© tout simplement normal » qui nâĂ©meut personne. Et pourtant pas tant que ça ! En effet, de nombreuses victimes des canins ne se sont pas limitĂ© Ă se plaindre et Ă se morfondre sur leurs sorts, elles ont Ă©levĂ© le ton, allant jusquâĂ accuser les pouvoirs publics de laxisme, voire dâirresponsabilitĂ©. Propos forts bien comprĂ©hensibles quand on sait que les attaques dont elles ont Ă©tĂ© victimes se sont souvent produites dans la rue, sur la voie publique, alors quâelles vaquaient Ă leurs activitĂ©s ou Ă©taient juste de passage. Des plaintes que le Dr. Lambert SIMPORE, Chef du Service dâHygiĂšne a entendues des centaines voire des milliers de fois. Ne pouvant plus supporter les lamentations rĂ©pĂ©tĂ©es et quotidiennes de ces victimes et au regard des grands dommages causĂ©s, il envoya une missive au maire de la ville de Ouagadougou dans laquelle il prĂ©conisera une solution radicale Câest moi qui ai demandĂ© Ă la mairie de mener lâopĂ©ration dâabattage des chiens errants dans la ville de Ouagadougou ⊠Car ils sont Ă lâorigine des cas de rage que nous constatons ici. » Au constat, le docteur a Ă©tĂ© entendu par les autoritĂ©s municipales et bien mĂȘme, puisque pendant prĂšs de deux semaines du 9 au 22 juin des Ă©quipes dâexterminateurs » Ă©cumeront la ville traquant les chiens errants. Sale temps pour les chiens ?Ă Ouaga ! », tel aurait pu ĂȘtre le titre dâun film sur cette campagne qui a Ă©tĂ© loin de faire lâunanimitĂ©. Et pourtant ce ne sont pas les arguments en sa faveur qui manquent. Ils sont plutĂŽt nombreux et de divers ordres. A comportement de moton rĂ©action de berger Sur le plan sanitaire, il faut noter que le traitement de la rage est exclusivement Ă titre prĂ©ventif car lorsquâelle se dĂ©clare cliniquement, la rage conduit immanquablement Ă la mort. Et dans des conditions horribles. A cela il faut ajouter nous dira Dr. SIMPORE, que le traitement de la rage coĂ»te trĂšs cher. Autour de quarante mille francs CFA. Nous avons constatĂ© que la plupart de ceux qui sont mordus sont des indigents qui ont des problĂšmes pour rĂ©unir cette somme ⊠» CâĂ©tait le cas pour bon nombre de ceux que nous avons vu. Ce nâest pas la mĂšre du petit Herbert qui nous dira le contraire, elle qui nous a confiĂ© que ça nous coĂ»te cher. Mais que voulez-vous ? On nâa pas le choix. Si on ne trouve pas cette somme, vous imaginez ce qui va se passer ? ». Pourtant, câest un prix subventionnĂ© parce que la mairie supporte une belle part du coĂ»t rĂ©el. Cela pĂšse environ 50 Ă 60millions de francs CFA par an dans le budget de la mairie de Ouagadougou nous dira Dr SIMPORE. Ainsi donc la morsure dâun chien ne coĂ»te pas quâĂ la victime, ses parents et Ă©ventuellement au propriĂ©taire ; toute la communautĂ© trinque. Un argument de poids pour les partisans de lâabattage des chiens errants pour lesquels ils seraient de vĂ©ritables dangers publics puisquâaussi Ă lâorigine de beaucoup dâautres nuisances comme des accidents de circulation. Câest pour le moins lâavis du directeur des amĂ©nagements paysagers DAP de la mairie de Ouagadougou, M. Issa SAWADOGO, pour qui lâerrance des animaux, surtout des chiens nâest pas seulement source de contraction de maladie mais aussi cause de nombre dâaccidents dans la ville. Les donnĂ©es statistiques sur les cas dâaccidents ayant Ă©tĂ© causĂ©s par des faits dâanimaux relevĂ©s par la Brigade nationale des sapeurs pompiers indiquentque de juin Ă dĂ©cembre 2005, il y a eu 41 accidents de la circulation entre des engins Ă deux roues et des animaux. Deux victimes sont dĂ©cĂ©dĂ©es des suites de ces accidents. En 2006, sur toute lâannĂ©e, il yâa eu 121 accidents et 5 dĂ©cĂšs. 141 en 2007 pour 2 dĂ©cĂšs. En 2008, ces chiffres Ă©taient de 162 accidents et 5 dĂ©cĂšs et en 2009, 164 et un dĂ©cĂšs. Cette annĂ©e, au mois de janvier, les sapeurs pompiers ont dĂ» secourir 14 victimes dâaccidents causĂ©s par des bĂȘtes ; 14 en fĂ©vrier ; 17 en mars ; 15 en avril et 23 en mai. Soit au total 83 accidents pour seulement les 5 premiers mois. Pour le reste, la somme des valeurs catĂ©gorielles augure plus dâaccidents et de dĂ©cĂšs induits que les deux derniĂšres annĂ©es. Autant de chiffres qui font monter lâadrĂ©naline du cĂŽtĂ© des services municipaux directement confrontĂ©s aux consĂ©quences du phĂ©nomĂšne. On comprend aisĂ©ment Dr SIMPORE lorsquâil sâoffusque devant les comportements des propriĂ©taires de chiens Il ne suffit pas de prendre un chien pour uniquement dire quâon a un chien alors quâon ne lui donne mĂȘme pas Ă manger et ne mĂȘme pas savoir oĂč il est. Ăa câest trĂšs mauvais et ces gens-lĂ sont dangereux. » En effet, la plupart des chiens sous nos latitudes trimbalent leur cabosse Ă la maniĂšre du pauvre chien errant de Jean de la Fontaine, Ă la recherche de leur ration, disons de leurs os journaliers, dans les poubelles, les gargotes, restaurants populaires et devant les grillades. Câest dans ces conditions quâils sont contaminĂ©s par la rage et deviennent dangereux pour leurs entourages et mĂȘme de simples passants. Les propriĂ©taires des chiens errants ont donc dâimmenses responsabilitĂ©s dans cette affaire. Naturellement les avis divergent sur la conduite Ă tenir. Pourtant la loi est sans Ă©quivoque sur le sujet EncadrĂ© Que dit la loi ?. Les autoritĂ©s de la commune ont elles optĂ© pour une solution radicale lâabattage des chiens errants. Qui mieux que M. Issa SAWADOGO Directeur des AmĂ©nagements Paysagers Ă©tait le plus indiquĂ© pour conduire cette opĂ©ration. A le croire lâopĂ©ration a un double objectif diminuer le nombre de chiens errants sans propriĂ©taires et par ce biais celui des chiens contaminĂ©s et inciter les propriĂ©taires de chiens Ă sâen occuper comme le leur impose la loi. Pour exĂ©cuter la mission ; une Ă©quipe de dix-huit personnes composĂ©e de manĆuvres, de tireurs professionnels triĂ©s sur le volet dont des chasseurs, dâanciens militaires et des policiers, de chauffeurs et de superviseurs qui sera scindĂ©e en sous-groupes. Ils Ă©cumeront les arrondissements, secteurs et quartiers pendant les 12 jours que durera lâopĂ©ration. Une logistique consĂ©quente est mise Ă leur disposition ? fusils de calibres 12, munitions en quantitĂ©, gourdins et vĂ©hicules bĂąchĂ©s. Les consignes et le mode opĂ©ratoire sont clairs et nets. Leur application aussi. Pour la consigne M. Issa SAWADOGO nous rassure » Nous voulons au maximum allĂ©ger la souffrance de lâanimal. » Pour la technique un coup de fusil suivi dâun coup de gourdin sur la tĂȘte pour sâassurer que lâanimal est bien mort. La plus grande opĂ©ration dâabattage de chiens de lâhistoire du Burkina pouvait donc commencer. Pendant 12 jours de 5 Heures du matin Ă 14 Heures de lâaprĂšs-midi tout chien retrouvĂ© sur la place publique ou dans une rue sans maĂźtre, ou sans chaĂźne au cou est systĂ©matiquement abattu. Les hommes de M. SAWADOGO ne laissent aucun rĂ©pit aux canins errants. Nous nous sommes mĂȘme joints Ă une Ă©quipe pour vivre concrĂštement la traque. A la fin du travail » Quatre cent quarante-deux 442 chiens passent de vie Ă trĂ©pas sans autres formes de procĂšs. Le coĂ»t total de lâopĂ©ration 1 700 000 francs CFA. Les effets sont immĂ©diats ! Une opĂ©ration controversĂ©e Comme par enchantement certains citoyens ont trouvĂ© des chaines pour leurs chiens qui pourtant trainaient dans les quartiers Depuis que lâopĂ©ration a commencĂ© jâai attachĂ© mon chien de peur quâil ne soit abattu » nous confie un habitant du secteur 5. Il a fallu lâopĂ©ration pour que nombre de nos concitoyens pensent Ă leurs chiens. » affirme Paul D du Secteur 17. Comme vous le savez les chiens ont un 6Ăšme sens ; donc quand les exterminateurs » arrivent dans une zone ils sont accueillis par des concerts dâaboiements et vous voyez les chiens dĂ©taler dans tous les sens. » nous informe Mme Z qui semble se rĂ©jouir de la mesure. Selon les services la mairie aurait reçu des messages dâencouragement et de persĂ©vĂ©rance, certains proposant mĂȘme quâune telle opĂ©ration se fasse chaque semaine. Dâautres proposent une fois par mois ou encore une fois par trimestre. Pour ces citoyens une telle opĂ©ration est salutaire car elle permet de diminuer le nombre de chiens dont les maĂźtres se soucient Ă peine du sort. Dâautres Ă lâimage de Ernest TIEMTORE au secteur 20 pensent que cela permet de dissuader les autres propriĂ©taires de chiens errants et mĂȘme ceux qui nâenchaĂźnent jamais les leurs. Mais lâopĂ©ration est trĂšs loin de ne faire que des heureux. En effet la colĂšre monte chez certains citoyens qui trouvent Ă redire et ne manquent pas de le faire savoir. Beaucoup sont mĂ©contents. Les propriĂ©taires de chiens abattus notamment. Câest le cas de cette famille domiciliĂ©e au secteur 29, qui pleure son chien et soutient quâil nâĂ©tait pas un chien errant. Les enfants de la cour soutiennent que le canin est juste sorti avec lâun dâentre eux et sâĂ©tant attardĂ© un peu, sâest tout simplement retrouvĂ© face Ă lâĂ©quipe de la mairie. Un innocent donc au mauvais endroit et au mauvais moment. Inutile de vous faire un dessin les noms dâoiseaux volaient dans tous les sens. Pour I. OUEDRAOGO, un haut cadre du Secteur 9, lâopĂ©ration quoique lĂ©gale est tout simplement inhumaine, inappropriĂ©e et irrecevable car les chiens errants ne sont pas responsables de leur situation ». Pour lui on a optĂ© pour la solution de facilitĂ©. Ce nâest pas du sentimentalisme que je fais. On peut abattre un chien suspectĂ© de rage ou mĂȘme un chien qui a mordu quelquâun, mais on ne peut pas prendre une fatwa contre tout chien rencontrĂ© dans la rue. » Lorsque nous lui disons que la loi le permet il nous rĂ©pond que la loi doit ĂȘtre revue et que son propos nâest pas dirigĂ© contre les autoritĂ©s municipales mais tout simplement contre une mesure injuste. A. KAFANDO, du Secteur 17, lui nây va pas avec le dos de la cuillĂšre cette dĂ©cision trahie une certaine irresponsabilitĂ© car les autoritĂ©s devraient prendre plus de hauteur par rapport aux populations qui laissent leurs plus fidĂšles compagnons Ă lâabandon. Si en plus le maire doit faire tirer sur eux vous comprenez quâil ne fasse pas bon dâĂȘtre un chien Ă Ouaga ! » La question semble diviser au sein mĂȘme de lâadministration. En effet, le mercredi 30 juin, soit 8 jours aprĂšs la fin de lâopĂ©ration, une rencontre au ministĂšre des Ressources animales a rĂ©uni les acteurs du domaine, notamment les services vĂ©tĂ©rinaires, les responsables de lâĂ©levage et des autoritĂ©s dĂ©centralisĂ©es reprĂ©sentĂ©s en grande partie par des conseillers municipaux. Des chiens abattus vendus ? Selon lâorganisateur de cette rencontre, en lâoccurrence le directeur provincial de lâĂ©levage du Kadiogo, M. Dramane BANAO, câest au mois de fĂ©vrier 2010 quâil a Ă©tĂ© alertĂ© lors dâun entretien avec Dr SIMPORE. Lâimportance et la dangerositĂ© de la situation Ă©tait telle quâil fallait agir. Mais il fallait selon lui, prendre le temps dâĂ©tudier la question. Prendre le temps, vraisemblablement pour le Service dâhygiĂšne, câĂ©tait donner trop de temps au temps. Avec les souffrances et les lamentations quotidiennes des milliers de patients, câĂ©tait apparemment trop demander. Il fallait agir vite. Et on agĂźt. Pas tout Ă fait du goĂ»t du directeur provincial pour lequel le schĂ©ma devait ĂȘtre sensibilisation », vaccination » et extermination ». Câest vrai quâ Ă partir des personnes reçues au Service dâhygiĂšne et Ă la vue des statiques que ça fait trĂšs peur et que le danger est rĂ©el. Je pense que dans ces conditions, il faut dâabord faire en sorte que les populations soient informĂ©es des dangers quâelles courent et les sensibiliser Ă amener leurs animaux en vaccination. Ensuite, les amener Ă participer et Ă sâimpliquer massivement Ă la campagne de vaccination qui sera programmĂ©e. Et une fois que les gens auront Ă©tĂ© suffisamment sensibilisĂ©s sur la nĂ©cessitĂ© de vacciner leurs chiens et informĂ©s que câest un devoir conformĂ©ment aux textes âŠ, on pourra alors passer Ă lâabattage des animaux errants. » De son point de vue, lâopĂ©ration dâabattage doit se faire en concertation avec les services vĂ©tĂ©rinaires. Manifestement il y a de lâeau dans les gaz ! NĂ©anmoins, apprĂ©ciant lâopĂ©ration de cette annĂ©e, il nous confiera que Nous avons estimĂ© que ce qui a Ă©tĂ© fait est salutaire parce que câest compte tenu de la gravitĂ© de la situation. Mais cela aurait encore Ă©tĂ© meilleur sâil yâavait eu une concertation avec les services vĂ©tĂ©rinaires qui auraient pu suggĂ©rer un certain nombre de choses par rapport aux dispositions Ă prendre pour mieux la rĂ©ussir ». Le mĂ©decin aprĂšs la mort en somme ? Que non ! Car pour M. BANAO Nous en tant que service vĂ©tĂ©rinaire, nous ne pouvons pas nous lever et dire que nous allons abattre les animaux. On se rĂ©fĂšre Ă lâautoritĂ© municipale qui dĂ©cide et on organise lâopĂ©ration. Je pense quâon gagnerait tous Ă ĂȘtre associĂ©s au maximum pour pouvoir rĂ©ussir davantage lâopĂ©ration. » Ce qui est certain, câest quâil y a des choses Ă Ă©claircir dans cette affaire de ⊠chiens. Surtout que lâopĂ©ration ne sâest pas dĂ©roulĂ©e sans anicroche. En effet entre superstition, affabulations et rumeurs les Ouagalais nâont pas manquĂ© leur sport favori. Et nous les rĂšgles de notre mĂ©tier, puisquâĂ tous les coups nous avons exposĂ© les faits Ă qui de droit et sans dĂ©tour. Il nous est ainsi revenu que les chiens abattus seraient revendus. Certains avancent mĂȘme des prix notamment 2500 et 3 ?000 FCFA la carcasse. Les rĂ©ponses des responsables de lâopĂ©ration sont fermes mĂȘme si elles laissent la porte ouverte Ă toutes les Ă©ventualitĂ©s. VoilĂ ce que nous a dit Issa SAWADOGO, Coordonateur de lâopĂ©ration Certaines personnes nous ont rapportĂ© que les chiens que nous avons abattus ont Ă©tĂ© vendus. Vraiment, en tant que responsable, vous comprenez que câest difficile de rĂ©pondre Ă cette question, dans la mesure oĂč je ne peux pas ĂȘtre partout en mĂȘme temps. Il est possible que certains agents lâaient fait ; rien nâest Ă exclure Ă priori. Mais je dis fermement quâĂ notre niveau ici, tous les chiens abattus qui sont arrivĂ©s ici ont Ă©tĂ© amenĂ©s Ă Gnimdi pour incinĂ©ration. Et cela dans les rĂšgles de lâart ! » Quand au Dr SIMPORE, il sâemporte pour de bon et assĂšne Nous avons initiĂ© cette opĂ©ration dâabattage dâabord pour lutter contre la rage parce que nous avons remarquĂ© quâelle Ă©tait devenue pratiquement un problĂšme de santĂ© publique. Comment revendre les chiens abattus Ă cette mĂȘme population que nous voulons protĂ©ger ? Il ne sâagit pas dâune question dâhumeur, mais dâune question dâurgence. Nous nâallons quand mĂȘme pas initier une campagne dâabattage pour les caprices digestifs des gens tout de mĂȘme ! Il sâagit dâun problĂšme de santĂ© publique. Nous ne sommes pas lĂ pour nous amuser ! » A chacun de se faire sa propre opinion. NĂ©anmoins au regard de lâimportance du sujet il serait important que lâautoritĂ© prenne lâinformation au sĂ©rieux, sâassure quâelle est vraie ou fausse, prenne les dĂ©cisions quâelle implique et en tienne compte pour les opĂ©rations Ă venir. Elle ne devrait admettre aucune concession lĂ -dessus et on sait le maire Simon COMPAORE suffisamment Ă cheval sur les principes pour tolĂ©rer un quelconque manquement dans une telle situation. Il semble que les chiens nâauraient pas Ă©tĂ© les seules victimes des hommes de M. Issa SAWADOGO. On nous a signalĂ© le cas dâune dame, Mme Jeanne-Marie KABORE, Ă©pouse de M. Emile B. KABORE, inspecteur du Travail, que nous sommes allĂ©s rencontrer. Elle raconte quâelle allait au marchĂ© quand elle a vu un attroupement et des gens qui courraient. Elle a cru que sâĂ©tait un voleur qui Ă©tait pourchassĂ© mais sâĂ©tait une Ă©quipe Ă pied dâĆuvre. Elle a entendu un coup de fusil et senti une vive douleur Ă la poitrine au-dessus du sein gauche. Elle poursuit Lorsque jâai baissĂ© la tĂȘte, jâai vu que la balle avait perforĂ© mon habit. Jâai donc dit aux policiers que jâavais Ă©tĂ© touchĂ©e. AprĂšs avoir regardĂ© ma blessure, le chef le superviseur mâa dit dâaller faire le marchĂ© comme prĂ©vu et de les rejoindre Ă la mairie aprĂšs. Une fois le marchĂ© fait, je suis revenue Ă la maison. Ensuite jây suis allĂ©e ». Au Service dâhygiĂšne, elle est auscultĂ©e et reçoit en traitement de lâamoxiciline, de lâibuprophen et de la bĂ©tadine. Son mari nous dit quâil exige que son Ă©pouse soit correctement soignĂ©e et dĂ©dommagĂ©e en consĂ©quence. Affabulations, mysticisme et rumeurs Le directeur de lâopĂ©ration, Issa SAWADOGO ne reconnaĂźt pas pourtant les faits. Sa version est toute autre. Je vous assure nâavoir jamais entendu cette histoire ou le nom mĂȘme de cette rendez compte de ce quâelle dit ? Est-ce que vous connaissez une balle de calibre 12 ? Si elle avait Ă©tĂ© touchĂ©e, et surtout Ă la poitrine comme lâindique la plaie dont elle fait Ă©tat, elle ne serait pas lĂ en train de parler ». Selon lui, les balles de calibre 12 ricochent parfois sur les cailloux. Si quelquâun est touchĂ© par les cailloux projetĂ©s on peut croire que câest une balle. Parce que ça fait trĂšs mal et mĂȘme ça peut faire saigner. Il se pourrait donc que ce soit ce qui sâest passĂ©, a-t-il soutenu. Il le croit dâautant plus que dâautres personnes ont prĂ©tendu avoir Ă©tĂ© atteintes de balles de lâopĂ©ration et cela sâest rĂ©vĂ©lĂ© faux. M ; SAWADOGO poursuit Vous savez, câest psychologique. On mâa ramenĂ© ici un vieil homme qui a affirmĂ© avoir Ă©tĂ© touchĂ©. Lorsque nous lâavons interrogĂ©, nous nous sommes rendu compte que câest la pĂ©dale de son vĂ©lo qui a du lâĂ©gratigner ; certainement quâau moment oĂč il a entendu le coup de fusil il est tombĂ© de peur ou croyant avoir reçu une balle. Et lorsquâil sâest relevĂ© il a dit aux agents de ne pas partir parce que lui a Ă©tĂ© touchĂ©. Voyez-vous, il doit sâagir dâun cas similaire » Dr Lambert SIMPORE, qui a reçu et soignĂ© Mme KABORE ne dit pas autre chose Quand on palpe la boursouflure dont elle parle, on ne remarque que la prĂ©sence de caillot de sang. OĂč est donc rentrĂ©e la balle ? Les blessures par balle ont des caractĂ©ristiques particuliĂšres quâon ne retrouve pas. Enfin, comment a-t-elle pu continuer Ă marcher au point dâaller faire le marchĂ©, revenir chez elle avant de venir ici pour recevoir les soins ⊠Elle nâaurait pas pu tenir le coup. Aucun organisme nây rĂ©siste surtout Ă lâendroit dont elle parle ». A chacun de se faire sa propre opinion. LâopĂ©ration a aussi heurtĂ© la sensibilitĂ© de certains de nos concitoyens. Ce serait le cas pour ceux qui ne supportent pas la vue du sang. ParticuliĂšrement celui du chien. Notre totem câest le chien. Nous ne mangeons pas sa viande et pire, nous ne devons jamais toucher ou enjambĂ© son sang. Si bien que dĂšs quâon a entendu parler de lâopĂ©ration, mon pĂšre nous a recommandĂ© de faire attention. » ; nous a confiĂ© ZĂ©phirin W. Sur le chapitre on en a entendu de bien pire. Ce nâest pas bon de massacrer les chiens. Attendez de voir, un malheur sâabattra sur tous ceux qui ont participĂ© Ă cette opĂ©ration. Le chien nâest pas nâimporte quelle bĂȘte », lĂąche un passant. Au secteur n°28, Ă Taab-tenga, un doyen fait remarquer sans nuances que Sous le GĂ©nĂ©ral SangoulĂ© LAMIZANA, une opĂ©ration similaire dâabattage de chiens avait Ă©tĂ© initiĂ©e. Avant la fin de cette annĂ©e-lĂ , tous ceux qui ont pris part Ă lâopĂ©ration sont morts. Et le GĂ©nĂ©ral, lui-mĂȘme, cette annĂ©e, a Ă©tĂ© destituĂ©. Quâils continuent donc. Ils verront ce qui va leur arriver ». Dans un registre moins mystique non moins ferme certains Ouagalais sâinsurgent contre la mesure car pour eux les chiens ne sont pas responsables. âLes BurkinabĂš ont la mĂ©moire courteâ A ceux qui suggĂšrent la capture et la mise en fourriĂšre des chiens M. SAWADOGO rĂ©pond laconiquement Ce ne sont pas des moutons ! ». Aux autres qui feignent ne pas comprendre la mesure il laisse tomber lâair agacĂ© Les gens ont la mĂ©moire courte dans ce pays. Quâils se rappellent seulement de ce qui se passait il y a une vingtaine dâannĂ©es, sous la RĂ©volution avec les trois luttes notamment celle contre la divagation des animaux. Il y a eu des opĂ©rations dâabattage dâanimaux dans les villes du Burkina. On a abattu des bĆufs, des moutons, des chĂšvres, des chiens dans la ville. Mais pourquoi les gens ne se sont-ils pas plaints ? Parce quâils ont approuvĂ© la mesure en ce temps. Non ! Vous savez, en ville, je crois que si on va passer le temps Ă Ă©couter lâopinion de tout le monde, ça ne va pas aller. Il faut faire ce qui est juste ; ce qui est bien pour lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral. En tant que responsables, si nous ne prenons pas ces genres de mesures, ça va friser la dĂ©mission ». Devant notre insistance M. SAWADOGO nous lance sans mĂ©nagement Si on nâa pas un parent qui est mort des suites dâune morsure de chien enragĂ©. Si on nâa pas eu un parent mort des suites dâun accident causĂ© par une bĂȘte errante, on ne peut pas comprendre la gravitĂ© du problĂšme ⊠Je peux comprendre que câest difficile Ă supporter lorsquâon a un chien et quâil est abattu. Mais il yâa des moments oĂč il faut mettre lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral au dessus de lâintĂ©rĂȘt individuel. » Par ailleurs il fera observer que la vie en ville a ses exigences qui sâimposent Ă tous. On ne peut pas tout y faire. Tout comme au village dâailleurs ! Sera-t-il entendu ? Câest certainement son souhait le plus ardent car il semble que la situation est loin dâĂ©voluer dans la bonne direction. Câest mĂȘme tout Ă fait le contraire, car les chiffres des derniers jours incitent plutĂŽt au pessimisme. En effet depuis le dĂ©but du mois de juillet jusquâau 19, câest-Ă -dire une semaine aprĂšs lâopĂ©ration, 382 personnes ont Ă©tĂ© mordues par des chiens, avec prĂšs de 50 cas de rage FrĂ©dĂ©ric ILBOUDO LâOpinion Ce que prĂ©voit la loi La loi n° 40-61-AN du 27 juillet 1961 portant rĂ©glementation de la divagation des animaux domestiques adoptĂ©e par lâAssemblĂ©e nationale de la Haute Volta, en son article 2, stipule ? La divagation des animaux domestiques est interdite en permanence. Son article 8 prĂ©cise que ? ? ?La divagation des animaux domestiques ⊠est rigoureusement interdite dans les pĂ©rimĂštres urbains et passibles des sanctions prĂ©vues Ă la prĂ©sente loi. Les municipalitĂ©s et conseils de collectivitĂ©s rurales devront obligatoirement prendre toutes les mesures nĂ©cessaires en ce sens ⊠? ». Ainsi donc dĂ©jĂ en 1961, un an aprĂšs les indĂ©pendances, la question de la divagation des animaux Ă©tait une prĂ©occupation. Dâautres lois viendront prĂ©ciser certaines dispositions de cette loi n° 40-61-AN. Entre autres, celles rĂ©volutionnaires de 1983 et de 1989. Ainsi la loi de 1989, le Kiti AN VII-00113/FP/AGRI- EL du 22 Novembre 1989 ? portant rĂ©glementation de la police Zoo sanitaire au Burkina Faso, impose lâimmunisation prĂ©ventive obligatoire chiens, chats, singesâŠ. Elle prĂ©cise davantage ? Tout animal enragĂ©, mordu ou roulĂ© par un animal enragĂ© ou suspect de rage, sera abattu et son cadavre dĂ©truit sauf ? Les chiens vaccinĂ©s en cours de validitĂ© et sous rĂ©serve quâils soient vaccinĂ©s dans les 7 jours qui suivent Herbivores et porcins qui seront sacrifiĂ©s pour la boucherie dans les 8 jours qui suivent la morsure. » Dans le mĂȘme ordre dâidĂ©es, lâarticle 51 de la ZATU AN VII dispose ? Les personnes physiques ou morales ont le devoir de ?maintenir en bon Ă©tat sanitaire, les animaux dont ils ont la charge ? ; de mettre en Ćuvre les mesures de prĂ©vention, de lutte et dâĂ©radication des maladies animales.? ». Et lâarticle 52 de la mĂȘme ZATU de dire Les maires et les prĂ©fets ont le devoir de aviser dâurgence le Haut-commissaire et lâautoritĂ© vĂ©tĂ©rinaire nationale de tous les cas dâĂ©pizooties signalĂ©es sur le territoire de leur compĂ©tence ? ; prendre des mesures provisoires quâils jugent utiles pour Ă©viter lâexpansion des maladies dĂ©clarer les maladies aux autoritĂ©s administratives locales. De surcroĂźt, le code des collectivitĂ©s territoriales confĂšre au maire, le devoir dâassurer la sĂ©curitĂ© des citoyens qui sont dans les limites du territoire dont il a la charge de la gestion. Au regard des dispositions de la loi et du contexte actuel, sâil juge que lâerrance des chiens est source dâinsĂ©curitĂ© pour les citoyens, il peut dĂ©cider de faire abattre tout chien pris en errance. A. O stagiaire. NDLR 1 âGĂ©nĂ©ral TOLEâ surnom donnĂ© au secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral de la centrale syndicale CGTB, TolĂ© SAGNON La CGTB sâĂ©lĂšve rĂ©guliĂšrement contre la dĂ©cision du maire Simon COMPAORE dâinterdir certaines artĂšres de la ville lors des manifestations syndicales. 2 Simon , prĂ©nom du maire de la capitale M Simon COMPAORE. On aime lâappeler par ce seul prĂ©nom Afrique GĂ©nĂ©ration Sida UniversitĂ© de Koudougou PremiĂšre rencontre entre le ... IndemnitĂ©s des enseignants "Le problĂšme est national" Nuit de lâexcellence estudiantine, 1re Ă©dition Ordre de Rocamadour MaĂźtre PacĂ©rĂ© fait dignitaire Lutte contre lâinsĂ©curitĂ© La collaboration des ... FĂȘte de Ramadan Sermon de lâAEEMB et du CERFI DiocĂšse de Koudougou 50 ans dâexistence InsĂ©curitĂ© au Burkina La justice populaire sâinstalle Faits divers Les soucis de lâaval Vie en citĂ© universitaire plus de 3000 lits et des ... Au palais de justice Plus de 116 millions rĂ©clamĂ©s Ă ... FĂȘte de lâAĂźd El Fitr On a priĂ© pour la prĂ©sidentielle Ramadan La prĂ©sidentielle au coeur des priĂšres Fin du mois de jeĂ»ne LâAĂŻd El Fitr cĂ©lĂ©brĂ©e aujourdâhui AnnĂ©e scolaire 2005-2006 Un dĂ©ficit de 1000 enseignants, 45e anniversaire des FAN Une armĂ©e rĂ©publicaine au ... Anniversaire des Forces armĂ©es nationales des mĂ©dailles ... BaromĂštre des lettres pour les prĂ©sidentiables Fait divers Mounira, Oussou et Salfo... JournĂ©e de la dolotiĂšre Le tchapalo » dagara, samo, ...- Î ŐżÎčŃÏ
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ï»żDâaprĂšs le Groupe dâĂtude des Risques dâExposition au Sang GERES, ces accidents professionnels touchent 47% des infirmiers et 22% des laborantins. La majoritĂ© des contaminations est le fait de piqĂ»res et de FranceLes contaminations liĂ©es aux projections cutanĂ©o-muqueuses sont plus rares. Le risque de transmission du virus en cas dâexposition percutanĂ©e est de risque de transmission du virus en cas de projection sur les muqueuses ou sur la peau lĂ©sĂ©e est de aggravantsLa profondeur de la blessure, la nature creuse de lâaiguille ainsi que son diamĂštre, la prĂ©sence de sang visible sur lâaiguille et son utilisation prĂ©alable en intraveineuse et en intra-artĂ©riel direct sont des facteurs facilitant la transmission du VIH ou dâautres virus. Pour le VIH, la charge virale nombre de rĂ©plications ARN par ml de sang contaminĂ© est un paramĂštre important conditionnant les risques de GERESQuels sont les risques?PiqĂ»re accidentelle avec du matĂ©riel dâinjection ayant servi Ă un patient sĂ©ropositifDes Ă©tudes sur le personnel de santĂ© exposĂ© Ă du sang contaminĂ© par le VIH ont permis dâestimer ce risque de Ă au cours dâune piqĂ»re accidentelle. Lâimportance du risque dĂ©pend du volume retenu Ă lâintĂ©rieur du matĂ©riel piquant ou entre les plaies dâune main et du sang contaminĂ©Un contact avec du sang contaminĂ© sur une plaie non intacte ou une muqueuse reprĂ©sente un risque de lâordre de Ă dâun matĂ©riel dâinjection non dĂ©sinfectĂ© ayant servi Ă une personne sĂ©ropositive puis rĂ©utilisĂ©e chez une personne sĂ©ronĂ©gativeIci, le risque est estimĂ© Ă Les facteurs augmentant le risque sont lâimmĂ©diatetĂ© de lâutilisation sans dĂ©lai.Pendant combien de temps le virus est-il infectant Ă lâair extĂ©rieur?On sait que la durĂ©e de vie Ă lâextĂ©rieur dĂ©pend du milieu dans lequel il se trouve. Dans du sang sĂ©chĂ© le virus peut vivre plusieurs jours et rester ainsi de lâingestion dâun aliment contaminĂ© par le sang dâune personne sĂ©ropositive, il nây a pas eu dâĂ©valuation du risque de contamination, mais ce risque est sĂ»rement trĂšs faible. Toutefois, pour considĂ©rer quâune contamination soit possible par un aliment contaminĂ©, il faudrait imaginer une prĂ©sence en grande quantitĂ© de sang frais immĂ©diatement ingĂ©rĂ©. Rappelons aussi que le virus est inactivĂ© par la chaleur plus de 56° C pendant 30 mn. Le nouveau-nĂ© allaitĂ© par sa mĂšre sĂ©ropositive peut ĂȘtre contaminĂ© par le virus par le association action traitementNotre NewsletterRecevez encore plus d'infos santĂ© en vous abonnant Ă la quotidienne de adresse mail est collectĂ©e par pour vous permettre de recevoir nos actualitĂ©s. En savoir plus.Enprenant soin dâune personne malade, y compris aprĂšs avoir Ă©tĂ© en contact avec du sang ou des liquides organiques comme des vomissures ou de la salive. Avant de soigner une plaie ou une coupure et aprĂšs l'administration des soins. Avant de
Ăl'Ă©preuve du sang contaminĂ©. Pour une sociologie des affaires mĂ©dicales. RĂ©volte des victimes, indignation publique, mĂ©decins et politiques sur le banc des accusĂ©s jamais, avant le sang contaminĂ©, la santĂ© n'avait Ă©tĂ© en France une telle affaire d'Ătat. Pourtant, l'Ă©pidĂ©mie transfusionnelle par le virus du sida est restĂ©e pendant des annĂ©es confinĂ©e Ă un tout petit
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