Introduction1En France, le port du voile a fait couler beaucoup dâencre, allant jusquâĂ mettre en place une loi interdisant le port du voile Ă lâĂ©cole publique et dans les Ă©tablissements publics. Cette interdiction est liĂ©e Ă la laĂŻcitĂ© française principe de droit public qui se rĂ©fĂšre en France Ă lâunitĂ© du peuple et se fond sur trois exigences la libertĂ© de conscience, lâĂ©galitĂ© de tous les citoyens quelles que soient leurs convictions spirituelles, leur sexe ou leur origine et la visĂ©e de lâintĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, du bien commun Ă tous, comme seule raison dâĂȘtre de lâĂtat ». 2En principe, la laĂŻcitĂ© Pena-Ruiz, 2003 est un idĂ©al dont lâoriginalitĂ© est quâil permet Ă tous, croyants et athĂ©es de vivre ensemble sans que les uns et les autres ne soient stigmatisĂ©s mais pourtant la rĂ©alitĂ© est bien diffĂ©rente. 3Le voile se pratique dans les pays musulmans mais aussi en Occident. Le type de voilement est laissĂ© Ă lâapprĂ©ciation de lâimam, du pĂšre ou de la femme. La femme musulmane ne doit pas seulement veiller Ă sa virginitĂ© mais Ă son capital, dont le voile fait partie. Car le voile est lĂ aussi pour sauvegarder lâhonneur dans la mesure oĂč il protĂšge la femme contre toutes les tentations. La famille joue Ă©videmment un grand rĂŽle dans le comportement de la femme, et le pĂšre, lâoncle, le frĂšre, les beaux-parents attendent respect et obĂ©issance de la part de la femme. 4Selon les sources diverses, les femmes de lâĂ©poque et de la sociĂ©tĂ© de Mahomet ne se soumettaient pas Ă la coutume du hijab. Cette coutume se serait gĂ©nĂ©ralisĂ©e et consolidĂ©e avec le progrĂšs de lâislam. Dans lâhistoire du hijab, il y a un rapport entre la question des classes sociales et celle de la rĂ©clusion. Les femmes esclaves Ă©taient exclues de cet usage. Le port du hijab aurait Ă©tĂ© rĂ©servĂ© aux honneurs des classes supĂ©rieures. En outre, ce qui serait probable dans les anciennes sociĂ©tĂ©s arabes oĂč les guerres Ă©taient nombreuses entre les tribus et oĂč les femmes Ă©taient gĂ©nĂ©ralement enlevĂ©es comme un butin prĂ©cieux, lâhomme sâest arrangĂ© pour mettre les femmes Ă lâabri dans des endroits qui Ă©taient inaccessibles aux attaques de lâennemi. La rĂ©clusion serait donc nĂ©e des mĆurs guerriĂšres. 5Cet article sâintĂ©resse aux femmes qui portent le voile, en tentant dâanalyser le sens quâelles donnent Ă cet acte. Pourquoi le portent-elles ? Quelles explications donnent-elles ? Est-ce par obligation ? Est-ce un choix libre ? Est-ce par stratĂ©gie matrimoniale ? Notre but a surtout Ă©tĂ© de faire parler ces femmes et de saisir les raisons quâelles donnent Ă ce comportement considĂ©rĂ© par certains comme un acte de foi et par dâautres comme un signe de â La femme dans lâislam6La sociĂ©tĂ© prĂ©islamique [2] Ă©tait une sociĂ©tĂ© tribale, patriarche, polygame dominĂ©e par les commerçants et les nĂ©gociants. Lâhomme avait le rĂŽle de la personne morale, dĂ©cideur et dirigeant. Il Ă©tait le pilier Ă©conomique de la sociĂ©tĂ© bĂ©douine. Il Ă©tait considĂ©rĂ© comme un ĂȘtre achevĂ© contrairement Ă la femme. Les fillettes des familles pauvres Ă©taient souvent enterrĂ©es Ă la naissance par leurs propres parents. Le rĂŽle de la femme dans cette sociĂ©tĂ© se limitait aux murs du foyer. LâarrivĂ©e de lâislam allait perturber lâensemble des relations des individus entre eux. Le statut social de la femme a changĂ©. Ce qui nâa pas changĂ© est que certaines femmes soient limitĂ©es dans leurs dĂ©placements et leur espace. La femme musulmane devait et doit toujours veiller Ă son capital, Ă son honneur, Ă sa virginitĂ©. Dâun cĂŽtĂ© la question de lâhonneur prend racine dans la coutume ancienne pudeur collective, vengeance, crime du sang. De lâautre, elle est conforme Ă lâesprit de lâislam qui veut protĂ©ger la femme contre les tentations. 7Le voile, signe et symbole de lâenfermement de la femme, privĂ©e de libertĂ© individuelle dans les pays oĂč se pratique lâislam, ou selon lâimage du sens commun dans les pays occidentaux, donne de cette religion une image rĂ©pressive et nĂ©gative. Aujourdâhui encore les droits juridiques basĂ©s sur la charia, nâassurent pas lâĂ©galitĂ© de droit entre lâhomme et la femme. Les femmes ont une position inconfortable dans les pays oĂč les fondamentalistes appliquent de maniĂšre littĂ©rale les versets coraniques. 8Pendant que le christianisme prĂ©sente son prophĂšte lâenfant de Dieu », sous un aspect saint et surhumain, lâislam montre un prophĂšte qui reste un homme doux, bon, capricieux, passionnĂ© dans sa vie personnelle et en relation avec les autres et aussi jaloux puisquâil aurait interdit Ă ses femmes de se remarier aprĂšs lui » [3]. 9Enfin, le discours de Mahomet sur les femmes semble quelquefois contradictoire ainsi une femme qui aurait Ă©tĂ© giflĂ©e par son mari lâa sollicitĂ© pour rendre justice. Il hĂ©sita et Dieu lui inspira les hommes prĂ©valent sur les femmes ». Lâaccusation fut rejetĂ©e mais ce jugement du Coran perdure. Quand il a su que les Persans avaient portĂ© au trĂŽne la fille de Koroes, il sâĂ©cria rien ne rĂ©ussit Ă ceux qui se laissent gouverner par les femmes » Fahmi, 2002. De mĂȘme, il sâindignait de voir les hommes frapper leurs femmes comment nâa-t-on pas honte de frapper sa femme comme on frapperait un esclave et puis lâembrasser ? ». 10Ainsi, si Mahomet sâĂ©crie que la femme est fatale, il dit Ă©galement que la vie est un composĂ© de biens dont le meilleur est une femme honnĂȘte. Et sâil doute que la femme soit capable de gouverner un peuple, il est prĂȘt Ă lui laisser la souverainetĂ© de sa maison et de ses enfants. Les contradictions de Mahomet vis-Ă -vis de la femme se retrouvent auprĂšs de ses successeurs et perdurent. 11Pour ce qui est du voile, prĂ©cisons quâil a Ă©tĂ© rendu obligatoire dĂšs le XIIe siĂšcle XVIIe siĂšcle avant Mahomet par le roi dâAssyrie Irak les femmes mariĂ©es nâauront pas leur tĂȘte dĂ©couverte. Les prostituĂ©es seront voilĂ©es ». La tradition a longtemps considĂ©rĂ© quâune femme devait se couvrir devant les hommes en signe de modestie et câest avec le christianisme que le port du voile est devenu une obligation thĂ©ologique. Le hijab » [4] prescrit par le prophĂšte concernait uniquement ses femmes O prophĂšte ! Dis Ă tes femmes, Ă tes filles, aux femmes des croyants dâabaisser sur leur front leur Djilbab [5], on les distinguera par lĂ , et elles ne seront pas exposĂ©es Ă ĂȘtre insultĂ©es » Coran, sourate 33, verset 59, et il nâest pas le voile utilisĂ© dans les pays musulmans. Lâislam nâa jamais interdit que lâon voie le visage et la main de la femme. Le prophĂšte recommanda mĂȘme aux hommes de voir la femme avant le mariage. Certains pays musulmans ont pourtant interdit de voir le visage dâune femme Ă lâexception des parents Castel, 1996. 12Avec le dĂ©veloppement de lâislam, le voile et la rĂ©clusion ont pris une importance croissante. La sĂ©vĂ©ritĂ© envers la femme sera plus grande au XIXe siĂšcle de lâHĂ©gire [6]. Le sultan dâĂgypte interdira Ă toutes les femmes de sortir. Si Mahomet laissait aux femmes la libertĂ© de faire la priĂšre Ă la mosquĂ©e et de laisser voir leur visage et leurs mains, ici le changement est radical. Bref, les recommandations coraniques formulĂ©es en direction des femmes libres et lâobligation pour le port du djilbab ont fait lâobjet de plusieurs interprĂ©tations qui ont donnĂ© lâoccasion dâaggraver encore la situation de certaines femmes. Enfin, on peut constater que depuis Mahomet, le hijab, outil de protection et de distinction des femmes du prophĂšte, a Ă©tĂ© adoptĂ© par les femmes de classes aisĂ©es et il a ensuite Ă©tĂ© gĂ©nĂ©ralisĂ© Ă toutes les femmes musulmanes comme vĂȘtement distinctif de leur pudeur et de leur dignitĂ© mais aussi de leur indignitĂ© dans la civilisation soi-disant moderne. 13Le voile, souligne Lucette Valensi, sĂ©pare et exprime lâinterdit dâengager un Ă©change entre un homme et une femme voilĂ©e. Il est lâune des manifestations de la modestie, de la pudeur, quâon attend des femmes vertueuses. Il permet de dĂ©fendre lâhonneur familial auquel les femmes portent atteinte si elles Ă©veillent le dĂ©sir des hommes en dehors des liens conjugaux. Il revient alors aux hommes de venger cet honneur offensĂ© [7]. » Les crimes dâhonneur on les retrouve encore dans beaucoup de pays, Jordanie, Pakistan, etc., on les retrouve Ă©galement dans certaines sociĂ©tĂ©s mĂ©diterranĂ©ennes jusquâĂ la fin du XIXe siĂšcle Espagne, GrĂšce, Sicile, etc.. En France, on a prĂ©fĂ©rĂ© lĂ©gifĂ©rer sur le port de voile, lâinterdisant dans les espaces publics en tant que signes ostentatoires. Le fait de lĂ©gifĂ©rer est certes une maniĂšre de clarifier le dĂ©bat, mais souvent on oublie encore actuellement le choix volontaire comme lâune des possibilitĂ©s du port du voile, ainsi que lâont soulignĂ© Françoise Gaspard et Farhad Khosrokhavar [8].2 â Le foulard des femmes14Françoise Gaspard et Farhad Khosrokhavar 1995 distinguent trois cas de figure de port du voile 15Le voile des femmes traditionnel. PortĂ© par les femmes dâun certain Ăąge, ce voile reprĂ©sente le signe de la permanence de lâidentitĂ© dâorigine. Ces femmes portent le voile depuis leur enfance, elles ont vu leur mĂšre le porter et sont arrivĂ©es avec lui. Le voile dans ce cas est un Ă©lĂ©ment de leur identitĂ©, de leur esthĂ©tique, et de lâimmigration. Câest aussi un moyen de montrer lâattachement aux valeurs ancestrales, en mĂȘme temps quâil rassure lâhomme car il est un signe de fidĂ©litĂ© aux valeurs communautaires. 16Le foulard des adolescentes. On distingue dâune part le foulard portĂ© par des jeunes filles pour faire plaisir Ă leurs parents â câest lĂ oĂč la loi aurait un sens. Pour ces filles, le foulard leur permet de concilier les deux aspects français et musulman. Elles peuvent le porter pour sortir, Ă©chappant ainsi au confinement dans lâespace privĂ©. Dâautre part, le port du foulard par certaines filles est parfois de lâordre de la contrainte pure et simple exercĂ©e par les parents sur les jeunes filles qui refusent de le porter. Pour ces jeunes filles aussi, la loi a tout son sens parce quâon se heurte ici quelquefois au rĂŽle rĂ©pressif des frĂšres ou au diktat parental, qui peuvent pousser la jeune fille au traumatisme. 17Le voile revendiquĂ©. Certaines jeunes filles de 16 Ă 25 ans revendiquent le voile, en accord avec leurs parents ou parfois contre leur grĂ©. Pour ces filles, lâislam sâinscrivant dans leur voile est rĂ©inventĂ©, retravaillĂ© et rĂ©actualisĂ© sous une forme diffĂ©rente de la tradition ». Avec ces jeunes filles diplĂŽmĂ©es et autonomes, pas question dâenfermement dans la maison, et pas non plus de mariage contraint Le voile nâest plus le signe dâune soumission aveugle Ă la tradition, ni lâexpression de lâenfermement dans lâespace de la fĂ©minitĂ© ancestrale, en retrait sur lâespace public. Câest un voile qui lĂ©gitime lâextĂ©riorisation de la femme et simultanĂ©ment donne un sens moral Ă sa vie, en lâabsence de solution de rechange dans une sociĂ©tĂ© française oĂč nâexiste plus dâentreprise collective dâinstauration du sens. Ce type de voile reflĂšte la volontĂ© dâauto-affirmation, non seulement face aux parents mais aussi vis-Ă -vis de la sociĂ©tĂ© française qui refoule au nom de lâuniversel » Gaspard et Khoroskhavar, 1995.3 â Les femmes voilĂ©es face Ă la â Profils sociologiques des enquĂȘtĂ©es18La recherche porte sur 12 femmes voilĂ©es dont lâĂąge varie de 22 Ă 43 ans une seule a la quarantaine, les 11 autres sont ĂągĂ©es dâune vingtaine dâannĂ©es. Hormis la femme de 43 ans, la moyenne dâĂąge est de 25 ans. Ces femmes sont toutes mariĂ©es et ont un capital scolaire apprĂ©ciable, allant du diplĂŽme universitaire technologique Ă un doctorat en mĂ©decine. Il sâagit dâun Ă©chantillon de femmes que nous pouvons classer du cĂŽtĂ© des intellectuelles. Leurs parents â voire elles-mĂȘmes â sont arrivĂ©s en France depuis une vingtaine dâannĂ©es certaines femmes sont nĂ©es en France. â Le systĂšme Ă©ducatif dans la famille19Nous avons voulu connaĂźtre le systĂšme Ă©ducatif de la famille dâorigine des enquĂȘtĂ©es. Comment racontent-elles les rapports avec leurs parents et leurs frĂšres ? Comme il en rĂ©sulte de leurs discours, leurs rapports au sein de la famille Ă©taient trĂšs bons, sans contrainte traditionnelle. LâĂ©ducation reçue Ă©tait celle qui Ă©tait attendue selon les rĂ©gions ou les pays dâorigine. Il nây avait pas de femmes pour lesquelles lâobligation religieuse Ă©tait forte auprĂšs des enfants. Il est dâailleurs surprenant de voir que certaines personnes ont portĂ© le voile trĂšs tard, alors mĂȘme quâĂ la maison la mĂšre en portait, ou encore certaines personnes portant le voile alors que leur mĂšre ne lâa jamais portĂ©. Les relations entre les garçons et les filles sont Ă peu prĂšs Ă©galitaires [âŠ] maintenant je ne nie pas des fois il y a des petits dĂ©bordements ou des fois des excĂšs qui peuvent paraĂźtre injustes. On ne peut pas nier au niveau de lâĂ©ducation⊠bon, dâune part on va plutĂŽt dire Ă la fille de faire la vaisselle et au garçon dâaller acheter du pain, au garçon de porter des trucs lourds⊠Mon pĂšre a toujours Ă©tĂ© trĂšs doux, trĂšs gentil avec moi⊠» Amina, 25 ans. CâĂ©tait vraiment un genre de patchwork. Ma mĂšre⊠bon je ne sais pas, je ne peux pas vous dire honnĂȘtement si ma mĂšre sâest convertie Ă lâIslam. Toujours est-il⊠bon elle Ă©tait chrĂ©tienne. Jâai toujours vu ma mĂšre faire le ramadan. Tout le monde mâa dit âta mĂšre sâest convertieâ. Mais peut-ĂȘtre que quand jâĂ©tais plus jeune, je disais âoui ma mĂšre sâest convertieâ, parce que je la voyais faire le ramadan avec nous, mais je pense personnellement, maintenant quâelle est morte, je ne veux pas ressortir certaines choses mais je ne pense pas quâelle sâest vraiment reconvertie de cĆur. Je pense quâelle a dĂ» faire comme tous les membres de la famille pour pouvoir un petit peu sâaligner. Elle nâĂ©tait pas trĂšs pratiquante, ni dâun cĂŽtĂ©, ni de lâautre. Je pense quâelle nâa pas vraiment Ă©pousĂ© la religion musulmane⊠La religion nâa pas vraiment fait partie de notre vie, on faisait ramadan parce que tout le monde faisait ramadan⊠Jâai deux frĂšres et deux sĆurs et on est trois filles. Jâai un demi-frĂšre du cĂŽtĂ© de mon pĂšre. Mon pĂšre nâest pas du genre âla fille soumise, le garçon le roiâ. On a vĂ©cu tous sur le mĂȘme pied dâĂ©galitĂ©, surtout aprĂšs la mort de ma mĂšre⊠» Rania, 43 ans. Je mâappelais Fanny et je mâappelle toujours Fanny pour certaines personnes. Aujourdâhui je mâappelle Safia, je mettrai le fait de changer le nom au mĂȘme titre que de mettre le foulard. Dans ma famille ma mĂšre nâa jamais Ă©tĂ© contre la religion ; mon pĂšre complĂštement. Lorsque mon pĂšre tenait de mauvais propos vis-Ă -vis de la religion ou des chrĂ©tiens ça passait pas dans mon cĆur. Pour moi, câĂ©tait irrespectueux alors que jâĂ©tais vraiment jeune. Et puis en grandissant, en cĂŽtoyant certaines personnes, il y avait des choses qui mâinterpellaient par rapport au ramadan, pareil je me posais des questions mais jâĂ©tais trĂšs jeune, jâĂ©tais au collĂšge. AprĂšs au fur et Ă mesure, jâai posĂ© des questions, je me suis intĂ©ressĂ©e et je me suis dit ça a lâair dâĂȘtre en adĂ©quation avec mes valeurs. Au dĂ©but, jâĂ©tais pas du tout en contact avec la communautĂ© musulmane. Pendant longtemps, mĂȘme une fois que pour moi dans mon cĆur jâĂ©tais musulmane, en fait ma dĂ©marche Ă©tait vraiment toute seule. Jâavais peut-ĂȘtre une copine musulmane et qui me donnait des informations mais qui elle-mĂȘme avançait Ă son rythme et qui nâĂ©tait pas du tout en relation avec la communautĂ© musulmane que par sa mĂšre. Donc en fait jâai eu des informations, savoir oĂč acheter des cassettes ou les livres et jâai vraiment fait mon cheminement hors de la communautĂ© on va dire⊠Ăa a surtout commencĂ© au collĂšge oĂč jâavais des copains qui faisaient le ramadan et plein de copains qui faisaient le ramadan avec des copines et je voulais essayer. Et jâai aussi fait le ramadan quand jâĂ©tais jeune mais ça nâa Ă©tĂ© quâune petite pĂ©riode et mon pĂšre mâa grondĂ©, mâinterdisait de faire le ramadan alors je faisais le ramadan en cachette, nâimporte comment bien sĂ»r⊠je ne mangeais pas alors quâil faisait nuit Ă 8 heures et jâattendais 22 heures pour manger et je me cachais, je faisais semblant de manger⊠seconde premiĂšre je ne mangeais plus de porc, aprĂšs trĂšs rapidement en terminale je ne mangeais que Hallal, pour moi ça y Ă©tait, jâĂ©tais musulmane » Safia.Comme nous lâavons dit, la rĂ©ussite de lâĂ©ducation leur a semblĂ© une chose normale ; personne nâa exprimĂ© un choix religieux sous contrainte, ni connu un mariage forcĂ© comme nous avons pu le voir dans dâautres travaux. Ce dernier discours montre toutefois que le choix de la religion nâest pas toujours liĂ© Ă la socialisation familiale mais est parfois liĂ© Ă lâenvironnement et Ă une rĂ©vĂ©lation personnelle. Câest le cas de Fanny, française, qui sâappelle Safia et sâest convertie Ă lâIslam par un processus personnel. Il ne sâagit pas dâun cas isolĂ©, certaines Françaises se convertissant par le mariage, alors que dâautres le font par choix personnel et sans contrainte â Connaissance de lâislam20Ă la question oĂč avez-vous appris lâislam ? PremiĂšres connaissances, câest par mes parents, par ma mĂšre. Jâai Ă©tĂ© baignĂ©e dans une atmosphĂšre religieuse, donc jâai eu toutes ces connaissances de base qui ont Ă©tĂ© en fait relayĂ©es par une Ă©ducation on va dire islamique Ă la mosquĂ©e oĂč en plus de ça on apprenait des au niveau de la langue arabe. Mais ensuite toute la masse de la connaissance elle sâest plutĂŽt faite dâun point de vue personnel, avec des lectures. Jâai Ă©tĂ© baignĂ©e dans le milieu mais en dehors de tout ça, il y a eu pour tout le monde, je pense un moment, puisque personne ne mâa obligĂ©e Ă ĂȘtre musulmane, y a un moment oĂč on sâinterroge, oĂč on se demande⊠sur les diffĂ©rentes religions, sur les diffĂ©rents messages que les religions apportent et puis aprĂšs on se rend compte que lâislam semble ĂȘtre la religion la plus moderne puisquâelle est la plus rĂ©cente » Amina, 25 ans. Chez nous on nâa jamais frĂ©quentĂ© la mosquĂ©e, ni rien. On Ă©tait Ă lâĂ©cole classique. On avait ce quâon appelle lâĂ©ducation religieuse mais câĂ©tait quoi ? Apprendre lâislam, les bases, ce quâon apprend Ă lâĂ©cole classique. Apprendre les cinq piliers, les ablutions et tout. Il y a aussi ce quâon apprend tous les jours et ce que vous apprend la vie et ce que peut apprendre une maman Ă ses enfants ne vole pas, ne mens pas, bon câest vrai que câest marquĂ© noir sur blanc dans les livres religieux⊠Je nâai pas appris, jâai commencĂ© vraiment Ă lire au point de vue religieux, il y a deux ans donc Ă 41 ans, je crois Ă partir du moment oĂč jâai mis le voile, jâai essayĂ© dâapprendre, mais avant non. Jâai toujours Ă©tĂ© honnĂȘte envers moi-mĂȘme avant dâĂȘtre honnĂȘte avec les autres. Depuis trĂšs jeune, je ne trichais pas, je ne mentais pas, bon ça mâest arrivĂ© de mentir comme nâimporte quel enfant, câest normal, mais je me rappelle dâune chose, ma tante avait une boĂźte de couture oĂč il y avait une petite main de Fatma en argent. Je devais avoir 9 ans, je crois. Jâai volĂ© cet objet et jâai 43 ans, je nâai pas oubliĂ© cette main de Fatma que jâai volĂ©e. Jâen avais envie, jâai 43 ans je nâarrive pas Ă oublier parce que câĂ©tait une des rares choses que jâavais volĂ©es » Rania, 43 ans. En voyant mes parents pratiquer et je suis spĂ©cialisĂ©e aujourdâhui dans la religion⊠dĂ©jĂ en Tunisie jâai Ă©tĂ© tardivement Ă lâĂ©cole coranique vers lâĂąge de 9 ans. Ici je suis tous les vendredis dans les mosquĂ©es et jâai fait aussi des formations de religion⊠» Asma, 27 ans.Lâapprentissage de la religion sâest fait de plusieurs maniĂšres selon les enquĂȘtĂ©es. Incontestablement, la premiĂšre chose est un apprentissage acquis au sein de la cellule familiale, suivi dâune dĂ©couverte personnelle, comme nous lâa relatĂ© â La dĂ©cision de porter le voile21Il nâest pas question de revenir ici sur ce qui a Ă©tĂ© dit dans la premiĂšre partie de ce texte. Rappelons toutefois que le ProphĂšte a souvent Ă©tĂ© dĂ©crit, gĂ©nĂ©ralement, comme un homme doux qui sâentendait trĂšs bien avec ses femmes et qui leur accorda un rĂŽle politique important. Avant la mort de Khadidja, il menait une vie monogame rigoureuse. Il Ă©pousa ensuite plusieurs femmes, notamment des veuves qui auraient Ă©tĂ© dĂ©laissĂ©es sans la possibilitĂ© de remariage. Il aurait, semble-t-il, voulu amĂ©liorer la situation de la femme par rapport Ă la DjĂąhiliya. Dans le Coran, on trouve ceci Dis aux croyants de baisser leur regard, dâĂȘtre chastes, ce sera plus pur pour eux. Dieu est bien informĂ© de ce quâils font. Dis aux croyantes de baisser leur regard, dâĂȘtre chastes, de ne montrer que lâextĂ©rieur de leurs atours, de rabattre leur voile sur leur poitrine, de ne montrer leurs atours quâĂ leurs Ă©poux. » Au fond les directives concernant la chastetĂ© sâappliquent aux deux sexes et les instructions concernant le voile ne sont pas exemptes de reproches. Certaines traductions notamment la derniĂšre recommandent de ne montrer que lâextĂ©rieur des atours, câest-Ă -dire ce qui est visible. Donc, on pourrait supposer que lâinterprĂ©tation du texte pourrait se faire en fonction des us et coutumes en vigueur. Le fait de voiler le visage est en Islam une nouveautĂ© pour laquelle il nâexiste pas de vrai fondement dans le texte coranique. Le ProphĂšte demanda aux femmes musulmanes de se vĂȘtir diffĂ©remment pour ne pas ĂȘtre importunĂ©es mais il ne demandait pas plus O ProphĂšte, dis Ă tes Ă©pouses, Ă tes filles et aux femmes des croyants de se couvrir de leur voile, câest pour elles le meilleur moyen de se faire connaĂźtre et de ne pas ĂȘtre offensĂ©es. » 22La question qui nous intĂ©resse ici est de comprendre le sens que ces femmes que nous avons interviewĂ©es donnent au voile. Les discours recueillis donnent plusieurs raisons comme on peut le lire ci-dessous 23 Moi je porte le voile, ce nâest pas une obligation religieuse. Depuis longtemps, je ne le portais pas mais je lâai portĂ© en fait pour concrĂ©tiser mon engagement, câest plutĂŽt mon vĂ©cu comme ça Ă la base » Amina. 24Le port du voile, câest la trajectoire de la personne, le vĂ©cu », lâachĂšvement dâun parcours spirituel, et aussi un combat intĂ©rieur contre toutes les tentations Je ne le porte pas comme un signe religieux mais comme une expression spirituelle dâune foi. » 25Le port du voile est aussi une recherche de soi-mĂȘme, une recherche dâidentitĂ©, comme le souligne Mouna 26 Je porte le voile⊠parce quâĂ un moment donnĂ© on est dans cette dâidentitĂ©. On est en train de rechercher quelque chose et, en fait, quand jâĂ©tais dans cette recherche, je lisais beaucoup de livres et jâĂ©tais plus intĂ©ressĂ©e, jâĂ©tais baignĂ©e dedans, je faisais mes livres, je faisais mes recherches moi-mĂȘme. Une fois que jâai comblĂ© ce manque, câest-Ă -dire au niveau de la religion, il y avait ce petit puzzle qui manquait. Et câĂ©tait le voile. Donc, je savais trĂšs trĂšs bien les rĂ©percussions que ça pouvait avoir, les retombĂ©es quâil pouvait y avoir autour de moi et de ma famille. Je savais pertinemment. Mais je me suis dit, je le mettrai le jour oĂč je serai vraiment prĂȘte pour Dieu. Cette force, je suis quelquâun dâassez faible dans le sens oĂč je nâaime pas me dĂ©marquer dâune maniĂšre ou dâune autre⊠» Mouna, 28 ans, voilĂ©e Ă 22 ans. 27Le port dâun voile est une rĂ©vĂ©lation, dit Rania 28 Ăcoutez, jâai jamais ressenti le besoin de porter le voile. Et un jour je me suis retrouvĂ©e tellement seule⊠dĂ©jĂ je vous dis que jâĂ©tais proche de Dieu. Moi, je fais ce quâon appelle des rĂȘves prĂ©monitoires et des vrais⊠rĂ©els je veux dire, ça se passe rĂ©ellement, je veux dire quand y a un mort dans la famille, je le sais 15 jours Ă lâavance⊠un jour jâĂ©tais tellement malheureuse parce que, sur une semaine, jâai perdu ma grand-mĂšre et mon grand-pĂšre et je savais quâil allait y avoir un dĂ©cĂšs et il y a eu un dĂ©cĂšs⊠pour le voile câĂ©tait le vendredi Ă la place du marchĂ© et câĂ©tait pendant le ramadan, les dix derniers jours du Ramadan, jâavais dit que je mettrais le voile. Je nâen avais parlĂ© Ă personne, je suis allĂ©e seule, jâai achetĂ© plein de foulards de toutes les couleurs, je me suis dit je vais rester quand mĂȘme dans la coquetterie et je vais prendre ce quâil y a de beau⊠je suis rentrĂ©e, jâai prĂ©parĂ© Ă manger pour mon mari et jâai mis mon voile. Je suis sortie de ma chambre, jâai dit aux enfants de ne pas rentrer, jâai une surprise pour vous, jâai mis mon voile. Mon grand fils mâa barrĂ© le chemin et mâa dit maman tu ne vas pas sortir comme ça ? Je lui ai dit si je sortirai comme ça et si tu as honte de maman, tu ne marches pas Ă cĂŽtĂ© de moi. Il a dit mais maman ce nâest pas possible tu ne vas pas mettre le voile. Je lui ai dit si je vais mettre le voile et si vous voulez renier votre mĂšre, vous pouvez, je vous donne le droit de renier votre mĂšre si vous voulez et ça a Ă©tĂ© lâeffet de surprise, mais de quelques instants. Ensuite, jâai dit je vais amener Papa manger avec moi, ils sont tous venus avec moi et je suis arrivĂ©e au travail de mon mari avec le voile et il nâen revenait pas⊠pour lui, jâĂ©tais la derniĂšre personne Ă le mettre, câĂ©tait impossible » Rania, 43 ans. 29La dĂ©cision amenant au port du voile est un processus, de maturation plus ou moins long ou inconscient et le deuil dâun Ă©tat passĂ© vers un Ă©tat choisi ». Il sâagit dâun acte par lequel une autoritĂ© fait le choix dâune dĂ©termination, dâune rĂ©solution dont on fait preuve, et enfin dâune solution, terme final dans une affaire, dâun enjeu » [9]. 30Selon Michel Crozier, une dĂ©cision est, en effet, toujours le produit dâun systĂšme dâaction concret, que ce soit une organisation ou un systĂšme organisĂ©, que ce soit un systĂšme dâaction stable ou un systĂšme temporaire Ă©laborĂ© pour la circonstance » [10]. DĂšs lors nous pouvons dire que la dĂ©cision de porter le voile ne dĂ©coule pas dâun vide social et donc aucune dĂ©cision ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme rationnelle en soi, elle nâest que par rapport au systĂšme dâaction qui la produit » Crozier, 1977, p. 303. 31La dĂ©cision de porter le voile est une rĂ©vĂ©lation liĂ©e Ă un parcours personnel, comme nous lâavons soulignĂ©, mais une dĂ©cision prĂ©parĂ©e, rĂ©flĂ©chie comme chez Rania, qui dit quâune fois, elle sâest retrouvĂ©e seule et elle a senti le besoin de porter le voile. Seule au sens figurĂ©, câest-Ă -dire face Ă son Dieu, puisquâelle est mariĂ©e et a des enfants. Câest Ă ce moment-lĂ quâelle a dĂ©cidĂ© de le porter. Câest un dĂ©fi pour elle-mĂȘme, pour sa famille et son entourage. 32La dĂ©cision de porter le voile est liĂ©e Ă plusieurs explications, comme on peut le voir dans ces quelques discours, mais le poids de la religion est prĂ©sent. Dans les diffĂ©rents types de voiles dĂ©clinĂ©s par Françoise Gaspar et Farhad Khoroskhavar, il faut souligner que, pour certaines femmes rencontrĂ©es, la religion reprĂ©sente lâidentitĂ© ». Comme nous lâa dit Hafida, sans la religion, câest comme si je nâexiste pas parce que câest elle qui rĂ©glemente ma vie ». Cette phrase peut dĂ©jĂ expliquer Ă elle seule le port du voile de certaines filles. Vivre sans la religion, câest vivre comme un animal sans principe, sans valeur. Le port du voile de Hafida est une tradition dans la famille, câest aussi une hĂ©rĂ©ditĂ©, sa mĂšre se couvrait la tĂȘte avec un truc, un visage dixit, et puis on pratiquait parce que tout le monde pratiquait, il nây avait pas Ă souffrir de la religion, du foulard, de tout puisque toutes les femmes se couvraient ». Le port du voile est assimilĂ© par certaines femmes Ă la religion, Ă lâislam parce que, pour elles, on ne peut pas mettre de cĂŽtĂ© lâapparence, lâimage de la femme Je ne peux pas dire que la religion est dans le cĆur et ne pas avoir lâimage de lâislam, et câest ça lâimage de lâislam ». Se couvrir la tĂȘte serait une partie de la femme, parce que porter le voile fait partie de lâislam » et, comme le souligne Mounia, on ne peut pas dire Ă une femme, sois musulmane et ne porte pas le voile⊠câest comme si je te disais, toi, sois femme mais ne sois pas mĂšre ». En fait, cette explication est comprĂ©hensible si on considĂšre le sens quâelle donne au voile. La mĂ©taphore de la femme et mĂšre » montre aussi le lien que cette femme met entre le port du voile et la religion. Le voile fait corps avec lâislam. Si lâon suit les discours, il ne peut y avoir dâIslam sans voile dixit.4 â La rĂ©action de lâentourage par rapport au port du â Des parents consentants aux parents non consentants33 Mes parents, ils Ă©taient contre le port du voile. En fait, ils Ă©taient contre complĂštement. Ils avaient peur pour moi. Ils savaient trĂšs bien comment ça allait se passer Ă lâextĂ©rieur, la pression que jâallais subir. Donc, ils Ă©taient contre complĂštement, jâĂ©tais obligĂ©e de le porter en cachette dâailleurs au dĂ©but. JâĂ©tais obligĂ©e de le porter en cachette » Mouna, 28 ans. ⊠Ils avaient peur mais de maniĂšre gĂ©nĂ©rale la rĂ©action Ă©tait positive. Au niveau de mes connaissances, de mes amis, ça a Ă©tĂ© Ă©galement positif. Celles qui le portaient dĂ©jĂ ont Ă©tĂ© ravies, celles qui ne le portaient pas ont respectĂ© mon choix⊠mais au niveau du travail, des Ă©tudes, ça a Ă©tĂ© un peu difficile⊠câest mĂȘme un euphĂ©misme je pense que ça a Ă©tĂ© trĂšs difficile. »Le port du voile, pour certains parents, câest la nĂ©gation de sa propre culture religieuse. Nous pensons que câest le monde Ă lâenvers et cela montre comment la pression populaire empĂȘche certaines personnes de pratiquer dans la libertĂ© la religion de leur choix et tous les prĂ©ceptes qui lâaccompagnent. Pour les parents dont les filles sont voilĂ©es et qui nâont pas acceptĂ© ce choix, ce nâest pas la rançon de lâintĂ©gration, mais la peur de la stigmatisation de leurs enfants. Cela renvoie Ă une nouvelle maniĂšre de croire, comme le disait Leila BabĂšs. Pour dâautres parents, le port du voile par leur fille nâest que la concrĂ©tisation dâun cheminement religieux et de lâĂ©ducation quâils lui ont donnĂ©e. Le port du voile vient rehausser les valeurs familiales et les parents voient dans cet acte une rĂ©compense â Des milieux dĂ©favorables au port du voile34Ces discours rĂ©vĂšlent que le port du voile nâest pas un long fleuve tranquille, et exige de lâadepte un effort considĂ©rable dans lâenvironnement oĂč elle Ă©volue. Ă travers ces discours, on peut comprendre le regard stigmatisant jetĂ© sur les femmes voilĂ©es 35 Le milieu oĂč jâai Ă©voluĂ©, câest pas du tout un milieu qui Ă©tait favorable au voile⊠Donc jâavais Ă©normĂ©ment de critiques, beaucoup de discrimination. AprĂšs, ça ne fait que renforcer puisquâon se rend compte que voile ou non, ça ne change pas vraiment grand-chose. Quand on met le voile, les choses ressortent ouvertement. [Pour nous, le voile] câest une rĂ©clamation qui est la reconnaissance de notre existence. Câest-Ă -dire en tant que produit de la sociĂ©tĂ© française, en tant que personne qui a Ă©tĂ© Ă©levĂ©e dans les valeurs françaises et qui les aime sincĂšrement, mon choix nâest pas une nĂ©gation de ce que jâai reçu ou une ingratitude ou quoi que ce soit mais un choix qui va ĂȘtre en fait en Ăąme et conscience de prendre part dans la sociĂ©tĂ© moderne, de ce quâelle me donne, la sociĂ©tĂ© en dĂ©mocratie dans laquelle je vis mais ce nâest pas une arriĂ©ration. » Dans mon entourage, ça va trĂšs bien. Il suffit que je sorte de mon cocon et hop ! Mais câest vraiment dâune planĂšte Ă lâautre quoi⊠Quand je pars Ă la DĂ©fense ou vers Versailles câest comme si jâĂ©tais une extraterrestre qui descend et puis bon, on se demande si cette personne sait rĂ©flĂ©chir ou pas, est-ce quâelle sait 1 + 1 Ă©gale quoi ? Câest Ă peine rentrez dans votre Ă©poque, ici vous nâavez rien Ă faire⊠franchement ce nâest pas encore trĂšs clair dans la tĂȘte de beaucoup dâautres personnes⊠donc câest vraiment le handicap dâaujourdâhui, on se sent plus ou moins rejetĂ©es. Moi personnellement, je sais que le problĂšme se pose un petit peu moins quâavant, mais franchement quand je voulais travailler et faire la branche que je souhaitais, faire Ă cĂŽtĂ© mes Ă©tudes actuelles, la dĂ©coration, et vivre comme tout le monde, câĂ©tait super-dĂ©primant pour moi. Câest vraiment on se sent rejetĂ©. On vit en France, on paie les impĂŽts, on paie tout, on applique toutes les lois, on essaie dâĂȘtre rĂ©glo⊠je trouve que ça gĂąche une grande partie de notre vie, ça nous gĂąche beaucoup de choses Ă cĂŽtĂ©, tout nâest pas accessible pour les femmes voilĂ©es » Asma, 27 ans. Cela fait Ă peine quinze jours que je le porte sur la tĂȘte. Auparavant, le voile sur le regard Ă©tait amplement suffisant mais, depuis, jâai connu une expĂ©rience douloureuse sur mon lieu de travail oĂč des hommes Ă qui je ne demandais rien se sont permis des commentaires grivois sur mon physique. Mon seul but est de travailler, de devenir quelquâun de bien et ces hommes disent toutes ces choses qui me font mal. Il y a donc le moment oĂč on est heureuse de porter le voile et un autre oĂč les comportements nous y obligent » Aziza, 26 ans. 36Le port du voile a fait perdre des amis Ă certaines personnes, comme cela a Ă©tĂ© le cas pour Rania. Sa propre sĆur, par exemple, nâa jamais acceptĂ© quâelle porte le voile ma propre sĆur, jâai vu son regard ». Mais le voile, câest aussi la stigmatisation, la catĂ©gorisation vous savez maintenant, yâa tellement de choses qui vous mettent Ă lâĂ©cart si vous ĂȘtes trop grosse, vous ĂȘtes Ă lâĂ©cart, si vous ĂȘtes moche, si vous portez le voile, vous ĂȘtes systĂ©matiquement Ă lâĂ©cart ». Pour Aziza, le port du voile, câest aussi la souffrance ressentie face aux moqueries des hommes sur son lieu de travail. Nous avons remarquĂ© que ce qui importait malgrĂ© la stigmatisation dont elles font lâobjet, câest la croyance ; la religion serait en effet considĂ©rĂ©e comme un code de la route, la base de tout dans la mesure oĂč câest le crĂ©ateur qui lâaurait amenĂ©e sur terre et câest le seul moyen qui permettrait de se confronter Ă la vie. La religion, nous a dit Asma, câest comme un catalogue, comme on achĂšte une machine », elle ouvre la voie et montre le bon chemin, le bon choix. 37Bref, il y a des filles voilĂ©es qui vivent des formes dâhumiliations qui Ă©branlent la relation pratique Ă soi-mĂȘme » [11], des formes de mĂ©pris qui finissent par stigmatiser le dĂ©ficit de reconnaissance. Ces femmes nâont pas seulement besoin dâun attachement affectif ou dâune reconnaissance juridique mais de jouir aussi dâune estime sociale. Par rapport Ă ces expĂ©riences dâhumiliation, nous dirons comme Axel Honneth 2000 que les femmes voilĂ©es sont habitĂ©es par trois symptĂŽmes le sentiment de honte sociale, la colĂšre, et lâindignation, comme le soulignait question des femmes voilĂ©es concerne celle du rapport homme-femme, une question dont les fondements ne sont pas Ă©vidents Ă dĂ©celer. Toutefois, nous pensons que cette maniĂšre de voir dans le port du voile une domination masculine et de considĂ©rer la musulmane comme une soumise permanente, est une dĂ©formation de la rĂ©alitĂ© Ă laquelle il faut ĂȘtre attentif. Les travaux de Nancy Venel ont montrĂ© que, pour les jeunes filles qui portent le voile, notamment Ă lâuniversitĂ©, le port du voile est aussi une maniĂšre de revendiquer leur identitĂ© ; elles ne sont en rien ces femmes soumises dont le sens commun a tendance Ă faire lâĂ©cho [12]. Le voile ne pourrait-il pas ĂȘtre perçu comme un vĂȘtement par lequel sâexprimerait la libertĂ© de tout ĂȘtre humain de disposer de son corps, suggĂšrent Françoise Gaspard et Farhad Khosroskhavar 1995. Au fond, si la croyance et le port du voile doivent conduire Ă la relĂ©gation stricte de ces personnes dans la sphĂšre privĂ©e, dans une sphĂšre de vie non extĂ©riorisĂ©e, cela pose un problĂšme de reconnaissance des croyances autres que les nĂŽtres et câest tout le contraire de la laĂŻcitĂ©. 39LâintĂ©gration rĂ©publicaine se fait autour des valeurs que chacun doit respecter, ce qui implique la tolĂ©rance vis-Ă -vis de lâhistoire personnelle de chacun, de sa langue, de ses coutumes ou de sa religion. Il serait important de prendre conscience que cette diversitĂ© ne doit pas ĂȘtre vĂ©cue comme une fracture mais au contraire comme une source dâenrichissement mutuel. En mĂȘme temps, la reconnaissance du droit de chacun Ă exercer sa religion dans le cadre lĂ©gal sous la protection de lâĂtat ne signifie pas que le droit a sa source dans la religion car, en matiĂšre de port du foulard par exemple, ou de lĂ©gislation relative au divorce ou Ă lâavortement, on voit bien quâil y a une autonomie du droit de la RĂ©publique. En outre, il peut sâavĂ©rer que telle ou telle religion rencontre des difficultĂ©s, et cela peut nourrir un dĂ©bat social ou politique mĂȘme si, lĂ encore, chacun se rĂ©fĂšre Ă ses normes. Enfin, il faut que chacun puisse ĂȘtre libre, insĂ©rĂ© au mieux dans un cadre dâĂ©galitĂ© rĂ©publicaine, tout en faisant attention dans les domaines extrĂȘmement complexes renvoyant Ă la culture. Notes [1] Emmanuel Jovelin, sociologue est maĂźtre de confĂ©rences, directeur adjoint et responsable des Masters 2 Travail social en Europe et DĂ©veloppement social urbain, Institut Social de Lille, UniversitĂ© catholique de Lille. Il est membre du Laboratoire Pierre Naville et TEPP, UniversitĂ© dâĂvry Val dâEssonne. [2] M. Chebel, La femme dans lâislam. La femme, ce quâen disent les religions, Paris, Ăditions de lâAtelier, 2002. [3] M. Fhami, La condition de la femme en lâislam, Paris, Allia, 2002, p. 41. [4] Hijab rideau, barriĂšre physique et tangible entre les femmes et les hommes. Alors que la bourha est un voile qui couvre la figure depuis la racine du nez jusquâaux genoux ou la poitrine. [5] Djilbab grand chĂąle ou long manteau. [6] HĂ©gire Ă©migration, exil, nom de lâĂšre musulmane qui commence le 24 septembre 622 aprĂšs que Mahomet et ses compagnons aient fui de La Mecque vers MĂ©dine. [7] Lucette Valensi, Lâislamiste, la femme, le voile et le Coran », Lâhistoire, n° 281, novembre, 2003. [8] Françoise Gaspard et Farhad Khosrokhavar, Le foulard et la RĂ©publique, Paris, La DĂ©couverte, 1995. En ligne [9] Marina Mauduit, Des fonctions de conseiller en Ă©conomie sociale et famille au statut dâencadrant, Paris, LâHarmattan, 2009. [10] Michel Crozier, Lâacteur et le systĂšme, Paris, Le Seuil, 1977, p. 303. [11] Axel Honneth, La lutte pour la reconnaissance, Paris, Le Cerf, 2000. [12] Nancy Venel, Musulmanes françaises. Des pratiques voilĂ©es Ă lâuniversitĂ©, Paris, LâHarmattan, 1999.CONSEILN°1 : PrĂȘt·e et motivé·e avant de dĂ©buter le parapente. Comme vous lâavez sĂ»rement remarquĂ© lors de vos sorties Ă la montagne ou Ă la plage, le parapente est un sport de plus en plus pratiquĂ©. Lorsque vous dĂ©butez en parapente, deux choix sâoffrent Ă vous : - Si vous souhaitez uniquement dĂ©couvrir la sensation de voler
Le parapente est un sport remplit de magie. Cette sensation de se sentir libre, d'admirer des paysages dans une position plus que confortable. Ca nous a donnĂ© envie de vous partager nos 5 conseils pour bien dĂ©buter le parapente et en profiter au maximum !Le parapente est un loisir, la plupart des personnes ne savent pas que câest Ă©galement un sport et ne connaissent pas la sensation et les bienfaits que procure ce sport. Oui, le vent sur le visage, vos jambes en apesanteur. Une douce sensation dâĂȘtre seul au monde et d'en prendre plein les yeux dans une position plus que confortable. Ce ne serait pas la vie dont tout le monde rĂȘve ? RĂȘvez avec nous et retrouvez nos 5 conseils pour dĂ©buter le parapente en toute sĂ©curitĂ© pour profiter un max et que le rĂȘve se rĂ©alise !CONSEIL N°1 PrĂȘte et motivĂ©e avant de dĂ©buter le parapenteComme vous lâavez sĂ»rement remarquĂ© lors de vos sorties Ă la montagne ou Ă la plage, le parapente est un sport de plus en plus vous dĂ©butez en parapente, deux choix sâoffrent Ă vous - Si vous souhaitez uniquement dĂ©couvrir la sensation de voler et profiter dâune expĂ©rience Ă©phĂ©mĂšre, vous pouvez commencer par un baptĂȘme en Si vous voulez faire du parapente bien plus quâun loisir, lâapprentissage et la pratique du parapente demandent, comme chaque sport, du temps et des connaissances de base. Cependant, la sĂ©curitĂ© est davantage au coeur de la pratique. Si vous rĂ©alisez vos dĂ©buts en parapente, vous volerez dans des conditions optimales de sĂ©curitĂ© dans une Ă©cole labellisĂ©e par la FĂ©dĂ©ration Française de Vol Libre FFVL.Quoique vous choisissiez comme pratique le parapente est un sport dâengagement. Le parapente nĂ©cessite la maĂźtrise dâun matĂ©riel spĂ©cifique, dâun environnement particulier et une maĂźtrise de soi. Une fois en lâair, vous serez seule du moins lorsque vous aurez dĂ©jĂ quelques vols Ă votre actif ^^.Si vous ĂȘtes attentifs, Ă lâĂ©coute des rĂšgles et que vous respectez les consignes de votre moniteur, ainsi que les conditions nĂ©cessaires Ă la bonne pratique du parapente mĂ©tĂ©orologiques, physiques et sĂ©curitaires, vous rĂ©duisez les risques d'accident et mettez toutes les chances de votre cĂŽtĂ© pour passer un super N°2 effectuez un vol biplace ou un stage dâinitiation en parapenteLa meilleure maniĂšre de dĂ©couvrir le parapente est de rĂ©aliser un baptĂȘme en parapente. Ce baptĂȘme va permettre de vous Ă©vader le temps dâun instant et de dĂ©couvrir les bienfaits de ce le monde sâest toujours demandĂ© ce que les oiseaux pouvaient ressentir en volant, nâest-ce pas ? Câest le moment de le savoir et cela avec une expĂ©rience sensationnelle un vol biplace en baptĂȘme en parapente se dĂ©roule donc avec un moniteur qui assurera le vol du dĂ©collage Ă l'atterrissage, vous pourrez lui poser toutes vos questions, il est lĂ pour vous expliquer comment se dĂ©roule le souhaitez aller plus loin dans la dĂ©couverte de ce sport ?Nous vous conseillons donc de rĂ©aliser un stage dâinitiation. Il va vous permettre de prendre goĂ»t petit Ă petit au parapente, de dĂ©couvrir et de prendre en main le matĂ©riel. Vous allez apprendre les rĂšgles de dĂ©collage et dâatterrissage, apprendre les rĂšgles de sĂ©curitĂ© et rĂ©aliser un premier vol seule. La plupart des Ă©coles de parapente proposent des stages dâune durĂ©e allant dâune journĂ©e jusquâĂ cinq jours. Au dĂ©but du stage, vous serez accompagnĂ© par un moniteur qui vous guidera et vous donnera des cours aussi bien thĂ©oriques que pratiques pour devenir par la suite, autonome et piloter votre parapente comme un chef ! Pas de panique, lors de vos premiers vols, vous serez guidĂ© par radio avec un moniteur au bout du fil. Il y en a un qui reste au lieu de dĂ©collage et un sur le site d' rĂ©aliser un stage d'initiation ne veut pas dire que vous arriverez Ă voler parfaitement et notamment sur l'ensemble des sites de parapente et dans toutes les conditions mĂ©tĂ©orologiques. Il faut avoir en tĂȘte qu'une pilote se sent vraiment prĂȘte et est Ă l'aise pour manier sa voile aprĂšs au moins trois stages. N'hĂ©sitez donc pas Ă faire plusieurs stages et notamment un stage de perfectionnement aprĂšs votre stage d'initiation. Cela vous permettra non seulement d'acquĂ©rir de l'assurance en l'air et de voler plus sereinement et en toute sĂ©curitĂ©. TEMOIGNAGES "MON PREMIER VOL"AurĂ©lie "Câest quelque chose que jâavais envie de faire, je ne suis ni fonceuse ni trouillarde mais j'aime les trucs un peu âcasse-couâ. La premiĂšre fois, câĂ©tait sur la dune du pyla. Le matin du vol, jâavais une petite apprĂ©hension, je ne savais pas trop comment ça aller se passer, mais jâavais vraiment envie dây en haut de la dune, pas assez de vent. Jâai attendu tranquillement, le vent sâest levĂ© lâaprĂšs un baptĂȘme, tâes avec quelquâun dans ton dos pendant ton vol, un moniteur. Tâas un espĂšce de gros sac Ă dos, des trucs autour des cuisses comme des harnais dâescalade. Le moniteur mâa demandĂ© si j'Ă©tais prĂȘte et on sâest lancĂ© ensemble. Une fois que tu es lancĂ©, que tu as les jambes dans le vide, tu sens que tu peux tâasseoir dans un siĂšge. Câest comme dans un manĂšge, lâestomac se soulĂšve, câest vraiment rigolo, je me suis marrĂ©e pendant toute la durĂ©e du vraiment particulier, tâas lâimpression de voler, et en fait tu voles rĂ©ellement ! Ca fait rĂȘver, câest comme si tu passais dans un autre monde...Je voyais les gens sur la plage qui me faisaient signe, jâavais lâimpression que jâallais me prendre les arbres, on perd le sens des vol a durĂ© une demi heure, jâapprĂ©hendais l'atterrissage, le moniteur mâa dit âtu tends les jambes et tu tâassoiesâ et tout sâest bien passĂ©. MĂȘme si avec le manque de vent je nâai pas volĂ© trĂšs haut, jâai profitĂ© de toute la vue sur le bassin dâarcachon, câĂ©tait top. Je le conseille Ă dâautre, ce nâest pas violent, câest doux... jâai envie dây retourner ;"Emilie " 30 ans quel meilleur Ăąge pour dĂ©couvrir le parapente ? Pour une fĂ©rue de montagne comme moi, c'Ă©tait clairement une case Ă cocher. En plus, j'ai sans doute choisi le meilleur spot pour faire mon baptĂȘme biplace la splendide vallĂ©e de Chamonix !RĂ©servations faites pour un samedi matin de juillet oĂč les conditions mĂ©tĂ©o sont parfaites grand soleil, trĂšs peu de vent, tempĂ©rature un poil fraĂźche mais on ne se plaint pas. Je suis toute excitĂ©e Ă l'idĂ©e de voler et le grand sourire que j'avais au rĂ©veil ne quitte pas mes lĂšvres. Peur ? MĂȘme pas une once ! C'est un baptĂȘme biplace, je sais que le moniteur va tout gĂ©rer pour nous deux. Franchement, ça retrouve le moniteur Ă Planpraz, un plateau Ă environ 2000m d'altitude. La vue est dĂ©jĂ fantastique. J'apprends que ce mĂȘme moniteur approche les 75 ans, incroyable puisqu'il paraĂźt 15 de moins ! C'est un parapentiste chevronnĂ© qui a mĂȘme une certification spĂ©ciale pour faire voler des personnes Ă mobilitĂ© rĂ©duite. Eh oui, il a dĂ©jĂ fait voler des personnes en fauteuil roulant. Il me dit aussi que sa plus vieille cliente avait 92 ans !Bref, il m'accroche le sac Ă dos et tout l'attirail en quelques minutes. Ă peine le temps de respirer un coup qu'il me demande de marcher puis courir pour dĂ©coller. Et... voilĂ . MĂȘme pas une petite secousse, rien. Juste la merveilleuse sensation de voler face au panorama exceptionnel du Mont Blanc. J'en prends plein les yeux tellement c'est beau. J'ai l'impression que le temps est suspendu comme nous sommes suspendus Ă la voile... On dirait qu'on ne va pas trĂšs vite mĂȘme si on se dĂ©place assez moniteur m'autorise Ă "piloter" un peu la voile, en tournant Ă droite et Ă gauche. LĂ encore, je n'ai pas peur, je me laisse guider et je suis Ă©poustouflĂ©e. Pour finir, il me propose de faire quelques acrobaties. On tourne Ă 360° plusieurs fois, on voltige dans tous les sens, c'est gĂ©nial ! Super impressionnant tout de mĂȘme. Et j'ai un peu mal au coeur Ă la fin... Vient l'heure de se poser rapide et tout en quelques 20 minutes de vol sont passĂ©es Ă une vitesse folle ! 20 minutes virevoltantes, enivrantes, qui me laissent des souvenirs incroyables ! On recommence demain ?"CONSEIL N°3 choisissez le matĂ©riel de parapente adaptĂ© Ă vos besoinsUne fois que vous avez pris goĂ»t au parapente et que vous ĂȘtes prĂȘte Ă vous lancer pour prendre votre vol seule, il est temps pour vous de bien choisir votre matĂ©riel pour profiter pleinement de vos vols. Le choix de votre matĂ©riel va tout dâabord dĂ©pendre de votre niveau et du type de pratique que vous souhaitez. Pour pratiquer le parapente vous aurez besoin d'une voile ou lâaile de parapente, d'une sellette, d'un parachute de secours, d'un casque, d'une radio, d'une paire de gants, d'une paire de lunettes de soleil et des chaussures adaptĂ©es. La voile de parapenteCommençons par la voile. Il est primordial de choisir une voile avec une surface dâaile adaptĂ©e Ă votre poids. Il existe diffĂ©rents niveaux dâhomologation qui correspondent Ă un niveau de performance et Ă un niveau de maitrise nĂ©cessaire. Si vous voulez en savoir plus, nous vous avons rĂ©fĂ©rencĂ© les diffĂ©rents types de voile - Voile de type A- Voile utilisĂ©e par les Ă©coles et les dĂ©butants. DHV 1- Voile de type B - Voile standard utilisĂ©e pour le pilote souhaitant progresser. DHV 1- 2- Voile de type C- Voile performance utilisĂ©e par des pilotes ayants un trĂšs bon niveau de maitrise DHV 2, 2-3- Voile de type D- Voile de compĂ©tition utilisĂ©e par lâĂ©lite des pilotes qui concourent en compĂ©tition DHV compĂ©tition- Mini Voile Mini aile homologuĂ©e ou non, pour le speed-flying et speed-riding. Plus vous montez en catĂ©gorie vers D, plus lâaile est performante, plus son allongement le carrĂ© de la surface divisĂ© par lâenvergure est grand et plus son comportement nĂ©cessitera un pilotage adaptĂ© et prĂ©cis. Il faut bien choisir sa voile car si elle nâest pas adaptĂ©e Ă votre poids et Ă votre niveau de pratique, cela peut porter atteinte Ă votre sellette de parapenteLa sellette est un Ă©lĂ©ment capital pour piloter la voile puisque les suspentes de celle-ci y sont accrochĂ©es. Tout comme la voile, il existe diffĂ©rents types de sellettes adaptĂ©es selon les besoins,niveaux et usages de chacun. Vous trouverez des sellettes avec diffĂ©rentes assises hamac, planchette, cuissarde et pour diffĂ©rentes pratiques randonnĂ©e et rĂ©versible light et rĂ©versible sellette-sac Ă dos, voltige et freeride dite âaccroâ protection et maintien, cross light et aĂ©rodynamique, paralpinisme ultralight et allant jusqu'Ă un peu plus de 100g !. Les Ă©lĂ©ments Ă prendre en compte pour le choix dâune sellette - La stabilitĂ©- La sĂ©curitĂ©- La soliditĂ©- Le confort- Lâamortissement- LâaĂ©rodynamisme- La lĂ©gĂšretĂ©, - Lâencombrement - La simplicitĂ© Un petit conseil ? Allez voir la page de âRock The Outdoorâ qui prĂ©sente en dĂ©tail les caractĂ©ristiques des sellettes. Rapprochez-vous des professionnels pour vous conseiller et essayer des vĂȘtements et accessoires de qualitĂ© pour un vol de qualitĂ©Vous voulez profiter pleinement de votre vol et du plaisir quâil procure ? Nous vous conseillons de vous Ă©quiper de plusieurs accessoires. Un casque pour voler en toute sĂ©curitĂ©, une radio pour ĂȘtre en contact avec une personne qui restera au point de dĂ©part et qui aura une vision sur vous du dĂ©but jusquâĂ la fin de votre vol ou pour ĂȘtre en contact avec une personne avec qui vous conseil vous pourrez accrocher votre radio Ă votre sellette. Nous vous conseillons Ă©galement de porter une paire de gants afin dâĂ©viter les douleurs aux mains lors du pilotage et de lâĂ©ventuelle prise de suspentes, une paire de lunettes de soleil pour admirer les paysages peu importe les conditions mĂ©tĂ©orologiques ou encore des chaussures avec un bon maintien pour atterrir sereinement. PrĂ©voyez Ă©galement des vĂȘtements dĂ©contractants mais qui tiennent chauds. Eh oui, dans lâair, ce nâest pas les mĂȘmes tempĂ©ratures quâau sol !Dernier conseil pour votre matĂ©riel rapprochez-vous de votre moniteur avec lequel vous avez effectuĂ© votre baptĂȘme ou votre stage en parapente ou dâune Ă©cole proche de chez vous pour choisir le matĂ©riel adaptĂ© Ă vos N°4 Trouvez des spots de parapente pour voler proche de chez vousVous ĂȘtes dĂ©sormais prĂȘt pour vous lancer dans cette belle aventure, mais vous vous demandez oĂč vous pouvez voler en France ? Bonne nouvelle, en France il existe des sites partout, ou presque ! La FFVL recense les diffĂ©rents endroits oĂč vous pouvez voler .Une autre bonne nouvelle ? Il y a presque toujours un club ou une Ă©cole, proche de ces sites, qui pourra vous accueillir, vous informer et vous vous prĂ©fĂ©rez les grands espaces et la montagne, vous retrouverez les incontournables le Mont Blanc et le lac dâAnnecy, mais Ă©galement en hike and fly randonnĂ©e en montagne jusquâen haut et vol en parapente, le Refuge de Varan proche de Passy et des spots magnifiques Ă SamoĂ«ns, proche de Gap ou encore Millau oĂč lâon vole plus de 300 jours par vous prĂ©fĂ©rez la mer et ses falaises, nous vous conseillons des spots comme la Dune du Pilat, le Cap Blanc ou Gris-Nez, la Normandie, Aix-en-Provence, Nice, Cannes, ou encore Omaha Beach qui sont des spots la montagne reste lâendroit par excellence pour pratiquer le parapente ! La raison est simple ses massifs permettent au parapentiste de prendre de la hauteur et de profiter dâun vol Ă couper le souffle. Vous vous demandez sĂ»rement oĂč vous ne pouvez pas voler ? Eh bien, proches des aĂ©roports ou au-dessus des villes. Il faut aussi que les conditions de vol soient rĂ©unies orientation et force du vent, niveau du parapentiste, connaissance du site, de lâĂ©volution mĂ©tĂ©orologique, etc. La France est un pays oĂč la pratique du parapente est de plus en plus importante. Dâautres pays offrent de nombreux endroits tout aussi incroyables pour pratiquer le petit plus du parapente ?Voyager diffĂ©remment et dĂ©couvrir des pays comme vous ne les avez jamais vu. La Suisse, le BrĂ©sil, lâAllemagne ou encore lâEspagne, sont des pays magnifiques et oĂč la pratique du parapente se dĂ©veloppe fortement. Apprenez Ă voler de vos propres ailes ! DĂ©couvrez la plateforme Decathlon ParapenteTrouvez Les meilleurs instructeurs de parapente sont lĂ pour vous faire dĂ©couvrir le vol en parapente, en toute Pas besoin d'appeler, rĂ©servez en toute simplicitĂ© l'heure et le jour qui vous Trouvez les meilleurs spots et rejoignez la communautĂ© !CONSEIL N°5 Volez avec vos amis ou votre famille, câest beaucoup plus fun !Et pour prendre plus de plaisir avec le parapente,le vol en groupe, avec les membres de votre club, de votre famille ou avec vos amis. Le vol en lui-mĂȘme se fait bien sĂ»r seul, mais la discipline mĂ©rite dâĂȘtre apprĂ©hendĂ© en groupe. Pourquoi ?- Câest plus convivial de partager son sport avec dâautres personnes- Partager des moments inoubliables- DĂ©couvrir des choses ensemble- Ăchanger et dâapprendre des groupe est un Ă©lĂ©ment majeur de sĂ©curitĂ©, de challenge, dâapprentissage ou mĂȘme pratique pour se dĂ©placer et faire les rotations dĂ©co-attĂ©ro. Vous vous demandez sĂ»rement ce quâest des rotations dĂ©co-attĂ©ro ? Câest trĂšs simple, vous allez sur le lieu du dĂ©collage en 4X4, vous vous prĂ©parez, vous dĂ©collez, vous volez et vous retournez au point de dĂ©collage. Il faut savoir que sur un vol de 25 minutes, une rotation complĂšte peut prendre 1h. Observez et vous ne verrez que trĂšs rarement un parapente seul en lâair, il y a bien une raison à ça. Au moment de vous lancer et de prendre votre envol, rapprochez-vous dâun des 350 clubs, ou dâune des 150 Ă©coles et ne volez pas seul. Nâoubliez pas, le parapente est un sport qui nĂ©cessite concentration, analyse et prudence, le groupe vous aidera pour les parapentistes se retrouvent derriĂšre cette Ă©vidence âil vaut mieux regretter dâĂȘtre au sol quâen lâairâ alors soyez prudent, soyez attentifs aux conseils des pilotes expĂ©rimentĂ©s. Nâoubliez pas que 99% des accidents de parapente, comme dans tous les secteurs de l'aĂ©ronautique, sont directement liĂ©s Ă des erreurs humaines. Alexandre, ChargĂ© de communication digitaleSportif passionnĂ© par les grands espaces naturels !Ces articles peuvent vous intĂ©resser
ï»żCommentbien prendre ses mesures ? Pour les vetements : âą Le tour de poitrine : Placez le mettre ruban bien horizontalement autour de la poitrine, au niveau de la pointe des seins. âą Le tour de taille : Il se prend au niveau du creux de la taille, au niveau du nombril. Assurez-vous que le mettre ruban ne soit pas trop serrĂ©. âą Le tour deLalumiĂšre sur les autoroutes, les frites, les croquettes, les chicons, la biĂšre, les trams et la mayonnaise bien sĂ»r, qui elle-mĂȘme est partout, Ă
PubliĂ© le 05/10/2016 Ă 1500, Mis Ă jour le 15/09/2020 Ă 0747 Pas de voile Ă l'Ă©cole, pas de burqa dans la rue ce que prĂ©voit la loi française. Photos AFP / STF Alors que le camp Sarkozy entretient le flou autour de son intention d'interdire le voile dans l'espace public, passage en revue de ce que les textes de loi français autorisent - ou le burkini, cet Ă©tĂ©, c'est au tour du voile de revenir sur le devant de la scĂšne politique. Nicolas Sarkozy a-t-il l'intention de l'interdire dans l'espace public, autrement dit la rue ? Son camp entretient le flou autour de cette question. Que stipule la loi française ? Pas de burkini sur certaines plages, pas de voile Ă l'Ă©cole, pas de burqa dans la rue, et des incertitudes sur le foulard en entreprise. Le droit en France impose diverses restrictions au port de vĂȘtements religieux. Et si les textes adoptĂ©s ces derniĂšres annĂ©es concernent en principe toutes les religions, ils s'inscrivent en rĂ©alitĂ© dans le dĂ©bat, souvent enflammĂ©, sur la place de l'islam en burkini vĂȘtement de bainUne femme en burkini sur une plage tunisienne, au nord-est de la capitale, Tunis. 16 aoĂ»t 2016, Tunis Photo AFP / Fethi BelaidEn aoĂ»t 2016, plusieurs municipalitĂ©s du littoral français prennent des arrĂȘtĂ©s imposant sur les plages une tenue "correcte, respectueuse des bonnes mĆurs et du principe de laĂŻcitĂ©".Si le mot n'y figure pas noir sur blanc, ces arrĂȘtĂ©s visent le "burkini", tenue de bain couvrant le corps des chevilles aux tribunal administratif de Nice a dans un premier temps validĂ© ces initiatives, qui dĂ©coulent du pouvoir de police des maires pour prĂ©venir les troubles Ă l'ordre public. Le Conseil d'Ătat, plus haute juridiction administrative, se saisit ce jeudi du voile intĂ©gral burqa, niqabLa France a Ă©tĂ© le premier pays europĂ©en Ă interdire le voile intĂ©gral avec une loi de 2010 qui interdit "la dissimulation du visage dans l'espace public" rues, mais aussi commerces, transports, mairies, etc.. Dans le viseur des lĂ©gislateurs le niqab - un voile intĂ©gral sombre masquant le visage Ă l'exception des yeux - et la burqa, un voile intĂ©gral souvent bleu et dotĂ© d'une "grille" de tissu recouvrant les femme porter un niqab, voile intĂ©gral avec une fente pour les yeux. Photo Getty ImagesValidĂ©e par la Cour europĂ©enne des droits de l'Homme CEDH en 2014, la loi de 2010 prĂ©voit pour les infractions jusqu'Ă 150 euros d'amende. En cinq ans d'application, un peu plus de 1500 verbalisations ont eu Parti socialiste s'Ă©tait abstenu lors du vote. François Hollande avait affirmĂ© ensuite, lors de la campagne prĂ©sidentielle en avril 2012, qu'il "maintiendrait, bien sĂ»r, la loi sur la burqa".Le voile ou hidjabDans les Ă©tablissements scolaires."Dans les Ă©coles, les collĂšges et les lycĂ©es publics, le port de signes ou tenues par lesquels les Ă©lĂšves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit", en vertu d'une loi de 2004. La laĂŻcitĂ© de l'enseignement public est inscrite dans la Constitution, le texte dotĂ© de la plus grande autoritĂ© dans le droit français. Plus fondamentalement, la laĂŻcitĂ© de l'Ătat français a Ă©tĂ© consacrĂ©e par une loi de 1905, qui lie ce principe au respect de la libertĂ© religieuse. L'adoption de la loi de 2004, qui interdit aussi les croix ou les kippas, faisait suite Ă quinze ans de dĂ©bat souvent enflammĂ©. Tout avait commencĂ© en 1989, dans un collĂšge de Creil Oise, dont trois adolescentes avaient Ă©tĂ© exclues pour port du sujet du voile Ă l'universitĂ© fait rĂ©guliĂšrement dĂ©bat en France. Photo Getty ImagesĂ l'universitĂ©. L'interdiction du port du voile en France ne concerne pas l'universitĂ©, mais cela fait rĂ©guliĂšrement dĂ©bat. "Il faudrait le faire", a par exemple estimĂ©, en juillet, le premier ministre Manuel les crĂšches. La justice française a validĂ© en juin 2014 le licenciement pour "faute grave" d'une femme voilĂ©e employĂ©e dans une crĂšche privĂ©e. BaptisĂ© Baby Loup, l'Ă©tablissement, basĂ© Ă Chanteloup-les-Vignes Yvelines avait Ă©tĂ© contraint, Ă cause de la polĂ©mique, de dĂ©mĂ©nager Ă Conflans. Dans la foulĂ©e, et forts de cette "jurisprudence", les dĂ©putĂ©s avaient votĂ©, en mai 2015, une loi sur le principe de "neutralitĂ© religieuse" dans les structures accueillant des enfants de moins de 6 entreprises. Si dans la fonction publique, la loi oblige les agents Ă respecter une "stricte neutralitĂ©", dans les entreprises la question du port du voile n'est pas dĂ©finitivement tranchĂ©e sur le plan juridique. Rien ne l'interdit, en principe, au nom de la libertĂ© religieuse ; mais certains employeurs s'y opposent toutefois, en particulier lorsque cela nuit Ă leur activitĂ© commerciale. C'est donc Ă la justice, et souvent aux hautes juridictions françaises Cour de cassation et europĂ©ennes Cour de justice de l'Union europĂ©enne Ă Luxembourg, Cour europĂ©enne des droits de l'Homme Ă Strasbourg, que revient la tĂąche de statuer au cas par rĂ©daction vous conseille RentrĂ©e sous tension pour l'islam de FranceQui est la crĂ©atrice du burkiniBurkini, une marque dĂ©posĂ©e en 2006 en Australie
Dece fait, il est fortement recommandĂ© de porter des gants de mĂ©nage pour protĂ©ger les mains avant de les appliquer. Pour nettoyer le carrelage tachĂ©, vous devez diluer un verre de cristaux de soude dans un litre dâeau chaude. La quantitĂ© de la solution dĂ©pend de la surface Ă nettoyer. Frottez les carreaux avec une serpilliĂšre
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ï»żTĂ©lĂ©charger l'article TĂ©lĂ©charger l'article Le hijab est une partie importante de la dĂ©cence d'une femme musulmane. Le code vestimentaire islamique prĂ©conise que les femmes se couvrent le corps en entier Ă l'exception des mains et du visage. Le terme hijab » fait rĂ©fĂ©rence Ă la modestie au sens large et il englobe aussi le comportement, la voix et le regard, mĂȘme s'il est souvent pris seulement pour le voile, comme c'est le cas dans cet article. Le but du hijab est de cacher les attributs de la beautĂ© de la femme des hommes qui ne font pas partie de sa famille et de s'identifier en tant que musulmane. Il existe plusieurs mĂ©thodes pour choisir celui qui vous convient le mieux. 1VĂ©rifiez les obligations du hijab. Vous pouvez consulter des sites Internet ou des magazines spĂ©cialisĂ©s. L'obligation de base est que le hijab ne montre que le visage et que tous les cheveux soient cachĂ©s. De nombreuses femmes musulmanes ont postĂ© des vidĂ©os en ligne pour montrer diffĂ©rents styles, mais n'oubliez pas que la caractĂ©ristique de base du voile est de ne pas attirer l'attention, c'est pourquoi vous ne devez jamais le traiter comme un accessoire de mode. Vous apprendrez les diffĂ©rents types et produits disponibles lorsque vous irez jeter un Ćil et les mĂ©thodes pour le mettre, l'enrouler et le faire tenir. 2Choisissez votre hijab. Rendez-vous directement dans un magasin qui vend ce genre de produits et passez en revue leur collection. Certains voiles ne sont qu'une seule piĂšce de tissu qui pourrait ĂȘtre carrĂ©e, ovale ou triangulaire. On les enroule souvent autour de la tĂȘte en les faisant tenir avec un nĆud ou des Ă©pingles. D'autres sont des tubes de tissu qui s'enfilent sur la tĂȘte comme une cagoule et pourraient ĂȘtre faits d'une ou de deux piĂšces. Ce dernier type est gĂ©nĂ©ralement plus simple pour les dĂ©butantes, car il ne faut pas le faire tenir avec des Ă©pingles. Trouvez un hijab appropriĂ© pour votre tenue, d'une couleur neutre. Ăvitez de porter des couleurs trop vives ou des motifs voyants. Les hijabs faits de matĂ©riaux naturels comme la soie ou le coton sont gĂ©nĂ©ralement plus confortables, car ces tissus respirent ». PublicitĂ© 1Commencez Ă le porter lorsque vous ĂȘtes prĂȘte. Si vous ne vous sentez pas encore prĂȘte Ă le mettre, vous pourriez troubler ou mĂȘme offenser certains musulmans si vous le portez quand bon vous semble. Il vaudrait mieux que vous attendiez de vous sentir complĂštement prĂȘte Ă le porter tout le temps, mais mettez-le surtout pour l'amour d'Allah. 2Ne vous sentez pas enfermĂ©e. Ne croyez pas qu'en le portant, les gens vont commencer Ă vous mĂ©priser. Vos amis seront toujours vos amis. Si quelqu'un vous pose des questions Ă propos de votre dĂ©cision, vous pouvez lui dire que vous avez dĂ©cidĂ© de devenir une bonne musulmane. Il va en fait commencer Ă vous respecter encore plus pour ce geste. Si vous recevez des commentaires ou des critiques Ă propos de votre dĂ©cision, vous devez vous demander si ces gens peuvent tolĂ©rer votre diffĂ©rence ou si vous devriez plutĂŽt prendre vos distances. En plus, vous pouvez devenir une ambassadrice de tous les musulmans. Montrez qu'ils se soucient de leur image. Certaines femmes musulmanes choisissent d'en faire plus et de se couvrir le visage en plus de porter le hijab. PublicitĂ© 1Sachez que vous pouvez avoir l'air cool ! Portez des tuniques aux couleurs vives, des jupes longues, des pantalons amples et des vestes structurĂ©es. De nombreuses sociĂ©tĂ©s qui produisent des vĂȘtements pour les musulmanes proposent de longues robes pour les Ă©vĂšnements dĂ©contractĂ©s et plus formels et des costumes plus chics pour le travail. Le hijab n'est pas un uniforme et il n'est pas obligĂ© d'avoir l'air austĂšre, mais vous devez aussi Ă©viter de trop vous faire voir. 2Portez ce que vous aimez avec vos amies. Vous avez le choix ! Montrez-leur votre personnalitĂ© sans le hijab. Vous devez seulement ĂȘtre certaine qu'il n'y a pas d'hommes dans la piĂšce, mettez un signe sur la porte si nĂ©cessaire. 3Trouvez des vĂȘtements pour rester active et modeste. Si vous jouez Ă un sport en Ă©quipe, vous devez porter des hauts longs et un pantalon en dessous du maillot. Procurez-vous un hijab conçu pour faire du sport d'une couleur adaptĂ©e Ă celle de votre uniforme ou d'une couleur neutre aprĂšs en avoir discutĂ© avec votre entraineur. Si vous faites du sport seule, portez des joggings amples, un t-shirt Ă manches longues et un hijab conçu pour faire de l'exercice. Pour la natation, il existe des tenues complĂštes dans les magasins de vĂȘtements islamiques. Si vous suivez les traditions pour l'Ă©quitation, vous devez porter un long manteau qui couvre vos jodhpurs. PublicitĂ© 1Mettez d'abord un bonnet. Un bonnet ou un bandana vous aidera Ă le faire tenir en place. 2Pliez le voile comme on vous l'a montrĂ©. Posez-le sur votre tĂȘte. 3Ajustez les pendants. Laissez-en descendre un vers votre taille et l'autre vers votre ventre. 4Enroulez le hijab. Ramenez la partie la plus longue par-dessus la plus courte et enroulez-la autour de votre tĂȘte. 5Tirez sur la partie courte. Cela permettra de mieux faire tenir le hijab. 6Ăpinglez la partie enroulĂ©e. 7Laissez pendre la partie la plus courte. Vous l'utiliserez pour vous couvrir, faites-la tenir en place avec des aiguilles si nĂ©cessaire. PublicitĂ© Conseils Vous pouvez fabriquer votre propre hijab si vous le voulez. Soyez sure de vous et les autres vous respecteront avec votre hijab. Les couleurs neutres comme le blanc, le brun, le beige, le bleu et le vert sont probablement les solutions les plus sures pour remplacer le noir. Si vous avez les cheveux soyeux, utilisez la partie la plus courte d'un hijab Ă deux piĂšces pour les garder en arriĂšre. De cette façon, vous n'aurez pas Ă arranger votre voile toutes les cinq secondes pendant la journĂ©e. PublicitĂ© ĂlĂ©ments nĂ©cessaires Un hijab Un bandana ou un bonnet Des Ă©pingles Ă propos de ce wikiHow Cette page a Ă©tĂ© consultĂ©e 17 585 fois. Cet article vous a-t-il Ă©tĂ© utile ? EnAustralie, une sĂ©natrice en hijab encourage les jeunes musulmanes Ă porter le voile «avec fierté». Par Le Figaro. PubliĂ© le 01/08/2022 Ă 16:08, Mis ĂDubai Infos PratiquesLes rĂšgles mentionnĂ©es ci-dessous sont valables aussi bien pour Dubai que pour tous les autres Emirats des chose que tout visiteur visitant Dubai et les Emirats doit en permanence garder en mĂ©moire, est quâil visite un pays musulman. De ce fait, beaucoup des rĂšgles locales sont rĂ©gies et basĂ©es sur la loi et culture musulmane. Afin dâĂ©viter toute mĂ©saventure, il est important que vous soyez conscient dâun certain nombre de rĂšgles locales Ă respecter. Si vous souhaitez une location de voiture de luxe Ă Dubai en toute sĂ©rĂ©nitĂ©, contactez-nous !Dubai est une sociĂ©tĂ© plurielle et multiculturelle. Toutefois, la culture Dubaiote est façonnĂ©e par les traditions islamiques d'Arabie, la religion Ă©tant prĂ©sente dans tous les aspects de la vie quotidienne du pays. Les activitĂ©s quotidiennes, les fĂȘtes, la cuisine, les tenues vestimentaires, les mariages et autres traditions sont fortement influencĂ©s par la religion. MalgrĂ© les vagues de modernitĂ© qui touchent Dubai, l'Ă©mirat demeure proche de son hĂ©ritage culturel. La population locale porte encore aujourd'hui la tenue traditionnelle, symbole de fiertĂ© et d'identitĂ© nationale. La culture et le folklore arabes trouvent leur expression dans la musique et la danse locale. Les sports traditionnels comme la fauconnerie, les courses de chameaux et le boutre ont toujours la cĂŽte Ă est une sociĂ©tĂ© tolĂ©rante et modĂ©rĂ©e. Traditionnellement, ses habitants sont connus pour leur hospitalitĂ© et leur sens de l'accueil envers les Ă©trangers. Contrairement Ă d'autres pays musulmans, Dubai affiche une attitude libĂ©rale envers les femmes. Elles sont respectĂ©es et libres de s'inscrire dans des Ă©coles modernes ou de travailler dans des bureaux en compagnie d'hommes. Par ailleurs, les touristes pourront consommer de l'alcool dans les hĂŽtels de luxe, les stations balnĂ©aires, les discothĂšques et les bars. Des troupes de théùtre traditionnelles aux compagnies de ballet, des troupes d'opĂ©ra aux groupes de rock et de pop internationaux, tous se rendent rĂ©guliĂšrement aux Ămirats Arabes Unis. Les panneaux de signalisation, pancartes de magasins, cartes de restaurant et informations touristiques sont en arabe et en anglais. Bien qu'islamiques, les EAU respectent les autres religions et les pratiquants sont autorisĂ©s Ă exercer leur culte. Dubai compte un temple hindou, deux Ă©glises catholiques et une Ă©glise anglicane et de conduite et tenue vestimentaireParmi lâensemble des pays musulmans, les Emirats sont considĂ©rĂ©s comme un des plus modĂ©rĂ©s mais surtout un des plus ouvert et tolĂ©rant envers les Ă©trangers et les touristes. De nombreuses nationalitĂ©s cohabitent, ce qui donne lieu Ă des styles vestimentaires trĂšs variĂ©s, surtout Ă Dubai. Cependant, un code de conduite exemplaire est attendu en retour de la part des visiteurs, quâils soient lĂ pour une courte durĂ©e ou de maniĂšre permanente. Ainsi le code vestimentaire est un des points particuliers Ă prendre en considĂ©ration. Vous verrez la population locale porter les tenues traditionnelles dish dash blanche pour les hommes et abayas noires et voiles pour les femmes. Il nâest pas attendu de la part des visiteurs de se soumettre Ă ce code vestimentaire mais simplement de respecter quelques rĂšgles dans les lieux publics tels que ne pas porter des tenues trop courtes ou trop rĂ©vĂ©lantes pour les femmes. Les femmes ne sont pas tenues de porter le voile, sauf lorsqu'elles souhaitent visiter des mosquĂ©es. Il nâexiste pas de contrainte lĂ©gale particuliĂšre mĂȘme s'il est prĂ©fĂ©rable d'adopter des tenues vestimentaires conformes aux pratiques locales, Ă savoir se couvrir les Ă©paules un T-shirt suffit et ne pas porter de vĂȘtements trop courts, que l'on soit un homme ou une femme. Dans certains quartiers traditionnels, mieux vaut se couvrir les terme de code de conduite, tout geste affectif autre que dans le cadre familial est Ă©galement proscrit en public. Les dĂ©monstrations d'affection au sein des couples, mariĂ©s ou non, dans les lieux publics ne sont pas conformes aux coutumes et Ă la culture locale. Les couples mariĂ©s sont autorisĂ©s Ă se tenir par la main mais les baisers et les cĂąlins sont considĂ©rĂ©s comme une atteinte aux bonnes mĆurs. Les dĂ©monstrations d'affection en public, ainsi que le harcĂšlement sexuel ou le fait d'aborder au hasard des femmes dans les lieux publics, est passible d'emprisonnement ou d'expulsion. Les jurons, blasphĂšmes, insultes et vulgaritĂ©s en tout genre sont strictement interdits Ă Dubai et sont lĂ©galement rĂ©prĂ©hensibles en cas de plainte. Tous les gestes agressifs ou offensants quels qu'ils soient sont considĂ©rĂ©s comme un dĂ©lit et sont passibles d'amendes ou d' endroits tels que les malls affichent Ă leur entrĂ©e ces rĂšgles communes et si vous en faites fi, vous serez immĂ©diatement rappellĂ©s a lâordre dans le meilleur des cas ou emmenĂ©s au poste de police si nĂ©cessaire. Depuis quelques mois, ces rĂšgles de base ont Ă©tĂ© lâobjet de nombreux dĂ©bats publics et le gouvernement travaille sur des mesures afin de rĂ©primander les visiteurs ne se soumettant pas Ă ces rĂšgles de base, notamment du fait de plusieurs dĂ©bordements sâĂ©tant dĂ©roulĂ©s rĂ©cemment. La police et les forces de sĂ©curitĂ© publique et privĂ©e veillent donc Ă faire respecter cette politique de respect mutuel. Les salutationsSi vous ĂȘtes une femme, vous ĂȘtes censĂ©e attendre que l'homme Ă©mirien vous tende la main droite avant d'avancer la vĂŽtre, mĂȘme si de nos jours bon nombre d'Ă©miriens ont tendance Ă serrer la main. Par tradition, les hommes pieux ne serrent pas la main des femmes en dehors de leur cercle hommes Ă©miriens ont pour coutume de se serrer la main droite et de placer leur main gauche sur l'Ă©paule droite de leur interlocuteur. Soit ils s'approchent de l'une puis de l'autre joue, soit ils se saluent par un contact du bout du vous demandez des nouvelles Ă un Ă©mirien, posez des questions gĂ©nĂ©rales, sans l'interroger de maniĂšre prĂ©cise au sujet de son Ă©pouse, sâil est alcool et le tabac Ă Dubai et aux Emirats Arabes UnisLâalcool est autorisĂ© Ă la consommation et Ă lâachat, sous certaines conditions, dans les Emirats. En effet, les restaurants, bars prĂ©sents dans les discothĂšques sont autorisĂ©s Ă vendre de lâalcool au public. En revanche, lâachat est restreint Ă des magasins spĂ©cialisĂ©s accessibles uniquement aux rĂ©sidents possĂ©dant une licence dĂ©livrĂ©e par les autoritĂ©s. Les Emirats ont une politique de tolĂ©rance 0 concernant lâ Ă©tat dâĂ©briĂ©tĂ© en public. Que ce soit au volant de votre vĂ©hicule par exemple en cas de contrĂŽle routier ou accident ou dans la rue, tout Ă©tat dâ Ă©briĂ©tĂ© constatĂ© se traduira par un sĂ©jour en prison, une amende suivie par une expulsion du territoire. Il est donc important de rappeler quâil est fortement dĂ©conseillĂ© de boire et conduire aux Emirats, mĂȘme si vous nâavez consommĂ© quâun seul verre et vous sentez en Ă©tat de prendre le volant. Vous trouverez facilement des taxis; s'il est une heure avancĂ©e de la nuit demandez au restaurant/club de vous appeler un taxi. Pour faire une demande de visa pour Dubai et les EAU, merci de complĂ©ter le formulaire ci-dessous En outre, lâimportation, la consommation, la production ou la dĂ©tention de stupĂ©fiants rĂ©sine de cannabis, haschich, marijuana, hĂ©roĂŻne, cocaĂŻne ou de substances considĂ©rĂ©es comme stupĂ©fiants exemple mĂ©dicament contenant de la codĂ©ine, mĂȘme en quantitĂ© infinitĂ©simale de lâordre du milligramme sont totalement interdites et sĂ©vĂšrement punies par des peines pouvant aller jusquâĂ la prison Ă vie. La lĂ©gislation est stricte on ne plaisante pas avec les produits illicites Ă Dubai. Certains mĂ©dicaments contenant des substances psychotropes sont interdits aux EAU. Leurs dĂ©tenteurs doivent fournir une prescription mĂ©dicale d'un mĂ©decin diplĂŽmĂ© avant de partir. Les visiteurs doivent vĂ©rifier que leurs mĂ©dicaments sont autorisĂ©s aux EAU avant d'entrer dans le et dĂ©faut de paiement Ă Dubai et aux Emirats Arabes UnisIl existe un autre domaine dans lequel la loi locale est trĂšs stricte, il sâagit des dettes et dĂ©faut de paiement. Si vous ĂȘtes coupable du non remboursement dâune dette crĂ©dit bancaire par ex ou auteur dâun chĂšque sans provision, d'une facture impayĂ©e, etc vous risquez d'atterrir directement en prison. La durĂ©e de lâemprisonnement pouvant aller de la pĂ©riode nĂ©cessaire pour que vous puissiez rĂ©gler votre dette ou le cas Ă©chĂ©ant pour une durĂ©e dĂ©terminĂ©e en fonction du montant, avant dâ ĂȘtre Ă©galement expulsĂ© du pays et interdit dâ entrer Ă nouveau sur le territoire. Si vous n'ĂȘtes pas prĂ©sent dans le pays et qu'un "case" ou plainte a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e contre vous par la partie victime, vous serez alors inscrit sur une "black-list" et les informations de votre passeport figureront dans une base de donnĂ©e commune aux diffĂ©rents Ă©mirats Dubai, Abu Dhabi, Sharjah, etc... mais Ă©galement les autres pays du Golfe Oman, Qatar, Arabie Saoudite, etc.... Si vous voyagez ainsi sur l'une des compagnies aĂ©riennes rĂ©gionales Emirates, Etihad, FlyDubai, Oman Air, Saudia, Qatar Airways, Air Arabia, Gulf Air, etc... vous serez alors interpellĂ© lors de votre escale dans la rĂ©gion, mĂȘme si votre destination finale n'est pas Dubai, et extradĂ© vers Dubai puis incarcĂ©rĂ© jusqu'Ă la date de votre dĂ©fauts de paiement sont sĂ©vĂšrement punis Ă Dubai et font partie des infractions majeures. La partie plaignante Ă©tant protĂ©gĂ©e par dĂ©faut par la loi et la partie accusĂ© prĂ©sumĂ©e coupable sauf si le contraire est Ă©tabli lors du procĂšs , afin de prĂ©munir la sociĂ©tĂ© locale des impacts nĂ©gatifs de l'endettement et escroqueries financiĂšres et commerciales.
Lerover amĂ©ricain Perseverance doit se poser ce jeudi 18 fĂ©vrier sur la planĂšte Mars pour une mission d'exploration. Dans sa quĂȘte de traces de vie passĂ©e, la camĂ©ra laser TĂ©moignages AprĂšs lâhystĂ©rie burkini et les propos de Manuel Valls sur la souhaitable discrĂ©tion» des musulmans en France, LibĂ©ration donne la parole Ă des femmes de culture musulmane, croyantes ou non. Les prĂ©noms suivis d'une astĂ©risque * ont Ă©tĂ© modifiĂ©s. Recueilli par Virginie Ballet, MaĂŻtĂ© Darnault, Sarah Finger, Mathilde FrĂ©nois, Dounia Hadni, StĂ©phanie Harounyan, Kim Hullot-Guiot, Catherine Mallaval, Elsa Maudet, EmanuĂšle Peyret et Marie Ottavi Lire aussi MosaĂŻque La laĂŻcitĂ© doit ĂȘtre cultivĂ©e» La laĂŻcitĂ© doit ĂȘtre cultivĂ©e» Je suis française, rĂ©unionnaise et de confession musulmane. Mais ce dernier aspect nâa pas besoin dâĂȘtre annoncĂ©, mis en avant dans mes relations aux gens. Se dire "française musulmane" nâa pas de sens on ne dit pas "français juif" ou "français catholique". Je suis pratiquante au quotidien, je cultive certaines valeurs, certains principes. Mais cela reste de lâordre du privĂ© je nâai pas besoin de le cacher, ni de lâafficher dâailleurs. Je ne porte pas le voile, je nâai jamais ressenti aucune pression Ă ce sujet. Ma mĂšre et mes sĆurs le portent. Cela nâa jamais empĂȘchĂ© ma mĂšre de travailler dans un bureau. AprĂšs, la capacitĂ© Ă vivre ensemble est peut-ĂȘtre plus prononcĂ©e Ă la RĂ©union. Câest une sociĂ©tĂ© qui sâest fondĂ©e sur ce mĂ©lange de cultures et dâorigines. Les musulmans, catholiques, hindous, tamouls, chinois vivent ensemble depuis toujours et se respectent. A la RĂ©union, dans la mĂȘme journĂ©e, on peut entendre les cloches des Ă©glises sonner et lâappel Ă la priĂšre. Tout le monde est arrivĂ© sur cette Ăźle avec lâenvie de sâintĂ©grer, au-delĂ des diffĂ©rences de pratiques, de croyances. Demander aux musulmans dâĂȘtre discrets, ça veut dire quoi ? Ne pas dire que je ne mange pas de porc ou de viande quand je vais au restaurant ? Ben non, je le dis, comme dâautres disent quâils sont vĂ©gĂ©tariens ou sans gluten. Ou ne pas dire quâon fait ramadan ? Quand je jeĂ»ne, je nâempĂȘche personne autour de moi de manger et ça mâest Ă©gal. La polĂ©mique sur le burkini, câest un peu la crise de la peur du vide mĂ©diatique de lâĂ©tĂ©. Ăa fait dix ans que cette tenue existe. Certaines le portent par pudeur, par complexe, par refus de ce culte du corps parfait en taille 36 et sans poil. Et ça concerne combien de personnes en France ? Tellement peu. Tout ça dĂ©tourne lâattention de sujets beaucoup plus importants, dont les politiques devraient vraiment sâemparer le chĂŽmage, les problĂšmes dâaccĂšs Ă la santĂ©, la question des migrants, la guerre en Syrie, lâĂ©cologie. Les politiques devraient aussi plus travailler Ă lâintĂ©gration des jeunes, pour quâils aient une identitĂ© laĂŻque forte et ancrĂ©e. La laĂŻcitĂ© doit ĂȘtre cultivĂ©e. Si aujourdâhui, on sent quâon a besoin de la rĂ©affirmer en France, câest quâon nâa pas dĂ» en prendre suffisamment soin, quâon a dĂ» rater des choses en amont.» Nassima, 35 ans, infirmiĂšre et consultante en santĂ©, Nanterre Hauts-de-SeinePhoto Julien Mignot pour LibĂ©ration La question de la confession reste quelque chose dâintime» La question de la confession reste quelque chose dâintime» Je suis française, dâorigine maghrĂ©bine par mon pĂšre. La question de la confession reste quelque chose dâintime. Mon pĂšre mâa transmis les valeurs de paix et de tolĂ©rance de lâislam. Cette Ă©ducation que jâai reçue, jâai pu la retrouver dans les Ă©crits. Jâai dĂ©cidĂ© dâĂȘtre pratiquante, sans porter le voile, quand jâavais 23 ans. Je nâai jamais rencontrĂ© de problĂšme de discrimination. En revanche, mĂȘme si je continue de penser que notre sociĂ©tĂ© reste globalement tolĂ©rante, je sais quâune femme qui dĂ©cide de se voiler aujourdâhui en France peut sâattendre Ă une Ă©preuve, câest Ă©vident et ça me dĂ©sole. Pour moi, la pratique religieuse est individuelle et intime. Sur les questions de "visibilitĂ©", de "discrĂ©tion", jâinterroge la notion de libertĂ© en France. JusquâoĂč et pour qui ? On a parfois lâimpression quâil existe une libertĂ© Ă deux vitesses. Vous ĂȘtes libre Ă partir du moment oĂč vous correspondez Ă une idĂ©e que veut imposer un certain nombre. Ce nâest pas du tout ça le principe de laĂŻcitĂ©. Le voile et le burkini sont de faux problĂšmes qui tendent Ă discriminer et Ă crĂ©er des communautĂ©s, dâautant que les interdictions interviennent suite aux attentats et sous-tendent un lien trop rapide entre pratique religieuse et radicalisation. Les femmes qui les portent ne reprĂ©sentent pas une menace pour la France. Sur une plage, je ne suis pas plus dĂ©rangĂ©e de voir une femme en burkini que de voir une femme avec un string et pas de haut, chacun demeure libre. Il a le choix de son comportement tant que ça ne nuit pas Ă autrui. Je suis Ă©lue municipale sans Ă©tiquette depuis 2007. Il y a des choses primordiales Ă rĂ©gler en France, lâĂ©ducation, lâemploi, des enjeux de cohĂ©sion sociale, je ne comprends pas que des hommes politiques en charge dâune nation, puissent accorder autant dâimportance Ă ce genre de phĂ©nomĂšne. Au lieu de se demander comment faire sociĂ©tĂ©, comment limiter la violence, ils crĂ©ent des divisions et attisent les peurs. Si jâai un appel Ă lancer aux dirigeants, câest de calmer leurs angoisses. De leur rappeler quâils ont une grande responsabilitĂ© dâunion de la nation. La France est multiple, cosmopolite, a plusieurs origines et il faut lâaccepter.» Dalila, 39 ans, directrice de services de protection de lâenfance, Tarare RhĂŽnePhoto FĂ©lix Ledru pour LibĂ©ration Les terroristes ne sont pas des musulmans.» Les terroristes ne sont pas des musulmans.» Je suis française depuis toujours, jâai eu ma premiĂšre carte dâidentitĂ© du temps de lâAlgĂ©rie française. Mon mari a combattu pour la France et ensuite, il a travaillĂ© Ă la prison, il touche une pension pour ça. Ăa fait quarante ans quâon vit ici. On part en vacances en AlgĂ©rie quand on peut, pour voir la famille. Il y a mes sĆurs lĂ -bas, et les parents Ă aller voir au cimetiĂšre. Jâai eu huit enfants, alors je nâai pas eu le temps de travailler. Mes petites-filles sont habillĂ©es comme toutes les jeunes. Je trouve que les jeunes femmes ne devraient pas se voiler ici. Moi, je porte le voile depuis deux ans. GrĂące Ă Dieu, jâai pu faire le pĂšlerinage Ă La Mecque et depuis, je suis obligĂ©e, câest comme ça. Je ne frĂ©quente pas la mosquĂ©e, je fais mes priĂšres chez moi, tranquille. Je fais bien sĂ»r le ramadan et je donne quand je peux aux pauvres. Je nâaime pas les femmes qui mettent le jilbeb tout noir. Câest tellement long que ça traĂźne par terre, câest sale. Et aprĂšs, elles vont se prosterner Ă la mosquĂ©e avec ça, alors que pour les priĂšres, il faut ĂȘtre trĂšs propre. Plus jeune, je me baignais au bled, avec une sorte de grand short et une chemise avec des manches longues. Je trouve quâils ont raison dâinterdire en France ce machin [elle n'utilise pas le terme "burkini", ndlr] si des femmes veulent le mettre, elles nâont quâĂ aller faire ça au bled, passer leurs vacances sur les plages de lĂ -bas. La politique, ça ne me regarde pas, je vote comme mon mari. Ce que je sais, câest que les terroristes ne sont pas des musulmans, ce sont des voyous, des dĂ©linquants. On a bien connu ça en AlgĂ©rie, dans les annĂ©es 90. Ces hommes, ils Ă©gorgeaient des femmes et des enfants sans raison et puis ils allaient Ă la mosquĂ©e en disant quâils Ă©taient trĂšs religieux ce nâest pas possible ! Il y a un problĂšme dâĂ©ducation ces enfants qui deviennent terribles et font ça, peut-ĂȘtre que leurs parents leur ont laissĂ© trop de libertĂ©, ne les ont pas assez surveillĂ©s. Je prĂ©fĂ©rerais finir ma vie en AlgĂ©rie, avec mes sĆurs, et je trouve que les produits sont meilleurs lĂ -bas ici, tu prends une tomate, elle est pourrie au bout de deux jours. Mais mon mari est malade, il ne pourrait pas ĂȘtre aussi bien soignĂ© au pays. Et je nâai aucun problĂšme en France. La vĂ©ritĂ©, câest que la vie est plus simple ici, avec lâadministration, Ă lâhĂŽpital, dans les magasins. Câest une chance dâĂȘtre lĂ il y a beaucoup de jeunes qui montent sur les barques pour traverser. Et il y en a tellement qui sont morts dans la mer.» Fatima *, 79 ans, mĂšre au foyer, Grenoble IsĂšre Je suis fiĂšre dâĂȘtre une Française laĂŻque et rĂ©publicaine» Je suis fiĂšre dâĂȘtre une Française laĂŻque et rĂ©publicaine» Jâai grandi dans un village prĂšs de Perpignan, dans un lotissement dâune vingtaine de maisons. Mes parents sont dâorigine marocaine, je cĂŽtoyais des Français, des Espagnols, des Catalans et des pieds-noirs, mon voisin Ă©tait juif⊠Nous Ă©tions bien ensemble, les croyants vivaient leur foi discrĂštement, nous nous invitions mutuellement pour les fĂȘtes, lâAĂŻd ou NoĂ«l⊠Jâallais aux bals populaires, jâavais le droit de sortir avec des garçons. CâĂ©tait un autre monde. Aujourdâhui, je travaille au sein dâun collĂšge fortement marquĂ© par la non-mixitĂ©. En sortant de cours, des jeunes filles de 13 ou 14 ans se servent des vitres de lâĂ©tablissement comme dâun miroir pour ajuster leur voile. Est-ce pour elles un choix ? Ont-elles conscience quâil leur est imposĂ© ? Elles ne le reconnaissent jamais et disent quâainsi, elles sâachĂštent une paix dans le quartier⊠Je nâai rien contre la religion Ă partir du moment oĂč câest un choix librement rĂ©flĂ©chi et consenti. Or dans quelle mesure les femmes qui portent un burkini sont-elles libres ? Ce nâest pas ma vision de la libertĂ©.Je suis fiĂšre dâĂȘtre une Française laĂŻque et rĂ©publicaine. Je veux vivre au sein dâune RĂ©publique laĂŻque. Je veux former des libres penseurs, et je suis prĂȘte Ă revendiquer ma libertĂ©. Ici, je continue Ă recevoir les parents dâĂ©lĂšves habillĂ©e en tailleur et en talons, et ça ne me pose aucun problĂšme. Mais il faut savoir que certains parents nâont plus de contacts avec la sociĂ©tĂ© française, quâils ne parlent pas français, et ne cĂŽtoient pas dâautres façons de vivre. VoilĂ le rĂ©sultat du manque de mixitĂ©, des politiques aboutissant Ă la concentration de populations identiques au sein dâun mĂȘme quartier. Les actes de terrorisme rejaillissent sur nous tous.A mes enfants qui sâinterrogent, jâexplique quâil y a beaucoup de gens qui se perdent dans la religion⊠Comment en est-on arrivĂ© lĂ ? Je suis assez pessimiste sur lâĂ©volution des choses Ă court terme mais travaillant dans une Ă©cole, je dois conserver mon optimiste. Je souris en voyant, Ă la sortie des classes, des filles maquillĂ©es rigoler avec leurs copines voilĂ©es. Câest aussi ça, la cohabitation. Câest en vivant ensemble que les gens sâadaptent et Ă©voluent. JâespĂšre quâun jour tous ces jeunes se sentiront enfants de la RĂ©publique et pas enfants dâun quartier, ou dâune religion.» Nadia, 45 ans, athĂ©e, principale adjointe de collĂšge, Montpellier HĂ©raultPhoto Nanda Gonzague pour LibĂ©ration Il faudrait que la religion ne soit plus un tabou» Il faudrait que la religion ne soit plus un tabou» Je me suis convertie Ă 20 ans. Jâai toujours cherchĂ© un sens Ă la vie, Ă la crĂ©ation, au monde. Petite, jâĂ©tais attirĂ©e par les valeurs chrĂ©tiennes et jâai failli me faire baptiser. Plus tard, je me suis intĂ©ressĂ©e au bouddhisme, puis jâai rencontrĂ© un musulman qui, lui, savait rĂ©pondre Ă mes questions. Jâai cheminĂ© pendant un an avant de me convertir. Depuis, je suis pratiquante, je prie cinq fois par jour, je porte le voile ainsi quâune robe large qui cache mes formes ; jâai toujours Ă©tĂ© pudique et dans ce vĂȘtement, je me sens bien. Pour moi, le voile est un impĂ©ratif religieux. Or dĂšs quâon est voilĂ©e, il est trĂšs difficile de trouver une formation ou un travail. Câest dâailleurs un facteur qui pousse les femmes voilĂ©es Ă se marier trĂšs vite, comme je lâai fait moi-mĂȘme puisque jâai Ă©tĂ© mariĂ©e pendant presque dix ans. Mais pour autant, je nâai jamais eu envie de renoncer au voile car je trouve ça injuste dâavoir ainsi Ă se "dĂ©shabiller". Nous sommes sans cesse confrontĂ©es Ă cette vision stĂ©rĂ©otypĂ©e forgĂ©e par les mass media et la sphĂšre politique les femmes qui portent le voile ne le feraient pas par foi mais pour tester la RĂ©publique. Cela crĂ©e une animositĂ©, on nous dĂ©signe comme ennemies, non plus comme citoyennes françaises. Parfois on me traite de "sale arabe", ce qui est drĂŽle quand on sait que mes parents, certes athĂ©es mais nĂ©s catholiques, sont originaires du Sud-Ouest⊠Jâai repris il y a trois ans mes Ă©tudes Ă lâuniversitĂ© de Montpellier, la fac est pour moi lâun de mes seuls lieux de socialisation. Une association qui combat lâislamophobie reprĂ©sente le seul autre espace oĂč je ne me sens pas discriminĂ©e. LĂ oĂč je vis, Ă Lunel, de nombreux jeunes sont partis faire le jihad. Jâen ai cĂŽtoyĂ© certains, qui ne sont pas revenus et dont on nâa plus de nouvelles. Ils ont Ă©tĂ© sĂ©duits par un discours humanitaire et une fois partis en Syrie, on ne les laisse plus repartir⊠Je suis trĂšs inquiĂšte pour le "vivre ensemble" car le fossĂ© se creuse entre les "Français" et lâimage quâils se font des musulmans. Le drame, câest que lâon arrive plus Ă se rencontrer, tous. Moi, je souhaite que la France puisse composer avec tous ses citoyens. Il faudrait que la religion ne soit plus un tabou, quâil y ait en France une vraie Ă©ducation et une sensibilisation aux religions ce serait un bon antidote Ă la diabolisation.» Anne, 31 ans, Ă©tudiante, Lunel HĂ©rault Je suis dâabord une femme, une mĂšre, une prof» Je suis dâabord une femme, une mĂšre, une prof» Je suis nĂ©e en France, dâorigine turque. Si je devais me dĂ©finir, je dirais que je me sens humaine avant tout. Je suis dâabord une femme, une mĂšre, une prof⊠Ma religion vient en derniĂšre place. Cela ne regarde personne et relĂšve du domaine privĂ©. Je suis de confession musulmane, et je ne me voile pas. Je mâhabille "comme tout le monde", on ne peut pas deviner ma confession en me voyant. Dans la famille, on est trĂšs ouvert dâesprit mon fils est scolarisĂ© dans le privĂ© catholique. Nous faisons dĂ©couvrir notre religion Ă nos enfants, mais nous nâinfluencerons pas leurs choix personnels Ă lâĂąge adulte. Plus jeune, jâai portĂ© le voile, mais je vivais mal le regard des autres on se moquait de moi, on me disait "Tu nâes pas belle comme cela"⊠Et beaucoup assimilaient ce foulard Ă un manque de libertĂ©. Jâai dĂ©cidĂ© de le retirer en entrant Ă la fac. Au fond, peut-ĂȘtre que moi non plus je ne comprenais pas vraiment pourquoi je le portais. Ma mĂšre porte le voile. Dans les annĂ©es 90, personne ne lui faisait de critiques. DĂ©sormais, le climat sâest dĂ©gradĂ©. Il y a deux ans, quelquâun a failli lui foncer dessus en voiture alors quâelle traversait la route, et lâa aussi agressĂ©e verbalement. Est-ce que ce genre dâagression ne survient pas parce quâon stigmatise le voile, parce que les amalgames sont nombreux ? Les politiques y sont pour quelque chose. Chercher Ă interdire le burkini, câest porter atteinte Ă la dignitĂ© et Ă la libertĂ© dâexpression de celles qui voudraient ĂȘtre libres de le porter. Et puis, au-delĂ du dĂ©bat sur ce vĂȘtement en lui-mĂȘme, toutes les femmes devraient se sentir concernĂ©es. Bon sang, pourquoi laisser des hommes converser de la sorte sur ce que doivent, ou non, porter les femmes ? Au fond, pour moi, la laĂŻcitĂ©, câest la libertĂ© et la tolĂ©rance, des deux cĂŽtĂ©s, musulmans ou non. Tout le monde devrait pouvoir vivre la religion Ă sa maniĂšre, mais beaucoup de gens ont des prĂ©jugĂ©s sur lâislam. Certains mĂ©dias ont aussi leur part de responsabilitĂ© pourquoi parler de "terroristes islamistes" ? Dans "islamistes", il y a "islam". Or, ces gens sont des fous, des malades mentaux qui nâont rien Ă voir avec cette religion. Tout cela me fait redouter le climat de la campagne prĂ©sidentielle Ă venir. Pour autant, je ne quitterai pas la France. Jây suis nĂ©e, je me sens française, je nâabandonnerai pas ce pays.» Neslihan, 33 ans, enseignante en congĂ© parental, Lyon RhĂŽnePhoto FĂ©lix Ledru pour LibĂ©ration A cause des radicaux, lâislam a une mauvaise image» A cause des radicaux, lâislam a une mauvaise image» Je me suis convertie il y a environ deux ans. Je suis baptisĂ©e catholique, mais je nâavais plus de croyance en rien. Jâai cherchĂ© des rĂ©ponses dans plusieurs religions et finalement, jâai choisi lâislam. Je mange halal, jâai encore du mal Ă faire la priĂšre et Ă arrĂȘter de fumer â il y a ce quâon devrait faire et ce quâon peut faire⊠Mais je porte le voile car le texte dit que la femme doit se couvrir les cheveux. A Marseille, cela me permet de me fondre dans la masse, car il y a beaucoup de musulmans. En revanche, si je change de dĂ©partement, comme lorsque je vais voir ma famille dans lâAin, je vais me sentir gĂȘnĂ©e car je suis Ă©piĂ©e⊠Ma famille, ça les rebute. Ma mĂšre mâa dit quâelle acceptait ma dĂ©cision, mais quâelle ne comprenait pas. Certains mâont carrĂ©ment reniĂ©e. Jâai aussi droit Ă des rĂ©flexions lâautre fois, un cousin mâa mĂȘme demandĂ© si je ne cachais pas une ceinture dâexplosifs sous mon voile⊠Moi, jâessaie de les rassurer. Je sors, je mâamuse, je mâoccupe de mes enfants, bref je suis une femme ! Pas question de me faire plus discrĂšte, mĂȘme dans ce contexte dâattentats. On est dans un pays libre. Y a que les cons qui se radicalisent, les musulmans aussi ont peur dâeux. Moi, par exemple, quand je vois une femme intĂ©gralement voilĂ©e dans le bus, je ne suis pas rassurĂ©e. Câest une communication, le visage. Ces tenues intĂ©grales, ce nâest pas ce que demande le Coran, câest de la provocation, comme crier "allah akbar" dans la rue. Malheureusement, Ă cause de ces radicaux, lâislam a une mauvaise image. On est cataloguĂ©s, et ça mâĂ©nerve. Cet Ă©tĂ©, avec la polĂ©mique autour du burkini, je ne suis pas allĂ©e Ă la plage parce que jâavais peur dâĂȘtre verbalisĂ©e avec mon foulard. Alors que lâan dernier, je me baignais habillĂ©e sans problĂšme. Moi, je suis pour le burkini et pour la femme Ă poil, on est dans un pays libre ! Câest contradictoire de vouloir sanctionner lâune et pas lâautre, ce nâest pas ça, la laĂŻcitĂ©.» AnaĂŻs, 29 ans, sans emploi, Marseille Bouches-du-RhĂŽne On a lâimpression quâon a des comptes Ă rendre» On a lâimpression quâon a des comptes Ă rendre» Je me sens française et musulmane, ma mĂšre est nĂ©e en France et mes enfants aussi. Je parle Ă peine lâarabe, je suis trĂšs attachĂ©e Ă la mode et pourtant, la premiĂšre chose quâon me demande, câest quelles sont mes origines. Je ne trouve pas ça normal. Câest devenu un problĂšme dâĂȘtre les deux, française et musulmane. AprĂšs les attentats, jâavais peur dâemmener mes enfants Ă lâĂ©cole, dâailleurs certains parents ne me disaient pas bonjour â dans la classe de mes enfants, ce sont les seuls dâorigine maghrĂ©bine. Moi, jâai fait ma scolaritĂ© dans des Ă©coles privĂ©es catholiques, je ne me suis jamais sentie mise Ă lâĂ©cart. Maintenant, on sent une vraie diffĂ©rence. Non, je ne me sens pas libre. On en vient Ă nous faire presque douter du fait dâĂȘtre français. On a lâimpression quâon a des comptes Ă rendre, que notre identitĂ© est en sursis. Je suis musulmane pratiquante, ma mĂšre porte le voile mais moi, je nâai pas cette force pour le moment. Je me sens trop faible par rapport au regard des gens. Je comprends que certaines tenues choquent, il ne faut pas abuser. La burka, par exemple, ce nâest pas ce que prĂ©voit la religion. En plus, câest laid ! Mais pour celles qui portent un voile discret, je ne vois pas en quoi cela heurte la laĂŻcitĂ©. De mĂȘme, une femme qui va se baigner tout habillĂ©e, pour moi, câest un manque de civisme et ce nâest pas hygiĂ©nique. Mais la polĂ©mique sur le burkini, qui est un vĂȘtement adaptĂ© pour la plage, je ne la comprends pas â et pourtant, je me baigne en maillot deux-piĂšces. JâĂ©tais en vacances cet Ă©tĂ© quand cette histoire a Ă©clatĂ© et quand je suis rentrĂ©e chez moi le soir, jâai eu le malheur dâallumer la tĂ©lĂ© pour regarder les chaĂźnes d'info. Jâai passĂ© une nuit blanche Ă pleurer⊠Quâest-ce quâelles ont fait, Ă part vouloir se baigner ? Cela voudrait dire que je ne peux pas aller Ă la plage avec ma mĂšre ? Jâai lâimpression que ça arrange, surtout les plus faibles dâesprit, qui trouvent en stigmatisant les musulmans des responsables Ă leurs problĂšmes. Il y a de quoi ĂȘtre pessimiste pour lâavenir. Jâai lâimpression que pour mes enfants, ce sera encore plus dur. Ăa va en rĂ©gressant. On est considĂ©rĂ©s comme des "bĂątards", on pourra faire ce que lâon veut, on nous cataloguera toujours.» Sophie, 32 ans, commerçante Ă Marseille Bouches-du-RhĂŽne Il y a un malaise qui nous touche toutes» Il y a un malaise qui nous touche toutes» Je suis musulmane. Je fais le ramadan, mes priĂšres, je pratique la zakĂąt lâaumĂŽne lĂ©gale et jâespĂšre pouvoir bientĂŽt partir en pĂšlerinage Ă La Mecque. Mais je ne porte pas le voile. Je lâaurais peut-ĂȘtre dĂ©jĂ portĂ© si je vivais dans un pays oĂč ça nâempĂȘche pas de rĂ©ussir. Dans mon mĂ©tier, je suis en contact avec des tas de gens et je ne veux pas ĂȘtre dâemblĂ©e cataloguĂ©e ou quâon ne mâĂ©coute pas parce que jâai la tĂȘte couverte, ce qui est souvent le cas. Et encore davantage depuis les attentats. Il y a un malaise qui nous touche toutes. Les voilĂ©es se prennent des rĂ©flexions, et nous sommes traitĂ©es comme des Ă©trangĂšres. Un racisme latent, des non-dits se sont exprimĂ©s. Les politiques y ont contribuĂ©. Et câest encore montĂ© dâun cran cet Ă©tĂ© avec histoire du burkini. Quelle erreur dâavoir appelĂ© cette tenue de plage comme ça ! Câest simplement une tenue qui permet aux femmes qui portent le voile dâaller se baigner avec leurs enfants. Les maires qui ont pris des arrĂȘtĂ©s ont fait monter la sauce. Cela crĂ©e une fracture et câest exactement ce que veulent, pardonnez-moi lâexpression, les connards qui pilotent les dire aussi du fait quâon nomme Jean-Pierre ChevĂšnement, un non musulman, Ă la tĂȘte de la Fondation pour lâislam de France ? Nous ne sommes pas capables de nous prendre en charge, câest ça ? Que dire aussi de Manuel Valls, de sa Marianne au sein nu, et de sa "femme libre" ? Je me sens libre. Libre dâĂȘtre pudique aussi, et de ne pas chercher Ă attirer les regards sur moi. La France se focalise beaucoup sur le voile, alors quâen Grande-Bretagne, par exemple, les femmes voilĂ©es sont transparentes. Enfin, au fond, ĂȘtre croyant, ce nâest pas une question dâapparence, mais dâĂȘtre. Câest ce que mâa enseignĂ© mon pĂšre qui avait lu le Coran une dizaine de fois. Ăa ne lui a jamais posĂ© de problĂšme que je sois tĂȘte nue ou mĂȘme que jâaie divorcĂ©. Ma petite sĆur, elle, a portĂ© le voile pendant six ans. Elle lâa enlevĂ© il y a deux ans. Elle garde des enfants. On lui a fait des remarques Ă la sortie de lâĂ©cole. Je lui ai dit "Dieu veut que tu dormes bien. Alors si ça tâempĂȘche de dormir, enlĂšve-le." Il faut ĂȘtre sĂ»re de soi, et lâassumer pleinement quand on porte le voile. Pas pour faire comme les autres, parce quâun mari vous lâa demandĂ©, parce quâon espĂšre se marier plus vite, ou encore pour que les hommes ne vous regardent pas. Et encore moins par provocation. Lâislam, câest la paix. Je porterai le voile, le jour je serai prĂȘte Ă faire don de moi. Ce qui ne mâempĂȘchera pas dâĂȘtre Ă©voluĂ©e.» Fatima, 48 ans, agente de maĂźtrise dans la finance Dâun coup, dans mon pays, je nâĂ©tais plus Ă ma place» Dâun coup, dans mon pays, je nâĂ©tais plus Ă ma place» A la minute de silence le 18 juillet, aprĂšs lâattentat Ă Nice, trois personnes ne voulaient pas sâapprocher de moi. Ils ont dit "Venez, on part ! On nâa pas envie de rester Ă cĂŽtĂ© de gens comme eux." Une dame mâa dĂ©fendue, ils ont continuĂ© "Câest mon droit, je ne veux pas rester Ă cĂŽtĂ© dâelle." Jâai eu trĂšs mal parce quâon Ă©tait lĂ pour partager la douleur ensemble et ça sâest transformĂ© en colĂšre. Dâun coup, dans mon pays, je nâĂ©tais plus Ă ma place. Je mets le voile depuis mes 18 ans. Par choix. Ce nâĂ©tait pas imposĂ© par ma famille, câest tout le contraire. Mon pĂšre Ă©tait contre, dans le sens oĂč il savait quâen portant le voile, jâallais ĂȘtre exposĂ©e Ă des discriminations. DĂ©jĂ , avoir un nom dâorigine maghrĂ©bine, ce nâest pas facile. Il pensait que jâĂ©tais encore jeune pour porter un voile, surtout pour mon avenir professionnel. Ăa me dĂ©range quâon me demande tout le temps pourquoi je porte le voile. On ne pose aucune question aux personnes qui ont les cheveux roses, qui ne sont rasĂ©es que dâun cĂŽtĂ©, qui ont des piercings⊠Chacun doit pouvoir sâhabiller et vivre comme il lâentend. Jâai lâimpression que, quand on demande aux musulmans de rester discrets, câest quâon ne veut pas nous assimiler Ă la culture française. Câest comme si on avait une maladie et quâil fallait nous mettre en quarantaine pour que ça ne se propage pas. Etre "musulman discret" en France, ce nâest pas possible. La France est un Ă©tat de droit, laĂŻc, oĂč les droits de lâhomme doivent prendre le dessus. On ne peut pas nous demander dâĂȘtre discrets vestimentairement parce quâon est dâune certaine religion. Je ne me sens plus Ă lâaise quand je me promĂšne Ă Nice. Depuis lâattentat, lâatmosphĂšre est trĂšs pesante. Jâai toujours une double peur quâun attentat se reproduise et dâĂȘtre agressĂ©e verbalement ou physiquement. Cet Ă©tĂ©, mon mari mâa mĂȘme dit "Pour que ce soit plus discret, pour ta sĂ©curitĂ©, le mieux câest que tu mettes ton voile en arriĂšre si tu sors le soir ou que tu es seule avec les enfants." Mais non, je garderai mon voile. Jâai lâimpression que, de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration, les combats se rajoutent. Mon pĂšre devait se battre contre la xĂ©nophobie. Nous, qui sommes nĂ©s ici, devons nous battre contre la xĂ©nophobie et lâislamophobie. Si ça continue comme ça, jâai peur pour lâavenir de mes enfants.» Fatiha, 33 ans, en recherche dâemploi dans la vente, Ă Nice Alpes-MaritimesPhoto Laurent CarrĂ© pour LibĂ©ration Il faut laisser aux personnes le choix dâĂȘtre qui elles veulent» Il faut laisser aux personnes le choix dâĂȘtre qui elles veulent» Avant, en AlgĂ©rie, je ne portais le voile quâen priant Ă la maison. Depuis que je suis arrivĂ©e en France, Ă lâĂąge de 27 ans, je ne le mets plus. Je suis une Française intĂ©grĂ©e Ă la sociĂ©tĂ©. Je fais le ramadan mais je ne fais pas la priĂšre. Comme jâai envie que mes enfants soient libres, je ne leur ai rien imposĂ©. Jâai transmis uniquement ma culture. Ils sont nĂ©s tous les trois en France et ils ont dĂ©cidĂ© de faire le ramadan. Câest leur propre choix. Je suis plutĂŽt active sur les rĂ©seaux sociaux. AprĂšs les attentats de Paris, jâai dit par des posts ce que je pensais. Il faut montrer que les musulmans ne sont pas comme des terroristes, que la religion câest lâamour, que ces terroristes nâappliquent pas le Coran. Si je pense que les musulmans doivent rester discrets ? Oui et non. Oui parce que lâon vit en France et quâil faut sâintĂ©grer Ă une sociĂ©tĂ©. Et non parce quâon a quand mĂȘme la libertĂ©. Il faut laisser aux personnes le choix dâĂȘtre qui elles veulent⊠Je suis en contradiction dans ma tĂȘte. Sur le burkini aussi, je suis partagĂ©e et en plein questionnement. Câest dans ma ville quâil a Ă©tĂ© appliquĂ© en premier. Quand jâai appris la nouvelle, jâai soutenu le maire sur Facebook. Dâun cĂŽtĂ©, je trouve cet arrĂȘtĂ© lĂ©gitime on ne va pas Ă la plage avec son voile. Il faut mettre un maillot pour aller se baigner. Dâun autre cĂŽtĂ©, je respecte la femme voilĂ©e et ses libertĂ©s individuelles. Une femme pratiquante ne doit pas montrer ses formes, son corps. Ni voir celui des hommes. Mais elle a le droit, elle aussi, dâemmener ses enfants Ă la mer et de profiter de la plage. Câest en discutant avec ma fille de 16 ans que jâai changĂ© dâavis. Avant mĂȘme la polĂ©mique sur le burkini, je connaissais quelques femmes voilĂ©es qui ont dĂ©cidĂ© dâenlever le voile. Depuis le 14 juillet, elles avaient peur de se faire agresser. Ce nâest pas normal dâavoir peur. Pour ma part, je ne crains pas dâĂȘtre dans la rue parce que je ne suis pas typĂ©e. Et puis je fume, je suis tatouĂ©e. Il faut que chacun fasse un effort pour sâintĂ©grer et intĂ©grer les autres. Je me dis que lâavenir câest vivre ensemble et en paix. En ce moment, ce nâest pas ce qui se passe.» Hacina, 50 ans, hĂŽtesse de caisse dans un magasin de bricolage, Cannes Alpes-MaritimesPhoto Laurent CarrĂ© pour LibĂ©ration On me dit "toi, c'est pas pareil"» On me dit "toi, c'est pas pareil"» Je vis dans un village de 300 habitants. Aux derniĂšres Ă©lections rĂ©gionales, ils ont votĂ© Ă plus de 40% pour le Front national. Mais moi, "câest pas pareil". Les gens me disent "les Arabes, ils sont fous, mais toi câest pas pareil", "elles nous font chier avec leur voile, avec leur religion Ă la con, mais toi câest pas pareil". Quand on me voit, on me dit "tâes algĂ©rienne" mais je me sens Ă 400% française. Les autoritĂ©s ont demandĂ© aux gendarmes dâĂȘtre devant les Ă©coles. Quelques jours aprĂšs la rentrĂ©e, des parents dâĂ©lĂšves ont dit "Regarde, il y a les flics parce que des gens sont radicalisĂ©s et fichĂ©s S." Il y avait une femme voilĂ©e Ă 10 mĂštres. Elle est nĂ©e ici, elle a grandi ici. Ils ont commencĂ© Ă dire "Elle a une ceinture sous sa robe, elle va se faire pĂ©ter", "câest elle qui sâest radicalisĂ©e". Je bouillais, ça mâa rendue folle. Ces gens, je les appelle "les BFM". BFM, câest leur Bible. Lâislam me tient Ă cĆur. Ma religion mâapaise et me donne une ligne de conduite le respect, lâentraide. Je fais mes priĂšres, je mange halal. Pour lâAĂŻd, mes enfants nâiront pas Ă lâĂ©cole, on fera un goĂ»ter. Câest notre NoĂ«l Ă nous. Mais ta religion est dans ton cĆur, câest personnel. Je nâirai pas demander Ă lâĂ©cole un repas halal pour mes enfants. Jâai dit quâils Ă©taient vĂ©gĂ©tariens. Ăa ne va pas les tuer de ne pas manger de viande un repas sur deux. Je suis mariĂ©e avec un Français, catholique, baptisĂ©, qui sâest converti. Pendant les repas de famille, il y a du pinard, du halal, du vĂ©gĂ©tarien, du vĂ©gĂ©talien⊠On sâen fiche parce quâon sâaime. Je suis allĂ©e en vacances Ă Alicante, il y avait une nana en burkini, une nana les miches Ă lâair, quâest-ce que jâen ai Ă faire ? Dans les annĂ©es 80-90, ma mĂšre allait dans lâeau tout habillĂ©e Ă Dieppe et ça ne gĂȘnait personne. Moi, je ne ressens pas le besoin de porter le voile, je ne suis pas arrivĂ©e Ă maturitĂ© religieuse. Et puis je joue au foot, je ne me vois pas courir en short, tĂȘte dĂ©couverte, et aprĂšs aller me voiler. Toutes ces polĂ©miques me font mal au cĆur pour mes enfants. Quand on Ă©tait Ă lâĂ©cole, il nây avait pas tout ça, on Ă©tait potes, point. Je nâimagine mĂȘme pas que demain quelquâun vienne dire Ă mon fils "sale Arabe". Moi je ne lâai pas vĂ©cu.» Amel, 30 ans, mĂšre au foyer, Chis Hautes-PyrĂ©nĂ©esphoto Ulrich Lebeuf. Myop pour LibĂ©ration Il faut arrĂȘter de dire aux musulmans quâils ne sont pas les enfants de la RĂ©publique» Il faut arrĂȘter de dire aux musulmans quâils ne sont pas les enfants de la RĂ©publique» La seule identitĂ© que je revendique est rĂ©publicaine et citoyenne. Lâappartenance Ă une religion ne constitue pas une identitĂ©. Jâai la foi et je la vis comme une femme libre mais ça ne dĂ©borde pas sur ma vie. La religion doit ĂȘtre pudique et personnelle. Mes parents, eux, sont pratiquants. Ma mĂšre ne porte pas le voile et pourtant elle fait sa priĂšre, elle est allĂ©e deux fois Ă La Mecque. Quâune femme dĂ©sire le porter, ça ne me gĂȘne pas mais si on lui impose, ça devient un problĂšme. Ce nâest pas ça qui fait de toi un bon musulman. Daech a commis un hold-up sur notre sociĂ©tĂ©. Ils ont divisĂ© pour mieux rĂ©gner, en crĂ©ant une crainte de part et dâautre. Les musulmans sont victimes de la double peine, obligĂ©s de se justifier en permanence alors quâils ne sont pas Ă©pargnĂ©s par Daech. Jâai eu une discussion un jour avec mon pĂšre sur la prise de position des musulmans contre le terrorisme, et il mâa dit "pourquoi devrais-je me justifier dâune chose qui est aussi Ă©loignĂ©e de moi quâelle lâest pour mon voisin catholique ?" Je me suis sentie extrĂȘmement humiliĂ©e par lâaffaire du burkini. Comment peut-on dĂ©fendre la libertĂ© en interdisant de sâhabiller ou de se dĂ©shabiller ? Ăa induit quâune population se sent encore stigmatisĂ©e et se replie sur elle-mĂȘme. Il faut arrĂȘter de dire aux musulmans quâils ne sont pas les enfants de la RĂ©publique. La laĂŻcitĂ© est un principe fondamental de la RĂ©publique. On nâa pas Ă montrer de signes ostentatoires religieux. Mais on devrait assouplir le cadre si on veut respecter la libertĂ© de chacun. Tout est une question de pas vers lâautre. Je me sens libre en France mĂȘme si je ne suis pas sĂ»re quâon se sente de plus en plus libre. Je vote alors que je nâarrive jamais Ă trouver un candidat qui me ressemble. Les sorties de Manuel Valls mâĂ©cĆurent. Jâavais placĂ© un grand espoir en François Hollande, et je suis déçue. Je ne revoterai pas pour lui. Il sâest mal entourĂ©, et il nâa pas eu assez de cran. Jâimagine tout Ă fait mon avenir en France, sauf si Marine Le Pen passe. Ma grande crainte câest quâon crache un jour sur mes parents parce quâils sont basanĂ©s.» Yasmine*, 36 ans, directrice de communication, GenĂšve Suisse Les mĂ©dias manquent de maturitĂ© sur lâislam» Les mĂ©dias manquent de maturitĂ© sur lâislam» Jâai grandi en AlgĂ©rie. Avec ma mĂšre, mĂ©decin, nous avons quittĂ© le pays en 1994. Tous mes souvenirs dâenfance sont liĂ©s Ă lâislam, Ă des rassemblements joyeux et lumineux. Je me considĂšre comme musulmane mais je ne prie pas et je ne fais pas toujours le ramadan en entier. Je refuse quâon me dĂ©finisse par ma religion. Je suis une jeune femme active, qui aime faire la fĂȘte et tout cela cohabite harmonieusement. Je constate depuis quelque temps quâon a besoin dâĂȘtre labellisĂ©e "française musulmane". Je ne pense pas que ce soit le rĂŽle dâun politique de pointer du doigt un groupe et de le stigmatiser. Pour moi, la religion est une chose intime, alors quâon mâimpose de la revendiquer, ça me pousse dans un retranchement que je ne tolĂšre pas. Je sens une pression de plus en plus forte de ce cĂŽtĂ©-lĂ . En revanche, câest de ma responsabilitĂ© de parler. On est tous ambassadeur de ce qui nous compose. Depuis trois ans, le voile est un sujet redondant dans toutes les conversations autour de moi. Ăa fait un bail que lâislam est en France. Se concentrer sur un bout de tissu, câest inutile. Je ne me suis pas sentie humiliĂ©e par le burkini parce que je ne me suis pas sentie concernĂ©e. Jâai eu honte en tant que Française sur le traitement quâon en a fait. Les mĂ©dias manquent de maturitĂ© sur lâislam. Ils nâont pas tenu leur rĂŽle, de rassurer au lieu de cĂ©der Ă la panique. Ils ont abandonnĂ© les Français. Les musulmans ne reprĂ©sentent pas un bloc uniforme. Câest absurde de demander Ă un groupe aussi diversifiĂ© dâĂȘtre discret. Il y a tellement de musulmans dont vous ne percevez mĂȘme pas lâappartenance. Les politiques utilisent la laĂŻcitĂ© et le fĂ©minisme en les dĂ©formant, ils les malmĂšnent pour servir des causes et contrĂŽler des groupes, câest malhonnĂȘte. Si la laĂŻcitĂ© consiste Ă ne pas avoir de religion dâEtat, ça me va trĂšs bien. Jâai vĂ©cu au Texas. LĂ -bas, jâallais dans des Ă©coles chrĂ©tiennes, la plupart des gens autour de moi Ă©taient protestants et je ressentais leur pression. Je me suis rarement sentie discriminĂ©e en France. Ma double culture mâapporte de la richesse plutĂŽt quâelle mâen retire. Je vote et je mâintĂ©resse Ă la politique. On demande aux gens de choisir un camp mais on peut ĂȘtre français, faire sa priĂšre et ĂȘtre homo par exemple. Ce nâest pas incompatible avec lâislam.» Nada, 32 ans, architecte, ParisPhoto Julien Mignot pour LibĂ©ration Autour de moi il y a un sentiment d'oppression, de doigt pointĂ©.» Autour de moi il y a un sentiment d'oppression, de doigt pointĂ©.» La religion rĂ©git, organise ma vie. Jâai une foi et mes convictions et mes valeurs y sont attachĂ©es. Mes enfants prennent des cours dâarabe et de Coran. Lâobjectif est quâils en comprennent vraiment lâĂ©thique. Je porte le voile dans ma vie privĂ©e, mais pas au travail, dâautant que jâai toujours travaillĂ© dans le public, donc la laĂŻcitĂ©, je connais. Ăa me dĂ©rangerait de croiser un collĂšgue alors que je le porte. Les gens ont lâimage de la femme voilĂ©e qui nâa rien dans la tĂȘte, qui est soumise, alors que ce nâest pas ça du tout. Je suis en recherche depuis quatorze ans, je l'ai portĂ©, retirĂ©, remis⊠Jâai envie de mây attacher mais je nâassume pas complĂštement le regard des autres. Jâai trois sĆurs qui ne le portent pas et une qui le porte, mais nous avons les mĂȘmes valeurs. Le voile, câest un cheminement personnel entre soi et Dieu, ça ne vous rend pas supĂ©rieure. Quand on nous demande dâĂȘtre "discret", ça ne me surprend pas, câest une façon de dire "vous nâĂȘtes pas chez vous". Plus la prĂ©sidentielle arrive, plus on tape sur les musulmans. En mĂȘme temps, il y a une origine Ă tout ça des monstres qui ont frappĂ©. Mais autour de moi, il y a un sentiment dâoppression, de doigt pointĂ©. On nous demande dâĂȘtre discrets mais on met tout le temps la loupe sur nous ! Câest comme quand on demande de se dĂ©solidariser des actes terroristes, pourquoi devrais-je le faire tout haut alors quâon ne demande pas au reste de la communautĂ© de le faire ? Câest comme un enfant qui a fait une bĂȘtise et Ă qui on dit âmaintenant, tu restes toute la journĂ©e dans ton coinâ. Le burkini personnellement, je nâen ai jamais vu, ça mâa fait sourire. Il ne faut pas lâinterdire car ces femmes nâiraient plus Ă la plage, mĂȘme si je trouve que câest fait pour ĂȘtre pudique mais que finalement tout le monde vous regarde ! Câest toujours cet effet de loupe. Pour la prĂ©sidentielle, je ne vais pas laisser ma carte dâĂ©lectrice de cĂŽtĂ© ! Il y a dix ans, jâaurais votĂ© Ă gauche sans hĂ©siter, lĂ je ne sais pas. Il y a tellement dâhypocrisie. Peut-ĂȘtre que je voterai blanc. En tout cas je ne voterai plus socialiste. Je me sens pleinement française donc je vais rester dans ce pays, oĂč je suis nĂ©e, oĂč jâai fait mes Ă©tudes, oĂč mes enfants sont nĂ©s. Mais je ne mây sens pas libre de pratiquer ma religion, je suis mĂȘme un peu honteuse. Jâai peur quâĂ force de demander aux gens de gommer une part dâeux, on crĂ©e des frustrations et on obtienne lâeffet inverse. Il faut que chacun puisse ĂȘtre Ă©panoui, sinon on va encore crĂ©er des monstres.» Fatoumata*, 33 ans, prof des Ă©coles stagiaire, Essonne Je ne me sens pas libre en France» Je ne me sens pas libre en France» HonnĂȘtement ? Je ne me sens pas française. Je ne me sens pas française parce quâon ne mâa jamais considĂ©rĂ©e comme telle. Je nâaurais jamais cru quâon en arriverait là ⊠Ces deux derniĂšres annĂ©es, on nous regarde de travers. Aujourdâhui, quand je marche dans la rue, jâai peur parce que je suis typĂ©e, ça se voit que je suis rebeu. Je ne porte pas le voile, je suis mĂȘme en petite jupe mais je ressens quand mĂȘme le racisme. La parole raciste sâest libĂ©rĂ©e Ă lâĂ©gard de tous les musulmans. En mĂȘme temps, je comprends que les gens deviennent racistes Ă force dâentendre des absurditĂ©s comme ChevĂšnement qui demande aux musulmans dâĂȘtre discrets⊠Câest une blague. Câest quoi ĂȘtre discret ? Quels sont les musulmans qui ne le sont pas ? Dâautant plus que la discrĂ©tion est essentielle dans lâislam⊠"La cinquiĂšme colonne de Daech", comment on peut dire ça ? Ils nous humilient sans arrĂȘt⊠Et le burkini, câest du foutage de gueule. Quâune femme veuille cacher ses formes, ça la regarde, elle a quand mĂȘme le droit dâĂȘtre pudique. En quoi ça dĂ©range ? Ăa fait mal aux yeux ? Ăa pique ? Jâaimerais bien quâon mâexplique. Bien sĂ»r que câest discriminatoire et que ça nâa rien Ă voir avec la laĂŻcitĂ©. Câest nous le problĂšme, ils ne veulent pas de nous. La preuve, ils nâont pas de problĂšme avec les catholiques, les juifs. Dans ma famille, jâai des cousines et des tantes voilĂ©es et je peux vous assurer quâelles lâont choisi. Il faut bien comprendre que câest contraire Ă la religion de forcer les femmes Ă porter le voile. Bien sĂ»r que parfois le voile ce nâest pas un choix, mais des fois ça lâest, que ça vous plaise ou non. Je ne me sens pas libre en France. Elle est oĂč la libertĂ© quand on nâest plus en sĂ©curitĂ© ? On est en train de rĂ©flĂ©chir avec mon mari Ă changer de pays, on ne veut pas que notre fils grandisse dans ce climat. Je suis dĂ©goĂ»tĂ©e, on a aujourdâhui un gouvernement de gauche qui se comporte comme un gouvernement dâextrĂȘme droite⊠MĂȘme si je continue de voter, je nây crois plus. Je garde toutefois un petit faible pour MĂ©lenchon jâapprĂ©cie son ouverture dâesprit et sa franchise.» Sandra, 28 ans, ingĂ©nieure commerciale, ParisPhoto Julien Mignot pour LibĂ©ration Si je ne subis pas le racisme, câest que je passe pour la bonne bougnoule» Si je ne subis pas le racisme, câest que je passe pour la bonne bougnoule» Je ne suis pas pratiquante mais de culture musulmane. Jâai grandi dans un pays musulman, le Maroc, mes parents sont pratiquants, mes grands-parents sont pratiquants, toute ma famille est pratiquante. Je suis musulmane. Lâislam, ce nâest pas juste les cinq piliers, prier Dieu, câest aussi une façon de vivre ensemble. Je pense que si je nâavais pas Ă©tĂ© Ă©levĂ©e lĂ -dedans, je ne serais pas la mĂȘme. Voir que des gens ne sont pas capables de faire la diffĂ©rence entre lâislam qui est le mien et lâislam qui tue, ça me blesse Ă©normĂ©ment. Et le fait que lâislamophobie soit Ă©rigĂ©e en arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral [lâaffaire du burkini, ndlr], câest comme si elle devenait une islamophobie dâEtat. Si je vis le racisme ? Non, et jâai presque envie de dire que je trouve ça dommage. Si jâavais Ă©tĂ© voilĂ©e, jâaurais Ă©tĂ© la cible de beaucoup plus de rĂ©flexions. Si je ne le vis pas, câest pour la simple et bonne raison que je passe pour la bonne bougnoule celle qui boit, celle Ă qui on aimerait que tous les bougnoules ressemblent. Symboliquement, câest trĂšs violent. Comme si jâĂ©tais une espĂšce de caution. Jâai envie de dire Ă ChevĂšnement qui parle de "musulmans discrets", Ă Nadine Morano qui dit que "la France nâest pas une terre dâislam"⊠que lâhistoire nâest pas figĂ©e. Sâil doit y avoir de plus en plus de musulmans, câest lâhistoire qui suit son cours. On ne peut quand mĂȘme pas mettre de quotas de musulmans. Et puis, quâest-ce que ça veut dire ĂȘtre un musulman discret ? Boire un thĂ© Ă la menthe puis un verre de sauvignon ? Egorger un cochon plutĂŽt quâun mouton ? Il y a une autre injonction qui me met en colĂšre "DĂ©solidarisez-vous de Daech". Or, un musulman et un non-musulman sont exactement Ă la mĂȘme distance de Daech. Quant Ă la France qui se revendique de plus en plus laĂŻque, ça me fait doucement rigoler. Un pays laĂŻc, ça veut dire que toutes les religions sont au mĂȘme niveau. Sauf que le dimanche, la messe est diffusĂ©e sur le service public et il y a des jours fĂ©riĂ©s pour les fĂȘtes chrĂ©tiennes. Jâai lâimpression que la France brandit la laĂŻcitĂ© quand ça lâarrange. Si je me sens française ? Oui et non. Mon idĂ©e de la France est que câest un pays oĂč tu peux ĂȘtre qui tu es, oĂč tu ne dois de compte Ă personne. Pour moi la France est ma terre dâĂ©mancipation, câest pour ça que jây vis maintenant. Cela dit, je ne me sens pas française dans ce que la France est en train de devenir⊠Pourvu que Christiane Taubira se prĂ©sente !» Rania, 23 ans, journaliste, Parisphoto Julien Mignot pour LibĂ©ration Nous avons un sentiment dâappartenance trĂšs fort Ă notre communauté» Nous avons un sentiment dâappartenance trĂšs fort Ă notre communauté» Je pense que beaucoup de femmes voilĂ©es ont refusĂ© de tĂ©moigner de peur que lâon retourne leur parole contre elles. Moi, je suis contente dâavoir lâoccasion de faire entendre notre voix en tant que femmes musulmanes, mais je rĂ©fute lâappellation "française musulmane". Je suis française et le fait que je sois musulmane ne change rien à ça, câest du domaine privĂ©, et on ne dit pas une Française juive ou catholique non ? Je ne porte pas de voile, ni mĂȘme de signe distinctif au bout dâune chaĂźne, je respecte la laĂŻcitĂ© et au lycĂ©e nous nâavons jamais Ă©tĂ© stigmatisĂ©es pour notre foi, que nos amis connaissent et respectent. En France, les femmes voilĂ©es, puisque le voile est un sujet toujours trĂšs brĂ»lant, ont le choix de se voiler, et jâinsiste lĂ dessus câest un choix personnel, personne ne vous contraint Ă le porter, sauf peut-ĂȘtre dans certains cas. Moi, si je dĂ©cide de le porter, mes parents respecteront ce choix. Nous pratiquons Ă la maison, on ne fume pas, on ne boit pas, on mange halal, on va Ă la mosquĂ©e, certaines femmes de ma famille sont voilĂ©es. Surtout, nous avons un sentiment dâappartenance trĂšs fort Ă notre communautĂ©, une famille, une confrĂ©rie. Dâailleurs, on sâappelle "mon frĂšre" ou "ma sĆur" entre nous. On sent bien sĂ»r des tensions autour de notre communautĂ©, une ambiance crispĂ©e, que lâaffaire du burkini sur les plages cet Ă©tĂ© nâa pas contribuĂ© Ă dĂ©tendre ça a pris une ampleur ridicule, franchement ça dĂ©range qui que des femmes se couvrent Ă la plage ? A lâinverse, vous avez des femmes Ă moitiĂ© nues, ça pourrait heurter aussi, non ? Certains, et ça me choque, utilisent le fĂ©minisme contre le burkini, arguant que câest un instrument dâoppression. Mais enfin câest leur choix, comme celui de porter le voile, avec lequel elles se sentent protĂ©gĂ©es, en sĂ©curitĂ© dâĂ©ventuelles agressions extĂ©rieures. Mais ça ne se passe pas toujours bien. Une amie avait choisi de porter le voile il y a quelques annĂ©es face au regard des autres, Ă la maniĂšre dont on lui faisait ressentir sa diffĂ©rence, elle a renoncĂ© Ă le porter.» Alia*, 16 ans, lycĂ©enne, Oise Si je dis que je suis musulmane, on me catalogue» Si je dis que je suis musulmane, on me catalogue» Je me sens libre en France, oui, mais pas en sĂ©curitĂ©. On est libre de faire des choix, le voile ou pas. Moi je suis tout Ă fait pour le voile, mĂȘme si je ne le porte pas, et il faut bien comprendre que lâon se voile quand on est prĂȘtes Ă le faire. Pour autant, je ne comprends pas lâintĂ©rĂȘt de lâintĂ©gral. Jâai parlĂ© Ă des femmes portant la burka, et je leur ai demandĂ© pourquoi. Elles ont rĂ©pondu que câĂ©tait une protection, une sĂ©curitĂ©, et un sentiment trĂšs fort dâappartenance Ă une communautĂ©, ce que je peux tout Ă fait comprendre. AprĂšs tout, lâun des grands dĂ©bats porte bien sur le harcĂšlement dans la rue et ailleurs, non ? Ce que je ne comprends pas trĂšs bien non plus, câest pourquoi les femmes voilĂ©es sont ainsi montrĂ©es du doigt, alors que les juifs pratiquants, avec kippa, chapeau, barbe etc, on ne leur dit rien. Parce que câest une communautĂ© qui compte plus que la nĂŽtre ?Je respecte la laĂŻcitĂ© en France, je ne porte aucun signe distinctif tout comme un grand nombre de musulmans en France. Et je crois quâil est trĂšs important que les musulmans respectent les lois de notre pays. Ce qui nâempĂȘche en rien notre droit de pratiquer, ni mĂȘme de porter un burkini. Nâimporte qui peut se couvrir pour aller Ă la plage, pour des problĂšmes de peau, dâallergie au soleil etc. Je ne comprends pas que ça pose problĂšme, vraiment, ni que ça suscite un dĂ©bat aussi obsessionnel en France. Dans ma famille, on est pratiquant, mais je ne vais jamais Ă la mosquĂ©e et ne ressens pas le besoin de mentionner que je suis musulmane quand je me prĂ©sente. Dâabord, ça me regarde, ensuite si je vous dis ça, vous allez immĂ©diatement me cataloguer, avoir des prĂ©jugĂ©s. Pour ce qui est de la politique en France, je ne me sens proche dâaucun homme politique, car aucun nâa pour rĂ©el objectif, la paix absolue. Hana, 16 ans, lycĂ©enne, OiseMĂȘmesi câest le rĂȘve de beaucoup de femmes dâavoir un bonnet C ou plus, ça peut vite virer au cauchemar. Douleur dans le dos, peau marquĂ©e ou blessĂ©e, affaissement Ces symptĂŽmes sont peut-ĂȘtre du Ă un mauvais choix de modĂšle. En plus de ne pas ĂȘtre trĂšs esthĂ©tique et dâĂȘtre inconfortable, cela risque carrĂ©ment dâabimer les tissus de votre poitrine.
TĂ©lĂ©charger l'article TĂ©lĂ©charger l'article La plupart des bĂ©bĂ©s apprennent Ă marcher Ă quatre pattes entre 6 et 10 mois. Cependant, si votre bĂ©bĂ© est plus ĂągĂ© et qu'il n'a pas encore commencĂ© Ă le faire, il n'y a pas de raison de vous inquiĂ©ter. Certains bĂ©bĂ©s qui sont plus lourds apprennent Ă marcher Ă quatre pattes plus tard parce qu'ils ont du mal Ă supporter leur poids, tandis que d'autres sautent totalement cette Ă©tape et se mettent directement Ă marcher. Mais si vous voulez apprendre Ă votre bĂ©bĂ© comment marcher Ă quatre pattes, vous devez vous assurer qu'il est prĂȘt et qu'il montre des signes comme ĂȘtre capable de tenir sa tĂȘte, de se retourner et mĂȘme de s'asseoir. 1 Faites que votre bĂ©bĂ© passe beaucoup de temps sur son ventre. Les bĂ©bĂ©s adorent jouer sur le ventre et les y mettre en les laissant explorer le sol et leur corps est essentiel pour les aider Ă dĂ©velopper leurs capacitĂ©s motrices et Ă contrĂŽler leur tĂȘte, tout comme les muscles de leurs bras et de leur nuque. Vous pouvez commencer cela aussi tĂŽt que possible en le laissant juste une minute ou deux sur le ventre au dĂ©but, ce qui pourrait ne pas ĂȘtre confortable pour lui. Lorsque votre bĂ©bĂ© vient tout juste de naĂźtre, passer du temps sur son ventre lui semble inconfortable parce qu'il n'a pas beaucoup de contrĂŽle sur son corps. Cependant, le laisser le faire juste quelques minutes tous les jours dĂšs le dĂ©but peut l'aider Ă se dĂ©velopper et Ă apprendre Ă marcher Ă quatre pattes plus vite.[1] Lorsque votre bĂ©bĂ© sera plus ĂągĂ©, vers 4 mois, il pourra probablement lever et tenir sa tĂȘte et regarder autour de lui pour avoir plus de contrĂŽle sur son corps. Cela signifiera qu'il est sur le point d'apprendre Ă marcher Ă quatre pattes Rendez le temps qu'il passe sur le ventre amusant. Parlez-lui de façon douce, laissez-le jouer avec des jouets et descendez mĂȘme Ă son niveau pour qu'il se sente Ă l'aise sur son ventre. Bien sĂ»r, lorsque vous allongez votre bĂ©bĂ© pour qu'il se repose, vous devez toujours le poser sur le dos pour qu'il ne se fasse pas mal ou, dans le pire des cas, qu'il ne s'Ă©touffe pas. Mais lorsqu'il est rĂ©veillĂ© et de bonne humeur, passer du temps Ă plat ventre peut ĂȘtre trĂšs bĂ©nĂ©fique. Assurez-vous qu'ĂȘtre Ă plat ventre est synonyme de bien ĂȘtre pour votre bĂ©bĂ©. Posez-le sur son ventre aprĂšs qu'il a mangĂ©, s'est reposĂ© et quand il est de bonne humeur. Il ne doit pas passer du temps Ă plat ventre alors qu'il est dĂ©jĂ grognon. 2 Limitez les moments passĂ©s dans le trotteur, les siĂšges voiture ou les chaises hautes. MĂȘme s'il est important pour un bĂ©bĂ© de s'asseoir de temps en temps, vous devez vous assurer que votre bĂ©bĂ© est stimulĂ© lorsqu'il est Ă©veillĂ©. Contrairement Ă leur nom, les trotteurs peuvent en rĂ©alitĂ© ralentir la marche d'un bĂ©bĂ©, car il ne sent pas l'utilitĂ© de le faire lui-mĂȘme. Si vous sortez avec bĂ©bĂ©, mettez-le sur le ventre ou encouragez-le Ă faire des mouvements au lieu de le mettre dans une chaise et de le poser devant un mobile ou un jouet pendant des heures. Plus votre bĂ©bĂ© peut faire de mouvements sans se fatiguer, mieux c'est. Vous devez encourager sa motricitĂ© autant que possible afin qu'il soit prĂȘt Ă ramper et Ă marcher le moment venu. 3 Aidez votre bĂ©bĂ© Ă dĂ©velopper la force de son dos. Avant que votre bĂ©bĂ© puisse s'asseoir seul, il aura besoin d'aide. S'il essaie de s'asseoir, assurez-vous d'utiliser vos mains pour soutenir son dos et sa tĂȘte afin que sa tĂȘte ne chancelle pas et qu'il reste droit. Cela aidera votre bĂ©bĂ© Ă dĂ©velopper les muscles dont il aura besoin pour soutenir sa tĂȘte lorsqu'il rampera. Plus votre bĂ©bĂ© passera de temps sur le ventre, plus tĂŽt il pourra s'asseoir. Vous pouvez aussi l'encourager Ă lever la tĂȘte en secouant des jouets colorĂ©s au-dessus de sa tĂȘte. Cela l'aidera Ă fortifier son dos, sa nuque et les muscles de ses Ă©paules. Lorsque votre bĂ©bĂ© pourra faire un mouvement vers l'avant et balancer ses bras, il sera probablement prĂȘt Ă marcher Ă quatre pattes. 4 Assurez-vous que votre bĂ©bĂ© est prĂȘt Ă marcher Ă quatre pattes. Vous ne devez pas le forcer Ă le faire avant qu'il soit prĂȘt, car cela peut l'amener Ă se blesser ou Ă ĂȘtre dĂ©couragĂ© par une mĂ©thode pour laquelle il n'est pas prĂȘt. Au lieu de comparer votre bĂ©bĂ© aux autres, concentrez-vous sur le fait de laisser votre bĂ©bĂ© se dĂ©velopper Ă son propre rythme. Les bĂ©bĂ©s sont prĂȘts Ă ramper une fois qu'ils sont capables de s'asseoir facilement sans soutien et lorsqu'ils peuvent bouger leur tĂȘte dans tous les sens et contrĂŽler leurs bras et leurs jambes au lieu de les agiter. Les bĂ©bĂ©s doivent aussi ĂȘtre capables de se retourner. Si votre bĂ©bĂ© montre ces signes, alors, c'est qu'il n'est probablement pas loin de marcher Ă quatre pattes. Une fois que votre bĂ©bĂ© sera capable de s'asseoir, il sera plus Ă l'aise avec l'idĂ©e de se mettre sur ses quatre membres tout en maintenant sa tĂȘte en l'air et pensera que l'idĂ©e de bouger ou de juste se balancer n'est pas si mal. Votre bĂ©bĂ© sera peut-ĂȘtre mĂȘme prĂȘt Ă se tenir Ă quatre pattes et Ă se balancer d'avant en arriĂšre en essayant d'avancer. C'est le signe qu'il est presque prĂȘt Ă marcher Ă quatre pattes ! Si votre bĂ©bĂ© bouge ses jambes de façon Ă©gale de chaque cĂŽtĂ© et a une bonne coordination, alors, vous ne devriez pas vous inquiĂ©ter s'il a atteint les 10 mois et qu'il n'y arrive pas encore. Si vous avez d'autres soucis Ă propos du dĂ©veloppement de votre bĂ©bĂ©, alors, vous devriez Ă©videmment consulter un mĂ©decin. Certains bĂ©bĂ©s montrent qu'ils sont prĂȘts Ă marcher Ă quatre pattes lorsqu'ils commencent Ă utiliser un bras et une jambe opposĂ©s pour avancer au lieu d'avancer avec le mĂȘme cĂŽtĂ© du corps. Il existe beaucoup de façons diffĂ©rentes de commencer Ă ramper pour un bĂ©bĂ©, alors ne vous inquiĂ©tez pas si votre bĂ©bĂ© ne fait pas les choses de la façon dont vous le voulez. 5Prenez l'Ăąge de votre bĂ©bĂ© en compte. Si votre bĂ©bĂ© a au moins 6 mois, alors il devrait ĂȘtre capable de marcher Ă quatre pattes. Gardez simplement en tĂȘte que la moyenne pour cela est entre 6 et 10 mois, mĂȘme si beaucoup de bĂ©bĂ©s commencent Ă le faire plus tĂŽt ou mĂȘme plus tard que cela. Si votre bĂ©bĂ© n'a que trois mois, alors vous ne devriez pas le faire ramper sauf s'il montre des signes comme tenir sa tĂȘte, se retourner, se traĂźner au sol, etc. 6 Trouvez un endroit confortable. Votre bĂ©bĂ© doit apprendre Ă marcher Ă quatre pattes dans un endroit confortable et doux, mais pas trop confortable ni trop doux pour que ça ne soit pas difficile de bouger pour lui. Une couverture sur un tapis normal ou un tapis confortable conviendront. Si vous avez du parquet, vous devriez y poser une couverture douce. Cela mettra votre bĂ©bĂ© plus Ă l'aise et minimisera ses chances de se blesser s'il atterrit soudainement sur le sol. Certains parents recommandent Ă©galement de mettre votre bĂ©bĂ© au sol en body ou en couche afin qu'il soit en contact direct avec le sol. Cela le connectera davantage au sol. Lui mettre trop d'habits peut aussi le faire se sentir limitĂ©. Assurez-vous d'avoir assez de lumiĂšre. Si la piĂšce est trop tamisĂ©e, votre bĂ©bĂ© est susceptible de s'assoupir. 7Posez dĂ©licatement votre bĂ©bĂ© au sol sur le dos. Surveillez-le lorsque vous faites cela afin de vous sentir plus en connexion. Cela peut habituer votre bĂ©bĂ© au sol et le fait que vous soyez lĂ peut le rassurer. Assurez-vous que cela fait au mois 10-15 minutes que votre bĂ©bĂ© a mangĂ© pour qu'il ait eu le temps de digĂ©rer. Il doit se sentir calme et content lorsque vous le posez au sol. 8Mettez-le sur le ventre. Si votre bĂ©bĂ© est Ă l'aise avec le fait de se retourner, alors, il peut le faire lui-mĂȘme. Vous devrez peut-ĂȘtre l'aider et le mettre sur le ventre. Il doit ĂȘtre capable de tenir sa tĂȘte avec ses mains et de la bouger aisĂ©ment lorsqu'il la lĂšve. Il doit pouvoir contrĂŽler ses bras et ses jambes lorsqu'il est dans cette position. S'il pleure ou s'il semble vraiment mal Ă l'aise, vous devriez essayer un autre moment. Mais s'il semble prĂȘt, alors, essayez certaines des techniques de la prochaine partie pour l'aider Ă avancer Ă quatre pattes. 1Posez son jouet favori hors de sa portĂ©e. Vous pouvez parler Ă votre bĂ©bĂ© et l'encourager Ă prendre le jouet ou dire quelque chose comme Allez, va prendre ton jouet... » pour l'aider Ă avancer. Votre bĂ©bĂ© doit commencer Ă se balancer d'avant en arriĂšre, Ă se lancer vers son jouet ou simplement Ă se rapprocher lentement de l'objet. Assurez-vous juste qu'il ne se frustre pas ou ne se mette pas en colĂšre parce qu'il n'a pas son jouet. 2 Faites avancer votre bĂ©bĂ© Ă quatre pattes. Vous pouvez aussi vous Ă©loigner de lui de quelques centimĂštres, vous mettre Ă son niveau et dire Viens par ici ! Viens voir maman/papa ! » Encore une fois, s'il se frustre, allez vers lui pour qu'il ne pleure pas. Cela peut l'aider Ă avancer vers vous et Ă constater que marcher Ă quatre pattes et se mettre sur ses quatre membres n'est pas si effrayant que ça. Il voudra peut-ĂȘtre vous imiter et se rapprocher de vous et c'est une autre façon gĂ©niale de le motiver Ă avancer. Lorsqu'il commencera Ă avancer mais pas Ă marcher Ă quatre pattes, maintenez son torse droit lorsqu'il bouge. 3Posez un miroir devant votre bĂ©bĂ©. Tenez ou posez un miroir Ă 25 cm de votre bĂ©bĂ© dans une position dans laquelle il peut facilement voir son reflet. Il voudra avoir une meilleure vue de lui et essaiera peut-ĂȘtre de ramper pour y arriver. Si vous l'habituez Ă jouer avec des miroirs, ce sera encore plus efficace. 4 Rampez Ă cĂŽtĂ© de votre bĂ©bĂ©. Au lieu de le faire ramper vers vous, vous pouvez aussi ramper Ă ses cĂŽtĂ©s. Vous et votre bĂ©bĂ© pouvez avancer vers le jouet, le miroir ou un autre parent. Cela l'encouragera Ă faire ce que vous faites et le fera se sentir moins seul. Il le ressentira plus comme un jeu et voudra faire ce que papa ou maman font. Avoir un frĂšre ou une sĆur plus ĂągĂ©e prĂšs de votre bĂ©bĂ© peut aussi l'encourager Ă ramper. 5 Connaissez les limites de votre bĂ©bĂ©. Lorsqu'il commencera Ă pleurer ou qu'il semblera frustrĂ©, ne le forcez pas Ă essayer encore. Au lieu de cela, attendez le lendemain pour recommencer. Si vous essayez de le forcer alors qu'il n'est pas prĂȘt ou qu'il n'en n'a pas envie, alors, vous retarderez le processus et lui ferez associer le fait de ramper Ă un mauvais moment. Votre bĂ©bĂ© devrait plutĂŽt voir le fait de marcher Ă quatre pattes comme une activitĂ© amusante et enrichissante. N'abandonnez pas. MĂȘme si bĂ©bĂ© ne supporte pas de rester au sol plus de quelques secondes, rĂ©essayez plus tard ou le lendemain. 6 Encouragez votre bĂ©bĂ© aprĂšs l'avoir fait ramper. Une fois que vous lui avez appris Ă ramper, assurez-vous de lui donner beaucoup d'amour et d'encouragements. Ne vous frustrez pas s'il ne va pas trĂšs loin. Donnez-lui plutĂŽt beaucoup de gestes d'amour et d'attention, un biberon chaud s'il en a besoin, un jouet ou une friandise s'il est assez ĂągĂ© pour en manger. Votre bĂ©bĂ© doit associer positivement le fait de ramper et doit se sentir excitĂ© Ă l'idĂ©e de recommencer. Cela va sans dire, si votre bĂ©bĂ© marchait Ă quatre pattes vers un jouet, vous devriez le lui donner Ă la fin de l'exercice mĂȘme s'il n'a pas pu l'atteindre lui-mĂȘme. Il doit se sentir satisfait et pas frustrĂ© d'apprendre Ă ramper. Cela le rendra encore plus excitĂ© d'essayer de marcher Ă quatre pattes la prochaine fois ! Lorsqu'il sera capable de ramper et d'explorer la maison, alors, vous pourrez le cĂ©lĂ©brer ! Puis, prĂ©parez-vous Ă sĂ©curiser votre maison ! ĂlĂ©ments nĂ©cessaires Une grande couverture Ă©paisse et douce Un petit miroir facultatif Un des jouets favoris de votre bĂ©bĂ© Ă propos de ce wikiHow Cette page a Ă©tĂ© consultĂ©e 77 798 fois. 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