NajatVallaud-Belkacem : s’il faut passer par la loi pour interdire le voile dans les crĂšches privĂ©es, le gouvernement est prĂȘt Ă  le faire.AprĂšs l'annulation par
Introduction1En France, le port du voile a fait couler beaucoup d’encre, allant jusqu’à mettre en place une loi interdisant le port du voile Ă  l’école publique et dans les Ă©tablissements publics. Cette interdiction est liĂ©e Ă  la laĂŻcitĂ© française principe de droit public qui se rĂ©fĂšre en France Ă  l’unitĂ© du peuple et se fond sur trois exigences la libertĂ© de conscience, l’égalitĂ© de tous les citoyens quelles que soient leurs convictions spirituelles, leur sexe ou leur origine et la visĂ©e de l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral, du bien commun Ă  tous, comme seule raison d’ĂȘtre de l’État ». 2En principe, la laĂŻcitĂ© Pena-Ruiz, 2003 est un idĂ©al dont l’originalitĂ© est qu’il permet Ă  tous, croyants et athĂ©es de vivre ensemble sans que les uns et les autres ne soient stigmatisĂ©s mais pourtant la rĂ©alitĂ© est bien diffĂ©rente. 3Le voile se pratique dans les pays musulmans mais aussi en Occident. Le type de voilement est laissĂ© Ă  l’apprĂ©ciation de l’imam, du pĂšre ou de la femme. La femme musulmane ne doit pas seulement veiller Ă  sa virginitĂ© mais Ă  son capital, dont le voile fait partie. Car le voile est lĂ  aussi pour sauvegarder l’honneur dans la mesure oĂč il protĂšge la femme contre toutes les tentations. La famille joue Ă©videmment un grand rĂŽle dans le comportement de la femme, et le pĂšre, l’oncle, le frĂšre, les beaux-parents attendent respect et obĂ©issance de la part de la femme. 4Selon les sources diverses, les femmes de l’époque et de la sociĂ©tĂ© de Mahomet ne se soumettaient pas Ă  la coutume du hijab. Cette coutume se serait gĂ©nĂ©ralisĂ©e et consolidĂ©e avec le progrĂšs de l’islam. Dans l’histoire du hijab, il y a un rapport entre la question des classes sociales et celle de la rĂ©clusion. Les femmes esclaves Ă©taient exclues de cet usage. Le port du hijab aurait Ă©tĂ© rĂ©servĂ© aux honneurs des classes supĂ©rieures. En outre, ce qui serait probable dans les anciennes sociĂ©tĂ©s arabes oĂč les guerres Ă©taient nombreuses entre les tribus et oĂč les femmes Ă©taient gĂ©nĂ©ralement enlevĂ©es comme un butin prĂ©cieux, l’homme s’est arrangĂ© pour mettre les femmes Ă  l’abri dans des endroits qui Ă©taient inaccessibles aux attaques de l’ennemi. La rĂ©clusion serait donc nĂ©e des mƓurs guerriĂšres. 5Cet article s’intĂ©resse aux femmes qui portent le voile, en tentant d’analyser le sens qu’elles donnent Ă  cet acte. Pourquoi le portent-elles ? Quelles explications donnent-elles ? Est-ce par obligation ? Est-ce un choix libre ? Est-ce par stratĂ©gie matrimoniale ? Notre but a surtout Ă©tĂ© de faire parler ces femmes et de saisir les raisons qu’elles donnent Ă  ce comportement considĂ©rĂ© par certains comme un acte de foi et par d’autres comme un signe de – La femme dans l’islam6La sociĂ©tĂ© prĂ©islamique [2] Ă©tait une sociĂ©tĂ© tribale, patriarche, polygame dominĂ©e par les commerçants et les nĂ©gociants. L’homme avait le rĂŽle de la personne morale, dĂ©cideur et dirigeant. Il Ă©tait le pilier Ă©conomique de la sociĂ©tĂ© bĂ©douine. Il Ă©tait considĂ©rĂ© comme un ĂȘtre achevĂ© contrairement Ă  la femme. Les fillettes des familles pauvres Ă©taient souvent enterrĂ©es Ă  la naissance par leurs propres parents. Le rĂŽle de la femme dans cette sociĂ©tĂ© se limitait aux murs du foyer. L’arrivĂ©e de l’islam allait perturber l’ensemble des relations des individus entre eux. Le statut social de la femme a changĂ©. Ce qui n’a pas changĂ© est que certaines femmes soient limitĂ©es dans leurs dĂ©placements et leur espace. La femme musulmane devait et doit toujours veiller Ă  son capital, Ă  son honneur, Ă  sa virginitĂ©. D’un cĂŽtĂ© la question de l’honneur prend racine dans la coutume ancienne pudeur collective, vengeance, crime du sang. De l’autre, elle est conforme Ă  l’esprit de l’islam qui veut protĂ©ger la femme contre les tentations. 7Le voile, signe et symbole de l’enfermement de la femme, privĂ©e de libertĂ© individuelle dans les pays oĂč se pratique l’islam, ou selon l’image du sens commun dans les pays occidentaux, donne de cette religion une image rĂ©pressive et nĂ©gative. Aujourd’hui encore les droits juridiques basĂ©s sur la charia, n’assurent pas l’égalitĂ© de droit entre l’homme et la femme. Les femmes ont une position inconfortable dans les pays oĂč les fondamentalistes appliquent de maniĂšre littĂ©rale les versets coraniques. 8Pendant que le christianisme prĂ©sente son prophĂšte l’enfant de Dieu », sous un aspect saint et surhumain, l’islam montre un prophĂšte qui reste un homme doux, bon, capricieux, passionnĂ© dans sa vie personnelle et en relation avec les autres et aussi jaloux puisqu’il aurait interdit Ă  ses femmes de se remarier aprĂšs lui » [3]. 9Enfin, le discours de Mahomet sur les femmes semble quelquefois contradictoire ainsi une femme qui aurait Ă©tĂ© giflĂ©e par son mari l’a sollicitĂ© pour rendre justice. Il hĂ©sita et Dieu lui inspira les hommes prĂ©valent sur les femmes ». L’accusation fut rejetĂ©e mais ce jugement du Coran perdure. Quand il a su que les Persans avaient portĂ© au trĂŽne la fille de Koroes, il s’écria rien ne rĂ©ussit Ă  ceux qui se laissent gouverner par les femmes » Fahmi, 2002. De mĂȘme, il s’indignait de voir les hommes frapper leurs femmes comment n’a-t-on pas honte de frapper sa femme comme on frapperait un esclave et puis l’embrasser ? ». 10Ainsi, si Mahomet s’écrie que la femme est fatale, il dit Ă©galement que la vie est un composĂ© de biens dont le meilleur est une femme honnĂȘte. Et s’il doute que la femme soit capable de gouverner un peuple, il est prĂȘt Ă  lui laisser la souverainetĂ© de sa maison et de ses enfants. Les contradictions de Mahomet vis-Ă -vis de la femme se retrouvent auprĂšs de ses successeurs et perdurent. 11Pour ce qui est du voile, prĂ©cisons qu’il a Ă©tĂ© rendu obligatoire dĂšs le XIIe siĂšcle XVIIe siĂšcle avant Mahomet par le roi d’Assyrie Irak les femmes mariĂ©es n’auront pas leur tĂȘte dĂ©couverte. Les prostituĂ©es seront voilĂ©es ». La tradition a longtemps considĂ©rĂ© qu’une femme devait se couvrir devant les hommes en signe de modestie et c’est avec le christianisme que le port du voile est devenu une obligation thĂ©ologique. Le hijab » [4] prescrit par le prophĂšte concernait uniquement ses femmes O prophĂšte ! Dis Ă  tes femmes, Ă  tes filles, aux femmes des croyants d’abaisser sur leur front leur Djilbab [5], on les distinguera par lĂ , et elles ne seront pas exposĂ©es Ă  ĂȘtre insultĂ©es » Coran, sourate 33, verset 59, et il n’est pas le voile utilisĂ© dans les pays musulmans. L’islam n’a jamais interdit que l’on voie le visage et la main de la femme. Le prophĂšte recommanda mĂȘme aux hommes de voir la femme avant le mariage. Certains pays musulmans ont pourtant interdit de voir le visage d’une femme Ă  l’exception des parents Castel, 1996. 12Avec le dĂ©veloppement de l’islam, le voile et la rĂ©clusion ont pris une importance croissante. La sĂ©vĂ©ritĂ© envers la femme sera plus grande au XIXe siĂšcle de l’HĂ©gire [6]. Le sultan d’Égypte interdira Ă  toutes les femmes de sortir. Si Mahomet laissait aux femmes la libertĂ© de faire la priĂšre Ă  la mosquĂ©e et de laisser voir leur visage et leurs mains, ici le changement est radical. Bref, les recommandations coraniques formulĂ©es en direction des femmes libres et l’obligation pour le port du djilbab ont fait l’objet de plusieurs interprĂ©tations qui ont donnĂ© l’occasion d’aggraver encore la situation de certaines femmes. Enfin, on peut constater que depuis Mahomet, le hijab, outil de protection et de distinction des femmes du prophĂšte, a Ă©tĂ© adoptĂ© par les femmes de classes aisĂ©es et il a ensuite Ă©tĂ© gĂ©nĂ©ralisĂ© Ă  toutes les femmes musulmanes comme vĂȘtement distinctif de leur pudeur et de leur dignitĂ© mais aussi de leur indignitĂ© dans la civilisation soi-disant moderne. 13Le voile, souligne Lucette Valensi, sĂ©pare et exprime l’interdit d’engager un Ă©change entre un homme et une femme voilĂ©e. Il est l’une des manifestations de la modestie, de la pudeur, qu’on attend des femmes vertueuses. Il permet de dĂ©fendre l’honneur familial auquel les femmes portent atteinte si elles Ă©veillent le dĂ©sir des hommes en dehors des liens conjugaux. Il revient alors aux hommes de venger cet honneur offensĂ© [7]. » Les crimes d’honneur on les retrouve encore dans beaucoup de pays, Jordanie, Pakistan, etc., on les retrouve Ă©galement dans certaines sociĂ©tĂ©s mĂ©diterranĂ©ennes jusqu’à la fin du XIXe siĂšcle Espagne, GrĂšce, Sicile, etc.. En France, on a prĂ©fĂ©rĂ© lĂ©gifĂ©rer sur le port de voile, l’interdisant dans les espaces publics en tant que signes ostentatoires. Le fait de lĂ©gifĂ©rer est certes une maniĂšre de clarifier le dĂ©bat, mais souvent on oublie encore actuellement le choix volontaire comme l’une des possibilitĂ©s du port du voile, ainsi que l’ont soulignĂ© Françoise Gaspard et Farhad Khosrokhavar [8].2 – Le foulard des femmes14Françoise Gaspard et Farhad Khosrokhavar 1995 distinguent trois cas de figure de port du voile 15Le voile des femmes traditionnel. PortĂ© par les femmes d’un certain Ăąge, ce voile reprĂ©sente le signe de la permanence de l’identitĂ© d’origine. Ces femmes portent le voile depuis leur enfance, elles ont vu leur mĂšre le porter et sont arrivĂ©es avec lui. Le voile dans ce cas est un Ă©lĂ©ment de leur identitĂ©, de leur esthĂ©tique, et de l’immigration. C’est aussi un moyen de montrer l’attachement aux valeurs ancestrales, en mĂȘme temps qu’il rassure l’homme car il est un signe de fidĂ©litĂ© aux valeurs communautaires. 16Le foulard des adolescentes. On distingue d’une part le foulard portĂ© par des jeunes filles pour faire plaisir Ă  leurs parents – c’est lĂ  oĂč la loi aurait un sens. Pour ces filles, le foulard leur permet de concilier les deux aspects français et musulman. Elles peuvent le porter pour sortir, Ă©chappant ainsi au confinement dans l’espace privĂ©. D’autre part, le port du foulard par certaines filles est parfois de l’ordre de la contrainte pure et simple exercĂ©e par les parents sur les jeunes filles qui refusent de le porter. Pour ces jeunes filles aussi, la loi a tout son sens parce qu’on se heurte ici quelquefois au rĂŽle rĂ©pressif des frĂšres ou au diktat parental, qui peuvent pousser la jeune fille au traumatisme. 17Le voile revendiquĂ©. Certaines jeunes filles de 16 Ă  25 ans revendiquent le voile, en accord avec leurs parents ou parfois contre leur grĂ©. Pour ces filles, l’islam s’inscrivant dans leur voile est rĂ©inventĂ©, retravaillĂ© et rĂ©actualisĂ© sous une forme diffĂ©rente de la tradition ». Avec ces jeunes filles diplĂŽmĂ©es et autonomes, pas question d’enfermement dans la maison, et pas non plus de mariage contraint Le voile n’est plus le signe d’une soumission aveugle Ă  la tradition, ni l’expression de l’enfermement dans l’espace de la fĂ©minitĂ© ancestrale, en retrait sur l’espace public. C’est un voile qui lĂ©gitime l’extĂ©riorisation de la femme et simultanĂ©ment donne un sens moral Ă  sa vie, en l’absence de solution de rechange dans une sociĂ©tĂ© française oĂč n’existe plus d’entreprise collective d’instauration du sens. Ce type de voile reflĂšte la volontĂ© d’auto-affirmation, non seulement face aux parents mais aussi vis-Ă -vis de la sociĂ©tĂ© française qui refoule au nom de l’universel » Gaspard et Khoroskhavar, 1995.3 – Les femmes voilĂ©es face Ă  la – Profils sociologiques des enquĂȘtĂ©es18La recherche porte sur 12 femmes voilĂ©es dont l’ñge varie de 22 Ă  43 ans une seule a la quarantaine, les 11 autres sont ĂągĂ©es d’une vingtaine d’annĂ©es. Hormis la femme de 43 ans, la moyenne d’ñge est de 25 ans. Ces femmes sont toutes mariĂ©es et ont un capital scolaire apprĂ©ciable, allant du diplĂŽme universitaire technologique Ă  un doctorat en mĂ©decine. Il s’agit d’un Ă©chantillon de femmes que nous pouvons classer du cĂŽtĂ© des intellectuelles. Leurs parents – voire elles-mĂȘmes – sont arrivĂ©s en France depuis une vingtaine d’annĂ©es certaines femmes sont nĂ©es en France. – Le systĂšme Ă©ducatif dans la famille19Nous avons voulu connaĂźtre le systĂšme Ă©ducatif de la famille d’origine des enquĂȘtĂ©es. Comment racontent-elles les rapports avec leurs parents et leurs frĂšres ? Comme il en rĂ©sulte de leurs discours, leurs rapports au sein de la famille Ă©taient trĂšs bons, sans contrainte traditionnelle. L’éducation reçue Ă©tait celle qui Ă©tait attendue selon les rĂ©gions ou les pays d’origine. Il n’y avait pas de femmes pour lesquelles l’obligation religieuse Ă©tait forte auprĂšs des enfants. Il est d’ailleurs surprenant de voir que certaines personnes ont portĂ© le voile trĂšs tard, alors mĂȘme qu’à la maison la mĂšre en portait, ou encore certaines personnes portant le voile alors que leur mĂšre ne l’a jamais portĂ©. Les relations entre les garçons et les filles sont Ă  peu prĂšs Ă©galitaires [
] maintenant je ne nie pas des fois il y a des petits dĂ©bordements ou des fois des excĂšs qui peuvent paraĂźtre injustes. On ne peut pas nier au niveau de l’éducation
 bon, d’une part on va plutĂŽt dire Ă  la fille de faire la vaisselle et au garçon d’aller acheter du pain, au garçon de porter des trucs lourds
 Mon pĂšre a toujours Ă©tĂ© trĂšs doux, trĂšs gentil avec moi
 » Amina, 25 ans. C’était vraiment un genre de patchwork. Ma mĂšre
 bon je ne sais pas, je ne peux pas vous dire honnĂȘtement si ma mĂšre s’est convertie Ă  l’Islam. Toujours est-il
 bon elle Ă©tait chrĂ©tienne. J’ai toujours vu ma mĂšre faire le ramadan. Tout le monde m’a dit “ta mĂšre s’est convertie”. Mais peut-ĂȘtre que quand j’étais plus jeune, je disais “oui ma mĂšre s’est convertie”, parce que je la voyais faire le ramadan avec nous, mais je pense personnellement, maintenant qu’elle est morte, je ne veux pas ressortir certaines choses mais je ne pense pas qu’elle s’est vraiment reconvertie de cƓur. Je pense qu’elle a dĂ» faire comme tous les membres de la famille pour pouvoir un petit peu s’aligner. Elle n’était pas trĂšs pratiquante, ni d’un cĂŽtĂ©, ni de l’autre. Je pense qu’elle n’a pas vraiment Ă©pousĂ© la religion musulmane
 La religion n’a pas vraiment fait partie de notre vie, on faisait ramadan parce que tout le monde faisait ramadan
 J’ai deux frĂšres et deux sƓurs et on est trois filles. J’ai un demi-frĂšre du cĂŽtĂ© de mon pĂšre. Mon pĂšre n’est pas du genre “la fille soumise, le garçon le roi”. On a vĂ©cu tous sur le mĂȘme pied d’égalitĂ©, surtout aprĂšs la mort de ma mĂšre
 » Rania, 43 ans. Je m’appelais Fanny et je m’appelle toujours Fanny pour certaines personnes. Aujourd’hui je m’appelle Safia, je mettrai le fait de changer le nom au mĂȘme titre que de mettre le foulard. Dans ma famille ma mĂšre n’a jamais Ă©tĂ© contre la religion ; mon pĂšre complĂštement. Lorsque mon pĂšre tenait de mauvais propos vis-Ă -vis de la religion ou des chrĂ©tiens ça passait pas dans mon cƓur. Pour moi, c’était irrespectueux alors que j’étais vraiment jeune. Et puis en grandissant, en cĂŽtoyant certaines personnes, il y avait des choses qui m’interpellaient par rapport au ramadan, pareil je me posais des questions mais j’étais trĂšs jeune, j’étais au collĂšge. AprĂšs au fur et Ă  mesure, j’ai posĂ© des questions, je me suis intĂ©ressĂ©e et je me suis dit ça a l’air d’ĂȘtre en adĂ©quation avec mes valeurs. Au dĂ©but, j’étais pas du tout en contact avec la communautĂ© musulmane. Pendant longtemps, mĂȘme une fois que pour moi dans mon cƓur j’étais musulmane, en fait ma dĂ©marche Ă©tait vraiment toute seule. J’avais peut-ĂȘtre une copine musulmane et qui me donnait des informations mais qui elle-mĂȘme avançait Ă  son rythme et qui n’était pas du tout en relation avec la communautĂ© musulmane que par sa mĂšre. Donc en fait j’ai eu des informations, savoir oĂč acheter des cassettes ou les livres et j’ai vraiment fait mon cheminement hors de la communautĂ© on va dire
 Ça a surtout commencĂ© au collĂšge oĂč j’avais des copains qui faisaient le ramadan et plein de copains qui faisaient le ramadan avec des copines et je voulais essayer. Et j’ai aussi fait le ramadan quand j’étais jeune mais ça n’a Ă©tĂ© qu’une petite pĂ©riode et mon pĂšre m’a grondĂ©, m’interdisait de faire le ramadan alors je faisais le ramadan en cachette, n’importe comment bien sĂ»r
 je ne mangeais pas alors qu’il faisait nuit Ă  8 heures et j’attendais 22 heures pour manger et je me cachais, je faisais semblant de manger
 seconde premiĂšre je ne mangeais plus de porc, aprĂšs trĂšs rapidement en terminale je ne mangeais que Hallal, pour moi ça y Ă©tait, j’étais musulmane » Safia.Comme nous l’avons dit, la rĂ©ussite de l’éducation leur a semblĂ© une chose normale ; personne n’a exprimĂ© un choix religieux sous contrainte, ni connu un mariage forcĂ© comme nous avons pu le voir dans d’autres travaux. Ce dernier discours montre toutefois que le choix de la religion n’est pas toujours liĂ© Ă  la socialisation familiale mais est parfois liĂ© Ă  l’environnement et Ă  une rĂ©vĂ©lation personnelle. C’est le cas de Fanny, française, qui s’appelle Safia et s’est convertie Ă  l’Islam par un processus personnel. Il ne s’agit pas d’un cas isolĂ©, certaines Françaises se convertissant par le mariage, alors que d’autres le font par choix personnel et sans contrainte – Connaissance de l’islam20À la question oĂč avez-vous appris l’islam ? PremiĂšres connaissances, c’est par mes parents, par ma mĂšre. J’ai Ă©tĂ© baignĂ©e dans une atmosphĂšre religieuse, donc j’ai eu toutes ces connaissances de base qui ont Ă©tĂ© en fait relayĂ©es par une Ă©ducation on va dire islamique Ă  la mosquĂ©e oĂč en plus de ça on apprenait des au niveau de la langue arabe. Mais ensuite toute la masse de la connaissance elle s’est plutĂŽt faite d’un point de vue personnel, avec des lectures. J’ai Ă©tĂ© baignĂ©e dans le milieu mais en dehors de tout ça, il y a eu pour tout le monde, je pense un moment, puisque personne ne m’a obligĂ©e Ă  ĂȘtre musulmane, y a un moment oĂč on s’interroge, oĂč on se demande
 sur les diffĂ©rentes religions, sur les diffĂ©rents messages que les religions apportent et puis aprĂšs on se rend compte que l’islam semble ĂȘtre la religion la plus moderne puisqu’elle est la plus rĂ©cente » Amina, 25 ans. Chez nous on n’a jamais frĂ©quentĂ© la mosquĂ©e, ni rien. On Ă©tait Ă  l’école classique. On avait ce qu’on appelle l’éducation religieuse mais c’était quoi ? Apprendre l’islam, les bases, ce qu’on apprend Ă  l’école classique. Apprendre les cinq piliers, les ablutions et tout. Il y a aussi ce qu’on apprend tous les jours et ce que vous apprend la vie et ce que peut apprendre une maman Ă  ses enfants ne vole pas, ne mens pas, bon c’est vrai que c’est marquĂ© noir sur blanc dans les livres religieux
 Je n’ai pas appris, j’ai commencĂ© vraiment Ă  lire au point de vue religieux, il y a deux ans donc Ă  41 ans, je crois Ă  partir du moment oĂč j’ai mis le voile, j’ai essayĂ© d’apprendre, mais avant non. J’ai toujours Ă©tĂ© honnĂȘte envers moi-mĂȘme avant d’ĂȘtre honnĂȘte avec les autres. Depuis trĂšs jeune, je ne trichais pas, je ne mentais pas, bon ça m’est arrivĂ© de mentir comme n’importe quel enfant, c’est normal, mais je me rappelle d’une chose, ma tante avait une boĂźte de couture oĂč il y avait une petite main de Fatma en argent. Je devais avoir 9 ans, je crois. J’ai volĂ© cet objet et j’ai 43 ans, je n’ai pas oubliĂ© cette main de Fatma que j’ai volĂ©e. J’en avais envie, j’ai 43 ans je n’arrive pas Ă  oublier parce que c’était une des rares choses que j’avais volĂ©es » Rania, 43 ans. En voyant mes parents pratiquer et je suis spĂ©cialisĂ©e aujourd’hui dans la religion
 dĂ©jĂ  en Tunisie j’ai Ă©tĂ© tardivement Ă  l’école coranique vers l’ñge de 9 ans. Ici je suis tous les vendredis dans les mosquĂ©es et j’ai fait aussi des formations de religion
 » Asma, 27 ans.L’apprentissage de la religion s’est fait de plusieurs maniĂšres selon les enquĂȘtĂ©es. Incontestablement, la premiĂšre chose est un apprentissage acquis au sein de la cellule familiale, suivi d’une dĂ©couverte personnelle, comme nous l’a relatĂ© – La dĂ©cision de porter le voile21Il n’est pas question de revenir ici sur ce qui a Ă©tĂ© dit dans la premiĂšre partie de ce texte. Rappelons toutefois que le ProphĂšte a souvent Ă©tĂ© dĂ©crit, gĂ©nĂ©ralement, comme un homme doux qui s’entendait trĂšs bien avec ses femmes et qui leur accorda un rĂŽle politique important. Avant la mort de Khadidja, il menait une vie monogame rigoureuse. Il Ă©pousa ensuite plusieurs femmes, notamment des veuves qui auraient Ă©tĂ© dĂ©laissĂ©es sans la possibilitĂ© de remariage. Il aurait, semble-t-il, voulu amĂ©liorer la situation de la femme par rapport Ă  la DjĂąhiliya. Dans le Coran, on trouve ceci Dis aux croyants de baisser leur regard, d’ĂȘtre chastes, ce sera plus pur pour eux. Dieu est bien informĂ© de ce qu’ils font. Dis aux croyantes de baisser leur regard, d’ĂȘtre chastes, de ne montrer que l’extĂ©rieur de leurs atours, de rabattre leur voile sur leur poitrine, de ne montrer leurs atours qu’à leurs Ă©poux. » Au fond les directives concernant la chastetĂ© s’appliquent aux deux sexes et les instructions concernant le voile ne sont pas exemptes de reproches. Certaines traductions notamment la derniĂšre recommandent de ne montrer que l’extĂ©rieur des atours, c’est-Ă -dire ce qui est visible. Donc, on pourrait supposer que l’interprĂ©tation du texte pourrait se faire en fonction des us et coutumes en vigueur. Le fait de voiler le visage est en Islam une nouveautĂ© pour laquelle il n’existe pas de vrai fondement dans le texte coranique. Le ProphĂšte demanda aux femmes musulmanes de se vĂȘtir diffĂ©remment pour ne pas ĂȘtre importunĂ©es mais il ne demandait pas plus O ProphĂšte, dis Ă  tes Ă©pouses, Ă  tes filles et aux femmes des croyants de se couvrir de leur voile, c’est pour elles le meilleur moyen de se faire connaĂźtre et de ne pas ĂȘtre offensĂ©es. » 22La question qui nous intĂ©resse ici est de comprendre le sens que ces femmes que nous avons interviewĂ©es donnent au voile. Les discours recueillis donnent plusieurs raisons comme on peut le lire ci-dessous 23 Moi je porte le voile, ce n’est pas une obligation religieuse. Depuis longtemps, je ne le portais pas mais je l’ai portĂ© en fait pour concrĂ©tiser mon engagement, c’est plutĂŽt mon vĂ©cu comme ça Ă  la base » Amina. 24Le port du voile, c’est la trajectoire de la personne, le vĂ©cu », l’achĂšvement d’un parcours spirituel, et aussi un combat intĂ©rieur contre toutes les tentations Je ne le porte pas comme un signe religieux mais comme une expression spirituelle d’une foi. » 25Le port du voile est aussi une recherche de soi-mĂȘme, une recherche d’identitĂ©, comme le souligne Mouna 26 Je porte le voile
 parce qu’à un moment donnĂ© on est dans cette d’identitĂ©. On est en train de rechercher quelque chose et, en fait, quand j’étais dans cette recherche, je lisais beaucoup de livres et j’étais plus intĂ©ressĂ©e, j’étais baignĂ©e dedans, je faisais mes livres, je faisais mes recherches moi-mĂȘme. Une fois que j’ai comblĂ© ce manque, c’est-Ă -dire au niveau de la religion, il y avait ce petit puzzle qui manquait. Et c’était le voile. Donc, je savais trĂšs trĂšs bien les rĂ©percussions que ça pouvait avoir, les retombĂ©es qu’il pouvait y avoir autour de moi et de ma famille. Je savais pertinemment. Mais je me suis dit, je le mettrai le jour oĂč je serai vraiment prĂȘte pour Dieu. Cette force, je suis quelqu’un d’assez faible dans le sens oĂč je n’aime pas me dĂ©marquer d’une maniĂšre ou d’une autre
 » Mouna, 28 ans, voilĂ©e Ă  22 ans. 27Le port d’un voile est une rĂ©vĂ©lation, dit Rania 28 Écoutez, j’ai jamais ressenti le besoin de porter le voile. Et un jour je me suis retrouvĂ©e tellement seule
 dĂ©jĂ  je vous dis que j’étais proche de Dieu. Moi, je fais ce qu’on appelle des rĂȘves prĂ©monitoires et des vrais
 rĂ©els je veux dire, ça se passe rĂ©ellement, je veux dire quand y a un mort dans la famille, je le sais 15 jours Ă  l’avance
 un jour j’étais tellement malheureuse parce que, sur une semaine, j’ai perdu ma grand-mĂšre et mon grand-pĂšre et je savais qu’il allait y avoir un dĂ©cĂšs et il y a eu un dĂ©cĂšs
 pour le voile c’était le vendredi Ă  la place du marchĂ© et c’était pendant le ramadan, les dix derniers jours du Ramadan, j’avais dit que je mettrais le voile. Je n’en avais parlĂ© Ă  personne, je suis allĂ©e seule, j’ai achetĂ© plein de foulards de toutes les couleurs, je me suis dit je vais rester quand mĂȘme dans la coquetterie et je vais prendre ce qu’il y a de beau
 je suis rentrĂ©e, j’ai prĂ©parĂ© Ă  manger pour mon mari et j’ai mis mon voile. Je suis sortie de ma chambre, j’ai dit aux enfants de ne pas rentrer, j’ai une surprise pour vous, j’ai mis mon voile. Mon grand fils m’a barrĂ© le chemin et m’a dit maman tu ne vas pas sortir comme ça ? Je lui ai dit si je sortirai comme ça et si tu as honte de maman, tu ne marches pas Ă  cĂŽtĂ© de moi. Il a dit mais maman ce n’est pas possible tu ne vas pas mettre le voile. Je lui ai dit si je vais mettre le voile et si vous voulez renier votre mĂšre, vous pouvez, je vous donne le droit de renier votre mĂšre si vous voulez et ça a Ă©tĂ© l’effet de surprise, mais de quelques instants. Ensuite, j’ai dit je vais amener Papa manger avec moi, ils sont tous venus avec moi et je suis arrivĂ©e au travail de mon mari avec le voile et il n’en revenait pas
 pour lui, j’étais la derniĂšre personne Ă  le mettre, c’était impossible » Rania, 43 ans. 29La dĂ©cision amenant au port du voile est un processus, de maturation plus ou moins long ou inconscient et le deuil d’un Ă©tat passĂ© vers un Ă©tat choisi ». Il s’agit d’un acte par lequel une autoritĂ© fait le choix d’une dĂ©termination, d’une rĂ©solution dont on fait preuve, et enfin d’une solution, terme final dans une affaire, d’un enjeu » [9]. 30Selon Michel Crozier, une dĂ©cision est, en effet, toujours le produit d’un systĂšme d’action concret, que ce soit une organisation ou un systĂšme organisĂ©, que ce soit un systĂšme d’action stable ou un systĂšme temporaire Ă©laborĂ© pour la circonstance » [10]. DĂšs lors nous pouvons dire que la dĂ©cision de porter le voile ne dĂ©coule pas d’un vide social et donc aucune dĂ©cision ne peut ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme rationnelle en soi, elle n’est que par rapport au systĂšme d’action qui la produit » Crozier, 1977, p. 303. 31La dĂ©cision de porter le voile est une rĂ©vĂ©lation liĂ©e Ă  un parcours personnel, comme nous l’avons soulignĂ©, mais une dĂ©cision prĂ©parĂ©e, rĂ©flĂ©chie comme chez Rania, qui dit qu’une fois, elle s’est retrouvĂ©e seule et elle a senti le besoin de porter le voile. Seule au sens figurĂ©, c’est-Ă -dire face Ă  son Dieu, puisqu’elle est mariĂ©e et a des enfants. C’est Ă  ce moment-lĂ  qu’elle a dĂ©cidĂ© de le porter. C’est un dĂ©fi pour elle-mĂȘme, pour sa famille et son entourage. 32La dĂ©cision de porter le voile est liĂ©e Ă  plusieurs explications, comme on peut le voir dans ces quelques discours, mais le poids de la religion est prĂ©sent. Dans les diffĂ©rents types de voiles dĂ©clinĂ©s par Françoise Gaspar et Farhad Khoroskhavar, il faut souligner que, pour certaines femmes rencontrĂ©es, la religion reprĂ©sente l’identitĂ© ». Comme nous l’a dit Hafida, sans la religion, c’est comme si je n’existe pas parce que c’est elle qui rĂ©glemente ma vie ». Cette phrase peut dĂ©jĂ  expliquer Ă  elle seule le port du voile de certaines filles. Vivre sans la religion, c’est vivre comme un animal sans principe, sans valeur. Le port du voile de Hafida est une tradition dans la famille, c’est aussi une hĂ©rĂ©ditĂ©, sa mĂšre se couvrait la tĂȘte avec un truc, un visage dixit, et puis on pratiquait parce que tout le monde pratiquait, il n’y avait pas Ă  souffrir de la religion, du foulard, de tout puisque toutes les femmes se couvraient ». Le port du voile est assimilĂ© par certaines femmes Ă  la religion, Ă  l’islam parce que, pour elles, on ne peut pas mettre de cĂŽtĂ© l’apparence, l’image de la femme Je ne peux pas dire que la religion est dans le cƓur et ne pas avoir l’image de l’islam, et c’est ça l’image de l’islam ». Se couvrir la tĂȘte serait une partie de la femme, parce que porter le voile fait partie de l’islam » et, comme le souligne Mounia, on ne peut pas dire Ă  une femme, sois musulmane et ne porte pas le voile
 c’est comme si je te disais, toi, sois femme mais ne sois pas mĂšre ». En fait, cette explication est comprĂ©hensible si on considĂšre le sens qu’elle donne au voile. La mĂ©taphore de la femme et mĂšre » montre aussi le lien que cette femme met entre le port du voile et la religion. Le voile fait corps avec l’islam. Si l’on suit les discours, il ne peut y avoir d’Islam sans voile dixit.4 – La rĂ©action de l’entourage par rapport au port du – Des parents consentants aux parents non consentants33 Mes parents, ils Ă©taient contre le port du voile. En fait, ils Ă©taient contre complĂštement. Ils avaient peur pour moi. Ils savaient trĂšs bien comment ça allait se passer Ă  l’extĂ©rieur, la pression que j’allais subir. Donc, ils Ă©taient contre complĂštement, j’étais obligĂ©e de le porter en cachette d’ailleurs au dĂ©but. J’étais obligĂ©e de le porter en cachette » Mouna, 28 ans. 
 Ils avaient peur mais de maniĂšre gĂ©nĂ©rale la rĂ©action Ă©tait positive. Au niveau de mes connaissances, de mes amis, ça a Ă©tĂ© Ă©galement positif. Celles qui le portaient dĂ©jĂ  ont Ă©tĂ© ravies, celles qui ne le portaient pas ont respectĂ© mon choix
 mais au niveau du travail, des Ă©tudes, ça a Ă©tĂ© un peu difficile
 c’est mĂȘme un euphĂ©misme je pense que ça a Ă©tĂ© trĂšs difficile. »Le port du voile, pour certains parents, c’est la nĂ©gation de sa propre culture religieuse. Nous pensons que c’est le monde Ă  l’envers et cela montre comment la pression populaire empĂȘche certaines personnes de pratiquer dans la libertĂ© la religion de leur choix et tous les prĂ©ceptes qui l’accompagnent. Pour les parents dont les filles sont voilĂ©es et qui n’ont pas acceptĂ© ce choix, ce n’est pas la rançon de l’intĂ©gration, mais la peur de la stigmatisation de leurs enfants. Cela renvoie Ă  une nouvelle maniĂšre de croire, comme le disait Leila BabĂšs. Pour d’autres parents, le port du voile par leur fille n’est que la concrĂ©tisation d’un cheminement religieux et de l’éducation qu’ils lui ont donnĂ©e. Le port du voile vient rehausser les valeurs familiales et les parents voient dans cet acte une rĂ©compense – Des milieux dĂ©favorables au port du voile34Ces discours rĂ©vĂšlent que le port du voile n’est pas un long fleuve tranquille, et exige de l’adepte un effort considĂ©rable dans l’environnement oĂč elle Ă©volue. À travers ces discours, on peut comprendre le regard stigmatisant jetĂ© sur les femmes voilĂ©es 35 Le milieu oĂč j’ai Ă©voluĂ©, c’est pas du tout un milieu qui Ă©tait favorable au voile
 Donc j’avais Ă©normĂ©ment de critiques, beaucoup de discrimination. AprĂšs, ça ne fait que renforcer puisqu’on se rend compte que voile ou non, ça ne change pas vraiment grand-chose. Quand on met le voile, les choses ressortent ouvertement. [Pour nous, le voile] c’est une rĂ©clamation qui est la reconnaissance de notre existence. C’est-Ă -dire en tant que produit de la sociĂ©tĂ© française, en tant que personne qui a Ă©tĂ© Ă©levĂ©e dans les valeurs françaises et qui les aime sincĂšrement, mon choix n’est pas une nĂ©gation de ce que j’ai reçu ou une ingratitude ou quoi que ce soit mais un choix qui va ĂȘtre en fait en Ăąme et conscience de prendre part dans la sociĂ©tĂ© moderne, de ce qu’elle me donne, la sociĂ©tĂ© en dĂ©mocratie dans laquelle je vis mais ce n’est pas une arriĂ©ration. » Dans mon entourage, ça va trĂšs bien. Il suffit que je sorte de mon cocon et hop ! Mais c’est vraiment d’une planĂšte Ă  l’autre quoi
 Quand je pars Ă  la DĂ©fense ou vers Versailles c’est comme si j’étais une extraterrestre qui descend et puis bon, on se demande si cette personne sait rĂ©flĂ©chir ou pas, est-ce qu’elle sait 1 + 1 Ă©gale quoi ? C’est Ă  peine rentrez dans votre Ă©poque, ici vous n’avez rien Ă  faire
 franchement ce n’est pas encore trĂšs clair dans la tĂȘte de beaucoup d’autres personnes
 donc c’est vraiment le handicap d’aujourd’hui, on se sent plus ou moins rejetĂ©es. Moi personnellement, je sais que le problĂšme se pose un petit peu moins qu’avant, mais franchement quand je voulais travailler et faire la branche que je souhaitais, faire Ă  cĂŽtĂ© mes Ă©tudes actuelles, la dĂ©coration, et vivre comme tout le monde, c’était super-dĂ©primant pour moi. C’est vraiment on se sent rejetĂ©. On vit en France, on paie les impĂŽts, on paie tout, on applique toutes les lois, on essaie d’ĂȘtre rĂ©glo
 je trouve que ça gĂąche une grande partie de notre vie, ça nous gĂąche beaucoup de choses Ă  cĂŽtĂ©, tout n’est pas accessible pour les femmes voilĂ©es » Asma, 27 ans. Cela fait Ă  peine quinze jours que je le porte sur la tĂȘte. Auparavant, le voile sur le regard Ă©tait amplement suffisant mais, depuis, j’ai connu une expĂ©rience douloureuse sur mon lieu de travail oĂč des hommes Ă  qui je ne demandais rien se sont permis des commentaires grivois sur mon physique. Mon seul but est de travailler, de devenir quelqu’un de bien et ces hommes disent toutes ces choses qui me font mal. Il y a donc le moment oĂč on est heureuse de porter le voile et un autre oĂč les comportements nous y obligent » Aziza, 26 ans. 36Le port du voile a fait perdre des amis Ă  certaines personnes, comme cela a Ă©tĂ© le cas pour Rania. Sa propre sƓur, par exemple, n’a jamais acceptĂ© qu’elle porte le voile ma propre sƓur, j’ai vu son regard ». Mais le voile, c’est aussi la stigmatisation, la catĂ©gorisation vous savez maintenant, y’a tellement de choses qui vous mettent Ă  l’écart si vous ĂȘtes trop grosse, vous ĂȘtes Ă  l’écart, si vous ĂȘtes moche, si vous portez le voile, vous ĂȘtes systĂ©matiquement Ă  l’écart ». Pour Aziza, le port du voile, c’est aussi la souffrance ressentie face aux moqueries des hommes sur son lieu de travail. Nous avons remarquĂ© que ce qui importait malgrĂ© la stigmatisation dont elles font l’objet, c’est la croyance ; la religion serait en effet considĂ©rĂ©e comme un code de la route, la base de tout dans la mesure oĂč c’est le crĂ©ateur qui l’aurait amenĂ©e sur terre et c’est le seul moyen qui permettrait de se confronter Ă  la vie. La religion, nous a dit Asma, c’est comme un catalogue, comme on achĂšte une machine », elle ouvre la voie et montre le bon chemin, le bon choix. 37Bref, il y a des filles voilĂ©es qui vivent des formes d’humiliations qui Ă©branlent la relation pratique Ă  soi-mĂȘme » [11], des formes de mĂ©pris qui finissent par stigmatiser le dĂ©ficit de reconnaissance. Ces femmes n’ont pas seulement besoin d’un attachement affectif ou d’une reconnaissance juridique mais de jouir aussi d’une estime sociale. Par rapport Ă  ces expĂ©riences d’humiliation, nous dirons comme Axel Honneth 2000 que les femmes voilĂ©es sont habitĂ©es par trois symptĂŽmes le sentiment de honte sociale, la colĂšre, et l’indignation, comme le soulignait question des femmes voilĂ©es concerne celle du rapport homme-femme, une question dont les fondements ne sont pas Ă©vidents Ă  dĂ©celer. Toutefois, nous pensons que cette maniĂšre de voir dans le port du voile une domination masculine et de considĂ©rer la musulmane comme une soumise permanente, est une dĂ©formation de la rĂ©alitĂ© Ă  laquelle il faut ĂȘtre attentif. Les travaux de Nancy Venel ont montrĂ© que, pour les jeunes filles qui portent le voile, notamment Ă  l’universitĂ©, le port du voile est aussi une maniĂšre de revendiquer leur identitĂ© ; elles ne sont en rien ces femmes soumises dont le sens commun a tendance Ă  faire l’écho [12]. Le voile ne pourrait-il pas ĂȘtre perçu comme un vĂȘtement par lequel s’exprimerait la libertĂ© de tout ĂȘtre humain de disposer de son corps, suggĂšrent Françoise Gaspard et Farhad Khosroskhavar 1995. Au fond, si la croyance et le port du voile doivent conduire Ă  la relĂ©gation stricte de ces personnes dans la sphĂšre privĂ©e, dans une sphĂšre de vie non extĂ©riorisĂ©e, cela pose un problĂšme de reconnaissance des croyances autres que les nĂŽtres et c’est tout le contraire de la laĂŻcitĂ©. 39L’intĂ©gration rĂ©publicaine se fait autour des valeurs que chacun doit respecter, ce qui implique la tolĂ©rance vis-Ă -vis de l’histoire personnelle de chacun, de sa langue, de ses coutumes ou de sa religion. Il serait important de prendre conscience que cette diversitĂ© ne doit pas ĂȘtre vĂ©cue comme une fracture mais au contraire comme une source d’enrichissement mutuel. En mĂȘme temps, la reconnaissance du droit de chacun Ă  exercer sa religion dans le cadre lĂ©gal sous la protection de l’État ne signifie pas que le droit a sa source dans la religion car, en matiĂšre de port du foulard par exemple, ou de lĂ©gislation relative au divorce ou Ă  l’avortement, on voit bien qu’il y a une autonomie du droit de la RĂ©publique. En outre, il peut s’avĂ©rer que telle ou telle religion rencontre des difficultĂ©s, et cela peut nourrir un dĂ©bat social ou politique mĂȘme si, lĂ  encore, chacun se rĂ©fĂšre Ă  ses normes. Enfin, il faut que chacun puisse ĂȘtre libre, insĂ©rĂ© au mieux dans un cadre d’égalitĂ© rĂ©publicaine, tout en faisant attention dans les domaines extrĂȘmement complexes renvoyant Ă  la culture. Notes [1] Emmanuel Jovelin, sociologue est maĂźtre de confĂ©rences, directeur adjoint et responsable des Masters 2 Travail social en Europe et DĂ©veloppement social urbain, Institut Social de Lille, UniversitĂ© catholique de Lille. Il est membre du Laboratoire Pierre Naville et TEPP, UniversitĂ© d’Évry Val d’Essonne. [2] M. Chebel, La femme dans l’islam. La femme, ce qu’en disent les religions, Paris, Éditions de l’Atelier, 2002. [3] M. Fhami, La condition de la femme en l’islam, Paris, Allia, 2002, p. 41. [4] Hijab rideau, barriĂšre physique et tangible entre les femmes et les hommes. Alors que la bourha est un voile qui couvre la figure depuis la racine du nez jusqu’aux genoux ou la poitrine. [5] Djilbab grand chĂąle ou long manteau. [6] HĂ©gire Ă©migration, exil, nom de l’ùre musulmane qui commence le 24 septembre 622 aprĂšs que Mahomet et ses compagnons aient fui de La Mecque vers MĂ©dine. [7] Lucette Valensi, L’islamiste, la femme, le voile et le Coran », L’histoire, n° 281, novembre, 2003. [8] Françoise Gaspard et Farhad Khosrokhavar, Le foulard et la RĂ©publique, Paris, La DĂ©couverte, 1995. En ligne [9] Marina Mauduit, Des fonctions de conseiller en Ă©conomie sociale et famille au statut d’encadrant, Paris, L’Harmattan, 2009. [10] Michel Crozier, L’acteur et le systĂšme, Paris, Le Seuil, 1977, p. 303. [11] Axel Honneth, La lutte pour la reconnaissance, Paris, Le Cerf, 2000. [12] Nancy Venel, Musulmanes françaises. Des pratiques voilĂ©es Ă  l’universitĂ©, Paris, L’Harmattan, 1999.
CONSEILN°1 : PrĂȘt·e et motivé·e avant de dĂ©buter le parapente. Comme vous l’avez sĂ»rement remarquĂ© lors de vos sorties Ă  la montagne ou Ă  la plage, le parapente est un sport de plus en plus pratiquĂ©. Lorsque vous dĂ©butez en parapente, deux choix s’offrent Ă  vous : - Si vous souhaitez uniquement dĂ©couvrir la sensation de voler

Le parapente est un sport remplit de magie. Cette sensation de se sentir libre, d'admirer des paysages dans une position plus que confortable. Ca nous a donnĂ© envie de vous partager nos 5 conseils pour bien dĂ©buter le parapente et en profiter au maximum !Le parapente est un loisir, la plupart des personnes ne savent pas que c’est Ă©galement un sport et ne connaissent pas la sensation et les bienfaits que procure ce sport. Oui, le vent sur le visage, vos jambes en apesanteur. Une douce sensation d’ĂȘtre seul au monde et d'en prendre plein les yeux dans une position plus que confortable. Ce ne serait pas la vie dont tout le monde rĂȘve ? RĂȘvez avec nous et retrouvez nos 5 conseils pour dĂ©buter le parapente en toute sĂ©curitĂ© pour profiter un max et que le rĂȘve se rĂ©alise !CONSEIL N°1 PrĂȘte et motivĂ©e avant de dĂ©buter le parapenteComme vous l’avez sĂ»rement remarquĂ© lors de vos sorties Ă  la montagne ou Ă  la plage, le parapente est un sport de plus en plus vous dĂ©butez en parapente, deux choix s’offrent Ă  vous - Si vous souhaitez uniquement dĂ©couvrir la sensation de voler et profiter d’une expĂ©rience Ă©phĂ©mĂšre, vous pouvez commencer par un baptĂȘme en Si vous voulez faire du parapente bien plus qu’un loisir, l’apprentissage et la pratique du parapente demandent, comme chaque sport, du temps et des connaissances de base. Cependant, la sĂ©curitĂ© est davantage au coeur de la pratique. Si vous rĂ©alisez vos dĂ©buts en parapente, vous volerez dans des conditions optimales de sĂ©curitĂ© dans une Ă©cole labellisĂ©e par la FĂ©dĂ©ration Française de Vol Libre FFVL.Quoique vous choisissiez comme pratique le parapente est un sport d’engagement. Le parapente nĂ©cessite la maĂźtrise d’un matĂ©riel spĂ©cifique, d’un environnement particulier et une maĂźtrise de soi. Une fois en l’air, vous serez seule du moins lorsque vous aurez dĂ©jĂ  quelques vols Ă  votre actif ^^.Si vous ĂȘtes attentifs, Ă  l’écoute des rĂšgles et que vous respectez les consignes de votre moniteur, ainsi que les conditions nĂ©cessaires Ă  la bonne pratique du parapente mĂ©tĂ©orologiques, physiques et sĂ©curitaires, vous rĂ©duisez les risques d'accident et mettez toutes les chances de votre cĂŽtĂ© pour passer un super N°2 effectuez un vol biplace ou un stage d’initiation en parapenteLa meilleure maniĂšre de dĂ©couvrir le parapente est de rĂ©aliser un baptĂȘme en parapente. Ce baptĂȘme va permettre de vous Ă©vader le temps d’un instant et de dĂ©couvrir les bienfaits de ce le monde s’est toujours demandĂ© ce que les oiseaux pouvaient ressentir en volant, n’est-ce pas ? C’est le moment de le savoir et cela avec une expĂ©rience sensationnelle un vol biplace en baptĂȘme en parapente se dĂ©roule donc avec un moniteur qui assurera le vol du dĂ©collage Ă  l'atterrissage, vous pourrez lui poser toutes vos questions, il est lĂ  pour vous expliquer comment se dĂ©roule le souhaitez aller plus loin dans la dĂ©couverte de ce sport ?Nous vous conseillons donc de rĂ©aliser un stage d’initiation. Il va vous permettre de prendre goĂ»t petit Ă  petit au parapente, de dĂ©couvrir et de prendre en main le matĂ©riel. Vous allez apprendre les rĂšgles de dĂ©collage et d’atterrissage, apprendre les rĂšgles de sĂ©curitĂ© et rĂ©aliser un premier vol seule. La plupart des Ă©coles de parapente proposent des stages d’une durĂ©e allant d’une journĂ©e jusqu’à cinq jours. Au dĂ©but du stage, vous serez accompagnĂ© par un moniteur qui vous guidera et vous donnera des cours aussi bien thĂ©oriques que pratiques pour devenir par la suite, autonome et piloter votre parapente comme un chef ! Pas de panique, lors de vos premiers vols, vous serez guidĂ© par radio avec un moniteur au bout du fil. Il y en a un qui reste au lieu de dĂ©collage et un sur le site d' rĂ©aliser un stage d'initiation ne veut pas dire que vous arriverez Ă  voler parfaitement et notamment sur l'ensemble des sites de parapente et dans toutes les conditions mĂ©tĂ©orologiques. Il faut avoir en tĂȘte qu'une pilote se sent vraiment prĂȘte et est Ă  l'aise pour manier sa voile aprĂšs au moins trois stages. N'hĂ©sitez donc pas Ă  faire plusieurs stages et notamment un stage de perfectionnement aprĂšs votre stage d'initiation. Cela vous permettra non seulement d'acquĂ©rir de l'assurance en l'air et de voler plus sereinement et en toute sĂ©curitĂ©. TEMOIGNAGES "MON PREMIER VOL"AurĂ©lie "C’est quelque chose que j’avais envie de faire, je ne suis ni fonceuse ni trouillarde mais j'aime les trucs un peu “casse-cou”. La premiĂšre fois, c’était sur la dune du pyla. Le matin du vol, j’avais une petite apprĂ©hension, je ne savais pas trop comment ça aller se passer, mais j’avais vraiment envie d’y en haut de la dune, pas assez de vent. J’ai attendu tranquillement, le vent s’est levĂ© l’aprĂšs un baptĂȘme, t’es avec quelqu’un dans ton dos pendant ton vol, un moniteur. T’as un espĂšce de gros sac Ă  dos, des trucs autour des cuisses comme des harnais d’escalade. Le moniteur m’a demandĂ© si j'Ă©tais prĂȘte et on s’est lancĂ© ensemble. Une fois que tu es lancĂ©, que tu as les jambes dans le vide, tu sens que tu peux t’asseoir dans un siĂšge. C’est comme dans un manĂšge, l’estomac se soulĂšve, c’est vraiment rigolo, je me suis marrĂ©e pendant toute la durĂ©e du vraiment particulier, t’as l’impression de voler, et en fait tu voles rĂ©ellement ! Ca fait rĂȘver, c’est comme si tu passais dans un autre monde...Je voyais les gens sur la plage qui me faisaient signe, j’avais l’impression que j’allais me prendre les arbres, on perd le sens des vol a durĂ© une demi heure, j’apprĂ©hendais l'atterrissage, le moniteur m’a dit “tu tends les jambes et tu t’assoies” et tout s’est bien passĂ©. MĂȘme si avec le manque de vent je n’ai pas volĂ© trĂšs haut, j’ai profitĂ© de toute la vue sur le bassin d’arcachon, c’était top. Je le conseille Ă  d’autre, ce n’est pas violent, c’est doux... j’ai envie d’y retourner ;"Emilie " 30 ans quel meilleur Ăąge pour dĂ©couvrir le parapente ? Pour une fĂ©rue de montagne comme moi, c'Ă©tait clairement une case Ă  cocher. En plus, j'ai sans doute choisi le meilleur spot pour faire mon baptĂȘme biplace la splendide vallĂ©e de Chamonix !RĂ©servations faites pour un samedi matin de juillet oĂč les conditions mĂ©tĂ©o sont parfaites grand soleil, trĂšs peu de vent, tempĂ©rature un poil fraĂźche mais on ne se plaint pas. Je suis toute excitĂ©e Ă  l'idĂ©e de voler et le grand sourire que j'avais au rĂ©veil ne quitte pas mes lĂšvres. Peur ? MĂȘme pas une once ! C'est un baptĂȘme biplace, je sais que le moniteur va tout gĂ©rer pour nous deux. Franchement, ça retrouve le moniteur Ă  Planpraz, un plateau Ă  environ 2000m d'altitude. La vue est dĂ©jĂ  fantastique. J'apprends que ce mĂȘme moniteur approche les 75 ans, incroyable puisqu'il paraĂźt 15 de moins ! C'est un parapentiste chevronnĂ© qui a mĂȘme une certification spĂ©ciale pour faire voler des personnes Ă  mobilitĂ© rĂ©duite. Eh oui, il a dĂ©jĂ  fait voler des personnes en fauteuil roulant. Il me dit aussi que sa plus vieille cliente avait 92 ans !Bref, il m'accroche le sac Ă  dos et tout l'attirail en quelques minutes. À peine le temps de respirer un coup qu'il me demande de marcher puis courir pour dĂ©coller. Et... voilĂ . MĂȘme pas une petite secousse, rien. Juste la merveilleuse sensation de voler face au panorama exceptionnel du Mont Blanc. J'en prends plein les yeux tellement c'est beau. J'ai l'impression que le temps est suspendu comme nous sommes suspendus Ă  la voile... On dirait qu'on ne va pas trĂšs vite mĂȘme si on se dĂ©place assez moniteur m'autorise Ă  "piloter" un peu la voile, en tournant Ă  droite et Ă  gauche. LĂ  encore, je n'ai pas peur, je me laisse guider et je suis Ă©poustouflĂ©e. Pour finir, il me propose de faire quelques acrobaties. On tourne Ă  360° plusieurs fois, on voltige dans tous les sens, c'est gĂ©nial ! Super impressionnant tout de mĂȘme. Et j'ai un peu mal au coeur Ă  la fin... Vient l'heure de se poser rapide et tout en quelques 20 minutes de vol sont passĂ©es Ă  une vitesse folle ! 20 minutes virevoltantes, enivrantes, qui me laissent des souvenirs incroyables ! On recommence demain ?"CONSEIL N°3 choisissez le matĂ©riel de parapente adaptĂ© Ă  vos besoinsUne fois que vous avez pris goĂ»t au parapente et que vous ĂȘtes prĂȘte Ă  vous lancer pour prendre votre vol seule, il est temps pour vous de bien choisir votre matĂ©riel pour profiter pleinement de vos vols. Le choix de votre matĂ©riel va tout d’abord dĂ©pendre de votre niveau et du type de pratique que vous souhaitez. Pour pratiquer le parapente vous aurez besoin d'une voile ou l’aile de parapente, d'une sellette, d'un parachute de secours, d'un casque, d'une radio, d'une paire de gants, d'une paire de lunettes de soleil et des chaussures adaptĂ©es. La voile de parapenteCommençons par la voile. Il est primordial de choisir une voile avec une surface d’aile adaptĂ©e Ă  votre poids. Il existe diffĂ©rents niveaux d’homologation qui correspondent Ă  un niveau de performance et Ă  un niveau de maitrise nĂ©cessaire. Si vous voulez en savoir plus, nous vous avons rĂ©fĂ©rencĂ© les diffĂ©rents types de voile - Voile de type A- Voile utilisĂ©e par les Ă©coles et les dĂ©butants. DHV 1- Voile de type B - Voile standard utilisĂ©e pour le pilote souhaitant progresser. DHV 1- 2- Voile de type C- Voile performance utilisĂ©e par des pilotes ayants un trĂšs bon niveau de maitrise DHV 2, 2-3- Voile de type D- Voile de compĂ©tition utilisĂ©e par l’élite des pilotes qui concourent en compĂ©tition DHV compĂ©tition- Mini Voile Mini aile homologuĂ©e ou non, pour le speed-flying et speed-riding. Plus vous montez en catĂ©gorie vers D, plus l’aile est performante, plus son allongement le carrĂ© de la surface divisĂ© par l’envergure est grand et plus son comportement nĂ©cessitera un pilotage adaptĂ© et prĂ©cis. Il faut bien choisir sa voile car si elle n’est pas adaptĂ©e Ă  votre poids et Ă  votre niveau de pratique, cela peut porter atteinte Ă  votre sellette de parapenteLa sellette est un Ă©lĂ©ment capital pour piloter la voile puisque les suspentes de celle-ci y sont accrochĂ©es. Tout comme la voile, il existe diffĂ©rents types de sellettes adaptĂ©es selon les besoins,niveaux et usages de chacun. Vous trouverez des sellettes avec diffĂ©rentes assises hamac, planchette, cuissarde et pour diffĂ©rentes pratiques randonnĂ©e et rĂ©versible light et rĂ©versible sellette-sac Ă  dos, voltige et freeride dite “accro” protection et maintien, cross light et aĂ©rodynamique, paralpinisme ultralight et allant jusqu'Ă  un peu plus de 100g !. Les Ă©lĂ©ments Ă  prendre en compte pour le choix d’une sellette - La stabilitĂ©- La sĂ©curitĂ©- La soliditĂ©- Le confort- L’amortissement- L’aĂ©rodynamisme- La lĂ©gĂšretĂ©, - L’encombrement - La simplicitĂ© Un petit conseil ? Allez voir la page de “Rock The Outdoor” qui prĂ©sente en dĂ©tail les caractĂ©ristiques des sellettes. Rapprochez-vous des professionnels pour vous conseiller et essayer des vĂȘtements et accessoires de qualitĂ© pour un vol de qualitĂ©Vous voulez profiter pleinement de votre vol et du plaisir qu’il procure ? Nous vous conseillons de vous Ă©quiper de plusieurs accessoires. Un casque pour voler en toute sĂ©curitĂ©, une radio pour ĂȘtre en contact avec une personne qui restera au point de dĂ©part et qui aura une vision sur vous du dĂ©but jusqu’à la fin de votre vol ou pour ĂȘtre en contact avec une personne avec qui vous conseil vous pourrez accrocher votre radio Ă  votre sellette. Nous vous conseillons Ă©galement de porter une paire de gants afin d’éviter les douleurs aux mains lors du pilotage et de l’éventuelle prise de suspentes, une paire de lunettes de soleil pour admirer les paysages peu importe les conditions mĂ©tĂ©orologiques ou encore des chaussures avec un bon maintien pour atterrir sereinement. PrĂ©voyez Ă©galement des vĂȘtements dĂ©contractants mais qui tiennent chauds. Eh oui, dans l’air, ce n’est pas les mĂȘmes tempĂ©ratures qu’au sol !Dernier conseil pour votre matĂ©riel rapprochez-vous de votre moniteur avec lequel vous avez effectuĂ© votre baptĂȘme ou votre stage en parapente ou d’une Ă©cole proche de chez vous pour choisir le matĂ©riel adaptĂ© Ă  vos N°4 Trouvez des spots de parapente pour voler proche de chez vousVous ĂȘtes dĂ©sormais prĂȘt pour vous lancer dans cette belle aventure, mais vous vous demandez oĂč vous pouvez voler en France ? Bonne nouvelle, en France il existe des sites partout, ou presque ! La FFVL recense les diffĂ©rents endroits oĂč vous pouvez voler .Une autre bonne nouvelle ? Il y a presque toujours un club ou une Ă©cole, proche de ces sites, qui pourra vous accueillir, vous informer et vous vous prĂ©fĂ©rez les grands espaces et la montagne, vous retrouverez les incontournables le Mont Blanc et le lac d’Annecy, mais Ă©galement en hike and fly randonnĂ©e en montagne jusqu’en haut et vol en parapente, le Refuge de Varan proche de Passy et des spots magnifiques Ă  SamoĂ«ns, proche de Gap ou encore Millau oĂč l’on vole plus de 300 jours par vous prĂ©fĂ©rez la mer et ses falaises, nous vous conseillons des spots comme la Dune du Pilat, le Cap Blanc ou Gris-Nez, la Normandie, Aix-en-Provence, Nice, Cannes, ou encore Omaha Beach qui sont des spots la montagne reste l’endroit par excellence pour pratiquer le parapente ! La raison est simple ses massifs permettent au parapentiste de prendre de la hauteur et de profiter d’un vol Ă  couper le souffle. Vous vous demandez sĂ»rement oĂč vous ne pouvez pas voler ? Eh bien, proches des aĂ©roports ou au-dessus des villes. Il faut aussi que les conditions de vol soient rĂ©unies orientation et force du vent, niveau du parapentiste, connaissance du site, de l’évolution mĂ©tĂ©orologique, etc. La France est un pays oĂč la pratique du parapente est de plus en plus importante. D’autres pays offrent de nombreux endroits tout aussi incroyables pour pratiquer le petit plus du parapente ?Voyager diffĂ©remment et dĂ©couvrir des pays comme vous ne les avez jamais vu. La Suisse, le BrĂ©sil, l’Allemagne ou encore l’Espagne, sont des pays magnifiques et oĂč la pratique du parapente se dĂ©veloppe fortement. Apprenez Ă  voler de vos propres ailes ! DĂ©couvrez la plateforme Decathlon ParapenteTrouvez Les meilleurs instructeurs de parapente sont lĂ  pour vous faire dĂ©couvrir le vol en parapente, en toute Pas besoin d'appeler, rĂ©servez en toute simplicitĂ© l'heure et le jour qui vous Trouvez les meilleurs spots et rejoignez la communautĂ© !CONSEIL N°5 Volez avec vos amis ou votre famille, c’est beaucoup plus fun !Et pour prendre plus de plaisir avec le parapente,le vol en groupe, avec les membres de votre club, de votre famille ou avec vos amis. Le vol en lui-mĂȘme se fait bien sĂ»r seul, mais la discipline mĂ©rite d’ĂȘtre apprĂ©hendĂ© en groupe. Pourquoi ?- C’est plus convivial de partager son sport avec d’autres personnes- Partager des moments inoubliables- DĂ©couvrir des choses ensemble- Échanger et d’apprendre des groupe est un Ă©lĂ©ment majeur de sĂ©curitĂ©, de challenge, d’apprentissage ou mĂȘme pratique pour se dĂ©placer et faire les rotations dĂ©co-attĂ©ro. Vous vous demandez sĂ»rement ce qu’est des rotations dĂ©co-attĂ©ro ? C’est trĂšs simple, vous allez sur le lieu du dĂ©collage en 4X4, vous vous prĂ©parez, vous dĂ©collez, vous volez et vous retournez au point de dĂ©collage. Il faut savoir que sur un vol de 25 minutes, une rotation complĂšte peut prendre 1h. Observez et vous ne verrez que trĂšs rarement un parapente seul en l’air, il y a bien une raison Ă  ça. Au moment de vous lancer et de prendre votre envol, rapprochez-vous d’un des 350 clubs, ou d’une des 150 Ă©coles et ne volez pas seul. N’oubliez pas, le parapente est un sport qui nĂ©cessite concentration, analyse et prudence, le groupe vous aidera pour les parapentistes se retrouvent derriĂšre cette Ă©vidence “il vaut mieux regretter d’ĂȘtre au sol qu’en l’air” alors soyez prudent, soyez attentifs aux conseils des pilotes expĂ©rimentĂ©s. N’oubliez pas que 99% des accidents de parapente, comme dans tous les secteurs de l'aĂ©ronautique, sont directement liĂ©s Ă  des erreurs humaines. Alexandre, ChargĂ© de communication digitaleSportif passionnĂ© par les grands espaces naturels !Ces articles peuvent vous intĂ©resser

ï»żCommentbien prendre ses mesures ? Pour les vetements : ‱ Le tour de poitrine : Placez le mettre ruban bien horizontalement autour de la poitrine, au niveau de la pointe des seins. ‱ Le tour de taille : Il se prend au niveau du creux de la taille, au niveau du nombril. Assurez-vous que le mettre ruban ne soit pas trop serrĂ©. ‱ Le tour de
Si vous acceptez de vous porter garant d’un locataire, c’est alors vers vous que se tournera la propriĂ©taire pour rĂ©cupĂ©rer ses loyers impayĂ©s. Mais quelles sont les piĂšces justificatives qui vous seront demandĂ©es ? Et celles qui ne sauraient l’ĂȘtre ? ÉlĂ©ments de rĂ©ponse. Si vous vous portez garant d’un locataire, seuls certains documents pourront vous ĂȘtre demandĂ©s par le propriĂ©taire ©tashatuvango Sommaire Ça implique quoi, au juste, de se porter garant d’un locataire ? En vous portant garant d’un locataire, vous vous engagez envers son propriĂ©taire Ă  payer les Ă©ventuelles charges locatives et les loyers impayĂ©s de votre protĂ©gĂ© » l’un de vos enfants ou un proche, la plupart du temps. Au vu du risque financier - non nĂ©gligeable - que cette dĂ©cision fait peser sur vos Ă©paules, se porter garant est un acte lourd de consĂ©quences qui ne doit donc en aucune façon se faire Ă  la lĂ©gĂšre. ConcrĂštement, en tant que garant, vous pouvez choisir de signer un acte de cautionnement simple ou solidaire. En cas de cautionnement simple, le propriĂ©taire ne pourra vous rĂ©clamer les impayĂ©s des loyers qu’à la condition que les dĂ©marches qu’il aura engagĂ©es auprĂšs du locataire aient Ă©chouĂ©... Au contraire, en cas de cautionnement solidaire, le propriĂ©taire pourra vous rĂ©clamer directement le paiement des loyers lui restant dus. Il n’aura donc pas Ă  s’adresser en prioritĂ© Ă  son locataire. Bon Ă  savoir À dĂ©faut de trouver un garant, un locataire pourra proposer Ă  son propriĂ©taire de souscrire une assurance loyers impayĂ©s ». S’il remplit les conditions d’éligibilitĂ©, un locataire pourra Ă©galement faire - gratuitement - une demande de caution Visale VISA pour le Logement et l'Emploi. Enfin, la caution bancaire de 12 Ă  24 mois de loyers seront dĂ©posĂ©s sur un compte bancaire, celui-ci Ă©tant bloquĂ© pendant toute la durĂ©e du contrat de location est une autre possibilitĂ© Ă  envisager. Ces justificatifs que le propriĂ©taire est en droit de vous rĂ©clamer En application de la loi Alur de 2014 et du dĂ©cret 2015-1437, un propriĂ©taire peut lĂ©galement exiger de la personne qui se sera portĂ©e garante de son locataire qu’elle lui fournisse une et une seule ! piĂšce d’identitĂ© carte d’identitĂ©, permis de conduire, passeport, un justificatif et pas un de plus ! de domicile quittance de loyer, facture d’électricitĂ©, d’eau ou de gaz, avis de taxe d’habitation ou attestation d’assurance habitation, un justificatif professionnel contrat de travail, attestation de l’employeur, extrait Kbis, etc., un justificatif de solvabilitĂ© trois derniĂšres fiches de paie, dernier avis d’imposition, titre de propriĂ©tĂ©, document attestant du versement d’indemnitĂ©s, d’allocations, d’une pension de retraite, d’une rente viagĂšre, de revenus de capitaux mobiliers.... Un propriĂ©taire qui vous rĂ©clamerait d’autres piĂšces justificatives carte d’assurĂ© social, photocopie du contrat de mariage, relevĂ© de compte bancaire, dossier mĂ©dical, copie des informations contenues dans le fichier national des incidents de remboursement des crĂ©dits aux particuliers
 que celles prĂ©vues par loi risquerait une amende de 3 000 €
 Bon Ă  savoir C’est le plus souvent la solvabilitĂ© du garant que le propriĂ©taire scrutera en prioritĂ©. Pour s’en assurer, il vĂ©rifiera que les ressources et les revenus dont dispose le garant sont suffisants.
LalumiĂšre sur les autoroutes, les frites, les croquettes, les chicons, la biĂšre, les trams et la mayonnaise bien sĂ»r, qui elle-mĂȘme est partout, Ă 
PubliĂ© le 05/10/2016 Ă  1500, Mis Ă  jour le 15/09/2020 Ă  0747 Pas de voile Ă  l'Ă©cole, pas de burqa dans la rue ce que prĂ©voit la loi française. Photos AFP / STF Alors que le camp Sarkozy entretient le flou autour de son intention d'interdire le voile dans l'espace public, passage en revue de ce que les textes de loi français autorisent - ou le burkini, cet Ă©tĂ©, c'est au tour du voile de revenir sur le devant de la scĂšne politique. Nicolas Sarkozy a-t-il l'intention de l'interdire dans l'espace public, autrement dit la rue ? Son camp entretient le flou autour de cette question. Que stipule la loi française ? Pas de burkini sur certaines plages, pas de voile Ă  l'Ă©cole, pas de burqa dans la rue, et des incertitudes sur le foulard en entreprise. Le droit en France impose diverses restrictions au port de vĂȘtements religieux. Et si les textes adoptĂ©s ces derniĂšres annĂ©es concernent en principe toutes les religions, ils s'inscrivent en rĂ©alitĂ© dans le dĂ©bat, souvent enflammĂ©, sur la place de l'islam en burkini vĂȘtement de bainUne femme en burkini sur une plage tunisienne, au nord-est de la capitale, Tunis. 16 aoĂ»t 2016, Tunis Photo AFP / Fethi BelaidEn aoĂ»t 2016, plusieurs municipalitĂ©s du littoral français prennent des arrĂȘtĂ©s imposant sur les plages une tenue "correcte, respectueuse des bonnes mƓurs et du principe de laĂŻcitĂ©".Si le mot n'y figure pas noir sur blanc, ces arrĂȘtĂ©s visent le "burkini", tenue de bain couvrant le corps des chevilles aux tribunal administratif de Nice a dans un premier temps validĂ© ces initiatives, qui dĂ©coulent du pouvoir de police des maires pour prĂ©venir les troubles Ă  l'ordre public. Le Conseil d'État, plus haute juridiction administrative, se saisit ce jeudi du voile intĂ©gral burqa, niqabLa France a Ă©tĂ© le premier pays europĂ©en Ă  interdire le voile intĂ©gral avec une loi de 2010 qui interdit "la dissimulation du visage dans l'espace public" rues, mais aussi commerces, transports, mairies, etc.. Dans le viseur des lĂ©gislateurs le niqab - un voile intĂ©gral sombre masquant le visage Ă  l'exception des yeux - et la burqa, un voile intĂ©gral souvent bleu et dotĂ© d'une "grille" de tissu recouvrant les femme porter un niqab, voile intĂ©gral avec une fente pour les yeux. Photo Getty ImagesValidĂ©e par la Cour europĂ©enne des droits de l'Homme CEDH en 2014, la loi de 2010 prĂ©voit pour les infractions jusqu'Ă  150 euros d'amende. En cinq ans d'application, un peu plus de 1500 verbalisations ont eu Parti socialiste s'Ă©tait abstenu lors du vote. François Hollande avait affirmĂ© ensuite, lors de la campagne prĂ©sidentielle en avril 2012, qu'il "maintiendrait, bien sĂ»r, la loi sur la burqa".Le voile ou hidjabDans les Ă©tablissements scolaires."Dans les Ă©coles, les collĂšges et les lycĂ©es publics, le port de signes ou tenues par lesquels les Ă©lĂšves manifestent ostensiblement une appartenance religieuse est interdit", en vertu d'une loi de 2004. La laĂŻcitĂ© de l'enseignement public est inscrite dans la Constitution, le texte dotĂ© de la plus grande autoritĂ© dans le droit français. Plus fondamentalement, la laĂŻcitĂ© de l'État français a Ă©tĂ© consacrĂ©e par une loi de 1905, qui lie ce principe au respect de la libertĂ© religieuse. L'adoption de la loi de 2004, qui interdit aussi les croix ou les kippas, faisait suite Ă  quinze ans de dĂ©bat souvent enflammĂ©. Tout avait commencĂ© en 1989, dans un collĂšge de Creil Oise, dont trois adolescentes avaient Ă©tĂ© exclues pour port du sujet du voile Ă  l'universitĂ© fait rĂ©guliĂšrement dĂ©bat en France. Photo Getty ImagesÀ l'universitĂ©. L'interdiction du port du voile en France ne concerne pas l'universitĂ©, mais cela fait rĂ©guliĂšrement dĂ©bat. "Il faudrait le faire", a par exemple estimĂ©, en juillet, le premier ministre Manuel les crĂšches. La justice française a validĂ© en juin 2014 le licenciement pour "faute grave" d'une femme voilĂ©e employĂ©e dans une crĂšche privĂ©e. BaptisĂ© Baby Loup, l'Ă©tablissement, basĂ© Ă  Chanteloup-les-Vignes Yvelines avait Ă©tĂ© contraint, Ă  cause de la polĂ©mique, de dĂ©mĂ©nager Ă  Conflans. Dans la foulĂ©e, et forts de cette "jurisprudence", les dĂ©putĂ©s avaient votĂ©, en mai 2015, une loi sur le principe de "neutralitĂ© religieuse" dans les structures accueillant des enfants de moins de 6 entreprises. Si dans la fonction publique, la loi oblige les agents Ă  respecter une "stricte neutralitĂ©", dans les entreprises la question du port du voile n'est pas dĂ©finitivement tranchĂ©e sur le plan juridique. Rien ne l'interdit, en principe, au nom de la libertĂ© religieuse ; mais certains employeurs s'y opposent toutefois, en particulier lorsque cela nuit Ă  leur activitĂ© commerciale. C'est donc Ă  la justice, et souvent aux hautes juridictions françaises Cour de cassation et europĂ©ennes Cour de justice de l'Union europĂ©enne Ă  Luxembourg, Cour europĂ©enne des droits de l'Homme Ă  Strasbourg, que revient la tĂąche de statuer au cas par rĂ©daction vous conseille RentrĂ©e sous tension pour l'islam de FranceQui est la crĂ©atrice du burkiniBurkini, une marque dĂ©posĂ©e en 2006 en Australie
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Dece fait, il est fortement recommandĂ© de porter des gants de mĂ©nage pour protĂ©ger les mains avant de les appliquer. Pour nettoyer le carrelage tachĂ©, vous devez diluer un verre de cristaux de soude dans un litre d’eau chaude. La quantitĂ© de la solution dĂ©pend de la surface Ă  nettoyer. Frottez les carreaux avec une serpilliĂšre

Robe hijab ou non, robe femme voilĂ©e ou non la robe longue un indispensable Modest Fashion pour ĂȘtre Ă  la mode et mastour !Pour une robe longue hijab moderne, femme voilĂ©e ou pas, femme musulmane ou non, une robe longue pour toutes les Femmes avant tout !Qui a dit que la robe longue Ă©tait dĂ©suĂšte ? Manches ballons, dĂ©tails couture minimaliste, coupe travaillĂ©e, la robe longue se veut profondĂ©ment moderne ! La Robe Longue avec manche longue reste un indĂ©trĂŽnable du dressing fĂ©minin et est un indispensable des adeptes des robe mastoura. C’est le vĂȘtement que toutes les femmes, femme voilĂ©e ou non, femme musulmane ou non, possĂšde dans son placard ! Que ce soit pour le quotidien ou pour une occasion la robe mastoura est facile Ă  porter, avec quelques accessoires vous voilĂ  prĂȘte, une tenue modest fashion en une piĂšce et le tour est jouĂ© ! DĂ©couvrez notre collection de robe pour hijab ou non, des robes longues pour toutes les femmes avant tout.

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ï»żTĂ©lĂ©charger l'article TĂ©lĂ©charger l'article Le hijab est une partie importante de la dĂ©cence d'une femme musulmane. Le code vestimentaire islamique prĂ©conise que les femmes se couvrent le corps en entier Ă  l'exception des mains et du visage. Le terme hijab » fait rĂ©fĂ©rence Ă  la modestie au sens large et il englobe aussi le comportement, la voix et le regard, mĂȘme s'il est souvent pris seulement pour le voile, comme c'est le cas dans cet article. Le but du hijab est de cacher les attributs de la beautĂ© de la femme des hommes qui ne font pas partie de sa famille et de s'identifier en tant que musulmane. Il existe plusieurs mĂ©thodes pour choisir celui qui vous convient le mieux. 1VĂ©rifiez les obligations du hijab. Vous pouvez consulter des sites Internet ou des magazines spĂ©cialisĂ©s. L'obligation de base est que le hijab ne montre que le visage et que tous les cheveux soient cachĂ©s. De nombreuses femmes musulmanes ont postĂ© des vidĂ©os en ligne pour montrer diffĂ©rents styles, mais n'oubliez pas que la caractĂ©ristique de base du voile est de ne pas attirer l'attention, c'est pourquoi vous ne devez jamais le traiter comme un accessoire de mode. Vous apprendrez les diffĂ©rents types et produits disponibles lorsque vous irez jeter un Ɠil et les mĂ©thodes pour le mettre, l'enrouler et le faire tenir. 2Choisissez votre hijab. Rendez-vous directement dans un magasin qui vend ce genre de produits et passez en revue leur collection. Certains voiles ne sont qu'une seule piĂšce de tissu qui pourrait ĂȘtre carrĂ©e, ovale ou triangulaire. On les enroule souvent autour de la tĂȘte en les faisant tenir avec un nƓud ou des Ă©pingles. D'autres sont des tubes de tissu qui s'enfilent sur la tĂȘte comme une cagoule et pourraient ĂȘtre faits d'une ou de deux piĂšces. Ce dernier type est gĂ©nĂ©ralement plus simple pour les dĂ©butantes, car il ne faut pas le faire tenir avec des Ă©pingles. Trouvez un hijab appropriĂ© pour votre tenue, d'une couleur neutre. Évitez de porter des couleurs trop vives ou des motifs voyants. Les hijabs faits de matĂ©riaux naturels comme la soie ou le coton sont gĂ©nĂ©ralement plus confortables, car ces tissus respirent ». PublicitĂ© 1Commencez Ă  le porter lorsque vous ĂȘtes prĂȘte. Si vous ne vous sentez pas encore prĂȘte Ă  le mettre, vous pourriez troubler ou mĂȘme offenser certains musulmans si vous le portez quand bon vous semble. Il vaudrait mieux que vous attendiez de vous sentir complĂštement prĂȘte Ă  le porter tout le temps, mais mettez-le surtout pour l'amour d'Allah. 2Ne vous sentez pas enfermĂ©e. Ne croyez pas qu'en le portant, les gens vont commencer Ă  vous mĂ©priser. Vos amis seront toujours vos amis. Si quelqu'un vous pose des questions Ă  propos de votre dĂ©cision, vous pouvez lui dire que vous avez dĂ©cidĂ© de devenir une bonne musulmane. Il va en fait commencer Ă  vous respecter encore plus pour ce geste. Si vous recevez des commentaires ou des critiques Ă  propos de votre dĂ©cision, vous devez vous demander si ces gens peuvent tolĂ©rer votre diffĂ©rence ou si vous devriez plutĂŽt prendre vos distances. En plus, vous pouvez devenir une ambassadrice de tous les musulmans. Montrez qu'ils se soucient de leur image. Certaines femmes musulmanes choisissent d'en faire plus et de se couvrir le visage en plus de porter le hijab. PublicitĂ© 1Sachez que vous pouvez avoir l'air cool ! Portez des tuniques aux couleurs vives, des jupes longues, des pantalons amples et des vestes structurĂ©es. De nombreuses sociĂ©tĂ©s qui produisent des vĂȘtements pour les musulmanes proposent de longues robes pour les Ă©vĂšnements dĂ©contractĂ©s et plus formels et des costumes plus chics pour le travail. Le hijab n'est pas un uniforme et il n'est pas obligĂ© d'avoir l'air austĂšre, mais vous devez aussi Ă©viter de trop vous faire voir. 2Portez ce que vous aimez avec vos amies. Vous avez le choix ! Montrez-leur votre personnalitĂ© sans le hijab. Vous devez seulement ĂȘtre certaine qu'il n'y a pas d'hommes dans la piĂšce, mettez un signe sur la porte si nĂ©cessaire. 3Trouvez des vĂȘtements pour rester active et modeste. Si vous jouez Ă  un sport en Ă©quipe, vous devez porter des hauts longs et un pantalon en dessous du maillot. Procurez-vous un hijab conçu pour faire du sport d'une couleur adaptĂ©e Ă  celle de votre uniforme ou d'une couleur neutre aprĂšs en avoir discutĂ© avec votre entraineur. Si vous faites du sport seule, portez des joggings amples, un t-shirt Ă  manches longues et un hijab conçu pour faire de l'exercice. Pour la natation, il existe des tenues complĂštes dans les magasins de vĂȘtements islamiques. Si vous suivez les traditions pour l'Ă©quitation, vous devez porter un long manteau qui couvre vos jodhpurs. PublicitĂ© 1Mettez d'abord un bonnet. Un bonnet ou un bandana vous aidera Ă  le faire tenir en place. 2Pliez le voile comme on vous l'a montrĂ©. Posez-le sur votre tĂȘte. 3Ajustez les pendants. Laissez-en descendre un vers votre taille et l'autre vers votre ventre. 4Enroulez le hijab. Ramenez la partie la plus longue par-dessus la plus courte et enroulez-la autour de votre tĂȘte. 5Tirez sur la partie courte. Cela permettra de mieux faire tenir le hijab. 6Épinglez la partie enroulĂ©e. 7Laissez pendre la partie la plus courte. Vous l'utiliserez pour vous couvrir, faites-la tenir en place avec des aiguilles si nĂ©cessaire. PublicitĂ© Conseils Vous pouvez fabriquer votre propre hijab si vous le voulez. Soyez sure de vous et les autres vous respecteront avec votre hijab. Les couleurs neutres comme le blanc, le brun, le beige, le bleu et le vert sont probablement les solutions les plus sures pour remplacer le noir. Si vous avez les cheveux soyeux, utilisez la partie la plus courte d'un hijab Ă  deux piĂšces pour les garder en arriĂšre. De cette façon, vous n'aurez pas Ă  arranger votre voile toutes les cinq secondes pendant la journĂ©e. PublicitĂ© ÉlĂ©ments nĂ©cessaires Un hijab Un bandana ou un bonnet Des Ă©pingles À propos de ce wikiHow Cette page a Ă©tĂ© consultĂ©e 17 585 fois. Cet article vous a-t-il Ă©tĂ© utile ? EnAustralie, une sĂ©natrice en hijab encourage les jeunes musulmanes Ă  porter le voile «avec fierté». Par Le Figaro. PubliĂ© le 01/08/2022 Ă  16:08, Mis Ă 

Dubai Infos PratiquesLes rĂšgles mentionnĂ©es ci-dessous sont valables aussi bien pour Dubai que pour tous les autres Emirats des chose que tout visiteur visitant Dubai et les Emirats doit en permanence garder en mĂ©moire, est qu’il visite un pays musulman. De ce fait, beaucoup des rĂšgles locales sont rĂ©gies et basĂ©es sur la loi et culture musulmane. Afin d’éviter toute mĂ©saventure, il est important que vous soyez conscient d’un certain nombre de rĂšgles locales Ă  respecter. Si vous souhaitez une location de voiture de luxe Ă  Dubai en toute sĂ©rĂ©nitĂ©, contactez-nous !Dubai est une sociĂ©tĂ© plurielle et multiculturelle. Toutefois, la culture Dubaiote est façonnĂ©e par les traditions islamiques d'Arabie, la religion Ă©tant prĂ©sente dans tous les aspects de la vie quotidienne du pays. Les activitĂ©s quotidiennes, les fĂȘtes, la cuisine, les tenues vestimentaires, les mariages et autres traditions sont fortement influencĂ©s par la religion. MalgrĂ© les vagues de modernitĂ© qui touchent Dubai, l'Ă©mirat demeure proche de son hĂ©ritage culturel. La population locale porte encore aujourd'hui la tenue traditionnelle, symbole de fiertĂ© et d'identitĂ© nationale. La culture et le folklore arabes trouvent leur expression dans la musique et la danse locale. Les sports traditionnels comme la fauconnerie, les courses de chameaux et le boutre ont toujours la cĂŽte Ă  est une sociĂ©tĂ© tolĂ©rante et modĂ©rĂ©e. Traditionnellement, ses habitants sont connus pour leur hospitalitĂ© et leur sens de l'accueil envers les Ă©trangers. Contrairement Ă  d'autres pays musulmans, Dubai affiche une attitude libĂ©rale envers les femmes. Elles sont respectĂ©es et libres de s'inscrire dans des Ă©coles modernes ou de travailler dans des bureaux en compagnie d'hommes. Par ailleurs, les touristes pourront consommer de l'alcool dans les hĂŽtels de luxe, les stations balnĂ©aires, les discothĂšques et les bars. Des troupes de théùtre traditionnelles aux compagnies de ballet, des troupes d'opĂ©ra aux groupes de rock et de pop internationaux, tous se rendent rĂ©guliĂšrement aux Émirats Arabes Unis. Les panneaux de signalisation, pancartes de magasins, cartes de restaurant et informations touristiques sont en arabe et en anglais. Bien qu'islamiques, les EAU respectent les autres religions et les pratiquants sont autorisĂ©s Ă  exercer leur culte. Dubai compte un temple hindou, deux Ă©glises catholiques et une Ă©glise anglicane et de conduite et tenue vestimentaireParmi l’ensemble des pays musulmans, les Emirats sont considĂ©rĂ©s comme un des plus modĂ©rĂ©s mais surtout un des plus ouvert et tolĂ©rant envers les Ă©trangers et les touristes. De nombreuses nationalitĂ©s cohabitent, ce qui donne lieu Ă  des styles vestimentaires trĂšs variĂ©s, surtout Ă  Dubai. Cependant, un code de conduite exemplaire est attendu en retour de la part des visiteurs, qu’ils soient lĂ  pour une courte durĂ©e ou de maniĂšre permanente. Ainsi le code vestimentaire est un des points particuliers Ă  prendre en considĂ©ration. Vous verrez la population locale porter les tenues traditionnelles dish dash blanche pour les hommes et abayas noires et voiles pour les femmes. Il n’est pas attendu de la part des visiteurs de se soumettre Ă  ce code vestimentaire mais simplement de respecter quelques rĂšgles dans les lieux publics tels que ne pas porter des tenues trop courtes ou trop rĂ©vĂ©lantes pour les femmes. Les femmes ne sont pas tenues de porter le voile, sauf lorsqu'elles souhaitent visiter des mosquĂ©es. Il n’existe pas de contrainte lĂ©gale particuliĂšre mĂȘme s'il est prĂ©fĂ©rable d'adopter des tenues vestimentaires conformes aux pratiques locales, Ă  savoir se couvrir les Ă©paules un T-shirt suffit et ne pas porter de vĂȘtements trop courts, que l'on soit un homme ou une femme. Dans certains quartiers traditionnels, mieux vaut se couvrir les terme de code de conduite, tout geste affectif autre que dans le cadre familial est Ă©galement proscrit en public. Les dĂ©monstrations d'affection au sein des couples, mariĂ©s ou non, dans les lieux publics ne sont pas conformes aux coutumes et Ă  la culture locale. Les couples mariĂ©s sont autorisĂ©s Ă  se tenir par la main mais les baisers et les cĂąlins sont considĂ©rĂ©s comme une atteinte aux bonnes mƓurs. Les dĂ©monstrations d'affection en public, ainsi que le harcĂšlement sexuel ou le fait d'aborder au hasard des femmes dans les lieux publics, est passible d'emprisonnement ou d'expulsion. Les jurons, blasphĂšmes, insultes et vulgaritĂ©s en tout genre sont strictement interdits Ă  Dubai et sont lĂ©galement rĂ©prĂ©hensibles en cas de plainte. Tous les gestes agressifs ou offensants quels qu'ils soient sont considĂ©rĂ©s comme un dĂ©lit et sont passibles d'amendes ou d' endroits tels que les malls affichent Ă  leur entrĂ©e ces rĂšgles communes et si vous en faites fi, vous serez immĂ©diatement rappellĂ©s a l’ordre dans le meilleur des cas ou emmenĂ©s au poste de police si nĂ©cessaire. Depuis quelques mois, ces rĂšgles de base ont Ă©tĂ© l’objet de nombreux dĂ©bats publics et le gouvernement travaille sur des mesures afin de rĂ©primander les visiteurs ne se soumettant pas Ă  ces rĂšgles de base, notamment du fait de plusieurs dĂ©bordements s’étant dĂ©roulĂ©s rĂ©cemment. La police et les forces de sĂ©curitĂ© publique et privĂ©e veillent donc Ă  faire respecter cette politique de respect mutuel. Les salutationsSi vous ĂȘtes une femme, vous ĂȘtes censĂ©e attendre que l'homme Ă©mirien vous tende la main droite avant d'avancer la vĂŽtre, mĂȘme si de nos jours bon nombre d'Ă©miriens ont tendance Ă  serrer la main. Par tradition, les hommes pieux ne serrent pas la main des femmes en dehors de leur cercle hommes Ă©miriens ont pour coutume de se serrer la main droite et de placer leur main gauche sur l'Ă©paule droite de leur interlocuteur. Soit ils s'approchent de l'une puis de l'autre joue, soit ils se saluent par un contact du bout du vous demandez des nouvelles Ă  un Ă©mirien, posez des questions gĂ©nĂ©rales, sans l'interroger de maniĂšre prĂ©cise au sujet de son Ă©pouse, s’il est alcool et le tabac Ă  Dubai et aux Emirats Arabes UnisL’alcool est autorisĂ© Ă  la consommation et Ă  l’achat, sous certaines conditions, dans les Emirats. En effet, les restaurants, bars prĂ©sents dans les discothĂšques sont autorisĂ©s Ă  vendre de l’alcool au public. En revanche, l’achat est restreint Ă  des magasins spĂ©cialisĂ©s accessibles uniquement aux rĂ©sidents possĂ©dant une licence dĂ©livrĂ©e par les autoritĂ©s. Les Emirats ont une politique de tolĂ©rance 0 concernant l’ Ă©tat d’ébriĂ©tĂ© en public. Que ce soit au volant de votre vĂ©hicule par exemple en cas de contrĂŽle routier ou accident ou dans la rue, tout Ă©tat d’ Ă©briĂ©tĂ© constatĂ© se traduira par un sĂ©jour en prison, une amende suivie par une expulsion du territoire. Il est donc important de rappeler qu’il est fortement dĂ©conseillĂ© de boire et conduire aux Emirats, mĂȘme si vous n’avez consommĂ© qu’un seul verre et vous sentez en Ă©tat de prendre le volant. Vous trouverez facilement des taxis; s'il est une heure avancĂ©e de la nuit demandez au restaurant/club de vous appeler un taxi. Pour faire une demande de visa pour Dubai et les EAU, merci de complĂ©ter le formulaire ci-dessous En outre, l’importation, la consommation, la production ou la dĂ©tention de stupĂ©fiants rĂ©sine de cannabis, haschich, marijuana, hĂ©roĂŻne, cocaĂŻne ou de substances considĂ©rĂ©es comme stupĂ©fiants exemple mĂ©dicament contenant de la codĂ©ine, mĂȘme en quantitĂ© infinitĂ©simale de l’ordre du milligramme sont totalement interdites et sĂ©vĂšrement punies par des peines pouvant aller jusqu’à la prison Ă  vie. La lĂ©gislation est stricte on ne plaisante pas avec les produits illicites Ă  Dubai. Certains mĂ©dicaments contenant des substances psychotropes sont interdits aux EAU. Leurs dĂ©tenteurs doivent fournir une prescription mĂ©dicale d'un mĂ©decin diplĂŽmĂ© avant de partir. Les visiteurs doivent vĂ©rifier que leurs mĂ©dicaments sont autorisĂ©s aux EAU avant d'entrer dans le et dĂ©faut de paiement Ă  Dubai et aux Emirats Arabes UnisIl existe un autre domaine dans lequel la loi locale est trĂšs stricte, il s’agit des dettes et dĂ©faut de paiement. Si vous ĂȘtes coupable du non remboursement d’une dette crĂ©dit bancaire par ex ou auteur d’un chĂšque sans provision, d'une facture impayĂ©e, etc vous risquez d'atterrir directement en prison. La durĂ©e de l’emprisonnement pouvant aller de la pĂ©riode nĂ©cessaire pour que vous puissiez rĂ©gler votre dette ou le cas Ă©chĂ©ant pour une durĂ©e dĂ©terminĂ©e en fonction du montant, avant d’ ĂȘtre Ă©galement expulsĂ© du pays et interdit d’ entrer Ă  nouveau sur le territoire. Si vous n'ĂȘtes pas prĂ©sent dans le pays et qu'un "case" ou plainte a Ă©tĂ© dĂ©posĂ©e contre vous par la partie victime, vous serez alors inscrit sur une "black-list" et les informations de votre passeport figureront dans une base de donnĂ©e commune aux diffĂ©rents Ă©mirats Dubai, Abu Dhabi, Sharjah, etc... mais Ă©galement les autres pays du Golfe Oman, Qatar, Arabie Saoudite, etc.... Si vous voyagez ainsi sur l'une des compagnies aĂ©riennes rĂ©gionales Emirates, Etihad, FlyDubai, Oman Air, Saudia, Qatar Airways, Air Arabia, Gulf Air, etc... vous serez alors interpellĂ© lors de votre escale dans la rĂ©gion, mĂȘme si votre destination finale n'est pas Dubai, et extradĂ© vers Dubai puis incarcĂ©rĂ© jusqu'Ă  la date de votre dĂ©fauts de paiement sont sĂ©vĂšrement punis Ă  Dubai et font partie des infractions majeures. La partie plaignante Ă©tant protĂ©gĂ©e par dĂ©faut par la loi et la partie accusĂ© prĂ©sumĂ©e coupable sauf si le contraire est Ă©tabli lors du procĂšs , afin de prĂ©munir la sociĂ©tĂ© locale des impacts nĂ©gatifs de l'endettement et escroqueries financiĂšres et commerciales.

Lerover amĂ©ricain Perseverance doit se poser ce jeudi 18 fĂ©vrier sur la planĂšte Mars pour une mission d'exploration. Dans sa quĂȘte de traces de vie passĂ©e, la camĂ©ra laser TĂ©moignages AprĂšs l’hystĂ©rie burkini et les propos de Manuel Valls sur la souhaitable discrĂ©tion» des musulmans en France, LibĂ©ration donne la parole Ă  des femmes de culture musulmane, croyantes ou non. Les prĂ©noms suivis d'une astĂ©risque * ont Ă©tĂ© modifiĂ©s. Recueilli par Virginie Ballet, MaĂŻtĂ© Darnault, Sarah Finger, Mathilde FrĂ©nois, Dounia Hadni, StĂ©phanie Harounyan, Kim Hullot-Guiot, Catherine Mallaval, Elsa Maudet, EmanuĂšle Peyret et Marie Ottavi Lire aussi MosaĂŻque La laĂŻcitĂ© doit ĂȘtre cultivĂ©e» La laĂŻcitĂ© doit ĂȘtre cultivĂ©e» Je suis française, rĂ©unionnaise et de confession musulmane. Mais ce dernier aspect n’a pas besoin d’ĂȘtre annoncĂ©, mis en avant dans mes relations aux gens. Se dire "française musulmane" n’a pas de sens on ne dit pas "français juif" ou "français catholique". Je suis pratiquante au quotidien, je cultive certaines valeurs, certains principes. Mais cela reste de l’ordre du privĂ© je n’ai pas besoin de le cacher, ni de l’afficher d’ailleurs. Je ne porte pas le voile, je n’ai jamais ressenti aucune pression Ă  ce sujet. Ma mĂšre et mes sƓurs le portent. Cela n’a jamais empĂȘchĂ© ma mĂšre de travailler dans un bureau. AprĂšs, la capacitĂ© Ă  vivre ensemble est peut-ĂȘtre plus prononcĂ©e Ă  la RĂ©union. C’est une sociĂ©tĂ© qui s’est fondĂ©e sur ce mĂ©lange de cultures et d’origines. Les musulmans, catholiques, hindous, tamouls, chinois vivent ensemble depuis toujours et se respectent. A la RĂ©union, dans la mĂȘme journĂ©e, on peut entendre les cloches des Ă©glises sonner et l’appel Ă  la priĂšre. Tout le monde est arrivĂ© sur cette Ăźle avec l’envie de s’intĂ©grer, au-delĂ  des diffĂ©rences de pratiques, de croyances. Demander aux musulmans d’ĂȘtre discrets, ça veut dire quoi ? Ne pas dire que je ne mange pas de porc ou de viande quand je vais au restaurant ? Ben non, je le dis, comme d’autres disent qu’ils sont vĂ©gĂ©tariens ou sans gluten. Ou ne pas dire qu’on fait ramadan ? Quand je jeĂ»ne, je n’empĂȘche personne autour de moi de manger et ça m’est Ă©gal. La polĂ©mique sur le burkini, c’est un peu la crise de la peur du vide mĂ©diatique de l’étĂ©. Ça fait dix ans que cette tenue existe. Certaines le portent par pudeur, par complexe, par refus de ce culte du corps parfait en taille 36 et sans poil. Et ça concerne combien de personnes en France ? Tellement peu. Tout ça dĂ©tourne l’attention de sujets beaucoup plus importants, dont les politiques devraient vraiment s’emparer le chĂŽmage, les problĂšmes d’accĂšs Ă  la santĂ©, la question des migrants, la guerre en Syrie, l’écologie. Les politiques devraient aussi plus travailler Ă  l’intĂ©gration des jeunes, pour qu’ils aient une identitĂ© laĂŻque forte et ancrĂ©e. La laĂŻcitĂ© doit ĂȘtre cultivĂ©e. Si aujourd’hui, on sent qu’on a besoin de la rĂ©affirmer en France, c’est qu’on n’a pas dĂ» en prendre suffisamment soin, qu’on a dĂ» rater des choses en amont.» Nassima, 35 ans, infirmiĂšre et consultante en santĂ©, Nanterre Hauts-de-SeinePhoto Julien Mignot pour LibĂ©ration La question de la confession reste quelque chose d’intime» La question de la confession reste quelque chose d’intime» Je suis française, d’origine maghrĂ©bine par mon pĂšre. La question de la confession reste quelque chose d’intime. Mon pĂšre m’a transmis les valeurs de paix et de tolĂ©rance de l’islam. Cette Ă©ducation que j’ai reçue, j’ai pu la retrouver dans les Ă©crits. J’ai dĂ©cidĂ© d’ĂȘtre pratiquante, sans porter le voile, quand j’avais 23 ans. Je n’ai jamais rencontrĂ© de problĂšme de discrimination. En revanche, mĂȘme si je continue de penser que notre sociĂ©tĂ© reste globalement tolĂ©rante, je sais qu’une femme qui dĂ©cide de se voiler aujourd’hui en France peut s’attendre Ă  une Ă©preuve, c’est Ă©vident et ça me dĂ©sole. Pour moi, la pratique religieuse est individuelle et intime. Sur les questions de "visibilitĂ©", de "discrĂ©tion", j’interroge la notion de libertĂ© en France. Jusqu’oĂč et pour qui ? On a parfois l’impression qu’il existe une libertĂ© Ă  deux vitesses. Vous ĂȘtes libre Ă  partir du moment oĂč vous correspondez Ă  une idĂ©e que veut imposer un certain nombre. Ce n’est pas du tout ça le principe de laĂŻcitĂ©. Le voile et le burkini sont de faux problĂšmes qui tendent Ă  discriminer et Ă  crĂ©er des communautĂ©s, d’autant que les interdictions interviennent suite aux attentats et sous-tendent un lien trop rapide entre pratique religieuse et radicalisation. Les femmes qui les portent ne reprĂ©sentent pas une menace pour la France. Sur une plage, je ne suis pas plus dĂ©rangĂ©e de voir une femme en burkini que de voir une femme avec un string et pas de haut, chacun demeure libre. Il a le choix de son comportement tant que ça ne nuit pas Ă  autrui. Je suis Ă©lue municipale sans Ă©tiquette depuis 2007. Il y a des choses primordiales Ă  rĂ©gler en France, l’éducation, l’emploi, des enjeux de cohĂ©sion sociale, je ne comprends pas que des hommes politiques en charge d’une nation, puissent accorder autant d’importance Ă  ce genre de phĂ©nomĂšne. Au lieu de se demander comment faire sociĂ©tĂ©, comment limiter la violence, ils crĂ©ent des divisions et attisent les peurs. Si j’ai un appel Ă  lancer aux dirigeants, c’est de calmer leurs angoisses. De leur rappeler qu’ils ont une grande responsabilitĂ© d’union de la nation. La France est multiple, cosmopolite, a plusieurs origines et il faut l’accepter.» Dalila, 39 ans, directrice de services de protection de l’enfance, Tarare RhĂŽnePhoto FĂ©lix Ledru pour LibĂ©ration Les terroristes ne sont pas des musulmans.» Les terroristes ne sont pas des musulmans.» Je suis française depuis toujours, j’ai eu ma premiĂšre carte d’identitĂ© du temps de l’AlgĂ©rie française. Mon mari a combattu pour la France et ensuite, il a travaillĂ© Ă  la prison, il touche une pension pour ça. Ça fait quarante ans qu’on vit ici. On part en vacances en AlgĂ©rie quand on peut, pour voir la famille. Il y a mes sƓurs lĂ -bas, et les parents Ă  aller voir au cimetiĂšre. J’ai eu huit enfants, alors je n’ai pas eu le temps de travailler. Mes petites-filles sont habillĂ©es comme toutes les jeunes. Je trouve que les jeunes femmes ne devraient pas se voiler ici. Moi, je porte le voile depuis deux ans. GrĂące Ă  Dieu, j’ai pu faire le pĂšlerinage Ă  La Mecque et depuis, je suis obligĂ©e, c’est comme ça. Je ne frĂ©quente pas la mosquĂ©e, je fais mes priĂšres chez moi, tranquille. Je fais bien sĂ»r le ramadan et je donne quand je peux aux pauvres. Je n’aime pas les femmes qui mettent le jilbeb tout noir. C’est tellement long que ça traĂźne par terre, c’est sale. Et aprĂšs, elles vont se prosterner Ă  la mosquĂ©e avec ça, alors que pour les priĂšres, il faut ĂȘtre trĂšs propre. Plus jeune, je me baignais au bled, avec une sorte de grand short et une chemise avec des manches longues. Je trouve qu’ils ont raison d’interdire en France ce machin [elle n'utilise pas le terme "burkini", ndlr] si des femmes veulent le mettre, elles n’ont qu’à aller faire ça au bled, passer leurs vacances sur les plages de lĂ -bas. La politique, ça ne me regarde pas, je vote comme mon mari. Ce que je sais, c’est que les terroristes ne sont pas des musulmans, ce sont des voyous, des dĂ©linquants. On a bien connu ça en AlgĂ©rie, dans les annĂ©es 90. Ces hommes, ils Ă©gorgeaient des femmes et des enfants sans raison et puis ils allaient Ă  la mosquĂ©e en disant qu’ils Ă©taient trĂšs religieux ce n’est pas possible ! Il y a un problĂšme d’éducation ces enfants qui deviennent terribles et font ça, peut-ĂȘtre que leurs parents leur ont laissĂ© trop de libertĂ©, ne les ont pas assez surveillĂ©s. Je prĂ©fĂ©rerais finir ma vie en AlgĂ©rie, avec mes sƓurs, et je trouve que les produits sont meilleurs lĂ -bas ici, tu prends une tomate, elle est pourrie au bout de deux jours. Mais mon mari est malade, il ne pourrait pas ĂȘtre aussi bien soignĂ© au pays. Et je n’ai aucun problĂšme en France. La vĂ©ritĂ©, c’est que la vie est plus simple ici, avec l’administration, Ă  l’hĂŽpital, dans les magasins. C’est une chance d’ĂȘtre lĂ  il y a beaucoup de jeunes qui montent sur les barques pour traverser. Et il y en a tellement qui sont morts dans la mer.» Fatima *, 79 ans, mĂšre au foyer, Grenoble IsĂšre Je suis fiĂšre d’ĂȘtre une Française laĂŻque et rĂ©publicaine» Je suis fiĂšre d’ĂȘtre une Française laĂŻque et rĂ©publicaine» J’ai grandi dans un village prĂšs de Perpignan, dans un lotissement d’une vingtaine de maisons. Mes parents sont d’origine marocaine, je cĂŽtoyais des Français, des Espagnols, des Catalans et des pieds-noirs, mon voisin Ă©tait juif
 Nous Ă©tions bien ensemble, les croyants vivaient leur foi discrĂštement, nous nous invitions mutuellement pour les fĂȘtes, l’AĂŻd ou NoĂ«l
 J’allais aux bals populaires, j’avais le droit de sortir avec des garçons. C’était un autre monde. Aujourd’hui, je travaille au sein d’un collĂšge fortement marquĂ© par la non-mixitĂ©. En sortant de cours, des jeunes filles de 13 ou 14 ans se servent des vitres de l’établissement comme d’un miroir pour ajuster leur voile. Est-ce pour elles un choix ? Ont-elles conscience qu’il leur est imposĂ© ? Elles ne le reconnaissent jamais et disent qu’ainsi, elles s’achĂštent une paix dans le quartier
 Je n’ai rien contre la religion Ă  partir du moment oĂč c’est un choix librement rĂ©flĂ©chi et consenti. Or dans quelle mesure les femmes qui portent un burkini sont-elles libres ? Ce n’est pas ma vision de la libertĂ©.Je suis fiĂšre d’ĂȘtre une Française laĂŻque et rĂ©publicaine. Je veux vivre au sein d’une RĂ©publique laĂŻque. Je veux former des libres penseurs, et je suis prĂȘte Ă  revendiquer ma libertĂ©. Ici, je continue Ă  recevoir les parents d’élĂšves habillĂ©e en tailleur et en talons, et ça ne me pose aucun problĂšme. Mais il faut savoir que certains parents n’ont plus de contacts avec la sociĂ©tĂ© française, qu’ils ne parlent pas français, et ne cĂŽtoient pas d’autres façons de vivre. VoilĂ  le rĂ©sultat du manque de mixitĂ©, des politiques aboutissant Ă  la concentration de populations identiques au sein d’un mĂȘme quartier. Les actes de terrorisme rejaillissent sur nous tous.A mes enfants qui s’interrogent, j’explique qu’il y a beaucoup de gens qui se perdent dans la religion
 Comment en est-on arrivĂ© lĂ  ? Je suis assez pessimiste sur l’évolution des choses Ă  court terme mais travaillant dans une Ă©cole, je dois conserver mon optimiste. Je souris en voyant, Ă  la sortie des classes, des filles maquillĂ©es rigoler avec leurs copines voilĂ©es. C’est aussi ça, la cohabitation. C’est en vivant ensemble que les gens s’adaptent et Ă©voluent. J’espĂšre qu’un jour tous ces jeunes se sentiront enfants de la RĂ©publique et pas enfants d’un quartier, ou d’une religion.» Nadia, 45 ans, athĂ©e, principale adjointe de collĂšge, Montpellier HĂ©raultPhoto Nanda Gonzague pour LibĂ©ration Il faudrait que la religion ne soit plus un tabou» Il faudrait que la religion ne soit plus un tabou» Je me suis convertie Ă  20 ans. J’ai toujours cherchĂ© un sens Ă  la vie, Ă  la crĂ©ation, au monde. Petite, j’étais attirĂ©e par les valeurs chrĂ©tiennes et j’ai failli me faire baptiser. Plus tard, je me suis intĂ©ressĂ©e au bouddhisme, puis j’ai rencontrĂ© un musulman qui, lui, savait rĂ©pondre Ă  mes questions. J’ai cheminĂ© pendant un an avant de me convertir. Depuis, je suis pratiquante, je prie cinq fois par jour, je porte le voile ainsi qu’une robe large qui cache mes formes ; j’ai toujours Ă©tĂ© pudique et dans ce vĂȘtement, je me sens bien. Pour moi, le voile est un impĂ©ratif religieux. Or dĂšs qu’on est voilĂ©e, il est trĂšs difficile de trouver une formation ou un travail. C’est d’ailleurs un facteur qui pousse les femmes voilĂ©es Ă  se marier trĂšs vite, comme je l’ai fait moi-mĂȘme puisque j’ai Ă©tĂ© mariĂ©e pendant presque dix ans. Mais pour autant, je n’ai jamais eu envie de renoncer au voile car je trouve ça injuste d’avoir ainsi Ă  se "dĂ©shabiller". Nous sommes sans cesse confrontĂ©es Ă  cette vision stĂ©rĂ©otypĂ©e forgĂ©e par les mass media et la sphĂšre politique les femmes qui portent le voile ne le feraient pas par foi mais pour tester la RĂ©publique. Cela crĂ©e une animositĂ©, on nous dĂ©signe comme ennemies, non plus comme citoyennes françaises. Parfois on me traite de "sale arabe", ce qui est drĂŽle quand on sait que mes parents, certes athĂ©es mais nĂ©s catholiques, sont originaires du Sud-Ouest
 J’ai repris il y a trois ans mes Ă©tudes Ă  l’universitĂ© de Montpellier, la fac est pour moi l’un de mes seuls lieux de socialisation. Une association qui combat l’islamophobie reprĂ©sente le seul autre espace oĂč je ne me sens pas discriminĂ©e. LĂ  oĂč je vis, Ă  Lunel, de nombreux jeunes sont partis faire le jihad. J’en ai cĂŽtoyĂ© certains, qui ne sont pas revenus et dont on n’a plus de nouvelles. Ils ont Ă©tĂ© sĂ©duits par un discours humanitaire et une fois partis en Syrie, on ne les laisse plus repartir
 Je suis trĂšs inquiĂšte pour le "vivre ensemble" car le fossĂ© se creuse entre les "Français" et l’image qu’ils se font des musulmans. Le drame, c’est que l’on arrive plus Ă  se rencontrer, tous. Moi, je souhaite que la France puisse composer avec tous ses citoyens. Il faudrait que la religion ne soit plus un tabou, qu’il y ait en France une vraie Ă©ducation et une sensibilisation aux religions ce serait un bon antidote Ă  la diabolisation.» Anne, 31 ans, Ă©tudiante, Lunel HĂ©rault Je suis d’abord une femme, une mĂšre, une prof» Je suis d’abord une femme, une mĂšre, une prof» Je suis nĂ©e en France, d’origine turque. Si je devais me dĂ©finir, je dirais que je me sens humaine avant tout. Je suis d’abord une femme, une mĂšre, une prof
 Ma religion vient en derniĂšre place. Cela ne regarde personne et relĂšve du domaine privĂ©. Je suis de confession musulmane, et je ne me voile pas. Je m’habille "comme tout le monde", on ne peut pas deviner ma confession en me voyant. Dans la famille, on est trĂšs ouvert d’esprit mon fils est scolarisĂ© dans le privĂ© catholique. Nous faisons dĂ©couvrir notre religion Ă  nos enfants, mais nous n’influencerons pas leurs choix personnels Ă  l’ñge adulte. Plus jeune, j’ai portĂ© le voile, mais je vivais mal le regard des autres on se moquait de moi, on me disait "Tu n’es pas belle comme cela"
 Et beaucoup assimilaient ce foulard Ă  un manque de libertĂ©. J’ai dĂ©cidĂ© de le retirer en entrant Ă  la fac. Au fond, peut-ĂȘtre que moi non plus je ne comprenais pas vraiment pourquoi je le portais. Ma mĂšre porte le voile. Dans les annĂ©es 90, personne ne lui faisait de critiques. DĂ©sormais, le climat s’est dĂ©gradĂ©. Il y a deux ans, quelqu’un a failli lui foncer dessus en voiture alors qu’elle traversait la route, et l’a aussi agressĂ©e verbalement. Est-ce que ce genre d’agression ne survient pas parce qu’on stigmatise le voile, parce que les amalgames sont nombreux ? Les politiques y sont pour quelque chose. Chercher Ă  interdire le burkini, c’est porter atteinte Ă  la dignitĂ© et Ă  la libertĂ© d’expression de celles qui voudraient ĂȘtre libres de le porter. Et puis, au-delĂ  du dĂ©bat sur ce vĂȘtement en lui-mĂȘme, toutes les femmes devraient se sentir concernĂ©es. Bon sang, pourquoi laisser des hommes converser de la sorte sur ce que doivent, ou non, porter les femmes ? Au fond, pour moi, la laĂŻcitĂ©, c’est la libertĂ© et la tolĂ©rance, des deux cĂŽtĂ©s, musulmans ou non. Tout le monde devrait pouvoir vivre la religion Ă  sa maniĂšre, mais beaucoup de gens ont des prĂ©jugĂ©s sur l’islam. Certains mĂ©dias ont aussi leur part de responsabilitĂ© pourquoi parler de "terroristes islamistes" ? Dans "islamistes", il y a "islam". Or, ces gens sont des fous, des malades mentaux qui n’ont rien Ă  voir avec cette religion. Tout cela me fait redouter le climat de la campagne prĂ©sidentielle Ă  venir. Pour autant, je ne quitterai pas la France. J’y suis nĂ©e, je me sens française, je n’abandonnerai pas ce pays.» Neslihan, 33 ans, enseignante en congĂ© parental, Lyon RhĂŽnePhoto FĂ©lix Ledru pour LibĂ©ration A cause des radicaux, l’islam a une mauvaise image» A cause des radicaux, l’islam a une mauvaise image» Je me suis convertie il y a environ deux ans. Je suis baptisĂ©e catholique, mais je n’avais plus de croyance en rien. J’ai cherchĂ© des rĂ©ponses dans plusieurs religions et finalement, j’ai choisi l’islam. Je mange halal, j’ai encore du mal Ă  faire la priĂšre et Ă  arrĂȘter de fumer – il y a ce qu’on devrait faire et ce qu’on peut faire
 Mais je porte le voile car le texte dit que la femme doit se couvrir les cheveux. A Marseille, cela me permet de me fondre dans la masse, car il y a beaucoup de musulmans. En revanche, si je change de dĂ©partement, comme lorsque je vais voir ma famille dans l’Ain, je vais me sentir gĂȘnĂ©e car je suis Ă©piĂ©e
 Ma famille, ça les rebute. Ma mĂšre m’a dit qu’elle acceptait ma dĂ©cision, mais qu’elle ne comprenait pas. Certains m’ont carrĂ©ment reniĂ©e. J’ai aussi droit Ă  des rĂ©flexions l’autre fois, un cousin m’a mĂȘme demandĂ© si je ne cachais pas une ceinture d’explosifs sous mon voile
 Moi, j’essaie de les rassurer. Je sors, je m’amuse, je m’occupe de mes enfants, bref je suis une femme ! Pas question de me faire plus discrĂšte, mĂȘme dans ce contexte d’attentats. On est dans un pays libre. Y a que les cons qui se radicalisent, les musulmans aussi ont peur d’eux. Moi, par exemple, quand je vois une femme intĂ©gralement voilĂ©e dans le bus, je ne suis pas rassurĂ©e. C’est une communication, le visage. Ces tenues intĂ©grales, ce n’est pas ce que demande le Coran, c’est de la provocation, comme crier "allah akbar" dans la rue. Malheureusement, Ă  cause de ces radicaux, l’islam a une mauvaise image. On est cataloguĂ©s, et ça m’énerve. Cet Ă©tĂ©, avec la polĂ©mique autour du burkini, je ne suis pas allĂ©e Ă  la plage parce que j’avais peur d’ĂȘtre verbalisĂ©e avec mon foulard. Alors que l’an dernier, je me baignais habillĂ©e sans problĂšme. Moi, je suis pour le burkini et pour la femme Ă  poil, on est dans un pays libre ! C’est contradictoire de vouloir sanctionner l’une et pas l’autre, ce n’est pas ça, la laĂŻcitĂ©.» AnaĂŻs, 29 ans, sans emploi, Marseille Bouches-du-RhĂŽne On a l’impression qu’on a des comptes Ă  rendre» On a l’impression qu’on a des comptes Ă  rendre» Je me sens française et musulmane, ma mĂšre est nĂ©e en France et mes enfants aussi. Je parle Ă  peine l’arabe, je suis trĂšs attachĂ©e Ă  la mode et pourtant, la premiĂšre chose qu’on me demande, c’est quelles sont mes origines. Je ne trouve pas ça normal. C’est devenu un problĂšme d’ĂȘtre les deux, française et musulmane. AprĂšs les attentats, j’avais peur d’emmener mes enfants Ă  l’école, d’ailleurs certains parents ne me disaient pas bonjour – dans la classe de mes enfants, ce sont les seuls d’origine maghrĂ©bine. Moi, j’ai fait ma scolaritĂ© dans des Ă©coles privĂ©es catholiques, je ne me suis jamais sentie mise Ă  l’écart. Maintenant, on sent une vraie diffĂ©rence. Non, je ne me sens pas libre. On en vient Ă  nous faire presque douter du fait d’ĂȘtre français. On a l’impression qu’on a des comptes Ă  rendre, que notre identitĂ© est en sursis. Je suis musulmane pratiquante, ma mĂšre porte le voile mais moi, je n’ai pas cette force pour le moment. Je me sens trop faible par rapport au regard des gens. Je comprends que certaines tenues choquent, il ne faut pas abuser. La burka, par exemple, ce n’est pas ce que prĂ©voit la religion. En plus, c’est laid ! Mais pour celles qui portent un voile discret, je ne vois pas en quoi cela heurte la laĂŻcitĂ©. De mĂȘme, une femme qui va se baigner tout habillĂ©e, pour moi, c’est un manque de civisme et ce n’est pas hygiĂ©nique. Mais la polĂ©mique sur le burkini, qui est un vĂȘtement adaptĂ© pour la plage, je ne la comprends pas – et pourtant, je me baigne en maillot deux-piĂšces. J’étais en vacances cet Ă©tĂ© quand cette histoire a Ă©clatĂ© et quand je suis rentrĂ©e chez moi le soir, j’ai eu le malheur d’allumer la tĂ©lĂ© pour regarder les chaĂźnes d'info. J’ai passĂ© une nuit blanche Ă  pleurer
 Qu’est-ce qu’elles ont fait, Ă  part vouloir se baigner ? Cela voudrait dire que je ne peux pas aller Ă  la plage avec ma mĂšre ? J’ai l’impression que ça arrange, surtout les plus faibles d’esprit, qui trouvent en stigmatisant les musulmans des responsables Ă  leurs problĂšmes. Il y a de quoi ĂȘtre pessimiste pour l’avenir. J’ai l’impression que pour mes enfants, ce sera encore plus dur. Ça va en rĂ©gressant. On est considĂ©rĂ©s comme des "bĂątards", on pourra faire ce que l’on veut, on nous cataloguera toujours.» Sophie, 32 ans, commerçante Ă  Marseille Bouches-du-RhĂŽne Il y a un malaise qui nous touche toutes» Il y a un malaise qui nous touche toutes» Je suis musulmane. Je fais le ramadan, mes priĂšres, je pratique la zakĂąt l’aumĂŽne lĂ©gale et j’espĂšre pouvoir bientĂŽt partir en pĂšlerinage Ă  La Mecque. Mais je ne porte pas le voile. Je l’aurais peut-ĂȘtre dĂ©jĂ  portĂ© si je vivais dans un pays oĂč ça n’empĂȘche pas de rĂ©ussir. Dans mon mĂ©tier, je suis en contact avec des tas de gens et je ne veux pas ĂȘtre d’emblĂ©e cataloguĂ©e ou qu’on ne m’écoute pas parce que j’ai la tĂȘte couverte, ce qui est souvent le cas. Et encore davantage depuis les attentats. Il y a un malaise qui nous touche toutes. Les voilĂ©es se prennent des rĂ©flexions, et nous sommes traitĂ©es comme des Ă©trangĂšres. Un racisme latent, des non-dits se sont exprimĂ©s. Les politiques y ont contribuĂ©. Et c’est encore montĂ© d’un cran cet Ă©tĂ© avec histoire du burkini. Quelle erreur d’avoir appelĂ© cette tenue de plage comme ça ! C’est simplement une tenue qui permet aux femmes qui portent le voile d’aller se baigner avec leurs enfants. Les maires qui ont pris des arrĂȘtĂ©s ont fait monter la sauce. Cela crĂ©e une fracture et c’est exactement ce que veulent, pardonnez-moi l’expression, les connards qui pilotent les dire aussi du fait qu’on nomme Jean-Pierre ChevĂšnement, un non musulman, Ă  la tĂȘte de la Fondation pour l’islam de France ? Nous ne sommes pas capables de nous prendre en charge, c’est ça ? Que dire aussi de Manuel Valls, de sa Marianne au sein nu, et de sa "femme libre" ? Je me sens libre. Libre d’ĂȘtre pudique aussi, et de ne pas chercher Ă  attirer les regards sur moi. La France se focalise beaucoup sur le voile, alors qu’en Grande-Bretagne, par exemple, les femmes voilĂ©es sont transparentes. Enfin, au fond, ĂȘtre croyant, ce n’est pas une question d’apparence, mais d’ĂȘtre. C’est ce que m’a enseignĂ© mon pĂšre qui avait lu le Coran une dizaine de fois. Ça ne lui a jamais posĂ© de problĂšme que je sois tĂȘte nue ou mĂȘme que j’aie divorcĂ©. Ma petite sƓur, elle, a portĂ© le voile pendant six ans. Elle l’a enlevĂ© il y a deux ans. Elle garde des enfants. On lui a fait des remarques Ă  la sortie de l’école. Je lui ai dit "Dieu veut que tu dormes bien. Alors si ça t’empĂȘche de dormir, enlĂšve-le." Il faut ĂȘtre sĂ»re de soi, et l’assumer pleinement quand on porte le voile. Pas pour faire comme les autres, parce qu’un mari vous l’a demandĂ©, parce qu’on espĂšre se marier plus vite, ou encore pour que les hommes ne vous regardent pas. Et encore moins par provocation. L’islam, c’est la paix. Je porterai le voile, le jour je serai prĂȘte Ă  faire don de moi. Ce qui ne m’empĂȘchera pas d’ĂȘtre Ă©voluĂ©e.» Fatima, 48 ans, agente de maĂźtrise dans la finance D’un coup, dans mon pays, je n’étais plus Ă  ma place» D’un coup, dans mon pays, je n’étais plus Ă  ma place» A la minute de silence le 18 juillet, aprĂšs l’attentat Ă  Nice, trois personnes ne voulaient pas s’approcher de moi. Ils ont dit "Venez, on part ! On n’a pas envie de rester Ă  cĂŽtĂ© de gens comme eux." Une dame m’a dĂ©fendue, ils ont continuĂ© "C’est mon droit, je ne veux pas rester Ă  cĂŽtĂ© d’elle." J’ai eu trĂšs mal parce qu’on Ă©tait lĂ  pour partager la douleur ensemble et ça s’est transformĂ© en colĂšre. D’un coup, dans mon pays, je n’étais plus Ă  ma place. Je mets le voile depuis mes 18 ans. Par choix. Ce n’était pas imposĂ© par ma famille, c’est tout le contraire. Mon pĂšre Ă©tait contre, dans le sens oĂč il savait qu’en portant le voile, j’allais ĂȘtre exposĂ©e Ă  des discriminations. DĂ©jĂ , avoir un nom d’origine maghrĂ©bine, ce n’est pas facile. Il pensait que j’étais encore jeune pour porter un voile, surtout pour mon avenir professionnel. Ça me dĂ©range qu’on me demande tout le temps pourquoi je porte le voile. On ne pose aucune question aux personnes qui ont les cheveux roses, qui ne sont rasĂ©es que d’un cĂŽtĂ©, qui ont des piercings
 Chacun doit pouvoir s’habiller et vivre comme il l’entend. J’ai l’impression que, quand on demande aux musulmans de rester discrets, c’est qu’on ne veut pas nous assimiler Ă  la culture française. C’est comme si on avait une maladie et qu’il fallait nous mettre en quarantaine pour que ça ne se propage pas. Etre "musulman discret" en France, ce n’est pas possible. La France est un Ă©tat de droit, laĂŻc, oĂč les droits de l’homme doivent prendre le dessus. On ne peut pas nous demander d’ĂȘtre discrets vestimentairement parce qu’on est d’une certaine religion. Je ne me sens plus Ă  l’aise quand je me promĂšne Ă  Nice. Depuis l’attentat, l’atmosphĂšre est trĂšs pesante. J’ai toujours une double peur qu’un attentat se reproduise et d’ĂȘtre agressĂ©e verbalement ou physiquement. Cet Ă©tĂ©, mon mari m’a mĂȘme dit "Pour que ce soit plus discret, pour ta sĂ©curitĂ©, le mieux c’est que tu mettes ton voile en arriĂšre si tu sors le soir ou que tu es seule avec les enfants." Mais non, je garderai mon voile. J’ai l’impression que, de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration, les combats se rajoutent. Mon pĂšre devait se battre contre la xĂ©nophobie. Nous, qui sommes nĂ©s ici, devons nous battre contre la xĂ©nophobie et l’islamophobie. Si ça continue comme ça, j’ai peur pour l’avenir de mes enfants.» Fatiha, 33 ans, en recherche d’emploi dans la vente, Ă  Nice Alpes-MaritimesPhoto Laurent CarrĂ© pour LibĂ©ration Il faut laisser aux personnes le choix d’ĂȘtre qui elles veulent» Il faut laisser aux personnes le choix d’ĂȘtre qui elles veulent» Avant, en AlgĂ©rie, je ne portais le voile qu’en priant Ă  la maison. Depuis que je suis arrivĂ©e en France, Ă  l’ñge de 27 ans, je ne le mets plus. Je suis une Française intĂ©grĂ©e Ă  la sociĂ©tĂ©. Je fais le ramadan mais je ne fais pas la priĂšre. Comme j’ai envie que mes enfants soient libres, je ne leur ai rien imposĂ©. J’ai transmis uniquement ma culture. Ils sont nĂ©s tous les trois en France et ils ont dĂ©cidĂ© de faire le ramadan. C’est leur propre choix. Je suis plutĂŽt active sur les rĂ©seaux sociaux. AprĂšs les attentats de Paris, j’ai dit par des posts ce que je pensais. Il faut montrer que les musulmans ne sont pas comme des terroristes, que la religion c’est l’amour, que ces terroristes n’appliquent pas le Coran. Si je pense que les musulmans doivent rester discrets ? Oui et non. Oui parce que l’on vit en France et qu’il faut s’intĂ©grer Ă  une sociĂ©tĂ©. Et non parce qu’on a quand mĂȘme la libertĂ©. Il faut laisser aux personnes le choix d’ĂȘtre qui elles veulent
 Je suis en contradiction dans ma tĂȘte. Sur le burkini aussi, je suis partagĂ©e et en plein questionnement. C’est dans ma ville qu’il a Ă©tĂ© appliquĂ© en premier. Quand j’ai appris la nouvelle, j’ai soutenu le maire sur Facebook. D’un cĂŽtĂ©, je trouve cet arrĂȘtĂ© lĂ©gitime on ne va pas Ă  la plage avec son voile. Il faut mettre un maillot pour aller se baigner. D’un autre cĂŽtĂ©, je respecte la femme voilĂ©e et ses libertĂ©s individuelles. Une femme pratiquante ne doit pas montrer ses formes, son corps. Ni voir celui des hommes. Mais elle a le droit, elle aussi, d’emmener ses enfants Ă  la mer et de profiter de la plage. C’est en discutant avec ma fille de 16 ans que j’ai changĂ© d’avis. Avant mĂȘme la polĂ©mique sur le burkini, je connaissais quelques femmes voilĂ©es qui ont dĂ©cidĂ© d’enlever le voile. Depuis le 14 juillet, elles avaient peur de se faire agresser. Ce n’est pas normal d’avoir peur. Pour ma part, je ne crains pas d’ĂȘtre dans la rue parce que je ne suis pas typĂ©e. Et puis je fume, je suis tatouĂ©e. Il faut que chacun fasse un effort pour s’intĂ©grer et intĂ©grer les autres. Je me dis que l’avenir c’est vivre ensemble et en paix. En ce moment, ce n’est pas ce qui se passe.» Hacina, 50 ans, hĂŽtesse de caisse dans un magasin de bricolage, Cannes Alpes-MaritimesPhoto Laurent CarrĂ© pour LibĂ©ration On me dit "toi, c'est pas pareil"» On me dit "toi, c'est pas pareil"» Je vis dans un village de 300 habitants. Aux derniĂšres Ă©lections rĂ©gionales, ils ont votĂ© Ă  plus de 40% pour le Front national. Mais moi, "c’est pas pareil". Les gens me disent "les Arabes, ils sont fous, mais toi c’est pas pareil", "elles nous font chier avec leur voile, avec leur religion Ă  la con, mais toi c’est pas pareil". Quand on me voit, on me dit "t’es algĂ©rienne" mais je me sens Ă  400% française. Les autoritĂ©s ont demandĂ© aux gendarmes d’ĂȘtre devant les Ă©coles. Quelques jours aprĂšs la rentrĂ©e, des parents d’élĂšves ont dit "Regarde, il y a les flics parce que des gens sont radicalisĂ©s et fichĂ©s S." Il y avait une femme voilĂ©e Ă  10 mĂštres. Elle est nĂ©e ici, elle a grandi ici. Ils ont commencĂ© Ă  dire "Elle a une ceinture sous sa robe, elle va se faire pĂ©ter", "c’est elle qui s’est radicalisĂ©e". Je bouillais, ça m’a rendue folle. Ces gens, je les appelle "les BFM". BFM, c’est leur Bible. L’islam me tient Ă  cƓur. Ma religion m’apaise et me donne une ligne de conduite le respect, l’entraide. Je fais mes priĂšres, je mange halal. Pour l’AĂŻd, mes enfants n’iront pas Ă  l’école, on fera un goĂ»ter. C’est notre NoĂ«l Ă  nous. Mais ta religion est dans ton cƓur, c’est personnel. Je n’irai pas demander Ă  l’école un repas halal pour mes enfants. J’ai dit qu’ils Ă©taient vĂ©gĂ©tariens. Ça ne va pas les tuer de ne pas manger de viande un repas sur deux. Je suis mariĂ©e avec un Français, catholique, baptisĂ©, qui s’est converti. Pendant les repas de famille, il y a du pinard, du halal, du vĂ©gĂ©tarien, du vĂ©gĂ©talien
 On s’en fiche parce qu’on s’aime. Je suis allĂ©e en vacances Ă  Alicante, il y avait une nana en burkini, une nana les miches Ă  l’air, qu’est-ce que j’en ai Ă  faire ? Dans les annĂ©es 80-90, ma mĂšre allait dans l’eau tout habillĂ©e Ă  Dieppe et ça ne gĂȘnait personne. Moi, je ne ressens pas le besoin de porter le voile, je ne suis pas arrivĂ©e Ă  maturitĂ© religieuse. Et puis je joue au foot, je ne me vois pas courir en short, tĂȘte dĂ©couverte, et aprĂšs aller me voiler. Toutes ces polĂ©miques me font mal au cƓur pour mes enfants. Quand on Ă©tait Ă  l’école, il n’y avait pas tout ça, on Ă©tait potes, point. Je n’imagine mĂȘme pas que demain quelqu’un vienne dire Ă  mon fils "sale Arabe". Moi je ne l’ai pas vĂ©cu.» Amel, 30 ans, mĂšre au foyer, Chis Hautes-PyrĂ©nĂ©esphoto Ulrich Lebeuf. Myop pour LibĂ©ration Il faut arrĂȘter de dire aux musulmans qu’ils ne sont pas les enfants de la RĂ©publique» Il faut arrĂȘter de dire aux musulmans qu’ils ne sont pas les enfants de la RĂ©publique» La seule identitĂ© que je revendique est rĂ©publicaine et citoyenne. L’appartenance Ă  une religion ne constitue pas une identitĂ©. J’ai la foi et je la vis comme une femme libre mais ça ne dĂ©borde pas sur ma vie. La religion doit ĂȘtre pudique et personnelle. Mes parents, eux, sont pratiquants. Ma mĂšre ne porte pas le voile et pourtant elle fait sa priĂšre, elle est allĂ©e deux fois Ă  La Mecque. Qu’une femme dĂ©sire le porter, ça ne me gĂȘne pas mais si on lui impose, ça devient un problĂšme. Ce n’est pas ça qui fait de toi un bon musulman. Daech a commis un hold-up sur notre sociĂ©tĂ©. Ils ont divisĂ© pour mieux rĂ©gner, en crĂ©ant une crainte de part et d’autre. Les musulmans sont victimes de la double peine, obligĂ©s de se justifier en permanence alors qu’ils ne sont pas Ă©pargnĂ©s par Daech. J’ai eu une discussion un jour avec mon pĂšre sur la prise de position des musulmans contre le terrorisme, et il m’a dit "pourquoi devrais-je me justifier d’une chose qui est aussi Ă©loignĂ©e de moi qu’elle l’est pour mon voisin catholique ?" Je me suis sentie extrĂȘmement humiliĂ©e par l’affaire du burkini. Comment peut-on dĂ©fendre la libertĂ© en interdisant de s’habiller ou de se dĂ©shabiller ? Ça induit qu’une population se sent encore stigmatisĂ©e et se replie sur elle-mĂȘme. Il faut arrĂȘter de dire aux musulmans qu’ils ne sont pas les enfants de la RĂ©publique. La laĂŻcitĂ© est un principe fondamental de la RĂ©publique. On n’a pas Ă  montrer de signes ostentatoires religieux. Mais on devrait assouplir le cadre si on veut respecter la libertĂ© de chacun. Tout est une question de pas vers l’autre. Je me sens libre en France mĂȘme si je ne suis pas sĂ»re qu’on se sente de plus en plus libre. Je vote alors que je n’arrive jamais Ă  trouver un candidat qui me ressemble. Les sorties de Manuel Valls m’écƓurent. J’avais placĂ© un grand espoir en François Hollande, et je suis déçue. Je ne revoterai pas pour lui. Il s’est mal entourĂ©, et il n’a pas eu assez de cran. J’imagine tout Ă  fait mon avenir en France, sauf si Marine Le Pen passe. Ma grande crainte c’est qu’on crache un jour sur mes parents parce qu’ils sont basanĂ©s.» Yasmine*, 36 ans, directrice de communication, GenĂšve Suisse Les mĂ©dias manquent de maturitĂ© sur l’islam» Les mĂ©dias manquent de maturitĂ© sur l’islam» J’ai grandi en AlgĂ©rie. Avec ma mĂšre, mĂ©decin, nous avons quittĂ© le pays en 1994. Tous mes souvenirs d’enfance sont liĂ©s Ă  l’islam, Ă  des rassemblements joyeux et lumineux. Je me considĂšre comme musulmane mais je ne prie pas et je ne fais pas toujours le ramadan en entier. Je refuse qu’on me dĂ©finisse par ma religion. Je suis une jeune femme active, qui aime faire la fĂȘte et tout cela cohabite harmonieusement. Je constate depuis quelque temps qu’on a besoin d’ĂȘtre labellisĂ©e "française musulmane". Je ne pense pas que ce soit le rĂŽle d’un politique de pointer du doigt un groupe et de le stigmatiser. Pour moi, la religion est une chose intime, alors qu’on m’impose de la revendiquer, ça me pousse dans un retranchement que je ne tolĂšre pas. Je sens une pression de plus en plus forte de ce cĂŽtĂ©-lĂ . En revanche, c’est de ma responsabilitĂ© de parler. On est tous ambassadeur de ce qui nous compose. Depuis trois ans, le voile est un sujet redondant dans toutes les conversations autour de moi. Ça fait un bail que l’islam est en France. Se concentrer sur un bout de tissu, c’est inutile. Je ne me suis pas sentie humiliĂ©e par le burkini parce que je ne me suis pas sentie concernĂ©e. J’ai eu honte en tant que Française sur le traitement qu’on en a fait. Les mĂ©dias manquent de maturitĂ© sur l’islam. Ils n’ont pas tenu leur rĂŽle, de rassurer au lieu de cĂ©der Ă  la panique. Ils ont abandonnĂ© les Français. Les musulmans ne reprĂ©sentent pas un bloc uniforme. C’est absurde de demander Ă  un groupe aussi diversifiĂ© d’ĂȘtre discret. Il y a tellement de musulmans dont vous ne percevez mĂȘme pas l’appartenance. Les politiques utilisent la laĂŻcitĂ© et le fĂ©minisme en les dĂ©formant, ils les malmĂšnent pour servir des causes et contrĂŽler des groupes, c’est malhonnĂȘte. Si la laĂŻcitĂ© consiste Ă  ne pas avoir de religion d’Etat, ça me va trĂšs bien. J’ai vĂ©cu au Texas. LĂ -bas, j’allais dans des Ă©coles chrĂ©tiennes, la plupart des gens autour de moi Ă©taient protestants et je ressentais leur pression. Je me suis rarement sentie discriminĂ©e en France. Ma double culture m’apporte de la richesse plutĂŽt qu’elle m’en retire. Je vote et je m’intĂ©resse Ă  la politique. On demande aux gens de choisir un camp mais on peut ĂȘtre français, faire sa priĂšre et ĂȘtre homo par exemple. Ce n’est pas incompatible avec l’islam.» Nada, 32 ans, architecte, ParisPhoto Julien Mignot pour LibĂ©ration Autour de moi il y a un sentiment d'oppression, de doigt pointĂ©.» Autour de moi il y a un sentiment d'oppression, de doigt pointĂ©.» La religion rĂ©git, organise ma vie. J’ai une foi et mes convictions et mes valeurs y sont attachĂ©es. Mes enfants prennent des cours d’arabe et de Coran. L’objectif est qu’ils en comprennent vraiment l’éthique. Je porte le voile dans ma vie privĂ©e, mais pas au travail, d’autant que j’ai toujours travaillĂ© dans le public, donc la laĂŻcitĂ©, je connais. Ça me dĂ©rangerait de croiser un collĂšgue alors que je le porte. Les gens ont l’image de la femme voilĂ©e qui n’a rien dans la tĂȘte, qui est soumise, alors que ce n’est pas ça du tout. Je suis en recherche depuis quatorze ans, je l'ai portĂ©, retirĂ©, remis
 J’ai envie de m’y attacher mais je n’assume pas complĂštement le regard des autres. J’ai trois sƓurs qui ne le portent pas et une qui le porte, mais nous avons les mĂȘmes valeurs. Le voile, c’est un cheminement personnel entre soi et Dieu, ça ne vous rend pas supĂ©rieure. Quand on nous demande d’ĂȘtre "discret", ça ne me surprend pas, c’est une façon de dire "vous n’ĂȘtes pas chez vous". Plus la prĂ©sidentielle arrive, plus on tape sur les musulmans. En mĂȘme temps, il y a une origine Ă  tout ça des monstres qui ont frappĂ©. Mais autour de moi, il y a un sentiment d’oppression, de doigt pointĂ©. On nous demande d’ĂȘtre discrets mais on met tout le temps la loupe sur nous ! C’est comme quand on demande de se dĂ©solidariser des actes terroristes, pourquoi devrais-je le faire tout haut alors qu’on ne demande pas au reste de la communautĂ© de le faire ? C’est comme un enfant qui a fait une bĂȘtise et Ă  qui on dit “maintenant, tu restes toute la journĂ©e dans ton coin”. Le burkini personnellement, je n’en ai jamais vu, ça m’a fait sourire. Il ne faut pas l’interdire car ces femmes n’iraient plus Ă  la plage, mĂȘme si je trouve que c’est fait pour ĂȘtre pudique mais que finalement tout le monde vous regarde ! C’est toujours cet effet de loupe. Pour la prĂ©sidentielle, je ne vais pas laisser ma carte d’électrice de cĂŽtĂ© ! Il y a dix ans, j’aurais votĂ© Ă  gauche sans hĂ©siter, lĂ  je ne sais pas. Il y a tellement d’hypocrisie. Peut-ĂȘtre que je voterai blanc. En tout cas je ne voterai plus socialiste. Je me sens pleinement française donc je vais rester dans ce pays, oĂč je suis nĂ©e, oĂč j’ai fait mes Ă©tudes, oĂč mes enfants sont nĂ©s. Mais je ne m’y sens pas libre de pratiquer ma religion, je suis mĂȘme un peu honteuse. J’ai peur qu’à force de demander aux gens de gommer une part d’eux, on crĂ©e des frustrations et on obtienne l’effet inverse. Il faut que chacun puisse ĂȘtre Ă©panoui, sinon on va encore crĂ©er des monstres.» Fatoumata*, 33 ans, prof des Ă©coles stagiaire, Essonne Je ne me sens pas libre en France» Je ne me sens pas libre en France» HonnĂȘtement ? Je ne me sens pas française. Je ne me sens pas française parce qu’on ne m’a jamais considĂ©rĂ©e comme telle. Je n’aurais jamais cru qu’on en arriverait là
 Ces deux derniĂšres annĂ©es, on nous regarde de travers. Aujourd’hui, quand je marche dans la rue, j’ai peur parce que je suis typĂ©e, ça se voit que je suis rebeu. Je ne porte pas le voile, je suis mĂȘme en petite jupe mais je ressens quand mĂȘme le racisme. La parole raciste s’est libĂ©rĂ©e Ă  l’égard de tous les musulmans. En mĂȘme temps, je comprends que les gens deviennent racistes Ă  force d’entendre des absurditĂ©s comme ChevĂšnement qui demande aux musulmans d’ĂȘtre discrets
 C’est une blague. C’est quoi ĂȘtre discret ? Quels sont les musulmans qui ne le sont pas ? D’autant plus que la discrĂ©tion est essentielle dans l’islam
 "La cinquiĂšme colonne de Daech", comment on peut dire ça ? Ils nous humilient sans arrĂȘt
 Et le burkini, c’est du foutage de gueule. Qu’une femme veuille cacher ses formes, ça la regarde, elle a quand mĂȘme le droit d’ĂȘtre pudique. En quoi ça dĂ©range ? Ça fait mal aux yeux ? Ça pique ? J’aimerais bien qu’on m’explique. Bien sĂ»r que c’est discriminatoire et que ça n’a rien Ă  voir avec la laĂŻcitĂ©. C’est nous le problĂšme, ils ne veulent pas de nous. La preuve, ils n’ont pas de problĂšme avec les catholiques, les juifs. Dans ma famille, j’ai des cousines et des tantes voilĂ©es et je peux vous assurer qu’elles l’ont choisi. Il faut bien comprendre que c’est contraire Ă  la religion de forcer les femmes Ă  porter le voile. Bien sĂ»r que parfois le voile ce n’est pas un choix, mais des fois ça l’est, que ça vous plaise ou non. Je ne me sens pas libre en France. Elle est oĂč la libertĂ© quand on n’est plus en sĂ©curitĂ© ? On est en train de rĂ©flĂ©chir avec mon mari Ă  changer de pays, on ne veut pas que notre fils grandisse dans ce climat. Je suis dĂ©goĂ»tĂ©e, on a aujourd’hui un gouvernement de gauche qui se comporte comme un gouvernement d’extrĂȘme droite
 MĂȘme si je continue de voter, je n’y crois plus. Je garde toutefois un petit faible pour MĂ©lenchon j’apprĂ©cie son ouverture d’esprit et sa franchise.» Sandra, 28 ans, ingĂ©nieure commerciale, ParisPhoto Julien Mignot pour LibĂ©ration Si je ne subis pas le racisme, c’est que je passe pour la bonne bougnoule» Si je ne subis pas le racisme, c’est que je passe pour la bonne bougnoule» Je ne suis pas pratiquante mais de culture musulmane. J’ai grandi dans un pays musulman, le Maroc, mes parents sont pratiquants, mes grands-parents sont pratiquants, toute ma famille est pratiquante. Je suis musulmane. L’islam, ce n’est pas juste les cinq piliers, prier Dieu, c’est aussi une façon de vivre ensemble. Je pense que si je n’avais pas Ă©tĂ© Ă©levĂ©e lĂ -dedans, je ne serais pas la mĂȘme. Voir que des gens ne sont pas capables de faire la diffĂ©rence entre l’islam qui est le mien et l’islam qui tue, ça me blesse Ă©normĂ©ment. Et le fait que l’islamophobie soit Ă©rigĂ©e en arrĂȘtĂ© prĂ©fectoral [l’affaire du burkini, ndlr], c’est comme si elle devenait une islamophobie d’Etat. Si je vis le racisme ? Non, et j’ai presque envie de dire que je trouve ça dommage. Si j’avais Ă©tĂ© voilĂ©e, j’aurais Ă©tĂ© la cible de beaucoup plus de rĂ©flexions. Si je ne le vis pas, c’est pour la simple et bonne raison que je passe pour la bonne bougnoule celle qui boit, celle Ă  qui on aimerait que tous les bougnoules ressemblent. Symboliquement, c’est trĂšs violent. Comme si j’étais une espĂšce de caution. J’ai envie de dire Ă  ChevĂšnement qui parle de "musulmans discrets", Ă  Nadine Morano qui dit que "la France n’est pas une terre d’islam"
 que l’histoire n’est pas figĂ©e. S’il doit y avoir de plus en plus de musulmans, c’est l’histoire qui suit son cours. On ne peut quand mĂȘme pas mettre de quotas de musulmans. Et puis, qu’est-ce que ça veut dire ĂȘtre un musulman discret ? Boire un thĂ© Ă  la menthe puis un verre de sauvignon ? Egorger un cochon plutĂŽt qu’un mouton ? Il y a une autre injonction qui me met en colĂšre "DĂ©solidarisez-vous de Daech". Or, un musulman et un non-musulman sont exactement Ă  la mĂȘme distance de Daech. Quant Ă  la France qui se revendique de plus en plus laĂŻque, ça me fait doucement rigoler. Un pays laĂŻc, ça veut dire que toutes les religions sont au mĂȘme niveau. Sauf que le dimanche, la messe est diffusĂ©e sur le service public et il y a des jours fĂ©riĂ©s pour les fĂȘtes chrĂ©tiennes. J’ai l’impression que la France brandit la laĂŻcitĂ© quand ça l’arrange. Si je me sens française ? Oui et non. Mon idĂ©e de la France est que c’est un pays oĂč tu peux ĂȘtre qui tu es, oĂč tu ne dois de compte Ă  personne. Pour moi la France est ma terre d’émancipation, c’est pour ça que j’y vis maintenant. Cela dit, je ne me sens pas française dans ce que la France est en train de devenir
 Pourvu que Christiane Taubira se prĂ©sente !» Rania, 23 ans, journaliste, Parisphoto Julien Mignot pour LibĂ©ration Nous avons un sentiment d’appartenance trĂšs fort Ă  notre communauté» Nous avons un sentiment d’appartenance trĂšs fort Ă  notre communauté» Je pense que beaucoup de femmes voilĂ©es ont refusĂ© de tĂ©moigner de peur que l’on retourne leur parole contre elles. Moi, je suis contente d’avoir l’occasion de faire entendre notre voix en tant que femmes musulmanes, mais je rĂ©fute l’appellation "française musulmane". Je suis française et le fait que je sois musulmane ne change rien Ă  ça, c’est du domaine privĂ©, et on ne dit pas une Française juive ou catholique non ? Je ne porte pas de voile, ni mĂȘme de signe distinctif au bout d’une chaĂźne, je respecte la laĂŻcitĂ© et au lycĂ©e nous n’avons jamais Ă©tĂ© stigmatisĂ©es pour notre foi, que nos amis connaissent et respectent. En France, les femmes voilĂ©es, puisque le voile est un sujet toujours trĂšs brĂ»lant, ont le choix de se voiler, et j’insiste lĂ  dessus c’est un choix personnel, personne ne vous contraint Ă  le porter, sauf peut-ĂȘtre dans certains cas. Moi, si je dĂ©cide de le porter, mes parents respecteront ce choix. Nous pratiquons Ă  la maison, on ne fume pas, on ne boit pas, on mange halal, on va Ă  la mosquĂ©e, certaines femmes de ma famille sont voilĂ©es. Surtout, nous avons un sentiment d’appartenance trĂšs fort Ă  notre communautĂ©, une famille, une confrĂ©rie. D’ailleurs, on s’appelle "mon frĂšre" ou "ma sƓur" entre nous. On sent bien sĂ»r des tensions autour de notre communautĂ©, une ambiance crispĂ©e, que l’affaire du burkini sur les plages cet Ă©tĂ© n’a pas contribuĂ© Ă  dĂ©tendre ça a pris une ampleur ridicule, franchement ça dĂ©range qui que des femmes se couvrent Ă  la plage ? A l’inverse, vous avez des femmes Ă  moitiĂ© nues, ça pourrait heurter aussi, non ? Certains, et ça me choque, utilisent le fĂ©minisme contre le burkini, arguant que c’est un instrument d’oppression. Mais enfin c’est leur choix, comme celui de porter le voile, avec lequel elles se sentent protĂ©gĂ©es, en sĂ©curitĂ© d’éventuelles agressions extĂ©rieures. Mais ça ne se passe pas toujours bien. Une amie avait choisi de porter le voile il y a quelques annĂ©es face au regard des autres, Ă  la maniĂšre dont on lui faisait ressentir sa diffĂ©rence, elle a renoncĂ© Ă  le porter.» Alia*, 16 ans, lycĂ©enne, Oise Si je dis que je suis musulmane, on me catalogue» Si je dis que je suis musulmane, on me catalogue» Je me sens libre en France, oui, mais pas en sĂ©curitĂ©. On est libre de faire des choix, le voile ou pas. Moi je suis tout Ă  fait pour le voile, mĂȘme si je ne le porte pas, et il faut bien comprendre que l’on se voile quand on est prĂȘtes Ă  le faire. Pour autant, je ne comprends pas l’intĂ©rĂȘt de l’intĂ©gral. J’ai parlĂ© Ă  des femmes portant la burka, et je leur ai demandĂ© pourquoi. Elles ont rĂ©pondu que c’était une protection, une sĂ©curitĂ©, et un sentiment trĂšs fort d’appartenance Ă  une communautĂ©, ce que je peux tout Ă  fait comprendre. AprĂšs tout, l’un des grands dĂ©bats porte bien sur le harcĂšlement dans la rue et ailleurs, non ? Ce que je ne comprends pas trĂšs bien non plus, c’est pourquoi les femmes voilĂ©es sont ainsi montrĂ©es du doigt, alors que les juifs pratiquants, avec kippa, chapeau, barbe etc, on ne leur dit rien. Parce que c’est une communautĂ© qui compte plus que la nĂŽtre ?Je respecte la laĂŻcitĂ© en France, je ne porte aucun signe distinctif tout comme un grand nombre de musulmans en France. Et je crois qu’il est trĂšs important que les musulmans respectent les lois de notre pays. Ce qui n’empĂȘche en rien notre droit de pratiquer, ni mĂȘme de porter un burkini. N’importe qui peut se couvrir pour aller Ă  la plage, pour des problĂšmes de peau, d’allergie au soleil etc. Je ne comprends pas que ça pose problĂšme, vraiment, ni que ça suscite un dĂ©bat aussi obsessionnel en France. Dans ma famille, on est pratiquant, mais je ne vais jamais Ă  la mosquĂ©e et ne ressens pas le besoin de mentionner que je suis musulmane quand je me prĂ©sente. D’abord, ça me regarde, ensuite si je vous dis ça, vous allez immĂ©diatement me cataloguer, avoir des prĂ©jugĂ©s. Pour ce qui est de la politique en France, je ne me sens proche d’aucun homme politique, car aucun n’a pour rĂ©el objectif, la paix absolue. Hana, 16 ans, lycĂ©enne, Oise
MĂȘmesi c’est le rĂȘve de beaucoup de femmes d’avoir un bonnet C ou plus, ça peut vite virer au cauchemar. Douleur dans le dos, peau marquĂ©e ou blessĂ©e, affaissement Ces symptĂŽmes sont peut-ĂȘtre du Ă  un mauvais choix de modĂšle. En plus de ne pas ĂȘtre trĂšs esthĂ©tique et d’ĂȘtre inconfortable, cela risque carrĂ©ment d’abimer les tissus de votre poitrine.
TĂ©lĂ©charger l'article TĂ©lĂ©charger l'article La plupart des bĂ©bĂ©s apprennent Ă  marcher Ă  quatre pattes entre 6 et 10 mois. Cependant, si votre bĂ©bĂ© est plus ĂągĂ© et qu'il n'a pas encore commencĂ© Ă  le faire, il n'y a pas de raison de vous inquiĂ©ter. Certains bĂ©bĂ©s qui sont plus lourds apprennent Ă  marcher Ă  quatre pattes plus tard parce qu'ils ont du mal Ă  supporter leur poids, tandis que d'autres sautent totalement cette Ă©tape et se mettent directement Ă  marcher. Mais si vous voulez apprendre Ă  votre bĂ©bĂ© comment marcher Ă  quatre pattes, vous devez vous assurer qu'il est prĂȘt et qu'il montre des signes comme ĂȘtre capable de tenir sa tĂȘte, de se retourner et mĂȘme de s'asseoir. 1 Faites que votre bĂ©bĂ© passe beaucoup de temps sur son ventre. Les bĂ©bĂ©s adorent jouer sur le ventre et les y mettre en les laissant explorer le sol et leur corps est essentiel pour les aider Ă  dĂ©velopper leurs capacitĂ©s motrices et Ă  contrĂŽler leur tĂȘte, tout comme les muscles de leurs bras et de leur nuque. Vous pouvez commencer cela aussi tĂŽt que possible en le laissant juste une minute ou deux sur le ventre au dĂ©but, ce qui pourrait ne pas ĂȘtre confortable pour lui. Lorsque votre bĂ©bĂ© vient tout juste de naĂźtre, passer du temps sur son ventre lui semble inconfortable parce qu'il n'a pas beaucoup de contrĂŽle sur son corps. Cependant, le laisser le faire juste quelques minutes tous les jours dĂšs le dĂ©but peut l'aider Ă  se dĂ©velopper et Ă  apprendre Ă  marcher Ă  quatre pattes plus vite.[1] Lorsque votre bĂ©bĂ© sera plus ĂągĂ©, vers 4 mois, il pourra probablement lever et tenir sa tĂȘte et regarder autour de lui pour avoir plus de contrĂŽle sur son corps. Cela signifiera qu'il est sur le point d'apprendre Ă  marcher Ă  quatre pattes Rendez le temps qu'il passe sur le ventre amusant. Parlez-lui de façon douce, laissez-le jouer avec des jouets et descendez mĂȘme Ă  son niveau pour qu'il se sente Ă  l'aise sur son ventre. Bien sĂ»r, lorsque vous allongez votre bĂ©bĂ© pour qu'il se repose, vous devez toujours le poser sur le dos pour qu'il ne se fasse pas mal ou, dans le pire des cas, qu'il ne s'Ă©touffe pas. Mais lorsqu'il est rĂ©veillĂ© et de bonne humeur, passer du temps Ă  plat ventre peut ĂȘtre trĂšs bĂ©nĂ©fique. Assurez-vous qu'ĂȘtre Ă  plat ventre est synonyme de bien ĂȘtre pour votre bĂ©bĂ©. Posez-le sur son ventre aprĂšs qu'il a mangĂ©, s'est reposĂ© et quand il est de bonne humeur. Il ne doit pas passer du temps Ă  plat ventre alors qu'il est dĂ©jĂ  grognon. 2 Limitez les moments passĂ©s dans le trotteur, les siĂšges voiture ou les chaises hautes. MĂȘme s'il est important pour un bĂ©bĂ© de s'asseoir de temps en temps, vous devez vous assurer que votre bĂ©bĂ© est stimulĂ© lorsqu'il est Ă©veillĂ©. Contrairement Ă  leur nom, les trotteurs peuvent en rĂ©alitĂ© ralentir la marche d'un bĂ©bĂ©, car il ne sent pas l'utilitĂ© de le faire lui-mĂȘme. Si vous sortez avec bĂ©bĂ©, mettez-le sur le ventre ou encouragez-le Ă  faire des mouvements au lieu de le mettre dans une chaise et de le poser devant un mobile ou un jouet pendant des heures. Plus votre bĂ©bĂ© peut faire de mouvements sans se fatiguer, mieux c'est. Vous devez encourager sa motricitĂ© autant que possible afin qu'il soit prĂȘt Ă  ramper et Ă  marcher le moment venu. 3 Aidez votre bĂ©bĂ© Ă  dĂ©velopper la force de son dos. Avant que votre bĂ©bĂ© puisse s'asseoir seul, il aura besoin d'aide. S'il essaie de s'asseoir, assurez-vous d'utiliser vos mains pour soutenir son dos et sa tĂȘte afin que sa tĂȘte ne chancelle pas et qu'il reste droit. Cela aidera votre bĂ©bĂ© Ă  dĂ©velopper les muscles dont il aura besoin pour soutenir sa tĂȘte lorsqu'il rampera. Plus votre bĂ©bĂ© passera de temps sur le ventre, plus tĂŽt il pourra s'asseoir. Vous pouvez aussi l'encourager Ă  lever la tĂȘte en secouant des jouets colorĂ©s au-dessus de sa tĂȘte. Cela l'aidera Ă  fortifier son dos, sa nuque et les muscles de ses Ă©paules. Lorsque votre bĂ©bĂ© pourra faire un mouvement vers l'avant et balancer ses bras, il sera probablement prĂȘt Ă  marcher Ă  quatre pattes. 4 Assurez-vous que votre bĂ©bĂ© est prĂȘt Ă  marcher Ă  quatre pattes. Vous ne devez pas le forcer Ă  le faire avant qu'il soit prĂȘt, car cela peut l'amener Ă  se blesser ou Ă  ĂȘtre dĂ©couragĂ© par une mĂ©thode pour laquelle il n'est pas prĂȘt. Au lieu de comparer votre bĂ©bĂ© aux autres, concentrez-vous sur le fait de laisser votre bĂ©bĂ© se dĂ©velopper Ă  son propre rythme. Les bĂ©bĂ©s sont prĂȘts Ă  ramper une fois qu'ils sont capables de s'asseoir facilement sans soutien et lorsqu'ils peuvent bouger leur tĂȘte dans tous les sens et contrĂŽler leurs bras et leurs jambes au lieu de les agiter. Les bĂ©bĂ©s doivent aussi ĂȘtre capables de se retourner. Si votre bĂ©bĂ© montre ces signes, alors, c'est qu'il n'est probablement pas loin de marcher Ă  quatre pattes. Une fois que votre bĂ©bĂ© sera capable de s'asseoir, il sera plus Ă  l'aise avec l'idĂ©e de se mettre sur ses quatre membres tout en maintenant sa tĂȘte en l'air et pensera que l'idĂ©e de bouger ou de juste se balancer n'est pas si mal. Votre bĂ©bĂ© sera peut-ĂȘtre mĂȘme prĂȘt Ă  se tenir Ă  quatre pattes et Ă  se balancer d'avant en arriĂšre en essayant d'avancer. C'est le signe qu'il est presque prĂȘt Ă  marcher Ă  quatre pattes ! Si votre bĂ©bĂ© bouge ses jambes de façon Ă©gale de chaque cĂŽtĂ© et a une bonne coordination, alors, vous ne devriez pas vous inquiĂ©ter s'il a atteint les 10 mois et qu'il n'y arrive pas encore. Si vous avez d'autres soucis Ă  propos du dĂ©veloppement de votre bĂ©bĂ©, alors, vous devriez Ă©videmment consulter un mĂ©decin. Certains bĂ©bĂ©s montrent qu'ils sont prĂȘts Ă  marcher Ă  quatre pattes lorsqu'ils commencent Ă  utiliser un bras et une jambe opposĂ©s pour avancer au lieu d'avancer avec le mĂȘme cĂŽtĂ© du corps. Il existe beaucoup de façons diffĂ©rentes de commencer Ă  ramper pour un bĂ©bĂ©, alors ne vous inquiĂ©tez pas si votre bĂ©bĂ© ne fait pas les choses de la façon dont vous le voulez. 5Prenez l'Ăąge de votre bĂ©bĂ© en compte. Si votre bĂ©bĂ© a au moins 6 mois, alors il devrait ĂȘtre capable de marcher Ă  quatre pattes. Gardez simplement en tĂȘte que la moyenne pour cela est entre 6 et 10 mois, mĂȘme si beaucoup de bĂ©bĂ©s commencent Ă  le faire plus tĂŽt ou mĂȘme plus tard que cela. Si votre bĂ©bĂ© n'a que trois mois, alors vous ne devriez pas le faire ramper sauf s'il montre des signes comme tenir sa tĂȘte, se retourner, se traĂźner au sol, etc. 6 Trouvez un endroit confortable. Votre bĂ©bĂ© doit apprendre Ă  marcher Ă  quatre pattes dans un endroit confortable et doux, mais pas trop confortable ni trop doux pour que ça ne soit pas difficile de bouger pour lui. Une couverture sur un tapis normal ou un tapis confortable conviendront. Si vous avez du parquet, vous devriez y poser une couverture douce. Cela mettra votre bĂ©bĂ© plus Ă  l'aise et minimisera ses chances de se blesser s'il atterrit soudainement sur le sol. Certains parents recommandent Ă©galement de mettre votre bĂ©bĂ© au sol en body ou en couche afin qu'il soit en contact direct avec le sol. Cela le connectera davantage au sol. Lui mettre trop d'habits peut aussi le faire se sentir limitĂ©. Assurez-vous d'avoir assez de lumiĂšre. Si la piĂšce est trop tamisĂ©e, votre bĂ©bĂ© est susceptible de s'assoupir. 7Posez dĂ©licatement votre bĂ©bĂ© au sol sur le dos. Surveillez-le lorsque vous faites cela afin de vous sentir plus en connexion. Cela peut habituer votre bĂ©bĂ© au sol et le fait que vous soyez lĂ  peut le rassurer. Assurez-vous que cela fait au mois 10-15 minutes que votre bĂ©bĂ© a mangĂ© pour qu'il ait eu le temps de digĂ©rer. Il doit se sentir calme et content lorsque vous le posez au sol. 8Mettez-le sur le ventre. Si votre bĂ©bĂ© est Ă  l'aise avec le fait de se retourner, alors, il peut le faire lui-mĂȘme. Vous devrez peut-ĂȘtre l'aider et le mettre sur le ventre. Il doit ĂȘtre capable de tenir sa tĂȘte avec ses mains et de la bouger aisĂ©ment lorsqu'il la lĂšve. Il doit pouvoir contrĂŽler ses bras et ses jambes lorsqu'il est dans cette position. S'il pleure ou s'il semble vraiment mal Ă  l'aise, vous devriez essayer un autre moment. Mais s'il semble prĂȘt, alors, essayez certaines des techniques de la prochaine partie pour l'aider Ă  avancer Ă  quatre pattes. 1Posez son jouet favori hors de sa portĂ©e. Vous pouvez parler Ă  votre bĂ©bĂ© et l'encourager Ă  prendre le jouet ou dire quelque chose comme Allez, va prendre ton jouet... » pour l'aider Ă  avancer. Votre bĂ©bĂ© doit commencer Ă  se balancer d'avant en arriĂšre, Ă  se lancer vers son jouet ou simplement Ă  se rapprocher lentement de l'objet. Assurez-vous juste qu'il ne se frustre pas ou ne se mette pas en colĂšre parce qu'il n'a pas son jouet. 2 Faites avancer votre bĂ©bĂ© Ă  quatre pattes. Vous pouvez aussi vous Ă©loigner de lui de quelques centimĂštres, vous mettre Ă  son niveau et dire Viens par ici ! Viens voir maman/papa ! » Encore une fois, s'il se frustre, allez vers lui pour qu'il ne pleure pas. Cela peut l'aider Ă  avancer vers vous et Ă  constater que marcher Ă  quatre pattes et se mettre sur ses quatre membres n'est pas si effrayant que ça. Il voudra peut-ĂȘtre vous imiter et se rapprocher de vous et c'est une autre façon gĂ©niale de le motiver Ă  avancer. Lorsqu'il commencera Ă  avancer mais pas Ă  marcher Ă  quatre pattes, maintenez son torse droit lorsqu'il bouge. 3Posez un miroir devant votre bĂ©bĂ©. Tenez ou posez un miroir Ă  25 cm de votre bĂ©bĂ© dans une position dans laquelle il peut facilement voir son reflet. Il voudra avoir une meilleure vue de lui et essaiera peut-ĂȘtre de ramper pour y arriver. Si vous l'habituez Ă  jouer avec des miroirs, ce sera encore plus efficace. 4 Rampez Ă  cĂŽtĂ© de votre bĂ©bĂ©. Au lieu de le faire ramper vers vous, vous pouvez aussi ramper Ă  ses cĂŽtĂ©s. Vous et votre bĂ©bĂ© pouvez avancer vers le jouet, le miroir ou un autre parent. Cela l'encouragera Ă  faire ce que vous faites et le fera se sentir moins seul. Il le ressentira plus comme un jeu et voudra faire ce que papa ou maman font. Avoir un frĂšre ou une sƓur plus ĂągĂ©e prĂšs de votre bĂ©bĂ© peut aussi l'encourager Ă  ramper. 5 Connaissez les limites de votre bĂ©bĂ©. Lorsqu'il commencera Ă  pleurer ou qu'il semblera frustrĂ©, ne le forcez pas Ă  essayer encore. Au lieu de cela, attendez le lendemain pour recommencer. Si vous essayez de le forcer alors qu'il n'est pas prĂȘt ou qu'il n'en n'a pas envie, alors, vous retarderez le processus et lui ferez associer le fait de ramper Ă  un mauvais moment. Votre bĂ©bĂ© devrait plutĂŽt voir le fait de marcher Ă  quatre pattes comme une activitĂ© amusante et enrichissante. N'abandonnez pas. MĂȘme si bĂ©bĂ© ne supporte pas de rester au sol plus de quelques secondes, rĂ©essayez plus tard ou le lendemain. 6 Encouragez votre bĂ©bĂ© aprĂšs l'avoir fait ramper. Une fois que vous lui avez appris Ă  ramper, assurez-vous de lui donner beaucoup d'amour et d'encouragements. Ne vous frustrez pas s'il ne va pas trĂšs loin. Donnez-lui plutĂŽt beaucoup de gestes d'amour et d'attention, un biberon chaud s'il en a besoin, un jouet ou une friandise s'il est assez ĂągĂ© pour en manger. Votre bĂ©bĂ© doit associer positivement le fait de ramper et doit se sentir excitĂ© Ă  l'idĂ©e de recommencer. Cela va sans dire, si votre bĂ©bĂ© marchait Ă  quatre pattes vers un jouet, vous devriez le lui donner Ă  la fin de l'exercice mĂȘme s'il n'a pas pu l'atteindre lui-mĂȘme. Il doit se sentir satisfait et pas frustrĂ© d'apprendre Ă  ramper. Cela le rendra encore plus excitĂ© d'essayer de marcher Ă  quatre pattes la prochaine fois ! Lorsqu'il sera capable de ramper et d'explorer la maison, alors, vous pourrez le cĂ©lĂ©brer ! Puis, prĂ©parez-vous Ă  sĂ©curiser votre maison ! ÉlĂ©ments nĂ©cessaires Une grande couverture Ă©paisse et douce Un petit miroir facultatif Un des jouets favoris de votre bĂ©bĂ© À propos de ce wikiHow Cette page a Ă©tĂ© consultĂ©e 77 798 fois. 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