Ily a 5,6 millions d'annĂ©es, la MĂ©diterranĂ©e Ă©tait quasiment rayĂ©e de la carte du monde. Ă cette lointaine Ă©poque, en effet, le dĂ©troit de Gibraltar, situĂ© Ă
La MĂ©diterranĂ©e, la mer bleue par excellence, la grande merâ des HĂ©breux, la merâ des Grecs, le mare nostrum des Romains, bordĂ©e dâorangers, dâaloĂšs, de cactus, de pins maritimes, embaumĂ©e du parfum des myrtes, encadrĂ©e de rudes montagnes, saturĂ©e dâun air pur et transparent, mais incessamment travaillĂ©e par les feux de la terre, est un vĂ©ritable champ de bataille oĂč Neptune et Pluton se disputent encore lâempire du monde ». Jules Verne â Vingt mille lieues sous les mers, 1870. Deux des principales conclusions de notre rapport â Ambitions stratĂ©giques amĂ©ricaines, britanniques et russes en MĂ©diterranĂ©e1 â Ă©taient les suivantes le format euromed nâest plus adaptĂ© aux enjeux actuels, nĂ©cessitant lâadoption raisonnĂ©e dâun logiciel euroafricain susceptible de favoriser une coopĂ©ration tripartite Union europĂ©enne/Union africaine/Ligue arabe, appuyĂ©e par les Nations unies ; la pleine prise en compte de lâaffirmation confirmĂ©e de deux nouvelles puissances mĂ©diterranĂ©ennes » la Russie et la Chine. Avec une Syrie dont la reconstruction se fera principalement avec lâaide de la Russie, de la Chine et de lâIran ; avec la consolidation du port militaire russe de Tartous Syrie et lâinstallation dâune base maritime chinoise dans le mĂȘme complexe portuaire ; avec la circulation accrue de bĂątiments militaires russes et chinois dans toute la MĂ©diterranĂ©e, cette mer stratĂ©gique nâest plus le monopole des puissances occidentales. Les transits Ă©conomiques entre Suez et Gibraltar â sĂ©curisĂ©s par les Marines nationales française, britannique et amĂ©ricaine depuis la fin de la Seconde guerre mondiale -, doivent dĂ©sormais sâeffectuer en prĂ©sence des marines hauturiĂšres russe et chinoise. LâĂ©loignement progressif de la marine turque de lâOTAN et les derniers essais positifs de missiles de croisiĂšre par la marine algĂ©rienne viennent complĂ©ter notre constat la MĂ©diterranĂ©e nâest plus une mer occidentale ! Bien que notre annonce dâune prochaine rĂ©conciliation Erdogan/Bachar al-Assad sous lâĂ©gide de Vladimir Poutine rencontre encore quelques difficultĂ©s de terrain sur les diffĂ©rents théùtres de la guerre civilo-rĂ©gionale syrienne du 5 septembre dernier, le processus est lancĂ© et bien lancĂ©. Il constitue, dâores et dĂ©jĂ , lâun des rouages de la nouvelle donne stratĂ©gique en cours une MĂ©diterranĂ©e orientale partagĂ©e, une MĂ©diterranĂ©e occidentale en crise durable ; un rĂŽle accru des villes portuaires. MEDITERRANEE ORIENTALE PARTAGEE Au cours des semaines qui ont prĂ©cĂ©dĂ© le dernier sommet de lâOTAN Ă Varsovie 8 et 9 juillet derniers, Ankara a provoquĂ© la surprise gĂ©nĂ©rale en sâopposant Ă une proposition amĂ©ricaine visant Ă constituer une force navale de lâAlliance en mer Noire afin de rĂ©pondre aux nouveaux dispositifs de projection maritime russe Ă partir du port de SĂ©bastopol. Pour Ankara, cette proposition constituait une violation flagrante des dispositions de la Convention de Montreux de 1936. Celle-ci reconnaĂźt Ă la Turquie un contrĂŽle sur les dĂ©troits du Bosphore et des Dardanelles et rĂ©git les rĂšgles de navigation en mer Noire. Le texte limite Ă 21 jours la prĂ©sence de navires Ă©trangers dans la zone. En proposant aux pays riverains dont la Turquie, la Roumanie et la Bulgarie la formation de cette flotte intĂ©grĂ©e sous la banniĂšre de lâOTAN, Washington cherchait Ă endiguer, sinon affaiblir le nouveau dispositif naval de Moscou dans cette mer transformĂ©e en lac russe », selon les propres termes du prĂ©sident turc. AprĂšs dâĂąpres nĂ©gociations avec Moscou sur une prĂ©sence massive de sa flotte en mer Noire, le revirement dâAnkara a Ă©tĂ© relatĂ© en dĂ©tail par le journal turc HĂŒrriyet Daily News. Le quotidien relevait dĂ©jĂ en juin dernier un rééquilibrage inĂ©dit de la politique Ă©trangĂšre turque sur fond de tensions grandissantes avec les Etats-Unis et de volontĂ© de normalisation avec la Russie. Le 3 septembre 2013, alors que Paris, Washington et Londres dĂ©claraient vouloir bombarder la Syrie â suite Ă lâusage supposĂ© dâarmes chimiques dans la Ghouta banlieue de Damas par lâarmĂ©e gouvernementale syrienne le mois prĂ©cĂ©dent -, trois missiles anti-missile ont Ă©tĂ© tirĂ© Ă partir de deux bases de lâOTAN en Italie. Ceux-ci ont Ă©tĂ© neutralisĂ©s Ă partir dâune station radar russe de mer Noire et dâune frĂ©gate russe de premier rang croisant au large des cĂŽtes syriennes. Durant les mois qui suivirent, plusieurs unitĂ©s de pays membres de lâOTAN dont la France, se sont relayĂ©es en mer Noire en se conformant au dĂ©lai de 21 jours de prĂ©sence. Dans le mĂȘme temps, un sous-marin nuclĂ©aire dâattaque SNA russe Ă©tait repĂ©rĂ© au large de la rade de Toulon. La partie de cache-cache a durĂ© plusieurs semaines. Si les missions de bĂątiments russes sont dĂ©sormais monnaie courante le long des cĂŽtes syriennes, ainsi quâentre Chypre et le Liban, des incursions russes sous-marines et de surface sont rĂ©guliĂšrement dĂ©tectĂ©es aussi en MĂ©diterranĂ©e occidentale entre les cĂŽtes italiennes, françaises et espagnoles. Les bĂątiments engagĂ©s ont la possibilitĂ© de se rĂ©approvisionner dans la base algĂ©rienne de Mers el-KĂ©bir pouvant ainsi se projeter au-delĂ du dĂ©troit de Gibraltar. La marine algĂ©rienne reste essentiellement Ă©quipĂ©e de matĂ©riels russes. Au sortir de la mer Noire, le principal point dâappui russe demeure le port syrien de Tartous qui, au fil des ans, sâest transformĂ© en complexe inter-armĂ©es. DĂ©sormais, cette base abriterait jusquâĂ 3 800 militaires russes. Le mĂȘme complexe portuaire sâapprĂȘte Ă recevoir des unitĂ©s du gĂ©nie chinois. Dans les mois prochains, celles-ci sont chargĂ©es dâamĂ©nager une digue et une passe en eaux profondes, des postes de refueling » pour frĂ©gates lourdes et une base vie dâune capacitĂ© de deux milles hommes selon les mĂȘmes formats derniĂšrement mis en chantier Ă Djibouti. Il y a un an et demi, deux frĂ©gates chinoises de premier rang et un ravitailleur ont franchi le canal de Suez et reliĂ©, durant plusieurs mois, diffĂ©rents ports de MĂ©diterranĂ©e orientale et occidentale avant de franchir le dĂ©troit de Gibraltar. A son retour, ce groupe naval a effectuĂ© un stop diplomatique en rade de Toulon, de mĂȘme quâen Italie, en GrĂšce et en Turquie avant de reprendre la route de Suez pour rejoindre lâocĂ©an Indien. Un dernier point cristallise les ambitions maritimes rĂ©gionales la dĂ©couverte et la mise en exploitation de plusieurs blocs dâhydrocarbures entre Chypre, lâEgypte, IsraĂ«l et le Liban. Si les trois premiers ont trouvĂ© un accord pour exploiter ces ressources prometteuses, les eaux libanaises sont, quant Ă elles rĂ©guliĂšrement violĂ©es voire progressivement grignotĂ©es, une crise politique et institutionnelle rĂ©currente monopolisant les Ă©nergies du Pays du CĂšdre vers dâautres prioritĂ©s. MEDITERRANEE OCCIDENTALE EN CRISE DĂ©clenchĂ©e par Nicolas Sarkozy et David Cameron, puis relayĂ©e par lâOTAN Ă partir dâune interprĂ©tation partielle et partiale de la rĂ©solution 1973 du Conseil de sĂ©curitĂ© des Nations unies, lâintervention militaire en Libye de mars 2011 a prĂ©cipitĂ© trois dynamiques de crise. Laissant place Ă des groupes salafo-jihadistes et des factions mafieuses, la destruction des structures rĂ©galiennes libyennes a favorisĂ© la jonction et lâamplification dâune sĂ©rie dâEtats faillis allant de lâAtlantique Ă la Corne de lâAfrique. Ce couloir de criminalitĂ©, qui traverse la bande sahĂ©lo-saharienne, a Ă©tĂ© mis Ă profit par les cartels latinos de la cocaĂŻne colombiens, vĂ©nĂ©zuĂ©liens et brĂ©siliens qui disposent de tĂȘtes aĂ©roportuaires en Afrique de lâouest, notamment en GuinĂ©e Conakry et en Sierra Leone. A partir de ces appuis cĂŽtiers, les flux de drogue remontent vers le nord pour aboutir au Maroc, en Tunisie et en Libye avant de traverser la MĂ©diterranĂ©e pour se rĂ©pandre dans lâensemble des pays europĂ©ens. La menace terroriste a, elle-aussi Ă©tĂ© confortĂ©e et amplifiĂ©e par lâimplosion de la Libye. MĂȘme sâil vient de subir dâirrĂ©versibles revers, Daeâch a, ainsi pu sâinstaller Ă 500 kilomĂštres des cĂŽtes europĂ©ennes. Nombres dâautres groupes jihadistes soutenus par lâArabie saoudite et le Qatar se sont multipliĂ©s, installant des camps dâaccueil et de formation dans la Libye faillie », notamment dans le Fezzan au sud, le long dâune ligne reliant les villes de Sebbah Ă GĂąt Ă proximitĂ© de la frontiĂšre algĂ©rienne Ă la hauteur de Djanet. De ces sanctuaires du sud libyen, les jihadistes peuvent irriguer lâensemble des pays de la rĂ©gion, tout particuliĂšrement le Mali, le Niger et le Burkina-Faso, organisant aussi des filiĂšres Ă destination du dĂ©sert du SinaĂŻ, de Syrie et dâIrak. Des jonctions opĂ©rationnelles avec Boko-Haram et les Shebab somaliens sont Ă craindre. DĂ©sormais, lâhypothĂšse dâun Bataclan flottant », qui verrait un ou des jihadistes cibler des bateaux de croisiĂšre ou armer des embarcations en vue dâattaques-suicides â en haute mer ou dans des ports -, nâest plus Ă exclure. Ces diffĂ©rentes menaces sont dâautant plus prĂ©occupantes quâelles se diluent dans les flux croissants de rĂ©fugiĂ©s qui fuient les guerres dâAfghanistan, du Proche-Orient et dâAfrique, mais aussi des contextes Ă©conomiques oĂč la survie devient de plus en plus difficile. La MĂ©diterranĂ©e occidentale est, ainsi devenue le creuset de lâune des crises de migrations les plus importantes depuis la fin de la Seconde guerre mondiale. Et ce ne sont pas les opĂ©rations Triton et autres dispositifs Frontex2 qui peuvent apporter des rĂ©ponses pertinentes et durables Ă cette crise qui devrait ĂȘtre traitĂ©e en amont par lâUE, mais aussi la Ligue arabe, lâUnion africaine et les autres structures rĂ©gionales africaines. Hormis une progressive montĂ©e en puissance de la marine algĂ©rienne favorisĂ©e par Moscou, ces diffĂ©rentes crises structurelles qui affectent la MĂ©diterranĂ©e occidentale mobilisent dâimportantes ressources budgĂ©taires et de nombreux moyens opĂ©rationnels au dĂ©triment des autres enjeux stratĂ©giques qui concernent la totalitĂ© de la masse dâeau allant du canal de Suez au dĂ©troit de Gibraltar. RĂLE ACCRU DES VILLES PORTUAIRES Face Ă cette montĂ©e des pĂ©rils en MĂ©diterranĂ©e, plusieurs initiatives multilatĂ©rales se sont successivement cassĂ©es les dents⊠Les deux les plus connues sont le Partenariat Euromed dit Processus de Barcelone 1995 et lâUnion pour la MĂ©diterranĂ©e juillet 2008. Ces fabrications institutionnelles ont clairement Ă©tĂ© plombĂ©es par trois conflits politiques majeurs et rĂ©currents IsraĂ«l-Palestine depuis 1948 ; lâoccupation du nord de Chypre par la Turquie 1974 et le Sahara occidental, revendiquĂ© Ă la fois par le Maroc et la RĂ©publique arabe sahraouie dĂ©mocratique RASD, proclamĂ©e par le Front Polisario 1976. Ce dernier théùtre continue Ă conditionner une relation bilatĂ©rale algĂ©ro-marocaine difficile, tout en empĂȘchant lâĂ©mergence de lâUnion du Maghreb arabe UMA, serpent de mer improbable⊠UltĂ©rieurement, plusieurs initiatives de la sociĂ©tĂ© civile ont vu le jour, comme la Fondation euro-mĂ©diterranĂ©enne Anna Lindh3 pour le dialogue des cultures. InstituĂ©e par lâUE et les pays du pourtour mĂ©diterranĂ©en, cette entitĂ© se concentre sur le rĂŽle primordial du dialogue interculturel afin de promouvoir une coexistence paisible dans la rĂ©gion. Le Processus de Barcelone a Ă©tabli la Fondation Anna Lindh en 2005 afin de soutenir des organisations et des individus travaillant Ă la promotion du dialogue, avec lâobjectif politique de faire de la rĂ©gion Euro-MĂ©diterranĂ©enne une aire de coopĂ©ration, dâĂ©change, de mobilitĂ©, de comprĂ©hension mutuelle et de paix »⊠Mais lĂ encore, ces diffĂ©rentes initiatives nâont pas suffi Ă peser significativement, sinon Ă transformer les diffĂ©rents conflits continuant Ă menacer la paix et la stabilitĂ© en MĂ©diterranĂ©e. ParallĂšlement, un troisiĂšme type dâinitiatives tentait de relancer des efforts de nĂ©gociations diplomatiques par le bas », câest-Ă -dire en partant des collectivitĂ©s territoriales et locales rĂ©gions et villes portuaires. Marseille, Barcelone, Tunis, AthĂšnes et Beyrouth ont lancĂ© de multiples programmes dont certains perdurent aujourdâhui. Sur ce terrain, la PrincipautĂ© de Monaco peut se fĂ©liciter dâune rĂ©elle antĂ©rioritĂ©. MONACO EN PREMIERE LIGNE A la charniĂšre des XIXĂšme et XXĂšme siĂšcles, le prince Albert 1er a voulu prolonger son activitĂ© scientifique et environnementale par une action politique en faveur de la paix. Cette volontĂ© de faire de Monaco un pĂŽle de rayonnement dâune Pax mediterrana sâest concrĂ©tisĂ©e par la crĂ©ation de lâInstitut international de la paix en 1903. Les nĂ©gociations sur la question marocaine en 1905 marquent lâapogĂ©e de son rĂŽle de mĂ©diation entre la France et lâAllemagne. AprĂšs la PremiĂšre Guerre mondiale, Albert Ier se voit refuser lâentrĂ©e de son pays dans la SociĂ©tĂ© des Nations SDN. Il rĂ©pond alors dans le domaine de la coopĂ©ration scientifique, par la mise en place de la Commission de la MĂ©diterranĂ©e, Monaco participant aussi Ă lâensemble des structures mĂ©diterranĂ©ennes. DerniĂšrement la PrincipautĂ© a participĂ© Ă la 10Ăšme session plĂ©niĂšre de lâAssemblĂ©e parlementaire de la MĂ©diterranĂ©e APM rĂ©unissant Ă Tirana Albanie les reprĂ©sentants des 25 pays membres ainsi que des hauts fonctionnaires des Nations unies, de lâOSCE et de la Banque europĂ©enne dâinvestissement BEI. Principaux dossiers abordĂ©s paix et sĂ©curitĂ© aux Proche et Moyen-Orient, lutte contre le terrorisme, crise des rĂ©fugiĂ©s, changement climatique, dialogue interculturel et religieux. Nathalie Amoratti-Blanc â vice-prĂ©sidente de la 1Ăšre commission sur la coopĂ©ration politique rĂ©gionale et les questions de sĂ©curitĂ© â est intervenue sur la crise migratoire en 2015, plus dâun million de migrants sont arrivĂ©s en Europe. Nous avons besoin dâune plus grande cohĂ©rence et dâune vĂ©ritable solidaritĂ© dans la gestion de ce phĂ©nomĂšne, car il ne sâagit pas dâune crise passagĂšre. Il est indispensable de trouver des solutions Ă long terme âŠ. Nous avons la responsabilitĂ© de comprendre la complexitĂ© de ce phĂ©nomĂšne et de fabriquer des nouveaux Ă©quilibres, autant de rĂ©ponses Ă lâextrĂȘmisme et au populisme ». LâAPM a Ă©tĂ© créée en 2005 lors de la 4Ăšme ConfĂ©rence sur la sĂ©curitĂ© et la coopĂ©ration en MĂ©diterranĂ©e nĂ©e de la transformation de ce processus » lancĂ© depuis une quinzaine dâannĂ©es par lâUnion Interparlementaire UIP pour faciliter le dialogue entre parlementaires mĂ©diterranĂ©ens. Plaçant les parlements de tous les pays du bassin mĂ©diterranĂ©en sur un pied dâĂ©galitĂ©;, lâAPM se saisit des questions dâintĂ©rĂȘt commun pour favoriser et renforcer la confiance entre Etats de la MĂ©diterranĂ©e, dans le but dâassurer la sĂ©curitĂ© et la stabilitĂ© rĂ©gionales et de promouvoir la paix. Elle se rĂ©unit en session ordinaire une fois par an et ses travaux sont prĂ©parĂ©s par les Commissions permanentes qui sont au nombre de trois 1 la Commission permanente sur la coopĂ©ration politique et en matiĂšre de sĂ©curitĂ© ; 2 la Commission permanente sur la coopĂ©ration Ă©conomique, sociale et environnementale ; 3 la Commission permanente sur le dialogue des civilisations et les droits de lâhomme. COOPERATIONS RENFORCEES POUR UN LABORATOIRE MEDITERRANEEN » Partant du constat que la MĂ©diterranĂ©e nâest plus une mer occidentale », il sâagit aujourdâhui de conjuguer lâesprit de Monaco dans trois perspectives principales. La premiĂšre concerne dâabord les Marines nationales française et britannique qui ont dĂ©jĂ entrepris les ajustements nĂ©cessaires face aux nouvelles implantations portuaires en MĂ©diterranĂ©e de la Russie et de la Chine. Pour ĂȘtre efficaces et durables, ces derniers devraient chercher aussi Ă dĂ©velopper des coopĂ©rations communes en matiĂšre de contre-terrorisme et de lutte contre les flux criminogĂšnes migrations illicites, trafics dâarmes, de drogues et dâĂȘtres humains, sinon Ćuvrer Ă un nouveau systĂšme de sĂ©curitĂ© collective pour la MĂ©diterranĂ©e. Clairement politique, cette volontĂ© nâira pas sans une remise Ă plat des orientations diplomatiques de confrontation sanctions Ă©conomiques, redĂ©ploiements militaires en Pologne et dans les Pays baltes notamment, mises en Ćuvre Ă lâencontre de Moscou. Malheureusement, les conclusions du dernier sommet de lâOTAN Ă Varsovie en juillet dernier â dont la poursuite du programme de bouclier anti-missile â ne vont pas dans ce sens ! Par consĂ©quent, la deuxiĂšme perspective porte sur lâeffort de refondation dâune diplomatie adaptĂ©e aux enjeux mĂ©diterranĂ©ens immĂ©diats Ă partir desquels peuvent sâenvisager des convergences locales durables. Celles-ci pourraient servir de laboratoire Ă des mĂ©canismes de gestion de crises applicables Ă des formats gĂ©opolitiques plus large en Afrique sub-saharienne, en Arctique, en Asie-Pacifique, en Asie centrale et en AmĂ©rique latine. La mise en place dâun tel laboratoire mĂ©diterranĂ©en » est une grande ambition qui nĂ©cessite des dirigeants Ă la hauteur. Nous verrons, Ă lâissue des Ă©lections prĂ©sidentielles amĂ©ricaine et française notamment, mais cette perspective devrait â dâores et dĂ©jĂ â inspirer les candidats. En attendant, une troisiĂšme perspective concerne la mise en place de coopĂ©rations renforcĂ©es » Ă lâimage de ce que lâUE a Ă©tĂ© incapable de faire, Ă savoir des programmes Ă la carte, selon lâintĂ©rĂȘt des Etats riverains dĂ©cidant de participer ou non. Si les Etats demeurent indispensables Ă cet organon, les capacitĂ©s diplomatiques des villes portuaires sâavĂšrent, dâores et dĂ©jĂ , des outils complĂ©mentaires appropriĂ©s aux nouveaux enjeux stratĂ©giques, Ă©conomiques et sĂ©curitaires auxquels sont dĂ©sormais confrontĂ©es lâensemble des populations mĂ©diterranĂ©ennes. En la matiĂšre, il nâest pas acquis que les grandes puissances puissent constituer lâĂ©lĂ©ment moteur dâune telle avancĂ©e. De petit acteurs tels que la PrincipautĂ© de Monaco, seraient sans doute mieux Ă mĂȘme de mettre en Ćuvre la concrĂ©tisation dâun tel laboratoire mĂ©diterranĂ©en. Lâesprit de Monaco, dont nous avons rappelĂ© lâantĂ©rioritĂ© historique, pourrait favoriser, voire porter une telle ambition
EtienneBourgois a vĂ©cu sa dĂ©cisive rencontre en 2003, l'annĂ©e de ses 43 ans. La scĂšne a lieu dans la baie de Narragansett, Ă Rhode Island (Etats-Unis). Ce jour-lĂ , Ă©ducatif Histoire gĂ©ographie DĂ©troit de Gibraltar Le dĂ©troit de Gibraltar permet Ă la Mer MĂ©diterranĂ©e et Ă lâOcĂ©an Atlantique de communiquer et il sâagit en rĂ©alitĂ© dâune ouverture qui permet aux eaux provenant de lâocĂ©an et de la mer de venir combler le solde nĂ©gatif de la MĂ©diterranĂ©e en le remplissant et en crĂ©ant un passage maritime. LâocĂ©an Atlantique comme ses congĂ©nĂšres est sujet Ă des marĂ©es imposantes alors que la mer MĂ©diterranĂ©e comme la plupart des mers ne subit que des marĂ©es dâune faible de la mer MĂ©diterranĂ©e est trĂšs peu sujette aux marĂ©es et cela est du au fait de la faible distance et de la petite quantitĂ© dâeau par rapport aux marĂ©e stoppe Ă lâentrĂ©e du dĂ©troit de Gibraltar car lâĂ©troitesse de ce dernier gĂȘne et empĂȘche lâonde de marĂ©e de passer. Question de sullivan RĂ©ponse de Mod-Steph - Mis Ă jour 30/12/2008 Les 5 questions prĂ©cĂ©dentes Explic utilise des cookies sur son site. En poursuivant votre navigation sur vous en acceptez l'utilisation. En savoir plus 5Oru.